les princes sorciers
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French › Originals
Rating:
Adult
Chapters:
32
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1,369
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Disclaimer:
This is a work of fiction. Any resemblance of characters to actual persons, living or dead, is purely coincidental. The Author holds exclusive rights to this work. Unauthorized duplication is prohibited.
les voraces
Le silence s’installe entre les deux princes sorciers, lourd, palpable, électrique.
Tu fais semblant, se dit Kaël en fixant Moz. Tu es toujours le jeune gardien joueur et espiègle. Ton aspect est un faux semblant. C’est Rhon qui t’envoie.
- Où sont-ils ? fait subitement Moz.
- De qui parles-tu ?
- Je ne suis pas le premier. Tu l’as dit toi-même : je ne suis que le dernier d’une liste… J’étais resté en contact avec Kerzo jusqu’à ce qu’il disparaisse sans laisser de traces. Son odeur mentale s’est dissipée.
Kaël hoche la tête.
- Il est venu, confirme-t-il. Il a accepté de laisser sa place, comme tu finiras par le faire, et pour les mêmes raisons. Il m’a remercié… En ce qui concerne les jeunes, ils ne sont pas ici.
- Dommage, j’aurais aimé les voir. Je n’en ai jamais vu.
- Ils sont à l’abri, loin du regard des éphémères.
Moz a un petit sourire entendu.
- Ce ne sont pas les jeunes qui sont à l’abri, ce sont les éphémères. A cet âge, nous sommes plutôt gloutons. Ce n’est pas pour rien qu’on nous appelle vorace quand nous venons de naître… Une grande gueule et un estomac insatiable.
Il a un petit sourire amusé avant d’ajouter d’un ton badin :
- Sais-tu que Rhon en a vu un avant de rencontrer deux anciens ?
Kaël a un sursaut de stupéfaction.
- Rhon a vu deux anciens ? répète-il d’une voix atone.
- Tu n’es pas au courant ? fait semblant de s’étonner Moz. Un vorace leur a échappé. Il a réduit le troupeau de Rhon à néant en l’espace de quelques heures. Rhon ne savait que faire, le pauvre. Deux anciens sont alors venus. Ils ont récupéré le jeune et sont repartis…
- C’est tout ?
- Non, sourit Moz, visiblement content de l’effet produit. Ils ont remplacé le troupeau de Rhon et lui ont parlé. Il n’a jamais voulu dire de quoi. Je suppose qu’ils lui ont fait promettre le silence avant de repartir pour Ath’ Land.
- C’est arrivé quand ? demande Kaël, effondré.
- Un peu avant la catastrophe.
- Pourquoi n’en a-t-il jamais parlé ?
Moz a un petit sourire sarcastique.
- Il en a parlé, mais pas à toi. Je suppose qu’il ne t’a jamais vraiment fait confiance.
- Tu supposes ? fait Kaël d’une voix grondante. Non, tu ne supposes pas, tu sais. Toi et Rhon, vous avez toujours été très proches.
Il hésite avant d’ajouter :
- D’ailleurs, je n’arrive pas à croire qu’il ne le soit plus.
Moz secoue la tête avec tristesse avant de rétorquer sèchement :
- Toi et Zhio, vous étiez très proches. Vous ne l’êtes plus… C’est pareil.
Il réfrène un petit sourire avant d’ajouter :
- Comment convaincras-tu Zhio de laisser la place ?
Kaël ne répond pas. Il n’a pas de réponse. Il contemple Moz longuement avant de laisser sa fureur et sa frustration éclater.
- Arrête de jouer, hurle-t-il. Pourquoi es-tu ici ? Que veut Rhon ? Je vous attends depuis l’épisode de l’île. J’avais des choses à vous apprendre, mais vous avez coupé tout contact. C’est vous qui me fuyez, pas moi.
- Je vais peut-être accepter ta proposition, murmure Moz d’un air accablé. En tout cas, tu devrais faire comme si…
- Ne te moque pas. Tu n’es pas comme Kerzo, ni ceux que j’ai réussi à convaincre. Si tu es ici, c’est pour une autre raison.
Moz hausse les épaules. Il se tourne vers le zombie qui est à sa droite avec une moue de dédain. Ses yeux se mettent à rougeoyer. L’homme a un petit hoquet avant de s’effondrer au sol, mort.
- Tu n’es pas un bon hôte, Kaël, fait-il. J’avais faim…
Le second zombie ne fait aucun mouvement. Moz lui octroie un regard de mépris avant de revenir à Kaël.
- Mon désespoir est bien plus profond que tu ne l’imagines, Kaël, murmure-t-il. C’est juste que tu en ignores les causes. Tu ne les imagines même pas. Ton problème, c’est que tu ne te poses pas les bonnes questions.
- Que veux-tu dire ?
- Nous ignorons tout… Regarde. D’un côté, il y a les éphémères. De l’autre, il y a nous. Quelles sont les différences ? Quels sont les points communs ? Fais les additions, fais les soustractions, et tu verras le monde tel qu’il est et non tel que tu voudrais qu’il soit.
Il a un petit sourire cruel avant d’ajouter :
- Tu es un dupe…
Tu fais semblant, se dit Kaël en fixant Moz. Tu es toujours le jeune gardien joueur et espiègle. Ton aspect est un faux semblant. C’est Rhon qui t’envoie.
- Où sont-ils ? fait subitement Moz.
- De qui parles-tu ?
- Je ne suis pas le premier. Tu l’as dit toi-même : je ne suis que le dernier d’une liste… J’étais resté en contact avec Kerzo jusqu’à ce qu’il disparaisse sans laisser de traces. Son odeur mentale s’est dissipée.
Kaël hoche la tête.
- Il est venu, confirme-t-il. Il a accepté de laisser sa place, comme tu finiras par le faire, et pour les mêmes raisons. Il m’a remercié… En ce qui concerne les jeunes, ils ne sont pas ici.
- Dommage, j’aurais aimé les voir. Je n’en ai jamais vu.
- Ils sont à l’abri, loin du regard des éphémères.
Moz a un petit sourire entendu.
- Ce ne sont pas les jeunes qui sont à l’abri, ce sont les éphémères. A cet âge, nous sommes plutôt gloutons. Ce n’est pas pour rien qu’on nous appelle vorace quand nous venons de naître… Une grande gueule et un estomac insatiable.
Il a un petit sourire amusé avant d’ajouter d’un ton badin :
- Sais-tu que Rhon en a vu un avant de rencontrer deux anciens ?
Kaël a un sursaut de stupéfaction.
- Rhon a vu deux anciens ? répète-il d’une voix atone.
- Tu n’es pas au courant ? fait semblant de s’étonner Moz. Un vorace leur a échappé. Il a réduit le troupeau de Rhon à néant en l’espace de quelques heures. Rhon ne savait que faire, le pauvre. Deux anciens sont alors venus. Ils ont récupéré le jeune et sont repartis…
- C’est tout ?
- Non, sourit Moz, visiblement content de l’effet produit. Ils ont remplacé le troupeau de Rhon et lui ont parlé. Il n’a jamais voulu dire de quoi. Je suppose qu’ils lui ont fait promettre le silence avant de repartir pour Ath’ Land.
- C’est arrivé quand ? demande Kaël, effondré.
- Un peu avant la catastrophe.
- Pourquoi n’en a-t-il jamais parlé ?
Moz a un petit sourire sarcastique.
- Il en a parlé, mais pas à toi. Je suppose qu’il ne t’a jamais vraiment fait confiance.
- Tu supposes ? fait Kaël d’une voix grondante. Non, tu ne supposes pas, tu sais. Toi et Rhon, vous avez toujours été très proches.
Il hésite avant d’ajouter :
- D’ailleurs, je n’arrive pas à croire qu’il ne le soit plus.
Moz secoue la tête avec tristesse avant de rétorquer sèchement :
- Toi et Zhio, vous étiez très proches. Vous ne l’êtes plus… C’est pareil.
Il réfrène un petit sourire avant d’ajouter :
- Comment convaincras-tu Zhio de laisser la place ?
Kaël ne répond pas. Il n’a pas de réponse. Il contemple Moz longuement avant de laisser sa fureur et sa frustration éclater.
- Arrête de jouer, hurle-t-il. Pourquoi es-tu ici ? Que veut Rhon ? Je vous attends depuis l’épisode de l’île. J’avais des choses à vous apprendre, mais vous avez coupé tout contact. C’est vous qui me fuyez, pas moi.
- Je vais peut-être accepter ta proposition, murmure Moz d’un air accablé. En tout cas, tu devrais faire comme si…
- Ne te moque pas. Tu n’es pas comme Kerzo, ni ceux que j’ai réussi à convaincre. Si tu es ici, c’est pour une autre raison.
Moz hausse les épaules. Il se tourne vers le zombie qui est à sa droite avec une moue de dédain. Ses yeux se mettent à rougeoyer. L’homme a un petit hoquet avant de s’effondrer au sol, mort.
- Tu n’es pas un bon hôte, Kaël, fait-il. J’avais faim…
Le second zombie ne fait aucun mouvement. Moz lui octroie un regard de mépris avant de revenir à Kaël.
- Mon désespoir est bien plus profond que tu ne l’imagines, Kaël, murmure-t-il. C’est juste que tu en ignores les causes. Tu ne les imagines même pas. Ton problème, c’est que tu ne te poses pas les bonnes questions.
- Que veux-tu dire ?
- Nous ignorons tout… Regarde. D’un côté, il y a les éphémères. De l’autre, il y a nous. Quelles sont les différences ? Quels sont les points communs ? Fais les additions, fais les soustractions, et tu verras le monde tel qu’il est et non tel que tu voudrais qu’il soit.
Il a un petit sourire cruel avant d’ajouter :
- Tu es un dupe…