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Parle à mon cul ma tête est malade !

By: Arlia
folder French › Anime
Rating: Adult
Chapters: 23
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Reviews: 24
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Disclaimer: I do not own this anime/manga, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.
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Chapitre 17

_._._._._._._._._._._PARLE A MON CUL MA TÊTE EST MALADE !_._._._._._._._._._._


Le repas avec Catherine se déroula plutôt bien. La jeune femme était charmante, et fréquenter un ami de Trowa qui parlait lui avait fait plutôt plaisir. L’attitude de Yuy avait été tout à fait neutre, il avait remis en place un masque descendu depuis bien trop longtemps selon lui.

Barton était comme qui dirait presque admiratif de la rémission spectaculaire du brun. S’il avait de nouveau retrouvé son apparente froideur et son stoïcisme à toute épreuve, ça ne pouvait être que parce qu’il était totalement rétabli.

Duo avait passé le temps en discutant avec Catherine. Heureusement qu’elle était gentille, sinon il n’aurait pas su comment tenir tout du long de la soirée. Lui doutait sérieusement du fait que Yuy aille mieux, il l’espérait de toutes ses forces mais n’était pas convaincu.

Le repas agréable lui avait momentanément fait oublié qu’en réalité il en avait lourd sur le cœur. En effet, tout le temps que lui et Heero avaient attendu la venue du méché et de sa partenaire, il n’avait cessé de se reprocher ce qu’il avait fait de travers vis à vis de Yuy, et au fil des minutes la culpabilité n’avait cessé de monter.

Bien sûr, il se reprochait déjà sa brutalité avec Heero peu avant. Avait-il vraiment besoin de le ficher à la porte ? Surtout de cette façon. Il savait bien qu’après une fessée le brun ressortait plus ou moins fragilisé. Alors oui, il avait proposé de nombreuses alternatives ; mais il n’empêche qu’il aurait pu être plus compréhensif.

Le matin même, il avait dû rassurer son camarade par rapport à sa peur de l’extérieur. Il n’avait vraiment pas pris la meilleure décision du monde... Il se blâmait aussi pour les coups quoiqu’il ne savait toujours pas comment faire autrement. Ça calmait tout le monde, mais il avait bien conscience du fait que ce n’était pas idéal. Si la fessée était si dissuasive que ça, il n’aurait pas eu à en donner plusieurs.

Après allez essayer de communiquer avec Yuy quand il n’en avait pas envie. Il était évident que c’est dès les premiers craintes et oppositions qu’ils auraient dû parler. Mais Trowa ne lui avait vraiment pas préparé le terrain pour ça avec cette surenchère de violence.

Ok, il avait lui aussi choisi la facilité. Il le savait très bien. Son état psychologique et son expérience très maigre n’étaient au fond pas une excuse. Normal que Heero veuille se débarrasser, soit d’eux, soit de lui, et qu’il ne s’en sorte pas. Qui s’en sortirait dans de telles conditions ?

Au bout de trois heures à se faire des réflexions de ce type l’état du natté n’était guère brillant, et l’arrivée des deux autres avait été salutaire.

Catherine repartit vers les dix heures. Trowa avait été plus ou moins choisi d’office pour la raccompagner avec ses gamelles fraîchement lavées. Duo était sorti sur le pas de la porte pour leur dire au revoir. Étant fatigué, il entreprit de dire deux mots de son départ au méché pour ne pas avoir à attendre plus pour se coucher.

« Au fait Trowa, je pourrais partir demain dans la matinée ? Je pense que je ne suis plus bien utile ici... » Commença-t-il avec tout l’enthousiasme feint qu’il le put trouver.

Barton allait secouer énergiquement la tête en signe d’assentiment quand la rousse le devança.

« Quoi ? Déjà ? Mais tu viens juste d’arriver. Finis la semaine avec nous, dans trois jours nous rejoindrons la ville. Ce sera plus évident de partir à ce moment. »

« Heu... »

« Mais si. Je suis sûre que Trowa n’y verra aucun inconvénient. N’est ce pas Trowa ? » Interrogea-t-elle avec un sourire.

Barton n’était pas très chaud pour garder Maxwell dans les parages, mais Catherine ne lui laissa pas le temps d’exprimer son point de vue.

« Donc c’est réglé. »

« Je ne voudrais pas déranger... » Commença à prétexter Duo avant de trouver un meilleur argument. « On a plus besoin de moi ici. »

« Plus besoin de toi ? Excuse-moi, mais ton blessé, il n’a pas l’air en excellente forme ! Il a encore un bras bandé et semble fatigué. On ne se remet pas d’un long coma en quelques jours. »

Duo cligna des yeux. Tout cela était vrai, mais il sentait que ce serait dur de rester encore un ou deux jours tout seul avec Heero.

« Si tu t’ennuies tu peux venir nous aider. Vous êtes tellement discrets tous les trois... » Reprocha-t-elle à moitié.

« Ok, je resterai jusqu’à votre départ en ville. » Céda Maxwell avec un léger sourire, quand même heureux de voir qu’il ne déplaisait pas encore à tout le monde...

_._._._._._._._._._._


Ils ne s’étaient pas éternisés sur le pas de la roulotte, et Duo était rentré rapidement, une nouvelle appréhension lui enserrant le ventre. Il fallait de toute façon essayer de nouveau de communiquer avec Heero et il n’était absolument pas sûr du type de réaction que pouvait avoir son camarade.

Voyant Yuy planté au milieu hésitant sûrement à faire quelque chose, il se dit que c’était le moment idéal.

« Ton spandex est sur la chaise, tu peux le mettre. Si tu veux un boxer regarde dans la commode. »

Bien qu’elles soient totalement impersonnelles, ces paroles agacèrent prodigieusement le brun. Ou du moins, c’est l’impression qu’en tira Duo. On ne foudroyait pas du regard par plaisir.

Le natté lui jeta un regard peiné. Ce genre d’attitude ne faisait que renforcer sa culpabilité. Baissant les yeux au sol, il entreprit de dégager de nouveau le coin de plancher dont il se servait pour dormir. Il redéposa une chaise du côté du lit, et déplia la couverture prêtée par Trowa.

Jetant un coup d'œil au brun, il l’aperçut du côté du lit. Le pantalon avait disparu, et la chemise se chargeait de masquer le reste, preuve qu’il entreprenait aussi de s’habiller pour la nuit, comme quoi il ne s’était pas trompé en le renseignant.

Espérant qu’il était un peu calmé, Maxwell reprit la parole.

« Heero, pour mon départ... »

« Lâche-moi. » Répliqua aussitôt le brun d’un ton sec.

« Heero, finalement je ne... »

« Lâche-moi. » Cette fois, le ton n’était plus simplement rude, il était cassant, et il faisait mal ce ton...

Duo se mordit la lèvre en réalisant que, quelques heures auparavant encore, il aurait déjà commencé à sérieusement faire chauffer le postérieur du brun à coup de grandes claques retentissantes.

Mais il était vrai que Yuy était son égal. Il était vrai que le châtain était allé trop loin et que son attitude n’avait vraiment pas été la bonne. Il n’empêche que le comportement actuel du brun et la rancœur qu’il devinait le blessait bien plus que la pire des fessées.

Soudain, la porte d’entrée s’ouvrit du Trowa qui la referma doucement. Il jeta un rapide regard à Heero qui était à présent vêtu d’un seul boxer bleu, un peu plus intéressé qu’il ne l’aurait voulu, puis se retourna sur Maxwell qui avait l’air sur le point de se coucher.

Trouvant qu’il faisait chaud, à plus ou moins juste titre, il alla ouvrir une des fenêtres qu’ils avaient fermé la nuit tombée pour éviter d’attirer des insectes nuisibles. A son tour, il entreprit d’aller dormir, bizarrement satisfait de voir le climat glacial qui régnait entre 01 et 02.

_._._._._._._._._._._


Le lendemain matin, Heero se réveilla peu avant 9h du matin. Se frottant vaguement les yeux encore fatigué, il fut un peu étonné de n’avoir pas été réveillé plus tôt par la lumière du jour. Il faisait bon dans la roulotte et les fenêtres avaient été refermées. Même s’il avait repoussé le drap au cours de la nuit à cause de la température, Yuy n’avait pas trop chaud.

Tournant la tête vers la fenêtre, il constata de plus que les rideaux avaient été tirés. Voilà pourquoi il était resté endormi ! Un peu mieux réveillé, il entreprit de se redresser. Le calme qui régnait était impressionnant. Il eut rapidement la surprise de voir qu’il était seul dans la roulotte.

Ce n’était pas possible, depuis que Duo était arrivé on ne l’avait jamais laissé sans surveillance... Il baissa subrepticement les yeux en se rappelant ce qu’il avait ordonné de faire à Maxwell. Pas comme s’il en était fier.

Oh certes il avait ce qu’il ‘voulait’. Mais la façon dont il y était arrivé était selon lui détestable au possible. Oui, il avait réussi quelque chose. La mission « se séparer de maxwell » était une réussite complète. Mais ce n’est pas pour ça qu’il en était satisfait ou qu’il se sentait radieux, loin de là.

Jetant un œil au sol, par réflexe, sa vue ne fit que confirmer son pressentiment. Le natté était bel et bien parti. Le sac de ce dernier étant absent et sa couchette de fortune était entièrement rangée.

Repoussant totalement les draps, il s’assit comme il put sur les draps froissés par ses mouvements nocturnes.

Dire que pour une fois qu’il finissait par apprécier quelqu’un tout ce qu’il réussissait à faire était de l’éloigner de lui. Il savait que c’était le mieux à faire. Le soldat le savait. Restait que l’humain n’était pas foncièrement d’accord.

D’un autre côté leurs disputes plus ou moins incessantes n’avaient d’autre solution à ses yeux qu’une séparation totale et durable.

Mais il aurait dû faire autrement. Il aurait pu donc il aurait dû. Il avait très bien vu qu’il blessait Maxwell en prenant de l’ascendant sur lui, puis en l’envoyant balader systématiquement.

Avec ça ils ne se seraient même pas dit au revoir alors que Duo avait pris cette peine avant son autodestruction. Pas comme s’il comptait le revoir. Non. Il ne valait mieux pas. Mais pour le geste, pour la politesse, que le natté ne puisse pas le prendre pour un rejet total et plus comme l’éloignement qu’il avait décidé lui-même pensant son isolement au dehors.

Ça n’en avait pas la forme. Ça il le savait aussi. Il se doutait bien qu’il avait vraiment blessé le châtain. Et se convaincre que c’était un mal pour un bien, il n’y arrivait plus à présent. Pour une fois qu’il aimait bien quelqu’un il fallait qu’il lui fasse du mal délibérément. Il s’en détesterait presque.

Déjà qu’il ne s’aimait pas beaucoup à la base.... Il était faible, plutôt mou et pas foutu d’accomplir ses missions, mais maintenant il se détestait humainement parlant... Auparavant ce n’était jamais quelque chose qui l’avait intéressé. Les relations humaines, sa personnalité et son comportement avec les autres... Cela lui passait au-dessus de la tête. ...Mais à présent il se rendait bien compte que c’était uniquement parce qu’il ne s’était pas lié. Il aurait d’ailleurs bien mieux fait de s’abstenir.

Pour une fois qu’il faisait enfin quelque chose c’était ça... Pour une fois il aurait bien aimé que Duo lui flanque une fessée en temps et en heure pour ce qu’il lui avait dit. Oui pour une fois il aurait vraiment voulu être puni.

Il cligna brièvement des paupières. Après tout, il n’était pas trop tard pour une punition. Il s’en était déjà personnellement occupé par le passé. Se levant difficilement à cause de son postérieur et de son dos rendu douloureux par les courbatures, il se dirigea ensuite d’un pas lent et mécanique vers le plan de travail.

Il jeta un regard dégoûté aux suppositoires. Il pourrait bien en utiliser mais pourquoi faire au juste ? Ce qu’il désirait pour l’instant c’était de la douleur, pas une intoxication.

Il secoua la tête inconsciemment puis ouvrit les tiroirs à la recherche d’une lame quelconque. Les quelques malheureux couteaux de cuisine à la lame émoussée ne le tentaient guère. De plus en plus désabusé et mal dans sa peau, il entreprit de farfouiller les mains hésitantes dans le but de trouver quelque chose qu’il jugea plus satisfaisant.

Après quelques longues minutes pendant lesquelles il avait retourné le tiroir, il trouva quelques lames de rasoir glissées au fond. S’il ne s’était pas senti aussi mal il en aurait soupiré de soulagement. Et quel soulagement...

Refermant distraitement le tiroir, il déposa un regard vide sur la lame qu’il tenait dans sa main droite. Qu’est ce qu’il allait bien pouvoir faire avec ? Il la tournait lentement entre ses doigts cherchant en vain ce qu’il allait faire pour se punir.

Il ne suffisait pas de se faire mal, il fallait encore le faire efficacement. Il voulait tellement se prouver qu’il était encore capable de faire parfaitement quelque chose qui ne blesse personne d’autre que lui...

Son souci premier était que Trowa ne s’aperçoive de rien. Il frissonna légèrement. Si jamais il apprenait, non seulement il comprendrait qu’il portait un masque en sa présence et ce depuis plusieurs jours, mais en plus il risquait de se prendre une fessée magistrale.

C’était paradoxal. Lui qui voulait avoir mal. Seulement il n’avait aucune envie de se faire toucher de quelque façon que ce soit par Barton. Et puis c’était à Duo qu’il avait fait du mal, pas au méché. Sa punition il allait l’avoir à cause de ce qu’il avait fait à 02, parce qu’il se détesterait peut-être un peu moins en sachant qu’il avait lui aussi mal.

Stoppant le mouvement de la lame entre ses doigts, il passa l’un d’eux sur le côté de la lame. Elle avait l’air de bien couper, ce serait certainement douloureux. Mais tout ça ne lui disait pas où il allait utiliser son nouveau ‘jouet’...

Regardant son maigre boxer, il pensa d’abord s’occuper du haut d’une cuisse ou du bas du ventre, mais secoua rapidement la tête. Il n’était pas à l’abri d’un nouveau déculottage même si Trowa semblait avoir abandonné l’idée des fessées.

Jetant ensuite un coup d'œil à son bras gauche, il eut comme un flash et cligna plusieurs fois des yeux. Bien sûr ! Sous le bandage cela passerait totalement inaperçu !

Heureux de sa trouvaille, il jeta presque sa lame sur le plan de travail avant de défaire le bandage usagé de sa main libre. Il ne cilla pas devant l’allure peu ragoûtante de la blessure qui cicatrisait à peine et abandonnant les pansements à même le sol, il alla s’asseoir sur le bord du lit ayant reprit sa lame au passage.

Les bandes recouvraient environ une petite dizaine de centimètres de haut. Par sécurité il décida de ne couper que sur cinq centimètres. Et puis, au pire, s’il n’avait pas assez mal, il pourrait bien faire tout le tour du bras.

Se disant que quitte à souffrir autant commencer par le plus douloureux, il plaça sa lame pile poil sur le haut de la cicatrice toute fraîche et après avoir fermé les yeux, appuya franchement.

Dès qu’il sentit la douleur l’envahir il se sentit un peu mieux et laissa glisser la pointe de l’objet aiguisé tout du long appuyant un peu plus.

Profitant de la douleur, il ne s’aperçut pas de suite que du sang coulait le long de son bras. Sentant du liquide chaud au niveau de son coude il rouvrit rapidement les yeux pour regarder son bras blessé. Il vit avec panique que la plaie saignait beaucoup, la faute à la lame de rasoir.

Des yeux il chercha le pansement et le trouva abandonné par terre à côté du plan de travail. Il s’empressa d’aller le chercher pour éponger le sang qui inondait son bras et qui menaçait sérieusement de dégouliner au sol.

Il jeta la lame dans l’évier et essuya le sang du coude le plus délicatement qu’il put. Il ne fallait surtout pas qu’il tâche le sol ou quoi que ce soit d’autre... Si ça arrivait Trowa saurait et il se prendrait à coup sûr une bonne correction.

La bande hydrophile étant déjà trempée, il entreprit de chercher autre chose. Il y avait bien d’autres bandes sur le plan de travail. Sans tarder il s’en saisit difficilement de la main gauche, la droite ne quittant plus la plaie béante qu’il avait faite.

Dans un réflexe il se dirigea vers l’évier et mis son bras au dessus. Ce n’était pas possible que ça saigne autant... Il avait dû trancher une artère ou une veine quelconque. Il lâcha sa pression un instant le temps de renforcer son bandage trempé de sang d’une nouvelle bande qui se teinta immédiatement de rouge.

Il était vraiment mal parti... Il aurait pu espérer que sa perte de sang le rende assez faible pour échapper à une réprimande ou une punition, mais il était malheureusement conscient du fait que même si l’effusion était impressionnante elle ne suffirait ni à le tuer, ni même à le faire sombrer dans le coma...

Plus les secondes passaient et plus le désespoir le gagnait. Comment allait-il s’en sortir ? A présent son bras goûtait dans l’évier. Le seul moyen de s’en sortir était d’inventer une bonne histoire que Barton goberait tout rond. Il cherchait à toute vitesse ce qu’il pourrait dire quand il entendit la porte s’ouvrir avec stupeur.

De là où il était Trowa ne pouvait pas voir ce qu’il faisait mais ça ne tarderait pas. Tentant le tout pour le tout il lâcha sa compresse qui tomba dans un bruit humide dans l’évier, attendant que l’on s’adresse à lui.

_._._._._._._._._._._A SUIVRE_._._._._._._._._._._

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