L\'amant venu du passé
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French › Harry Potter
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Adult ++
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17
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Disclaimer:
I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.
Quand on a un après-midi de liberté
Disclaimer : Pas à moi. Tout à J. K. Rowling.
NdA : En relisant mon chapitre précédent, j’ai réalisé que j’avais fait une erreur dans mon scénario. Je ne la corrigerai pas parce qu’elle passe si on la regarde sous une autre optique que je vais vous expliquer pour ne pas que vous vous posiez de question par la suite. Un des arguments de Sev pour inciter Harry à sécher les cours a été de dire comme quoi il avait combattu Voldemort lors d’un duel, or, avec le sort que lui a jeté Dumbledore, il n’aurait pas dû s’en souvenir lors d’une mention quelconque pour que ça ne puisse pas porter préjudice au monde sorcier. Cependant, comme Severus aurait entendu dire, à son époque, que de nombreux jeunes sorciers se serait retrouvés face à Voldemort pendant son entreprise de conquête et que certains s’en seraient sorti vivants (par la chance ou autre), il se dirait que Harry n’ait qu’un chanceux de plus et donc, il peut se souvenir de choses qui pourraient ne pas prêter à conséquence (sans en savoir plus sur le duel en question).
Chapitre 10 : Quand on a un après-midi de liberté
Severus savait qu’il n’aurait pas dû suivre Harry et son jeune homologue lorsque ce dernier avait entraîné son futur amant vers sa chambre mais il n’avait pas pu s’en empêcher. Il était comme le papillon de nuit, attiré malgré lui par la flamme qui le perdrait.
‘Ou me sauvera’ se dit-il tristement.
L’une des choses qui avait toujours caractérisée sa relation avec le Gryffondor avait été l’absence de contrôle qu’il avait sur lui-même lorsqu’il était question de Harry. C’est pourquoi, en cet instant-même, il ne pouvait faire cesser de couler le flot de larmes qui ruisselaient sur ses joues pâles tandis qu’il regardait son amour embrasser et caresser son double. Il aurait tant voulu être à la place de son homologue qu’il en ressentait une intense et absurde jalousie. Il savait qu’il fallait que la relation entre eux s’installe et il savait donc, qu’aussi difficile que fut la chose, il devait les pousser dans les bras l’un de l’autre. Et le plus tôt serait le mieux pour que la construction de leur couple soit la plus solide possible, la plus durable et pour que Harry s’attache tellement au jeune Severus qu’il courrait dans les bras de son professeur lorsque son double aurait déserté cette époque.
« Harry ! » entendit-il son reflet plus jeune grogner d’une voix rauque et assourdie tout en écartant un des pans de la chemise immaculée qui révéla un mamelon rose et dur qui fut immédiatement caressé par un pouce taquin.
Toujours caché aux regards des deux jeunes hommes, Severus fixa instantanément et avec avidité ce téton dévoilé. Une de ses mains se crispa sur les pierres glacées du mur derrière lequel il se recroquevillait et il sentit son érection vibrer de plus belle lorsque Harry commença à laisser échapper des soupirs de gorges et autres râles de plaisir.
« Oh Severus ! » gémit-il en étant nullement conscient de l’effet dévastateur qu’il provoquait à l’appel du prénom de son futur amant chez les deux hommes qui le portait.
Le jeune homme aux longs cheveux de jais qui tenait Harry dans ses bras, mordillait tendrement son artère jugulaire où un sang furieux battait, ce qui le rendait encore plus fou de désir.
« Harry, j’ai envie de toi ! » soupira Severus en laissant sa langue aller et venir sur la peau douce de son cou.
« Mmmm » gémit Harry qui reprit une dernière fois ses lèvres avant de le repousser. « Non Sev ! » dit-il en voyant son compagnon rapprocher sa bouche de la sienne. Harry baissa les yeux un instant pour les relever immédiatement et ajouta « Moi aussi j’ai envie de toi mais… c’est encore un peu tôt et… je suis un peu perdu. Je préfèrerais qu’on aille un peu moins vite. Il faut que je réfléchisse à tout cela ! »
Severus fronça les sourcils tout en fixant très sérieusement l’homme de ses rêves et dit « Tu n’as vraiment plus l’intention de rompre, n’est-ce pas ? »
L’anxiété dans sa voix était parfaitement perceptible et elle le fut davantage lorsque Severus vit l’autre Gryffondor se mordre la lèvre avec embarras.
« Harry ! » l’appela-t-il d’un ton désespéré en le secouant légèrement pour avoir une réponse franche.
« Non… » fit enfin le Survivant avec réticence tout en ne regardant plus son petit ami. « Simplement, j’ai vraiment besoin d’y réfléchir… Tu es quand même mon futur professeur et il y a des choses que tu ne sais pas… et que je ne peux pas te dire. Si tu savais, tu verrais pourquoi je te dis ça… »
Derrière le pan de mûr où il se trouvait toujours, Snape ferma brièvement les yeux en laissant échapper un soupir silencieux.
Oh oui, il ne le savait que trop bien ce qu’il s’était passé entre eux pendant sept années… sept ans de torture pour l’un comme pour l’autre où il avait du être le bourreau dans la lumière et la victime dans le noir. Lorsqu’il avait dû blesser Harry, c’était son sang qui avait coulé. Il comprenait les craintes de son amour et c’était ces peurs qui l’effrayait lui. Si Harry ne surmontait jamais sa haine envers lui, il ne pourrait plus vivre en sachant ce qu’il avait perdu. Harry était sa vie mais il incarnait aussi sa mort.
« Je comprends » entendit-il son double murmurer d’un ton légèrement amère et déçu malgré la sincérité de ses paroles. « Que veux-tu faire maintenant ? »
« Je croyais que nous devions déjeuner ? » lui rappela le jeune homme à la cicatrice légendaire tout en réajustant sa robe noire. « J’ai très faim ! »
Severus sourit d’un air ironique et entendit son compagnon poursuivre « Hey ! Et si nous allions manger dehors ! Il fait soleil et on pourra être que tous les deux ! »
‘En amoureux’ compléta mentalement le jeune Severus qui lui prit la main pour se diriger vers les cuisines.
OOOoooOOOoooOOO
Harry et Severus riaient comme des petits fous en se laissant tomber sur la fine couverture qu’ils avaient étendu sur le sol plus ou moins inégal mais sec. Ils se trouvaient à l’ombre d’un large saule pleureur dont les branches tombantes leur accordaient une certaine intimité.
« Là, nous serons tranquilles ! » dit Severus en adressant un sourire heureux à son petit ami.
Celui-ci lui répondit tout aussi gaiement et commença à sortir les tranches de pain épaisses que les elfes leur avaient disposé dans un panier d’osier. Il les installa dans les assiettes tandis que Severus sortait d’une boîte hermétique les fins morceaux de viande rouge encore chaude et juteuse qui garniraient leur sandwich, ainsi que des feuilles de laitue fraîche.
« Mmmm » fit en voyant la sauce onctueuse mouiller son pain tendre à la mie bien blanche.
« Oui ! » approuva son vis-à-vis en empilant les feuilles de salade sur la viande.
Ils commencèrent à manger en silence puis, cinq minutes plus tard, Harry demanda à Severus de lui parler de lui et de sa vie dans son époque.
« Et bien… » commença-t-il en hésitant. « Je pense qu’avant toute chose, je dois te parler de ma famille. Ma mère s’appelait Madelyne Passionis et mon père Edward Snape. Ils m’ont eu sur le tard et, alors que j’étais voulu par ma mère, ça a été le contraire pour mon père. Je suis donc fils unique. Ma mère est morte quand j’avais quinze ans et mon père a suivi peu de temps après. »
Harry baissa les yeux, compatissants et les releva lorsque Severus reprit.
« Dès que je suis arrivé ici, à Poudlard, j’ai été l’ennemi attitré de ton père et de sa bande… mais ça, je ne vais pas t’en parler parce qu’il s’agit tout de même de ton père. Je pense que tu sais de toute façon quels sont mes sentiments envers lui et quelle relation nous entretenons… »
Harry hocha la tête, la gorge serrée. L’entendre parler de son père au présent lorsqu’il ne l’avait jamais connu, lui-même, dans son passé le faisait atrocement souffrir. Comme il aurait voulu connaître ses parents ! Mais Severus avait raison : mieux valait pour eux deux ne pas en parler.
« … C’est pour ça que j’ai été si méchant avec toi en arrivant, Harry. J’espère que tu ne m’en veux pas. »
Harry fit un nouveau signe de la tête mais négatif cette fois-ci et laissa Severus poursuivre.
« Mais tu es si différent, Harry ! Avec toi, j’ai l’impression de vraiment exister et d’avoir un but… »
Harry baissa une nouvelle fois les yeux, le rouge aux joues et un petit sourire aux lèvres mais ne dit toujours rien.
« Pour une fois, je suis heureux que ton père ait réussi à me lancer un sort ! »
Harry se racla la gorge, embarrassé et ouvrit la bouche pour changer de sujet.
« Avant de venir ici, pensais-tu que tu allais devenir le maître des potions du collège ? »
« Non ! Je me voyais plutôt chercheur dans le département des mystères du ministère. J’ai toujours voulu savoir ce que cachaient les plus grands pouvoirs, leurs sources, leurs possibilités… »
« Peut-être qu’un jour tu pourras le faire » dit l’héritier des Potter an percevant son désappointement. « Tu n’es pas vieux dans cette époque. Tu peux changer de métier ! »
« Est-ce un moyen pour toi d’essayer de me faire quitter mon poste de professeur pour ne plus m’avoir comme enseignant ? » demanda Severus avec une mine choquée et blessée.
« Non, non ! » rectifia immédiatement Harry en s’arrêtant net comme il voyait son protagoniste réprimer un fou rire. « Tu blaguais ? » demanda-t-il en fixant les yeux noirs et moqueurs. « Oh le pourri, tu te foutais de moi ?!! » sourit le Survivant en le frappant avec une serviette avant de le rejoindre dans son hilarité et dans ses bras tandis qu’il basculait en arrière.
Ils pouffaient toujours lorsqu’ils se rendirent compte dans quelle position ils se trouvaient. Harry était assis à califourchon sur les hanches de Severus qui avait fait mine de se protéger des légers coups de serviette de ses bras tandis que son petit ami lui infligeait la peine suprême du pigeon berné par un ‘‘foutage de gueule’’ dans les règles de l’art.
Les rires des deux jeunes hommes s’éteignirent tandis que leur désir s’éveillait. Il y eu un instant de silence, le temps était en suspens puis, tout doucement, Harry descendit son visage vers celui de Severus et laissa sa bouche frôler celle de l’autre garçon. La respiration de Severus se fit plus bruyante et il fixait Harry d’un regard quelque peu dérouté mais pourtant intense, se noyant dans les orbes vertes qui le fixaient également avec un sérieux presque douloureux. Ils restèrent ainsi un instant supplémentaire, buvant le souffle de l’autre, en caressant juste leur douce épiderme rose puis Harry pressa davantage ses lèvres contre celles de Severus qui ferma ses paupières avec fermeté en laissant échapper un soupir de bien-être. Il entrouvrit les lèvres et accueillit la langue chaude et mouillée qui venait l’explorer. Ils s’embrassèrent encore sans se toucher autrement que par leur bouche et s’écartèrent un moment plus tard, émus. Au dessus des mots.
Toujours muet, Severus éleva sa tête brune et fit basculer Harry sur la couverture d’un mouvement lent, très doux. Il contempla alors son futur amant avec dévotion et glissa sa paume offerte sur son front haut, touchant la cicatrice, son nez droit, sa bouche pleine, son menton à la mâchoire carrée, très masculine jusqu’à son cou tendre. La caresse était appliquée, lente, exploratrice et… excitante.
Lorsque la main blanche reprit son chemin vers les premiers boutons de la chemise blanche, Harry voulut protester mais Severus anticipa en posant vivement son index sur ses lèvres pour les maintenir closes tout en murmurant un long ‘‘Chuuuut’’ avant de presser sa propre bouche sur la sienne sans enlever son doigt. Bientôt, Severus redressa sa tête et remit sa main sur la gorge qu’elle avait quitté. Son regard sombre suivait sa paume curieuse d’un regard impénétrable et pourtant si expressif aux yeux de Harry. La main s’aventura sur le torse recouvert de tissu blanc qui se soulevait au rythme laborieux de la respiration du jeune sorcier puis vint, doucement, glisser sur son ventre. Puis, en-dessous.
A travers son pantalon, Harry sentait ses doigts fins presser tendrement sa peau, juste au-dessus de son membre tendu et il devait presque mordre ses lèvres jusqu’au sang pour ne pas le supplier de le toucher plus intimement, plus fermement.
Severus continua de suivre des yeux sa main – contraste vivant de neige sur une étoffe ébène. Sa paume éprouva le plat du ventre, le creux du bas-ventre puis la colline du sexe érigé.
Harry gémit.
Seul son dans cette nature silencieuse.
La main caressa les cuisses, vers l’intérieur pour remonter sur la vallée qu’elle n’avait pas assez visité. Elle en sentit tous les contours, toute sa perfection. Touchant, goûtant à sa manière.
Severus entendait les plaintes de Harry. Il aimait cela. Il aimait voir les hanches étroites se soulever, onduler, retomber pour mieux se cambrer. Le dos de sa main se mit elle aussi à caresser et Harry explosa.
Il était beau dans l’extase, se dit Severus en se penchant à nouveau pour embrasser les lèvres pleines.
‘Je t’aime’.
OOOoooOOOoooOOO
« Comment savais-tu que je voulais rompre ? » lui demanda Harry, bien plus tard, tandis qu’ils rangeaient les reliefs de leur festin.
Severus rougit légèrement mais répondit « C’est moi qui me l’ai dit… enfin, moi plus âgé ! »
Harry fronça les sourcils. Il venait d’avoir la confirmation de ce qu’il avait pensé. Mais…
« Pourquoi t’a-t-il dit cela ? S’il savait que je voulais rompre, pourquoi t’a-t-il prévenu alors qu’il aurait pu laisser se dérouler notre rupture normalement… Je veux dire… ça prête à confusion… C’est comme s’il ne voulait pas que nous nous séparions. »
Severus ne répondit pas et fixait un point fixe sur l’herbe.
Harry le remarqua et rit d’un rire gêné et sans joie « C’est ridicule n’est-ce pas ? Il ne peut pas vouloir que nous restions ensemble… n’est-ce pas ? » répéta Harry en désirant ardemment que son vis-à-vis acquiesce à cela.
Comme Severus ne répondait toujours pas, le sourire vacillant de Harry se fana totalement et il se leva avec brusquerie.
« Oui, c’est totalement ridicule ! » essaya-t-il de se convaincre avant d’ajouter brutalement « Viens, on va réessayer mon balai ! »
L’ex-Serpentard se leva à son tour et suivit son futur amant sur l’éclair de feu.
L’ambiance fut tendue jusqu’au premier looping… C’est à dire lorsque Severus cria de frayeur tandis que Harry éclatait de rire.
« Accroche-toi à moi Sev ! Tu vas voir, c’est merveilleux ! »
Severus s’exécuta et resserra son étreinte contre le jeune homme. « Oui, c’est merveilleux ! » soupira-t-il dans son cou avant de crier encore – mais d’excitation ce coup-ci – en sentant le balai foncer en piqué puis remonter comme dans les montagnes russes.
Pendant le reste de l’après-midi, ils s’amusèrent sur le balai et c’est à regret qu’ils rentrèrent dans le château.
Le dîner fut ponctué de rires discrets et de regards complices et ils se souhaitèrent la bonne nuit d’un baiser passionné.
« A demain Harry ! » dit Severus en le laissant à sa porte pour aller rejoindre la sienne.
« Bonne nuit Sev, à demain ! » lui répondit-il avant de fermer sa porte.
Harry resta derrière le panneau de bois, écoutant les pas décroître dans le couloir et lorsque aucun bruit ne vint plus perturber le silence du couloir, il le rouvrit. Il regarda à droite et à gauche pour ne pas être suivi et sortit définitivement.
« Maintenant, à nous deux Monsieur Snape ! » grogna Harry en se dirigeant vers les cachots.
A suivre…
NdA : En relisant mon chapitre précédent, j’ai réalisé que j’avais fait une erreur dans mon scénario. Je ne la corrigerai pas parce qu’elle passe si on la regarde sous une autre optique que je vais vous expliquer pour ne pas que vous vous posiez de question par la suite. Un des arguments de Sev pour inciter Harry à sécher les cours a été de dire comme quoi il avait combattu Voldemort lors d’un duel, or, avec le sort que lui a jeté Dumbledore, il n’aurait pas dû s’en souvenir lors d’une mention quelconque pour que ça ne puisse pas porter préjudice au monde sorcier. Cependant, comme Severus aurait entendu dire, à son époque, que de nombreux jeunes sorciers se serait retrouvés face à Voldemort pendant son entreprise de conquête et que certains s’en seraient sorti vivants (par la chance ou autre), il se dirait que Harry n’ait qu’un chanceux de plus et donc, il peut se souvenir de choses qui pourraient ne pas prêter à conséquence (sans en savoir plus sur le duel en question).
Chapitre 10 : Quand on a un après-midi de liberté
Severus savait qu’il n’aurait pas dû suivre Harry et son jeune homologue lorsque ce dernier avait entraîné son futur amant vers sa chambre mais il n’avait pas pu s’en empêcher. Il était comme le papillon de nuit, attiré malgré lui par la flamme qui le perdrait.
‘Ou me sauvera’ se dit-il tristement.
L’une des choses qui avait toujours caractérisée sa relation avec le Gryffondor avait été l’absence de contrôle qu’il avait sur lui-même lorsqu’il était question de Harry. C’est pourquoi, en cet instant-même, il ne pouvait faire cesser de couler le flot de larmes qui ruisselaient sur ses joues pâles tandis qu’il regardait son amour embrasser et caresser son double. Il aurait tant voulu être à la place de son homologue qu’il en ressentait une intense et absurde jalousie. Il savait qu’il fallait que la relation entre eux s’installe et il savait donc, qu’aussi difficile que fut la chose, il devait les pousser dans les bras l’un de l’autre. Et le plus tôt serait le mieux pour que la construction de leur couple soit la plus solide possible, la plus durable et pour que Harry s’attache tellement au jeune Severus qu’il courrait dans les bras de son professeur lorsque son double aurait déserté cette époque.
« Harry ! » entendit-il son reflet plus jeune grogner d’une voix rauque et assourdie tout en écartant un des pans de la chemise immaculée qui révéla un mamelon rose et dur qui fut immédiatement caressé par un pouce taquin.
Toujours caché aux regards des deux jeunes hommes, Severus fixa instantanément et avec avidité ce téton dévoilé. Une de ses mains se crispa sur les pierres glacées du mur derrière lequel il se recroquevillait et il sentit son érection vibrer de plus belle lorsque Harry commença à laisser échapper des soupirs de gorges et autres râles de plaisir.
« Oh Severus ! » gémit-il en étant nullement conscient de l’effet dévastateur qu’il provoquait à l’appel du prénom de son futur amant chez les deux hommes qui le portait.
Le jeune homme aux longs cheveux de jais qui tenait Harry dans ses bras, mordillait tendrement son artère jugulaire où un sang furieux battait, ce qui le rendait encore plus fou de désir.
« Harry, j’ai envie de toi ! » soupira Severus en laissant sa langue aller et venir sur la peau douce de son cou.
« Mmmm » gémit Harry qui reprit une dernière fois ses lèvres avant de le repousser. « Non Sev ! » dit-il en voyant son compagnon rapprocher sa bouche de la sienne. Harry baissa les yeux un instant pour les relever immédiatement et ajouta « Moi aussi j’ai envie de toi mais… c’est encore un peu tôt et… je suis un peu perdu. Je préfèrerais qu’on aille un peu moins vite. Il faut que je réfléchisse à tout cela ! »
Severus fronça les sourcils tout en fixant très sérieusement l’homme de ses rêves et dit « Tu n’as vraiment plus l’intention de rompre, n’est-ce pas ? »
L’anxiété dans sa voix était parfaitement perceptible et elle le fut davantage lorsque Severus vit l’autre Gryffondor se mordre la lèvre avec embarras.
« Harry ! » l’appela-t-il d’un ton désespéré en le secouant légèrement pour avoir une réponse franche.
« Non… » fit enfin le Survivant avec réticence tout en ne regardant plus son petit ami. « Simplement, j’ai vraiment besoin d’y réfléchir… Tu es quand même mon futur professeur et il y a des choses que tu ne sais pas… et que je ne peux pas te dire. Si tu savais, tu verrais pourquoi je te dis ça… »
Derrière le pan de mûr où il se trouvait toujours, Snape ferma brièvement les yeux en laissant échapper un soupir silencieux.
Oh oui, il ne le savait que trop bien ce qu’il s’était passé entre eux pendant sept années… sept ans de torture pour l’un comme pour l’autre où il avait du être le bourreau dans la lumière et la victime dans le noir. Lorsqu’il avait dû blesser Harry, c’était son sang qui avait coulé. Il comprenait les craintes de son amour et c’était ces peurs qui l’effrayait lui. Si Harry ne surmontait jamais sa haine envers lui, il ne pourrait plus vivre en sachant ce qu’il avait perdu. Harry était sa vie mais il incarnait aussi sa mort.
« Je comprends » entendit-il son double murmurer d’un ton légèrement amère et déçu malgré la sincérité de ses paroles. « Que veux-tu faire maintenant ? »
« Je croyais que nous devions déjeuner ? » lui rappela le jeune homme à la cicatrice légendaire tout en réajustant sa robe noire. « J’ai très faim ! »
Severus sourit d’un air ironique et entendit son compagnon poursuivre « Hey ! Et si nous allions manger dehors ! Il fait soleil et on pourra être que tous les deux ! »
‘En amoureux’ compléta mentalement le jeune Severus qui lui prit la main pour se diriger vers les cuisines.
OOOoooOOOoooOOO
Harry et Severus riaient comme des petits fous en se laissant tomber sur la fine couverture qu’ils avaient étendu sur le sol plus ou moins inégal mais sec. Ils se trouvaient à l’ombre d’un large saule pleureur dont les branches tombantes leur accordaient une certaine intimité.
« Là, nous serons tranquilles ! » dit Severus en adressant un sourire heureux à son petit ami.
Celui-ci lui répondit tout aussi gaiement et commença à sortir les tranches de pain épaisses que les elfes leur avaient disposé dans un panier d’osier. Il les installa dans les assiettes tandis que Severus sortait d’une boîte hermétique les fins morceaux de viande rouge encore chaude et juteuse qui garniraient leur sandwich, ainsi que des feuilles de laitue fraîche.
« Mmmm » fit en voyant la sauce onctueuse mouiller son pain tendre à la mie bien blanche.
« Oui ! » approuva son vis-à-vis en empilant les feuilles de salade sur la viande.
Ils commencèrent à manger en silence puis, cinq minutes plus tard, Harry demanda à Severus de lui parler de lui et de sa vie dans son époque.
« Et bien… » commença-t-il en hésitant. « Je pense qu’avant toute chose, je dois te parler de ma famille. Ma mère s’appelait Madelyne Passionis et mon père Edward Snape. Ils m’ont eu sur le tard et, alors que j’étais voulu par ma mère, ça a été le contraire pour mon père. Je suis donc fils unique. Ma mère est morte quand j’avais quinze ans et mon père a suivi peu de temps après. »
Harry baissa les yeux, compatissants et les releva lorsque Severus reprit.
« Dès que je suis arrivé ici, à Poudlard, j’ai été l’ennemi attitré de ton père et de sa bande… mais ça, je ne vais pas t’en parler parce qu’il s’agit tout de même de ton père. Je pense que tu sais de toute façon quels sont mes sentiments envers lui et quelle relation nous entretenons… »
Harry hocha la tête, la gorge serrée. L’entendre parler de son père au présent lorsqu’il ne l’avait jamais connu, lui-même, dans son passé le faisait atrocement souffrir. Comme il aurait voulu connaître ses parents ! Mais Severus avait raison : mieux valait pour eux deux ne pas en parler.
« … C’est pour ça que j’ai été si méchant avec toi en arrivant, Harry. J’espère que tu ne m’en veux pas. »
Harry fit un nouveau signe de la tête mais négatif cette fois-ci et laissa Severus poursuivre.
« Mais tu es si différent, Harry ! Avec toi, j’ai l’impression de vraiment exister et d’avoir un but… »
Harry baissa une nouvelle fois les yeux, le rouge aux joues et un petit sourire aux lèvres mais ne dit toujours rien.
« Pour une fois, je suis heureux que ton père ait réussi à me lancer un sort ! »
Harry se racla la gorge, embarrassé et ouvrit la bouche pour changer de sujet.
« Avant de venir ici, pensais-tu que tu allais devenir le maître des potions du collège ? »
« Non ! Je me voyais plutôt chercheur dans le département des mystères du ministère. J’ai toujours voulu savoir ce que cachaient les plus grands pouvoirs, leurs sources, leurs possibilités… »
« Peut-être qu’un jour tu pourras le faire » dit l’héritier des Potter an percevant son désappointement. « Tu n’es pas vieux dans cette époque. Tu peux changer de métier ! »
« Est-ce un moyen pour toi d’essayer de me faire quitter mon poste de professeur pour ne plus m’avoir comme enseignant ? » demanda Severus avec une mine choquée et blessée.
« Non, non ! » rectifia immédiatement Harry en s’arrêtant net comme il voyait son protagoniste réprimer un fou rire. « Tu blaguais ? » demanda-t-il en fixant les yeux noirs et moqueurs. « Oh le pourri, tu te foutais de moi ?!! » sourit le Survivant en le frappant avec une serviette avant de le rejoindre dans son hilarité et dans ses bras tandis qu’il basculait en arrière.
Ils pouffaient toujours lorsqu’ils se rendirent compte dans quelle position ils se trouvaient. Harry était assis à califourchon sur les hanches de Severus qui avait fait mine de se protéger des légers coups de serviette de ses bras tandis que son petit ami lui infligeait la peine suprême du pigeon berné par un ‘‘foutage de gueule’’ dans les règles de l’art.
Les rires des deux jeunes hommes s’éteignirent tandis que leur désir s’éveillait. Il y eu un instant de silence, le temps était en suspens puis, tout doucement, Harry descendit son visage vers celui de Severus et laissa sa bouche frôler celle de l’autre garçon. La respiration de Severus se fit plus bruyante et il fixait Harry d’un regard quelque peu dérouté mais pourtant intense, se noyant dans les orbes vertes qui le fixaient également avec un sérieux presque douloureux. Ils restèrent ainsi un instant supplémentaire, buvant le souffle de l’autre, en caressant juste leur douce épiderme rose puis Harry pressa davantage ses lèvres contre celles de Severus qui ferma ses paupières avec fermeté en laissant échapper un soupir de bien-être. Il entrouvrit les lèvres et accueillit la langue chaude et mouillée qui venait l’explorer. Ils s’embrassèrent encore sans se toucher autrement que par leur bouche et s’écartèrent un moment plus tard, émus. Au dessus des mots.
Toujours muet, Severus éleva sa tête brune et fit basculer Harry sur la couverture d’un mouvement lent, très doux. Il contempla alors son futur amant avec dévotion et glissa sa paume offerte sur son front haut, touchant la cicatrice, son nez droit, sa bouche pleine, son menton à la mâchoire carrée, très masculine jusqu’à son cou tendre. La caresse était appliquée, lente, exploratrice et… excitante.
Lorsque la main blanche reprit son chemin vers les premiers boutons de la chemise blanche, Harry voulut protester mais Severus anticipa en posant vivement son index sur ses lèvres pour les maintenir closes tout en murmurant un long ‘‘Chuuuut’’ avant de presser sa propre bouche sur la sienne sans enlever son doigt. Bientôt, Severus redressa sa tête et remit sa main sur la gorge qu’elle avait quitté. Son regard sombre suivait sa paume curieuse d’un regard impénétrable et pourtant si expressif aux yeux de Harry. La main s’aventura sur le torse recouvert de tissu blanc qui se soulevait au rythme laborieux de la respiration du jeune sorcier puis vint, doucement, glisser sur son ventre. Puis, en-dessous.
A travers son pantalon, Harry sentait ses doigts fins presser tendrement sa peau, juste au-dessus de son membre tendu et il devait presque mordre ses lèvres jusqu’au sang pour ne pas le supplier de le toucher plus intimement, plus fermement.
Severus continua de suivre des yeux sa main – contraste vivant de neige sur une étoffe ébène. Sa paume éprouva le plat du ventre, le creux du bas-ventre puis la colline du sexe érigé.
Harry gémit.
Seul son dans cette nature silencieuse.
La main caressa les cuisses, vers l’intérieur pour remonter sur la vallée qu’elle n’avait pas assez visité. Elle en sentit tous les contours, toute sa perfection. Touchant, goûtant à sa manière.
Severus entendait les plaintes de Harry. Il aimait cela. Il aimait voir les hanches étroites se soulever, onduler, retomber pour mieux se cambrer. Le dos de sa main se mit elle aussi à caresser et Harry explosa.
Il était beau dans l’extase, se dit Severus en se penchant à nouveau pour embrasser les lèvres pleines.
‘Je t’aime’.
OOOoooOOOoooOOO
« Comment savais-tu que je voulais rompre ? » lui demanda Harry, bien plus tard, tandis qu’ils rangeaient les reliefs de leur festin.
Severus rougit légèrement mais répondit « C’est moi qui me l’ai dit… enfin, moi plus âgé ! »
Harry fronça les sourcils. Il venait d’avoir la confirmation de ce qu’il avait pensé. Mais…
« Pourquoi t’a-t-il dit cela ? S’il savait que je voulais rompre, pourquoi t’a-t-il prévenu alors qu’il aurait pu laisser se dérouler notre rupture normalement… Je veux dire… ça prête à confusion… C’est comme s’il ne voulait pas que nous nous séparions. »
Severus ne répondit pas et fixait un point fixe sur l’herbe.
Harry le remarqua et rit d’un rire gêné et sans joie « C’est ridicule n’est-ce pas ? Il ne peut pas vouloir que nous restions ensemble… n’est-ce pas ? » répéta Harry en désirant ardemment que son vis-à-vis acquiesce à cela.
Comme Severus ne répondait toujours pas, le sourire vacillant de Harry se fana totalement et il se leva avec brusquerie.
« Oui, c’est totalement ridicule ! » essaya-t-il de se convaincre avant d’ajouter brutalement « Viens, on va réessayer mon balai ! »
L’ex-Serpentard se leva à son tour et suivit son futur amant sur l’éclair de feu.
L’ambiance fut tendue jusqu’au premier looping… C’est à dire lorsque Severus cria de frayeur tandis que Harry éclatait de rire.
« Accroche-toi à moi Sev ! Tu vas voir, c’est merveilleux ! »
Severus s’exécuta et resserra son étreinte contre le jeune homme. « Oui, c’est merveilleux ! » soupira-t-il dans son cou avant de crier encore – mais d’excitation ce coup-ci – en sentant le balai foncer en piqué puis remonter comme dans les montagnes russes.
Pendant le reste de l’après-midi, ils s’amusèrent sur le balai et c’est à regret qu’ils rentrèrent dans le château.
Le dîner fut ponctué de rires discrets et de regards complices et ils se souhaitèrent la bonne nuit d’un baiser passionné.
« A demain Harry ! » dit Severus en le laissant à sa porte pour aller rejoindre la sienne.
« Bonne nuit Sev, à demain ! » lui répondit-il avant de fermer sa porte.
Harry resta derrière le panneau de bois, écoutant les pas décroître dans le couloir et lorsque aucun bruit ne vint plus perturber le silence du couloir, il le rouvrit. Il regarda à droite et à gauche pour ne pas être suivi et sortit définitivement.
« Maintenant, à nous deux Monsieur Snape ! » grogna Harry en se dirigeant vers les cachots.
A suivre…