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La femme de son ennemi

By: Martel68128
folder French › Comics
Rating: Adult +
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Disclaimer: Spiderman et son univers ne sont pas à moi. Ils appartiennent à Marvel Comics. Je ne gagne pas d'argent par mes écrits.
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Confrontations

Venait-elle de s'exposer pour protéger deux ennemis de Spiderman ?
Venait-elle VRAIMENT de renoncer à sa seule chance de s'échapper? Elle se fustigea.
Elle s'était montrée stupide. N'avait-elle donc aucun instinct de conservation ?
Mais elle devait bien s'avouer que si tout était à refaire, elle serait incapable d'agir autrement. Ces deux hommes s'étaient montrés... gentils avec elle. Elle ne pouvait les laisser mourir comme les voyous de la ruelle.

- Où m'emmènes-tu?
- C'est une surprise... »
Évidemment. Elle regarda autour d'elle. Ils étaient de retour sur Manhattan et se dirigeaient rapidement vers Central Parc. Lorsqu'ils débouchèrent sur la 5e avenue, elle comprit quelle était leur destination.
- Le Baxter Building ! C'est impossible, tu ne rentreras jamais...
- Observe Nous.
Ils atterrirent sur le toit de la résidence des 4 Fantastiques.

Sans autre forme de procès, son ravisseur arracha l'un des panneaux d'acier escamotables permettant le passage du Fantasticar, et le tordit afin de leur frayer un passage. Ils pénétrèrent dans le garage aérien de l'immeuble.
Sans se préoccuper des véhicules de haute technologie garés là, Venom chercha les escaliers et se mit à descendre, bondissant d'un palier à l'autre.
Mary Jane demeurait frappée de stupeur. Elle sentit un début de panique l'envahir.
- Mais c'est impossible... c'est l'immeuble le plus sécurisé de New-York... peut-être du monde ! Comment...
Ils ne purent s'empêcher de se vanter.

« Tu sais que notre Autre est demeuré plusieurs mois prisonnier des Fantastiques, soumis aux observations de Red Richards. Lorsqu'il s'est échappé, il a infecté tous les systèmes de sécurité du building avec un virus organique issu de sa substance. Les Fantastiques ont changé les défenses du bâtiment plusieurs fois, mais notre virus s'est caché et s'est adapté. Il Nous obéit toujours... »
L'affolement de Mary Jane augmenta. Le système de sécurité du building était réputé inviolable. Ce qui se produisait était impensable.
Impossible.
Et pourtant... ils passèrent de pièce en pièce sans être autrement inquiétés.

- Non...
Un sourire machiavélique déforma la face de cauchemar de Venom.
- Tu as compris ce que nous venons faire ici...
Ils arrivèrent dans une pièce immense, parsemée de consoles et d'écrans muraux. Au centre, un arc électronique bourdonnait et pulsait d'une vie propre. Le portail spatio-temporel était de bonne taille, permettant le passage de cinq hommes de front. Il mesurait environ deux mètres cinquante de haut. Il était fait d'un entrelacs de métaux aux teintes variées, allant du cuivre à l'argent bleuté, et son centre flou et ondulant trahissait le flux des dimensions.
Les panneaux muraux étaient tous allumés. Ils montraient des scènes de combat.

Notre Autre connaît ces créatures. » affirma Venom. « Elles ont tenté de coloniser son monde... elles utilisent des passages inter-dimensionnels qui existent à l'état naturel sur leur planète. Une chance que Richards les ait découverts... pas vrai ? »
Son expression indiquait clairement que la toute la chance de Red Richards venait d'expirer à l'instant. Il continua : « Ils absorbent les capacités particulières de leurs adversaires. Ils sont coriaces, mais malgré les apparences, leurs capacités d'adaptation sont limitées. Les forces Terriennes vont certainement parvenir à détruire le dernier portail naturel donnant accès à notre monde avant de rentrer... imagine l'ironie du sort si après avoir fermé le dernier trou, ils s'apercevaient que leur propre porte de sortie s'était refermée ? »
Il exultait.
Et pour la première fois, elle se sentit envahie par un sentiment qu'elle avait ignoré jusque là.
De la haine.
Imperturbable, il continua.
- S'ils étaient bloqués dans cette dimension, ils mourraient rapidement : même nos héros ne peuvent affronter toute une population déchaînée.»

Il parlait distraitement, son regard scrutant les panneaux de contrôle. Mary Jane savait qu'il cherchait la même personne qu'elle. Et ce fut lui qui le repéra en premier.
- Le voilà ! » jubila-t-il. « Il a l'air de se débrouiller... » il la prit par les épaules et la plaça devant lui face à l'écran: « profite bien du spectacle, MJ».
Il la cala contre son torse, et ses doigts commencèrent à lui caresser paresseusement les bras.

Spiderman affrontait trois adversaires à la fois. L'un d'eux avait sans-doute reproduit ses capacités, car il manifestait une force et une agilité presque égale à la sienne. Le second avait des ailes, tandis que le troisième avait une peau grumeleuse couleur brique et des poings de la taille d'une boule de bowling.

- Celui-ci a dû croiser les X-men » remarqua Brock d'un air détaché, en désignant la créature ailée. « Et là nous avons une version atténuée de la Chose... » Mary Jane poussa un cri d'horreur. L'homme volant fondait sur Spiderman, qui semblait inconscient du danger, occupé à éviter les coups de l'être orangé. Les mains de l'adversaire aérien se terminaient par des lames d'acier.

Venom gloussèrent. Ils savaient déjà ce qui allait suivre. Ses mains passèrent sous le sweat de la jeune femme, qui tenta de l'arrêter en lui saisissant les poignets. En vain.
Spiderman s'immobilisa devant son adversaire, qui leva ses immenses paluches afin de l'assommer. Pris entre deux feux, il attendit le dernier instant pour se dégager d'une pirouette. Le volatile planta ses griffes d'acier dans la poitrine du mur ambulant qui lui défonça le crâne pour le compte.
« Son sens d'araignée l'a averti du danger ». Résumèrent Venom avec une fierté quasi-paternelle, tout en traçant des cercles paresseux autour du nombril de la jeune femme. « Il en a fait bon usage. Un avantage qu'il n'a pas avec nous. »

Mary Jane regardait Peter, qui demeurait immobile devant les corps, tête baissée. Elle en eut les larmes aux yeux.
- Il pleure ses ennemis » reprit Venom sur un ton écoeuré. « Nous ne comprenons toujours pas comment une telle lavette a pu nous vaincre...»
ses mains montèrent plus haut, juste sous sa poitrine, dont elles firent paresseusement le tour. Elle tenta de se dégager, mais il la saisit plus fermement, lui passant un bras autour du cou et lui immobilisant les poignets d'une main tout en lui empoignant un sein de l'autre.

Le troisième adversaire de Spiderman profita de son immobilité pour lui bondir dessus par l'arrière. Mais celui-ci fit une pirouette, se retourna et lui assena un coup de savate en pleine tête. Le combattant s'écroula.
Peter s'agenouilla et lui toucha la gorge afin de vérifier son pouls.
Apparemment rassuré, il se releva et entoila la créature afin de l'immobiliser. Cette action provoqua une nouvelle exclamation dégoutée de la part de Venom.
- Il multiplie le nombre de ses ennemis futurs. Il creuse sa tombe lui-même, l'imbécile... »

Ils jouaient maintenant avec la poitrine de la jeune femme, caressant ses seins à pleine main, roulant ses tétons durcis entre leurs doigts. Elle se mordait les lèvres mais n'émettait aucun son. Il se penchèrent sur son cou. Mordillèrent légèrement. Soufflèrent contre son oreille :
- S'il Nous avait éliminés lorsqu'il en avait le pouvoir, tu ne te trouverais pas en si mauvaise posture en ce moment... »

- Tout le monde ne peut pas être un tueur sans pitié ! » cracha la jeune femme en se débattant.
Il sourit comme si elle lui avait fait un compliment.
Il la lâcha.
- Ouais... et si ton homme en avait dans ses collants, les héros de notre belle cité auraient pu revenir sur Terre après avoir vaincu leurs ennemis.»
Mary Jane poussa un cri en voyant Venom se diriger vers l'arche. Elle allait s'élancer vers lui, mais il fut brutalement stoppé dans son avancée.

Un mur invisible les bloquait. Ils frappèrent à coups répétés contre la paroi translucide, et il leur sembla la sentir céder lorsque soudain, ils manquèrent de souffle. Ils tentèrent d'arracher ce qui gênait leur respiration mais ne trouvèrent rien. Ils se débattirent, mais le manque d'oxygène se fit rapidement sentir. Ils s'écroulèrent.
Une substance noire commença à couler du corps abattu, puis s'immobilisa.

Mary Jane ne parvenait pas à croire que ce soit fini. Elle regarda autour d'elle, cherchant à repérer son sauveur. Sue Richards apparut à ses côtés.

- Pardonne-moi de ne pas être intervenue plus tôt, Mary Jane. Je suis restée pour garder le portail en cas d'imprévu. J'ai suivi votre arrivée sur les moniteurs de surveillance, et lorsque Venom a parlé d'un virus dans notre système de sécurité, j'ai attendu afin d'en savoir plus... »
Elle n'ajouta pas que de le voir caresser librement le corps et les seins de la jeune femme l'avait fascinée. La perversité de la situation l'avait scotchée sur place, et elle n'avait pu quitter des yeux le couple enlacé. Qu'il lui impose ces attouchements en lui montrant son époux en train de combattre avait éveillé de lointaines réminiscences : elle s'était laissée distraire et en était encore un peu honteuse et étourdie.

Mary Jane lui jeta un regard perçant, puis secoua lentement la tête, songeuse.
- Comment l'as-tu arrêté ?
- j'ai crée un champ de force autour de son visage.
- Mais ça va le tuer !

Sue s'approcha de l'homme terrassé.
- Si sa survie te préoccupe, il faut que nous le transportions rapidement dans une pièce étanche. Je ne peux pas prendre le risque de le libérer avant. »
Mary Jane s'efforça de surmonter sa répugnance à approcher du corps étendu de Venom. La matière noire qui s'était répandue autour de lui l'effrayait particulièrement. Le symbiote. Pourquoi était-il inanimé ?
Elle craignait le piège. Et pourtant, il fallait faire vite, avant que son hésitation ne coûte la vie à Eddie. Et Sue semblait sûre d'elle, ayant déjà saisi les épaules de Brock. Elle s'avança.
- Je vais t'aider... »

- Comme c'est touchant ! »
Le symbiote avait fait un bond et avait recouvert Sue des pieds à la tête, laissant derrière lui le corps nu de Brock. Mary Jane se jeta en arrière avec une exclamation horrifiée. Elle nota que la créature restait en contact avec la jambe d'Eddie, qui se relevait lentement en s'ébrouant.
Elle chercha désespérément une issue.
Hélas, les portes de sortie étaient verrouillées: ils étaient arrivés par la voie aérienne, et elle ne pouvait grimper à l'étage au-dessus.
Sue demeura immobile un instant, puis s'écroula comme une masse. A cette vue, la jeune femme reprit ses esprits et oublia toute idée de fuite.
Elle fit demi-tour.

- Non! Laisse la vivre, je t'en prie! »
Il s'esclaffa, fit un geste, et le corps de Sue alla s'encastrer avec violence dans les composants électroniques du mur. Elle l'entendit gémir de douleur. Horrifiée, elle vit le symbiote retourner à Eddie, alors même que des rigoles noires pénétraient dans le nez et la bouche de la prisonnière. Une lanière fine était enroulée autour de son cou.
- Non, non ne fais pas ça! » Mary Jane se planta devant lui, au bord de l'hystérie. « S'il te plait ! S'il te plaît! » Elle s'accrocha au bras de Brock et tenta de le secouer.

L'ignorant, Venom jeta un regard arrogant à la blonde épinglée au mur.
« Voilà qui fut facile. Nous serions presque déçus... que penses-tu de ta propre médecine? »

Sue ouvrait largement la bouche, cherchant de l'air. Son visage avait pris une teinte violacée.
Soudain, elle se mit à convulser.
Mary Jane éclata en sanglots. Ses ongles s'enfoncèrent dans l'avant-bras du monstre, sans effet. Elle lui donna un coup de pied dans le tibia, le lâcha et réunit ses poings pour le frapper à la gorge, au niveau de la glotte. Elle aurait tout aussi bien pu heurter un mur. Il se tourna légèrement vers elle, sans toutefois quitter sa victime des yeux.
- Cesse, tu vas te blesser!
- Ne la tue pas, je t'en supplie ! » Elle s'effondra à genoux, pleurant à chaudes larmes. Puis elle entendit un long gémissement tremblé. Leva les yeux.
- Que lui fais-tu ? S'épouvanta-t-elle, avant de voir la lanière noire glisser du cou de la jeune femme pour retourner au symbiote.
- Nous accédons à ta demande ridicule. Nous avons envahi ses synapses afin de bloquer ses pouvoirs. Il y a quelques effets secondaires intéressants... »
Les convulsions cessèrent enfin, et Sue fixa Venom, hébétée. D'un geste désinvolte, il la bâillonna, puis, se désintéressant d'elle, il se tourna vers l'arche.

- Bien. Revenons au but de notre visite. Je me demande ce qui se passerait si nous détruisions le panneau de contrôle ? »
Sue poussa un hurlement étouffé derrière eux. Mary Jane, au mépris du danger, se précipita devant lui, les bras largement écartés.
- Tu ne vas pas faire passer ta vengeance avant la sécurité de la Terre ? » haleta-t-elle, certaine du contraire.
Il jubilait: «Nous parions que maintenant, tu regrettes d'avoir demandé à Blondie d'épargner notre vie, pas vrai ?
Rassure-toi, Notre Autre nous alimentait en oxygène. Ce n'est pas toi qui Nous as sauvés. Nous te remercions de l'intention, cependant... »

Elle ferma les yeux, essayant de nier ce qui était en train de se produire. Mais il ne lui laissa aucun répit.
- Imagines-tu le pouvoir à notre portée en cet instant? » Exulta-t-il.
« Nous tenons entre nos mains la vie de tous ces beaux héros new-yorkais... » Accablée, Mary Jane entendit les plaintes étouffées de Sue derrière elle. Et sut qu'il n'y avait plus d'espoir. Un vertige la saisit. Ses lèvres formèrent le nom de l'homme qu'elle aimait.
Venom la rattrapa au moment où elle s'écroulait.
- Tu aimerais le revoir ? » murmura-t-il à son oreille. « Tu voudrais que Nous l'épargnions, lui et tous les autres? ».
Incapable de parler, elle acquiesça d'un hochement de tête.
- Nous pourrions l'envisager si tu t'offrais à nous... »

Les yeux de Sue s'agrandirent lorsqu'elle entendit la proposition que faisait Venom à sa captive. Une chaleur malvenue naquit dans son bas-ventre, et elle pria pour que le symbiote, partiellement lié à elle, ne s'en aperçoive pas.

Pleine d'appréhension, elle le vit se tourner dans sa direction et s'approcher. Il portait Mary Jane sur son côté, la maintenant d'un bras, et elle vit son visage pâle et défait se lever vers elle, le regard hanté.
Horrifiée, elle sentit une main griffue sur son mollet nu.
- Tu aimerais participer ? » se moqua-t-il, sa main remontant sensuellement le long de sa jambe.
Sue évita le regard de commisération que lui lança Mary Jane, et un gémissement qui n'était pas uniquement dû à la terreur lui échappa.
- Tu es vraiment chaude... dommage que tu ne Nous intéresses pas ! » Il éclata de rire et lui donna une claque sur la cuisse avant de se détourner.

Il emporta la femme de son ennemi au premier niveau.

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