V cherche F désespérément
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French › Harry Potter
Rating:
Adult ++
Chapters:
19
Views:
3,599
Reviews:
34
Recommended:
0
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0
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Disclaimer:
I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.
Quand Sevy rencontre Mione
V cherche F désespérément
Spoiler : de HP 1 à HP 5 compris
Disclaimer : blablabla… c’est à JK …. Rowling of course !!!! Et patà moâ !
Mici à mes revieuses attitrées ! J'ai nommé Tagath et Sioban Parker.... Et voici avec toutes mes excuses, la petite note qui manquait en bas du chap précédent...
(1) Rendons à César ce qui appartient à César. J’ai piqué sans vergogne une partie d’une phrase mémorable de Goldhedwige dans sa fic qui me fait tant rire : La complainte du concierge que personne n’aimait. Voici la phrase complète : Si tu avais trouvé une nuit Dobby en train de se taper Miss Teigne, je te promets que plus rien ne te dégoûterait.
§o.o§o.o§o.o§o.o§o.o§o.o§o.o§
10- Quand Sevy rencontre Mione
- Tu es certaine de ne pas vouloir changer d’avis ? Si…
- Ron, le coupa Hermione passablement agacée, pour la cinquante-cinquième fois, non. Je ne vais pas me défiler. Mais tu peux me rendre service si tu veux, et m’éviter un soucis.
–Bien sûr ! Tout ce que tu veux ! s’exclama-t-il, rayonnant d’espoir. Mais pas de prendre ta place quand même… Le rayonnement des secondes précédentes s’était passablement terni. Ni d’ailleurs d’aller parler à Ginny de son Michaël Corner. Quelle idée il lui a pris…
– Ne t’inquiète pas. Je veux juste que tu prennes ma nouvelle plume avec toi afin que je ne la perde ni ne l’abime entre deux capes. Et surtout…..
– Oui, Mione ?
- Que toi et Harry vous me débarrassiez le plancher et plus vite que ça ! Vous me rendez nerveuse. Allez plutôt m’attendre à l’école, où vous rattraperez votre travail en retard par exemple ! Ça m’éviterai d’avoir à vous passer presque tous mes parchemins comme cette semaine. Ou bien vous parlerez ensemble de la réunion que nous venons d’avoir. Dans tous les cas, on se retrouve dans une heure dans les toilettes du deuxième étage. C’est le seul endroit suffisamment calme un samedi.
La réunion dont elle voulait parler était, bien entendu, celle qui s’était déroulée à La-Tête-De-Sanglier pour préparer les entraînements aux Défenses contre les Forces du Mal. Tout s’était passé aussi bien qu’elle l’espérait, mais un détail la tracassait. Il lui semblait avoir aperçu par deux fois déjà la femme couverte d’un grand voile noir qu’ils avaient vue dans le pub louche. Elle paraissait suivre la même direction qu’elle. Pourtant, rien d’étonnant à cela. Pré-au-Lard n’était pas étendu en dehors de la rue principal. Les magasins n’y étaient pas aussi nombreux que dans les centres commerciaux qu’affectionnait sa mère. La communauté des sorciers de Grande-Bretagne était assez réduite et seul le Chemin de Traverse permettait réellement de faire du shopping sorcier.
Plongée dans ses pensées sur sa famille, elle entra chez Gaichiffon. Elle avait dix minutes d’avance et ne se faisait aucun soucis. Le professeur Rogue était connu pour sa ponctualité et elle pourrait regarder les différents vêtements en l’attendant. Sa présence n’en serait que plus crédible. Elle avait justement perdu un gant et avec le froid glacial qui arrivait en ce début d’automne écossais, elle préférait le remplacer.
Lorsqu’elle sortit de ses réflexions, une grande confusion la saisit : hormis la mystérieuse dame en noir et elle-même, il n’y avait personne d’autre dans le magasin. L’affaire ne se présentait pas comme prévu. Elle se mordilla nerveusement sa lèvre inférieure. Oh, avec un peu de chance, une troupe d’élèves entreraient en trombe dans quelques instants et elle pourrait noyer sa présence dans la masse. Mais personne n’arrivait. L’autre cliente était en grande conversation avec la vendeuse, lui demandant des précisions sur les qualités de divers capes d’hiver. Peu de modèles étaient encore présentés, c’était trop tôt en saison. Il n’y avait pas de gants non plus. La plupart des jeunes filles de Poudlard accroc aux fringues attendaient la sortie des modèles d’hiver pour envahir les lieux. Tout son plan tombait à l’eau.
Hermione commençait à envisager sérieusement son départ précipité lorsque, poussant la porte avec la délicatesse qui lui était coutumière, le professeur Rogue fit une entrée fracassante. Son front barré de plis soucieux et son regard chargé de mille menaces ne laissaient rien augurer de bon et joyeux. Rapidement, il balaya la pièce des yeux. Il s’arrêta sur la sorcière voilée et, inclinant légèrement la tête sur le côté, se mit à supputer. Hermione, qu’il n’avait pas vue en profita pour se couler lentement derrière un présentoir de chemises de nuit en pilou pour homme. Ecartant légèrement les vêtements, elle se mit à espionner sans vergogne son professeur.
« Ce pourrait-il que cette femme qui se dissimule puisse être….mon rendez-vous ! Avec ce fatras sur elle, je peux difficilement estimer son âge… Et pourtant, cette allure… Ce parfum, songea-t-il rêveusement en détaillant la dame en noir, ne m’est pas inconnu.
Mon p’tit Sev’, un seul moyen pour le savoir, et tu le connais. Alors, un petit effort, ce ne sera pas long. Par chance, la boutique n’est pas remplie de l’habituelle envolée de pies jacasses du collège. Profites-en, personne ne te verra. »
Et se tournant clairement vers la sorcière, il agita sa baguette en marmonnant une formule. Sa robe prenait une jolie couleur rouge foncé. Il attendit que cette femme l’aborde. Mais rien ne se passa et la cliente continua comme si de rien n’était à détailler les différents articles du magasin, en l’ignorant superbement. Les premiers instants de stupeur passés, Severus dut se rendre à l’évidence : le deuxième rendez-vous était aussi désastreux que le premier. Certes, il valait toujours mieux personne que Bouse-De-Dragon, mais il n’était pas certain que le Seigneur des Ténèbres partageait son avis. Cette petite annonce lui avait paru suspecte dès le début. Il s’attendait à un piège, mais pas à une absence totale de réaction de l’ennemi féminin.
En fait, une importante réaction avait eu lieu, mais dissimulée derrière les chemises de nuit pour hommes. Le sourire rayonnant d’Hermione lui aurait permis en d’autres circonstances d’être élue Miss Poudlard. Jubilant d’autosatisfaction, elle regarda Rogue sortir de la boutique encore plus furieux qu’il n’y était entré. Le désir de danser la gigue était très contagieux ce jour-là mais Mione réussit à se contrôler, elle aussi. C’était une qualité, une force d’âme qu’elle partageait avec Rogue.
Elle sortit crânement de la boutique sans regarder autour d’elle ; elle aurait dû… Durant tout le chemin du retour elle ne réfléchit qu’aux paroles qu’elle prononcerait pour ridiculiser les craintes et les doutes de Ron. Cette délicieuse perspective la comblait de joie. Elle avait hâte de retrouver ses deux amis. Les grandes explications avec Fred, George, Ginny et Neville auraient lieu plus tard, dans la salle commune, en présence de tous les Gryffondors. Elle pourrait être une fois encore le centre d’intérêt. Sa merveilleuse intelligence serait félicitée. Elle avançait à pas redoublés.
Elle mit peu de temps pour rejoindre Poudlard. Elle commençait même à répéter à haute voix son discours introductif de ses aventures. Ils avaient prévu de se retrouver dans l’endroit le plus discret et le moins fréquenté de l’école, les toilettes pour filles de Mimi-Geignarde. Hermione entra en trombe, bombant le torse, et s’exclama :
« J’ai gagné ! J’avais raison ! Tout son beau discours tellement préparé et répété était oublié tant elle était pressée de triompher. C’est bien Rogue l’auteur de la petite annonce ! Il avait une robe rouge… »
Elle s’interrompit devant les mines catastrophées, blafardes, les bouches ouvertes sans émettre le moindre son et les yeux exorbités de ses amis. Elle avait l’impression que le Troll des cavernes était rentré à sa place. L’accueil qu’il aurait obtenu n’aurait été que légèrement plus strident au niveau sonore. Elle n’eut pas le temps d’approfondir ses réflexions car une voix grave et sarcastique s’éleva derrière elle, dans l’encadrement de la porte qu’elle avait omis de refermer.
« Je suis heureux de constater que quatre années d’étude à Pourdlard vous auront au moins permis d’apprendre à discerner les couleurs, Granger. Je crains cependant que vos études s’achèvent là. Il n’est pas toléré que les élèves s’immiscent dans la vie privée de leurs professeurs et qu’ils se permettent de les espionner. Ceci vaudra bien 30 points à Gryffondor en attendant votre renvoi. Je me rendais à un entretien avec le directeur lorsque j’ai entendu vos vociférations. Vous et vos deux complices allez m’accompagner. »
Ron était tout rouge, Harry blafard et Hermione verdâtre. Ils s’entre regardèrent sans échanger le moindre mot en passant devant leur professeur. Le regard de Ron semblait répéter en boucle : « Je te l’avais dit ! Je te l’avais bien dit ! ». Mais Hermione était au-delà de toute compréhension : son pire cauchemar venait de se concrétiser. Rogue était tellement furieux que l’on pouvait entendre ses dents grincer. Ils n’étaient pourtant pas au bout de leurs surprises.
Au moment où ils sortaient en procession lugubre des toilettes surgit le professeur Mac Gonagall au petit pas de course.
– Professeur Rogue ! Je souhaitais m’entretenir avec vous lorsque je vous aie vu passer à vive allure devant la salle des professeurs, dans le sillage de Miss Granger. J’ai craint, à juste titre il me semble, que mes élèves n'aient quelques soucis…. auxquels vous vouliez sans aucun doute apporter votre aide.
– Plus exactement j’ai surpris cette petite fouineuse de vos élèves à espionner sournoisement un de ses professeur, ricana Severus en toisant le professeur de métamorphoses. Et nous nous rendions de ce pas chez le directeur pour lui présenter l’affaire.
– C’est une très bonne idée à laquelle je m’associe, reprit-elle sans tenir compte du regard meurtrier que lui lança Rogue en entendant ces paroles. Passez devant jeunes gens. Nous vous suivons.
Lorsque le trio eut pris quelques mètres d’avance, le professeur Mac Gonagall se tourna vers son collègue et murmura :
« Vous me décevez Severus, je tenais à vous le dire. J’espérais qu’après la nuit dernière, vous oublieriez un peu votre rancœur envers les élèves de ma maison. Il n’y a pas si longtemps de cela vous fûtes un de mes étudiants. Qui sait si, dans un avenir assez proche, vous n’aurez pas à votre tour, le désir de passer la nuit avec Miss Granger. »
Il est fort dommage qu’à ce moment précis Mac Gonagall ne se soit pas tournée vers Rogue pour l’observer. Le spectacle était des plus inaccoutumé ; le maître des potions s’était arrêté net à ses mots. Il paraissait avoir été stupéfixé au moment du repas car sa bouche était ouverte comme pour gober un œuf dur entier. Son teint n’avait rien à envier à celui de Potter à l’instant où il l’avait découvert. Sa baguette pendait lamentablement au bout d’un de ses deux bras ballants, l’autre tenant un sac de confiserie de chez Honydukes qu’il venait de sortir de sa poche.
Pourtant, le petit sourire en coin affiché par Minerva permettait d’imaginer que, comme Maugrey Fol-Œil, elle pouvait parfois bénéficier d’une vision circulaire. Et sans l’attendre, elle monta l’escalier en colimaçon qui menait au bureau de Dumbledore, à la suite de ses élèves..
§o.o§o.o§o.o§o.o§o.o§o.o§o.o§
Vouis, c’est vrai que mon p’tit Sev paraît de plus en plus schizo paranoïaque avec tendance au dédoublement de la personnalité… Est-ce lui ou moi ? Je sais pas trop…
à suivre….
Spoiler : de HP 1 à HP 5 compris
Disclaimer : blablabla… c’est à JK …. Rowling of course !!!! Et patà moâ !
Mici à mes revieuses attitrées ! J'ai nommé Tagath et Sioban Parker.... Et voici avec toutes mes excuses, la petite note qui manquait en bas du chap précédent...
(1) Rendons à César ce qui appartient à César. J’ai piqué sans vergogne une partie d’une phrase mémorable de Goldhedwige dans sa fic qui me fait tant rire : La complainte du concierge que personne n’aimait. Voici la phrase complète : Si tu avais trouvé une nuit Dobby en train de se taper Miss Teigne, je te promets que plus rien ne te dégoûterait.
10- Quand Sevy rencontre Mione
- Tu es certaine de ne pas vouloir changer d’avis ? Si…
- Ron, le coupa Hermione passablement agacée, pour la cinquante-cinquième fois, non. Je ne vais pas me défiler. Mais tu peux me rendre service si tu veux, et m’éviter un soucis.
–Bien sûr ! Tout ce que tu veux ! s’exclama-t-il, rayonnant d’espoir. Mais pas de prendre ta place quand même… Le rayonnement des secondes précédentes s’était passablement terni. Ni d’ailleurs d’aller parler à Ginny de son Michaël Corner. Quelle idée il lui a pris…
– Ne t’inquiète pas. Je veux juste que tu prennes ma nouvelle plume avec toi afin que je ne la perde ni ne l’abime entre deux capes. Et surtout…..
– Oui, Mione ?
- Que toi et Harry vous me débarrassiez le plancher et plus vite que ça ! Vous me rendez nerveuse. Allez plutôt m’attendre à l’école, où vous rattraperez votre travail en retard par exemple ! Ça m’éviterai d’avoir à vous passer presque tous mes parchemins comme cette semaine. Ou bien vous parlerez ensemble de la réunion que nous venons d’avoir. Dans tous les cas, on se retrouve dans une heure dans les toilettes du deuxième étage. C’est le seul endroit suffisamment calme un samedi.
La réunion dont elle voulait parler était, bien entendu, celle qui s’était déroulée à La-Tête-De-Sanglier pour préparer les entraînements aux Défenses contre les Forces du Mal. Tout s’était passé aussi bien qu’elle l’espérait, mais un détail la tracassait. Il lui semblait avoir aperçu par deux fois déjà la femme couverte d’un grand voile noir qu’ils avaient vue dans le pub louche. Elle paraissait suivre la même direction qu’elle. Pourtant, rien d’étonnant à cela. Pré-au-Lard n’était pas étendu en dehors de la rue principal. Les magasins n’y étaient pas aussi nombreux que dans les centres commerciaux qu’affectionnait sa mère. La communauté des sorciers de Grande-Bretagne était assez réduite et seul le Chemin de Traverse permettait réellement de faire du shopping sorcier.
Plongée dans ses pensées sur sa famille, elle entra chez Gaichiffon. Elle avait dix minutes d’avance et ne se faisait aucun soucis. Le professeur Rogue était connu pour sa ponctualité et elle pourrait regarder les différents vêtements en l’attendant. Sa présence n’en serait que plus crédible. Elle avait justement perdu un gant et avec le froid glacial qui arrivait en ce début d’automne écossais, elle préférait le remplacer.
Lorsqu’elle sortit de ses réflexions, une grande confusion la saisit : hormis la mystérieuse dame en noir et elle-même, il n’y avait personne d’autre dans le magasin. L’affaire ne se présentait pas comme prévu. Elle se mordilla nerveusement sa lèvre inférieure. Oh, avec un peu de chance, une troupe d’élèves entreraient en trombe dans quelques instants et elle pourrait noyer sa présence dans la masse. Mais personne n’arrivait. L’autre cliente était en grande conversation avec la vendeuse, lui demandant des précisions sur les qualités de divers capes d’hiver. Peu de modèles étaient encore présentés, c’était trop tôt en saison. Il n’y avait pas de gants non plus. La plupart des jeunes filles de Poudlard accroc aux fringues attendaient la sortie des modèles d’hiver pour envahir les lieux. Tout son plan tombait à l’eau.
Hermione commençait à envisager sérieusement son départ précipité lorsque, poussant la porte avec la délicatesse qui lui était coutumière, le professeur Rogue fit une entrée fracassante. Son front barré de plis soucieux et son regard chargé de mille menaces ne laissaient rien augurer de bon et joyeux. Rapidement, il balaya la pièce des yeux. Il s’arrêta sur la sorcière voilée et, inclinant légèrement la tête sur le côté, se mit à supputer. Hermione, qu’il n’avait pas vue en profita pour se couler lentement derrière un présentoir de chemises de nuit en pilou pour homme. Ecartant légèrement les vêtements, elle se mit à espionner sans vergogne son professeur.
« Ce pourrait-il que cette femme qui se dissimule puisse être….mon rendez-vous ! Avec ce fatras sur elle, je peux difficilement estimer son âge… Et pourtant, cette allure… Ce parfum, songea-t-il rêveusement en détaillant la dame en noir, ne m’est pas inconnu.
Mon p’tit Sev’, un seul moyen pour le savoir, et tu le connais. Alors, un petit effort, ce ne sera pas long. Par chance, la boutique n’est pas remplie de l’habituelle envolée de pies jacasses du collège. Profites-en, personne ne te verra. »
Et se tournant clairement vers la sorcière, il agita sa baguette en marmonnant une formule. Sa robe prenait une jolie couleur rouge foncé. Il attendit que cette femme l’aborde. Mais rien ne se passa et la cliente continua comme si de rien n’était à détailler les différents articles du magasin, en l’ignorant superbement. Les premiers instants de stupeur passés, Severus dut se rendre à l’évidence : le deuxième rendez-vous était aussi désastreux que le premier. Certes, il valait toujours mieux personne que Bouse-De-Dragon, mais il n’était pas certain que le Seigneur des Ténèbres partageait son avis. Cette petite annonce lui avait paru suspecte dès le début. Il s’attendait à un piège, mais pas à une absence totale de réaction de l’ennemi féminin.
En fait, une importante réaction avait eu lieu, mais dissimulée derrière les chemises de nuit pour hommes. Le sourire rayonnant d’Hermione lui aurait permis en d’autres circonstances d’être élue Miss Poudlard. Jubilant d’autosatisfaction, elle regarda Rogue sortir de la boutique encore plus furieux qu’il n’y était entré. Le désir de danser la gigue était très contagieux ce jour-là mais Mione réussit à se contrôler, elle aussi. C’était une qualité, une force d’âme qu’elle partageait avec Rogue.
Elle sortit crânement de la boutique sans regarder autour d’elle ; elle aurait dû… Durant tout le chemin du retour elle ne réfléchit qu’aux paroles qu’elle prononcerait pour ridiculiser les craintes et les doutes de Ron. Cette délicieuse perspective la comblait de joie. Elle avait hâte de retrouver ses deux amis. Les grandes explications avec Fred, George, Ginny et Neville auraient lieu plus tard, dans la salle commune, en présence de tous les Gryffondors. Elle pourrait être une fois encore le centre d’intérêt. Sa merveilleuse intelligence serait félicitée. Elle avançait à pas redoublés.
Elle mit peu de temps pour rejoindre Poudlard. Elle commençait même à répéter à haute voix son discours introductif de ses aventures. Ils avaient prévu de se retrouver dans l’endroit le plus discret et le moins fréquenté de l’école, les toilettes pour filles de Mimi-Geignarde. Hermione entra en trombe, bombant le torse, et s’exclama :
« J’ai gagné ! J’avais raison ! Tout son beau discours tellement préparé et répété était oublié tant elle était pressée de triompher. C’est bien Rogue l’auteur de la petite annonce ! Il avait une robe rouge… »
Elle s’interrompit devant les mines catastrophées, blafardes, les bouches ouvertes sans émettre le moindre son et les yeux exorbités de ses amis. Elle avait l’impression que le Troll des cavernes était rentré à sa place. L’accueil qu’il aurait obtenu n’aurait été que légèrement plus strident au niveau sonore. Elle n’eut pas le temps d’approfondir ses réflexions car une voix grave et sarcastique s’éleva derrière elle, dans l’encadrement de la porte qu’elle avait omis de refermer.
« Je suis heureux de constater que quatre années d’étude à Pourdlard vous auront au moins permis d’apprendre à discerner les couleurs, Granger. Je crains cependant que vos études s’achèvent là. Il n’est pas toléré que les élèves s’immiscent dans la vie privée de leurs professeurs et qu’ils se permettent de les espionner. Ceci vaudra bien 30 points à Gryffondor en attendant votre renvoi. Je me rendais à un entretien avec le directeur lorsque j’ai entendu vos vociférations. Vous et vos deux complices allez m’accompagner. »
Ron était tout rouge, Harry blafard et Hermione verdâtre. Ils s’entre regardèrent sans échanger le moindre mot en passant devant leur professeur. Le regard de Ron semblait répéter en boucle : « Je te l’avais dit ! Je te l’avais bien dit ! ». Mais Hermione était au-delà de toute compréhension : son pire cauchemar venait de se concrétiser. Rogue était tellement furieux que l’on pouvait entendre ses dents grincer. Ils n’étaient pourtant pas au bout de leurs surprises.
Au moment où ils sortaient en procession lugubre des toilettes surgit le professeur Mac Gonagall au petit pas de course.
– Professeur Rogue ! Je souhaitais m’entretenir avec vous lorsque je vous aie vu passer à vive allure devant la salle des professeurs, dans le sillage de Miss Granger. J’ai craint, à juste titre il me semble, que mes élèves n'aient quelques soucis…. auxquels vous vouliez sans aucun doute apporter votre aide.
– Plus exactement j’ai surpris cette petite fouineuse de vos élèves à espionner sournoisement un de ses professeur, ricana Severus en toisant le professeur de métamorphoses. Et nous nous rendions de ce pas chez le directeur pour lui présenter l’affaire.
– C’est une très bonne idée à laquelle je m’associe, reprit-elle sans tenir compte du regard meurtrier que lui lança Rogue en entendant ces paroles. Passez devant jeunes gens. Nous vous suivons.
Lorsque le trio eut pris quelques mètres d’avance, le professeur Mac Gonagall se tourna vers son collègue et murmura :
« Vous me décevez Severus, je tenais à vous le dire. J’espérais qu’après la nuit dernière, vous oublieriez un peu votre rancœur envers les élèves de ma maison. Il n’y a pas si longtemps de cela vous fûtes un de mes étudiants. Qui sait si, dans un avenir assez proche, vous n’aurez pas à votre tour, le désir de passer la nuit avec Miss Granger. »
Il est fort dommage qu’à ce moment précis Mac Gonagall ne se soit pas tournée vers Rogue pour l’observer. Le spectacle était des plus inaccoutumé ; le maître des potions s’était arrêté net à ses mots. Il paraissait avoir été stupéfixé au moment du repas car sa bouche était ouverte comme pour gober un œuf dur entier. Son teint n’avait rien à envier à celui de Potter à l’instant où il l’avait découvert. Sa baguette pendait lamentablement au bout d’un de ses deux bras ballants, l’autre tenant un sac de confiserie de chez Honydukes qu’il venait de sortir de sa poche.
Pourtant, le petit sourire en coin affiché par Minerva permettait d’imaginer que, comme Maugrey Fol-Œil, elle pouvait parfois bénéficier d’une vision circulaire. Et sans l’attendre, elle monta l’escalier en colimaçon qui menait au bureau de Dumbledore, à la suite de ses élèves..
Vouis, c’est vrai que mon p’tit Sev paraît de plus en plus schizo paranoïaque avec tendance au dédoublement de la personnalité… Est-ce lui ou moi ? Je sais pas trop…
à suivre….