La vie nest pas un long fleuve tranquille
Chapitre 12 : Confidence et secret partagé
Un peu plus tard, le petit Rui était repu et il s'endormit dans les bras du jeune homme. Les parents Hanazawa assistaient à toute la scène.
Madame Hanazawa : Elle est vraiment très spéciale cette Tsukushi Makino mais qui est-elle réellement ?
Monsieur Hanazawa : Rui m'a l'air une autre personne en cet instant mais qui est cette Makino qui a changé mon fils nettement mieux que Shizuka Todo ?
Rui : Tsukushi, viens avec moi.
La jeune fille fronça les sourcils mais elle ne disait rien. Au moment où elle allait le suivre, les parents de Rui Hanazawa intervinrent.
Madame Hanazawa : Minute !
Monsieur Hanazawa : Où vas-tu installer le petit ?
Rui : Dans une chambre où vous puissiez l'entendre car mon amie a besoin de repos. Elle n'a pas dormi la nuit dernière et elle est fatiguée. Je veux qu'elle se repose et qu'elle ne soit pas dérangée par son petit frère.
Sur ce, il s'en alla suivi par Tsukushi qui portait le siège pour automobile. La jeune fille n'en revenait pas pour ce que Rui venait de dire mais elle était contente d'entendre cela.
OoO
Monsieur et Madame Hanazawa se regardèrent avec une certaine incompréhension mais ils étaient heureux de voir leur fils plus ouvert.
Madame Hanazawa : J'ai l'impression qu'elle a une bonne influence sur notre Rui...
Monsieur Hanazawa : Moi aussi, j'ai cette impression mais Shizuka Todo aussi a cette influence...
Madame Hanazawa : Je le sais mais je m'inquiète beaucoup plus quand Rui est avec Shizuka qu'avec cette Makino.
Monsieur Hanazawa, surpris : Ah bon ? Pourquoi ?
Madame Hanazawa : Tsukushi Makino est une fille très décidée et qui sait ce qu'elle veut vraiment. Elle ne vit jamais aux crochets de l'argent de ses parents.
Monsieur Hanazawa : En effet mais d'après ce que j'ai compris, ses parents sont morts dans un accident de voiture.
Madame Hanazawa : C'est bien ce qu'elle a dit. Elle pense aux autres avant elle. Shizuka a été égoïste car elle avait abandonné Rui pour partir à Paris.
Monsieur Hanazawa savait que sa femme avait raison mais il avait peur que son Rui ait encore le cœur brisé. Madame Hanazawa se souvint de son côté les yeux rouges de fatigue accumulée lorsqu'elle avait détaillée l'invitée de son fils mais ne se fiant pas aux apparences, elle était captivée par ce regard triste et lointain. Elle avait cherché plus profondément ce que la jeune fille cachait derrière ce masque impassible et elle en était bouleversée.
Madame Hanazawa : Mon dieu... Quel courage a cette jeune fille ! Je n'ai jamais vu un tel chaos en elle...
Monsieur Hanazawa, indécis : De quoi parles-tu ? Quel chaos mentionnes-tu ?
Madame Hanazawa : Elle souffre énormément mais elle ne le montre pas. J'ai l'impression de voir Rui en jupons...
Monsieur Hanazawa : On dirait aussi Sakura Ramsay...
Madame Hanazawa : Huh ?
OoO
Rui amena Tsukushi à la salle de musique avec le petit Rui. La jeune fille écarquilla les yeux car elle comprit ce qu'il se passait.
Tsukushi : Rui, tu n'es pas obligé...
Rui : S'il te plait... Pour moi... Pour ton frère...
Ne pouvant pas refuser, la jeune fille emboîta son pas. Elle s'installa sur un fauteuil. Le petit Rui était placé dans son siège automobile. Rui Hanazawa prit son violon et commença à jouer ce qui réveilla le bébé.
Ne se plaignant pas, le petit Rui était émerveillé par la grâce et la façon de jouer du jeune homme. Tsukushi sentait toute la magie, les sentiments de Rui et toute l'inspiration qu'elle avait donnée jusqu'à aujourd'hui.
Lorsque le jeune héritier cessa de jouer, le petit Rui se mit à pleurer car il réclamait la musique.
Tsukushi : C'est si beau... Si magnifique... Regarde Rui, il réclame ta musique ! Comment peux-tu avoir une si mauvaise opinion de ton jeu ?!
Rui : Tsukushi...
Tsukushi : N'écoute plus jamais ce Dômyôji. Il ne t'a jamais vraiment compris depuis toutes ces années.
Rui Hanazawa voyait bien que Tsukushi était la mieux placée pour juger la qualité de sa musique mais il ne sut pas pour quelle raison. Le petit Rui réclamait encore la musique que Rui se mit à jouer un autre morceau. Petit Rui se calma aussitôt et l'écouta avec émerveillement. Tsukushi l'écouta aussi en fermant les yeux.
Plus tard, la jeune fille se réveilla en sursaut au moment des derniers accords.
Tsukushi : C'est trop beau !!
Elle jeta un coup d'œil sur son petit frère qui se remit à pleurer, mécontent que la musique soit arrêtée.
Tsukushi soupira : Encore ? Mais tu vas finir par te dépendre de lui.
Rui, surpris : Huh ? Dépendant ?!
Tsukushi : Oui. Malheureusement...
Rui fronça les sourcils : Quoi ?
Tsukushi : Huh ? Non rien.
Rui : Tu ne vas pas te défiler comme ça. Je sais déjà trop sur toi. Que caches-tu vraiment dans ta personnalité ?
Tsukushi soupira et tendit la main vers le violon. Rui était étonné car il ne se doutait même pas que sa compagne sache elle aussi jouer le même instrument de musique. Tsukushi était censée d'être une fille pauvre alors comment avait-elle appris à le manier ?
Avant de lui poser la question, Rui s'assit à son tour dans le fauteuil où était la jeune fille. Tsukushi se mit à jouer un morceau en réponse de toute l'inspiration que Rui lui donnait jusqu'à maintenant. Elle alla jusqu'au bout... Jusqu'à ce que petit Rui s'endorme.
OoO
Un peu plus tard, Tsukushi emmena son petit frère dans la chambre d'invité qui se trouvait à côté de celle de Rui.
Rui chuchota : J'ai à te parler.
La jeune fille acquiesça d'un signe de tête et elle le suivit dans sa chambre. S'asseyant ensemble sur le lit du jeune homme, Rui et Tsukushi se mirent à discuter.
Rui : Dis-moi, comment se fait-il que tu saches jouer à un instrument de musique alors que tu n'en avait jamais pratiqué ?
Tsukushi soupira : C'est Alec. Il a fait un caprice à ses parents qui ont dû céder. J'ai donc appris avec lui à certains instruments de musique comme le violon, la guitare, le piano, la harpe, la batterie, la contrebasse et le tam tam. Pour arriver à un tel niveau, Alec m'entraînait tous les jours pendant des heures.
Rui : Mais pourquoi l'as-tu caché ? Pourquoi dispenses-tu de la musique si tu aimes tant ça ?
Tsukushi soupira : Parce que je cache une double vie, Rui. Mais personne n'est au courant sauf ceux qui travaillent avec moi.
Rui fronça les sourcils : Quelle double vie ?
Tsukushi : C'est un secret.
Rui : Tsukushi...
Tsukushi : Rui, personne ne doit être au courant. Tes amis et Shizuka ne doivent pas le savoir.
Rui jura : Je ne dirai à personne.
Tsukushi : C'est dur à croire mais je suis Sakura Ramsay donc ça explique pourquoi cela me met mal à l'aise lorsqu'on se met à parler de mon autre moi.
Rui écarquilla les yeux de surprise car le déguisement était très réussi. Il avait bien observé la photo de Sakura Ramsay et Tsukushi en réel mais il n'avait pas pu faire de rapprochement physique.
Rui : Le déguisement est parfait et on ne voit que du feu. Tu as mis des lentilles colorées et des lunettes pour tromper le monde. Et tu as même attaché tes cheveux.
Tsukushi : Oui.
Rui : Ta sœur est au courant ?
Tsukushi : Non. J'ai essayé de lui dire mais elle n'a rien voulu savoir depuis qu'Aoïké m'avait Sali la réputation. Depuis je ne ai jamais dit.
Rui : Sherry Makino est vraiment une égoïste !! Elle ne saura qu'au moment voulu.
Tsukushi : En même temps que les autres. Elle va être furieuse lorsqu'elle apprendra la vérité.
Rui : Mais elle aura mérité un tel traitement après tout ce qu'elle t'a fait.
Tsukushi soupira : Je le sais.
La jeune fille bailla en mettant sa main devant sa bouche. Rui sourit et lui ôta ses chaussures.
Rui : Allonge-toi et Dors.
Tsukushi : Mais et Rui ?
Rui : Ne t'en fais pas pour lui. On s'en occupera lorsque on entendra ses cris.
De guerre lasse, Tsukushi tomba dans les bras de Morphée. Rui la regarda dormir un temps.
Rui murmura : Qui aurait cru que Tsukushi Makino est Sakura Ramsay... Personne n'aurait vraiment imaginé. Et toi, Tsukushi... Comment peux-tu garder un tel secret sans le partager avec quelqu'un pour couvrir tes absences ? Ta sœur cadette est vraiment une imbécile de ne pas vouloir t'écouter.
Le jeune homme soupira. Il était content de connaître enfin ce qu'elle cachait et il ferait tout pour que cette confidence ne s'ébruiterait pas avant que Tsukushi aurait décidé de le dire.