Ta main de fer
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French › Harry Potter
Rating:
Adult ++
Chapters:
5
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3,168
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Disclaimer:
I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.
Je t'aime à mourir
Note de l’auteur : Ce chapitre comporte une scène de viol faiblement décrite, si vous n’êtes pas confortable avec l’idée je vous conseille de sauter cette partie du chapitre ou bien de ne pas le lire du tout.
Chapitre 1
POV Harry.
Je lui appartiens, prétendre autrement serait des enfantillages. Je suis sien, depuis toujours me semble-t-il, depuis un an me dit-on, pour l’éternité me rappelle-t-il.
Je suis son ange, son amour, son homme, jusqu’à ce que je devienne son erreur, sa bêtise, son boulet, sa petite pute. Je ne sais pas de quoi je me plais, j’ai son manoir, son énorme manoir, j’ai sa richesse, j’ai le luxe et parfois son amour et pourtant je cherche davantage. Dans un sens il a raison, je suis devenu une petite pute de luxe, sa petite pute de luxe. J’erre dans le manoir, autant que mon âme lésée erre quelque part…ailleurs. J’erre dans le manoir, serrant mes bras autour de moi. La douleur. Seul vestige de notre passion, peut-être en fait de ma passion. Les ecchymoses comme preuve d’amour, je m’admoneste, il a raison. : je l’ai mérité. Je suis si bête. Je me la fermerai.
Lucius, le froid, le sensuel, le charismatique, l’énigmatique. Et moi un pathétique Sauveur par coïncidence.
J’ignore comment j’en suis venu à l’aimer, j’ignore comment Narcissa a disparu et parfois même je me surprends à ne pas vouloir le découvrir.
Draco vient de temps à autre visiter son père, mais ses visites se font rares. J’en viens à les espérer, moi qui l’avait, il n’y a pas si longtemps de cela, honni.
Severus vient aussi à l’occasion et c’est une autre de ces personnes que jamais je n’aurais cru être heureux de rencontrer. Je ne me fais plus difficile, peu importe la personne qui peut me sortir de mon ennui, de ma routine, peu importe qui sera cette personne je l’accueillerai comme le meilleur de mes amis, ces amis que je n’ai plus.
J’ai mal, horriblement mal. Je sais qu’il m’aime ; il me l’a si souvent dit, mais je finis toujours recroquevillé à ses pieds, je finis toujours par être blessé. Mais…je me sens ingrat. Il me donne tout, il a mis sa réputation en jeu pour m’aimer, il me fait vivre, il m’aime tellement, qu’il voudrait me faire un enfant. Et moi je critique encore, il a raison de m’En vouloir, parfois j’ai vraiment une âme noire.
Je voudrais aller travailler, gagner ma vie, être autonome, mais la dernière fois, et la seule fois, que je lui en avais fait la demande, il n’avait pas apprécié.
Je l’attends dans l’un des énormes salons, il va bientôt revenir du travail. Je vérifie que le thé est près à être servi, ni trop chaud, ni trop froid. Son journal st disposé à côté de sa tasse. Ma vie offerte en offrande. Je ne porte qu’un léger boxer, c’est ce qu’il désire d’ailleurs. Après tout, je sais où je finirai, mes vêtements superflus ne feraient que lui faire perdre du temps, son si précieux temps. À chaque joue, au retour du travail, il me souille, moi qui avait toujours rêvé de ce moment, je l’ai maintenant en aversion, je sais qu’elle brutalité il peut contenir.
Dès qu’il en aura terminé je pourrai revêtir quelque chose de plus approprié, à ce moment je me mentirai en croyant avoir retrouvé ma dignité.
Je viens de l’entendre apparaître à l’extérieur du manoir, mon cœur se serre, je l’aime. Ma gorge s’assèche, j’ai peur. Une autre soirée à notre actif, j’espère seulement ne pas entamer une de ces soirées où éventuellement je pleurerai.
§o§o§o§o§o§o§o§o§o§o§o
- Tu dois partir, Harry, je n’ai jamais eu la force d’aider ma mère, mais il n’est pas dit que je te laisserai périr.
Je le regarde, attristé. Une joue si blessé qu’elle ne ressemble à rien réellement, le sang séché dans mes cheveux, les coupures plus ou moins profondes…hier j’ai vraiment fait l’idiot. Lucius en a eu assez, le pauvre.
- Tu seras seul sans moi Harry, avait-il dit. Qui voudrait bien encore de toi, tu as de la chance que je sois là, tu as de la chance que je t’aime. Personne d’autre ne passera par-dessus ta stupidité, ta laideur, Harry.
J’avais baissé la tête. Je savais tout cela…je le savais tellement. Même maintenant, alors que je l’avais poussé à me battre, alors que j’avais agit bêtement, il m’aimait.
- Je l’aime Draco, je ne veux pas partir…
- Mais…Harry, regarde-toi…il aurait pu te tuer !
J’hausse les épaules, je ne sais plus où j’en suis.
- Je le méritais, fais-je doucement.
- Personne ne….
Mais je ne l’écoute déjà plus. Là porte d’entrée vient de s’ouvrir. Lucius est de retour, j’ai heureusement que mon boxer sur le corps, de toute manière ce matin je ne n’arrivais pas à enfiler autre chose.
Draco n’existe plus, je ne le vois plus. Je suis concentré sur ces pas qui approchent, je n’entends plus les supplications de notre invité ; Lucius est arrivé.
Dès qu’il entre dans la pièce, son regard s’assombrit, il n’est certainement pas heureux d’être distrait de sa routine journalière.
- Père, fit Draco, poliment.
Il n’était pas le fils de Lucius sans raison il connaissait son père, il savait comment se comporter.
- Quelle surprise, Draco. Tu viens au manoir en mon absence, maintenant ? Harry va dans notre chambre. Attends-moi.
Sans même songer à terminer la conversation, à saluer l’invité ou même à lui sourire, je sors du salon, le visage défait. Je n’ai rien fait de mal cette fois, alors pourquoi je ressens cette angoisse maladive ?
Les voix s’élevaient. Draco finit par comprendre qu’il ferait mieux de partir. Et moi j’attends son retour, immobile. Il entre dans la chambre un regard brûlant de colère, je connais ce regard, je devrais me mettre à l’abri, mais les abris n’existent pas, n’existent plus.
- Alors Harry, comment trouves-tu mon fils ? Il est de ton goût ?
Pas ce ton, Merlin, s’il vous plait, tout mais pas ce ton.
- Draco est ton fils, Lucius et…
- Combien brillant de ta part de narrer l’indéniable !
Et voilà cette joue qui n’avait pas fini de s’infecter, qui se voit encore agressée.
- C’est toi que j’aime Lucius, je n’aime personne d’autre. Je le jure, je ne ressens rien pour Draco, pardonne-moi, je ne voulais pas te vexer…
Me voilà à implorer maintenant…et je ferme les yeux. Il s’est déshabillé d’un coup de baguette, son envie franchement visible et sans m’avertir, sans même un mot, je suis retourné et il me pénètre. Sauvagement. Fortement. Cruellement. Malgré les nombreuses occasions où je me suis retrouvé dans cette position, je peux tout de même sentir les sensibles vaisseaux éclater, la peau se fendre, les blessures plus ou moins fraîches s’ouvrir à nouveau et je hurle. Je hurle comme un damné, alors qu’il entre et sort sans gêne, alors qu’il me fait si mal. Je pleure, je hurle, et finalement je me résous au silence. Je n’entends plus ses râles, je n’entends plus ses paroles vexantes. Je peux sentir le sang s’écouler le long de mes jambes, ce qui ne l’empêche pas d’aller plus rapidement, plus fortement. Et lorsqu’il se libère enfin, il me laisse sur le sol, sur ma honte et ma peur. Il me laisse là, en pleurs, je me jure alors de ne plus parler à Draco.
- Je m’excuse, je m’excuse…
Oui, oui, c’est bien moi qui s’excuse et je continue à le faire alors qu’il se rhabille lentement.
- Tu me dégoûtes, Harry, tu me dégoûtes vraiment. Je ne sais même pas pourquoi je demeure avec toi. Une pute ferait mieux !
- Lucius, je te promets d’être meilleur, je te promets n’importe quoi, mais s’il te plait, ne pars pas, j’ai besoin de toi.
- Tu as besoin de moi ? Tu es le pire égoïste que je n’ai jamais connu ! Tu ne penses qu’à toi, toujours qu’à toi ! Est-ce que tout le monde doit être au pied de Harry Potter ? Est-ce que tout le monde doit te vénérer ? Mais remarque bien combien plus personne ne veut de toi, Harry, regarde bien combien je suis le seul qui peut t’endurer !
- Je m’excuse, je suis désolé….
Il m’écoute à peine et s’il me regarde c’est par inadvertance. Je le vois ouvrir la porte de la chambre et je veux en mourir. Il ne peut pas me quitter, je l’aime. Sans lui je suis seul, sans lui je suis rien.
Je récupère la force nécessaire, je me lève, m’habile et le rejoint au salon, là où il boit son thé, là où il lit son journal, là où j’existe à peine.
- Lucius, je t’en prie…Je n’ai d’amour que pour toi. J’ai dit la même chose à Draco.
- Pourquoi aurais-tu dit cela à Draco ?
C’est bien la question que je crains.
- Il voulait que je te quitte, je lui ai dit d’oublier cela, que c’est toi que j’aimais.
Lucius me regarde alors longuement. Ciel que je déteste être observé ainsi. Il finit par me sourire, bien que faiblement, mon coeur manque à ce moment certainement un bond.
- Va te coucher, Harry, me demande-t-il.
Je m’exécute, même si mon estomac me hurle famine, même si j’ai seulement envie de me coller à lui. Je l’aime tellement. Je songe au drame que j’aurais pu vivre et j’ai l’esprit qui tourne. C’était certainement moins une.
Je n’ai pu revoir Draco, j’ai compris que Lucius avait dû intervenir. En fait Lucius m’avait intimé de ne plus entrer en contact avec des gens en ses absences. Je le comprends ; je suis tellement un homme de faible vertu que je me laisserais détourner de mon amour. Lucius se préoccupe de moi Il veut m’éviter les corrections, ce pourquoi il agit ainsi. Il me l’a dit : il déteste me faire du mal, mais je semble ne comprendre que cette manière.
Les jours passent mais malgré mon isolation totale, Lucius s’en prend fréquemment à moi. Et plus les jours passent, plus ma souffrance devient intolérable. J’ignore combien de mes os sont brisés, j’ignore si certaines cicatrices pourront un jour guérir. Ses paroles semblent être de plus en plus imprégnées de venin, un venin qui se répand dans ma peau et tente de m’anéantir à coup de mots, comme des couteaux dans l’estime, comme une lame sur ma fierté, comme une épée dans toutes mes forces.
Et bien sûr je ne peux faire autrement. La douleur est devenue insupportable, celle physique qui m’étourdit, celle mentale qui m’avili. Fuir tout simplement, fuir. Même sans baguette, j’ai décidé de fuir.
La course que j’ai alors entamée j’ignorais que je mettrais ma vie entière à l’achever. Je n’avais pas réalisé alors. Je croyais que m’en aller éliminerait tous mes ennuis, c’était ma première erreur.
Je suis sortit du manoir, laissant mes quelques possessions à l’intérieur, à ce moment ma peau seule avant de l’importance. Stressé comme je l’étais je me demande encre comment j’ai pu faire pour apparaître. J’avais peur de faire une erreur. Peut-être était-ce moi qui exagérait, peut-être que Lucius faisait effectivement ce qu’il y avait de mieux pour moi. Et moi en ingrat, je lui crachais au visage. Mais il était trop tard, j’étais devant le manoir Snape. Je craignais de revoir Draco. Et s’il me ramenait à son père ? S’il m’en voulait pour les paroles de Lucius. Si si, si..
Alors que je venais d’apparaître, j’ai compris que l’effort avait été trop intense. Je m’effondrai devant le portique du manoir. Dans l’état où j’étais, je demeurais même surpris d’avoir pu ne serait-ce que m’habiller.
J’étais en sécurité maintenant, conscient, ou pas, j’étais sauf, j’étais loin de Lucius.
Fin POV Harry
Chapitre 1
POV Harry.
Je lui appartiens, prétendre autrement serait des enfantillages. Je suis sien, depuis toujours me semble-t-il, depuis un an me dit-on, pour l’éternité me rappelle-t-il.
Je suis son ange, son amour, son homme, jusqu’à ce que je devienne son erreur, sa bêtise, son boulet, sa petite pute. Je ne sais pas de quoi je me plais, j’ai son manoir, son énorme manoir, j’ai sa richesse, j’ai le luxe et parfois son amour et pourtant je cherche davantage. Dans un sens il a raison, je suis devenu une petite pute de luxe, sa petite pute de luxe. J’erre dans le manoir, autant que mon âme lésée erre quelque part…ailleurs. J’erre dans le manoir, serrant mes bras autour de moi. La douleur. Seul vestige de notre passion, peut-être en fait de ma passion. Les ecchymoses comme preuve d’amour, je m’admoneste, il a raison. : je l’ai mérité. Je suis si bête. Je me la fermerai.
Lucius, le froid, le sensuel, le charismatique, l’énigmatique. Et moi un pathétique Sauveur par coïncidence.
J’ignore comment j’en suis venu à l’aimer, j’ignore comment Narcissa a disparu et parfois même je me surprends à ne pas vouloir le découvrir.
Draco vient de temps à autre visiter son père, mais ses visites se font rares. J’en viens à les espérer, moi qui l’avait, il n’y a pas si longtemps de cela, honni.
Severus vient aussi à l’occasion et c’est une autre de ces personnes que jamais je n’aurais cru être heureux de rencontrer. Je ne me fais plus difficile, peu importe la personne qui peut me sortir de mon ennui, de ma routine, peu importe qui sera cette personne je l’accueillerai comme le meilleur de mes amis, ces amis que je n’ai plus.
J’ai mal, horriblement mal. Je sais qu’il m’aime ; il me l’a si souvent dit, mais je finis toujours recroquevillé à ses pieds, je finis toujours par être blessé. Mais…je me sens ingrat. Il me donne tout, il a mis sa réputation en jeu pour m’aimer, il me fait vivre, il m’aime tellement, qu’il voudrait me faire un enfant. Et moi je critique encore, il a raison de m’En vouloir, parfois j’ai vraiment une âme noire.
Je voudrais aller travailler, gagner ma vie, être autonome, mais la dernière fois, et la seule fois, que je lui en avais fait la demande, il n’avait pas apprécié.
Je l’attends dans l’un des énormes salons, il va bientôt revenir du travail. Je vérifie que le thé est près à être servi, ni trop chaud, ni trop froid. Son journal st disposé à côté de sa tasse. Ma vie offerte en offrande. Je ne porte qu’un léger boxer, c’est ce qu’il désire d’ailleurs. Après tout, je sais où je finirai, mes vêtements superflus ne feraient que lui faire perdre du temps, son si précieux temps. À chaque joue, au retour du travail, il me souille, moi qui avait toujours rêvé de ce moment, je l’ai maintenant en aversion, je sais qu’elle brutalité il peut contenir.
Dès qu’il en aura terminé je pourrai revêtir quelque chose de plus approprié, à ce moment je me mentirai en croyant avoir retrouvé ma dignité.
Je viens de l’entendre apparaître à l’extérieur du manoir, mon cœur se serre, je l’aime. Ma gorge s’assèche, j’ai peur. Une autre soirée à notre actif, j’espère seulement ne pas entamer une de ces soirées où éventuellement je pleurerai.
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- Tu dois partir, Harry, je n’ai jamais eu la force d’aider ma mère, mais il n’est pas dit que je te laisserai périr.
Je le regarde, attristé. Une joue si blessé qu’elle ne ressemble à rien réellement, le sang séché dans mes cheveux, les coupures plus ou moins profondes…hier j’ai vraiment fait l’idiot. Lucius en a eu assez, le pauvre.
- Tu seras seul sans moi Harry, avait-il dit. Qui voudrait bien encore de toi, tu as de la chance que je sois là, tu as de la chance que je t’aime. Personne d’autre ne passera par-dessus ta stupidité, ta laideur, Harry.
J’avais baissé la tête. Je savais tout cela…je le savais tellement. Même maintenant, alors que je l’avais poussé à me battre, alors que j’avais agit bêtement, il m’aimait.
- Je l’aime Draco, je ne veux pas partir…
- Mais…Harry, regarde-toi…il aurait pu te tuer !
J’hausse les épaules, je ne sais plus où j’en suis.
- Je le méritais, fais-je doucement.
- Personne ne….
Mais je ne l’écoute déjà plus. Là porte d’entrée vient de s’ouvrir. Lucius est de retour, j’ai heureusement que mon boxer sur le corps, de toute manière ce matin je ne n’arrivais pas à enfiler autre chose.
Draco n’existe plus, je ne le vois plus. Je suis concentré sur ces pas qui approchent, je n’entends plus les supplications de notre invité ; Lucius est arrivé.
Dès qu’il entre dans la pièce, son regard s’assombrit, il n’est certainement pas heureux d’être distrait de sa routine journalière.
- Père, fit Draco, poliment.
Il n’était pas le fils de Lucius sans raison il connaissait son père, il savait comment se comporter.
- Quelle surprise, Draco. Tu viens au manoir en mon absence, maintenant ? Harry va dans notre chambre. Attends-moi.
Sans même songer à terminer la conversation, à saluer l’invité ou même à lui sourire, je sors du salon, le visage défait. Je n’ai rien fait de mal cette fois, alors pourquoi je ressens cette angoisse maladive ?
Les voix s’élevaient. Draco finit par comprendre qu’il ferait mieux de partir. Et moi j’attends son retour, immobile. Il entre dans la chambre un regard brûlant de colère, je connais ce regard, je devrais me mettre à l’abri, mais les abris n’existent pas, n’existent plus.
- Alors Harry, comment trouves-tu mon fils ? Il est de ton goût ?
Pas ce ton, Merlin, s’il vous plait, tout mais pas ce ton.
- Draco est ton fils, Lucius et…
- Combien brillant de ta part de narrer l’indéniable !
Et voilà cette joue qui n’avait pas fini de s’infecter, qui se voit encore agressée.
- C’est toi que j’aime Lucius, je n’aime personne d’autre. Je le jure, je ne ressens rien pour Draco, pardonne-moi, je ne voulais pas te vexer…
Me voilà à implorer maintenant…et je ferme les yeux. Il s’est déshabillé d’un coup de baguette, son envie franchement visible et sans m’avertir, sans même un mot, je suis retourné et il me pénètre. Sauvagement. Fortement. Cruellement. Malgré les nombreuses occasions où je me suis retrouvé dans cette position, je peux tout de même sentir les sensibles vaisseaux éclater, la peau se fendre, les blessures plus ou moins fraîches s’ouvrir à nouveau et je hurle. Je hurle comme un damné, alors qu’il entre et sort sans gêne, alors qu’il me fait si mal. Je pleure, je hurle, et finalement je me résous au silence. Je n’entends plus ses râles, je n’entends plus ses paroles vexantes. Je peux sentir le sang s’écouler le long de mes jambes, ce qui ne l’empêche pas d’aller plus rapidement, plus fortement. Et lorsqu’il se libère enfin, il me laisse sur le sol, sur ma honte et ma peur. Il me laisse là, en pleurs, je me jure alors de ne plus parler à Draco.
- Je m’excuse, je m’excuse…
Oui, oui, c’est bien moi qui s’excuse et je continue à le faire alors qu’il se rhabille lentement.
- Tu me dégoûtes, Harry, tu me dégoûtes vraiment. Je ne sais même pas pourquoi je demeure avec toi. Une pute ferait mieux !
- Lucius, je te promets d’être meilleur, je te promets n’importe quoi, mais s’il te plait, ne pars pas, j’ai besoin de toi.
- Tu as besoin de moi ? Tu es le pire égoïste que je n’ai jamais connu ! Tu ne penses qu’à toi, toujours qu’à toi ! Est-ce que tout le monde doit être au pied de Harry Potter ? Est-ce que tout le monde doit te vénérer ? Mais remarque bien combien plus personne ne veut de toi, Harry, regarde bien combien je suis le seul qui peut t’endurer !
- Je m’excuse, je suis désolé….
Il m’écoute à peine et s’il me regarde c’est par inadvertance. Je le vois ouvrir la porte de la chambre et je veux en mourir. Il ne peut pas me quitter, je l’aime. Sans lui je suis seul, sans lui je suis rien.
Je récupère la force nécessaire, je me lève, m’habile et le rejoint au salon, là où il boit son thé, là où il lit son journal, là où j’existe à peine.
- Lucius, je t’en prie…Je n’ai d’amour que pour toi. J’ai dit la même chose à Draco.
- Pourquoi aurais-tu dit cela à Draco ?
C’est bien la question que je crains.
- Il voulait que je te quitte, je lui ai dit d’oublier cela, que c’est toi que j’aimais.
Lucius me regarde alors longuement. Ciel que je déteste être observé ainsi. Il finit par me sourire, bien que faiblement, mon coeur manque à ce moment certainement un bond.
- Va te coucher, Harry, me demande-t-il.
Je m’exécute, même si mon estomac me hurle famine, même si j’ai seulement envie de me coller à lui. Je l’aime tellement. Je songe au drame que j’aurais pu vivre et j’ai l’esprit qui tourne. C’était certainement moins une.
Je n’ai pu revoir Draco, j’ai compris que Lucius avait dû intervenir. En fait Lucius m’avait intimé de ne plus entrer en contact avec des gens en ses absences. Je le comprends ; je suis tellement un homme de faible vertu que je me laisserais détourner de mon amour. Lucius se préoccupe de moi Il veut m’éviter les corrections, ce pourquoi il agit ainsi. Il me l’a dit : il déteste me faire du mal, mais je semble ne comprendre que cette manière.
Les jours passent mais malgré mon isolation totale, Lucius s’en prend fréquemment à moi. Et plus les jours passent, plus ma souffrance devient intolérable. J’ignore combien de mes os sont brisés, j’ignore si certaines cicatrices pourront un jour guérir. Ses paroles semblent être de plus en plus imprégnées de venin, un venin qui se répand dans ma peau et tente de m’anéantir à coup de mots, comme des couteaux dans l’estime, comme une lame sur ma fierté, comme une épée dans toutes mes forces.
Et bien sûr je ne peux faire autrement. La douleur est devenue insupportable, celle physique qui m’étourdit, celle mentale qui m’avili. Fuir tout simplement, fuir. Même sans baguette, j’ai décidé de fuir.
La course que j’ai alors entamée j’ignorais que je mettrais ma vie entière à l’achever. Je n’avais pas réalisé alors. Je croyais que m’en aller éliminerait tous mes ennuis, c’était ma première erreur.
Je suis sortit du manoir, laissant mes quelques possessions à l’intérieur, à ce moment ma peau seule avant de l’importance. Stressé comme je l’étais je me demande encre comment j’ai pu faire pour apparaître. J’avais peur de faire une erreur. Peut-être était-ce moi qui exagérait, peut-être que Lucius faisait effectivement ce qu’il y avait de mieux pour moi. Et moi en ingrat, je lui crachais au visage. Mais il était trop tard, j’étais devant le manoir Snape. Je craignais de revoir Draco. Et s’il me ramenait à son père ? S’il m’en voulait pour les paroles de Lucius. Si si, si..
Alors que je venais d’apparaître, j’ai compris que l’effort avait été trop intense. Je m’effondrai devant le portique du manoir. Dans l’état où j’étais, je demeurais même surpris d’avoir pu ne serait-ce que m’habiller.
J’étais en sécurité maintenant, conscient, ou pas, j’étais sauf, j’étais loin de Lucius.
Fin POV Harry