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CORBEAU ET BEAU CORPS

By: antedaemonia
folder French › Harry Potter
Rating: Adult +
Chapters: 2
Views: 2,118
Reviews: 6
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Disclaimer: I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.
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Une chambre de préfet

Disclaimer: Tout appartient à J.K.Rowling, et c’est bien dommage pour mon compte en banque... Mais l’intrigue sort de mon imagination quand même.

Avertissement : Bah non, rien de spécial. Un peu de yaoi, un peu de yuri. Bonne lecture !


Chapitre deux : une chambre de préfet

« Draco, tu sais bien que je déteste quand cet animal fait ça !! »
La voix haut perchée de Pansy tira le jeune Malfoy de l’abîme de perplexité où il était plongé depuis le matin. Assis à son bureau, il était censé terminer un devoir d’arithmancie mais son parchemin était encore complètement vierge, et sa plume n’avait pas encore été trempée dans l’encre.

Bordel ! Parchemin vierge, plume trempée dans l’encre… Même quand j’essaie de faire des phrases normales, mon esprit tordu voit du second degré partout… Je me vois bien sortir ça à Potter « Eh, Harry, ça te dirait que mon encre vienne souiller ton parchemin encore vierge ? » Mmmh, je me demande s’il l’est encore, vierge…

L’adolescent sortit de ses pensées et tourna vers sa condisciple un regard peu amène. Il valait mieux qu’il garde ce genre de pensées pour quand il était seul. Draco se décida finalement à décocher son sourire le plus charmeur, ce qui eut pour effet de désarmer totalement la jeune fille.
« Potter est une sale bête, je passe mon temps à le dire. Qu’a-t-il fait encore ? » demanda t-il d’une voix suave en jetant un coup d’œil au corbeau qui sautillait sur l’un des accoudoirs du canapé où Pansy s’était assise, en compagnie de Millicent Bullstrode. Les deux demoiselles avaient en effet pris l’habitude de venir occuper les appartements de leur Préfet en chef préféré presque tous les soirs. Il faut dire qu’elles ne manquaient pas d’arguments… surtout Pansy.

Flash Back
Cela remontait à plusieurs mois auparavant, au début de leur septième année, au cours d’une discussion houleuse où ils avaient failli en venir aux mains…
« Si tu veux que je te fiche la paix et que j’arrête de m’accrocher à toi comme une sangsue, il faut que tu y mettes un peu du tien », lui avait décoché l’héritière Parkinson, furieuse.
Draco avait longtemps hésité, en se demandant s’il existait un moyen de cacher le cadavre de Pansy dans le conduit de sa cheminée, le temps qu’il finisse ses études à Poudlard, mais il avait finalement renoncé… à cause de l’odeur. De plus, Draco soupçonnait que la jeune fille n’était pas aussi accrochée à lui qu’elle le laissait croire. Et les raisons de cette comédie l’intriguaient.
Il avait donc admis qu’il était prêt à faire des concessions pour avoir la paix. Son père, du fin fond de la cachette sordide où il se planquait, continuait de le harceler en vue d’un mariage prochain avec miss Parkinson, et les parents de la jeune fille eux même n’avaient pas été rebuté par la proximité troublante de la glorieuse famille Malfoy avec le Seigneur des Ténèbres, ni par les soucis que cela avait occasionné avec les Aurors depuis la fin pathétique du Lord noir.

En bref, lui et Pansy étaient coincés dans la même galère.
« Dis moi, Pansy, ai-je tort de penser que tu ne veux pas de ce mariage plus que moi… ? »
La demoiselle avait laissé un sourire timide naître sur son visage. Visiblement, cette reconnaissance tacite de leur problème commun était un bon début.
« Eh bien comprends moi, avait fini par lui avouer la jeune serpentarde, tu es un excellent parti, et un garçon très attirant… »
Ah, voilà qui, malgré le compliment, laissait présager un « mais »… Pourtant Pansy s’était interrompu.
« Continue, chérie, je ne risque pas de me vexer… » avait dit Draco d’une voix lancinante.
« Ce n’est pas le problème. Mais si nous rompons nos fiançailles, eh bien mes parents trouveront un autre homme à qui me marier, et je pourrais tomber bien plus mal… »

Draco avait ri franchement cette fois ci. Pansy avait un sens pratique indéniable.
« Il est vrai que je vois mal que meilleur choix que moi tu pourrais faire ! Je suis jeune, riche, beau et diablement sexy. Et encore, je ne parle pas de mon intelligence ! Si tu m’épouses, tu seras Lady Malfoy, avec le train de vie qui s’y rattache, les robes et les bijoux, les soirées mondaines et les serviteurs… »
« Je sais, je n’ai objectivement aucune raison de repousser cette union… Sauf le fait que je sais que je ne t’attire pas. Notre union sera donc une façade, une comédie dans laquelle aucun de nous deux ne s’épanouira. »
Draco avait été impressionné par la maturité de sa jeune condisciple. C’était la première fois qu’il parlait aussi ouvertement avec quelqu’un. Sans artifice ni faux semblant.
« Tu es une fille intelligente, Pansy, et je suppose que moi non plus je ne pourrais trouver meilleur parti que toi. Nous nous comprenons mieux que je ne l’aurais cru. » Il était venu s’asseoir auprès d’elle, toute idée de meurtre envolée. « Si je rompais mes fiançailles avec toi, Père, depuis le trou à rat où il se cache, m’enverrait le nom de la prochaine madame Malfoy. Je n’ai aucun moyen de choisir dans ce domaine là, ou dans aucun autre d’ailleurs… »

Pansy avait laissé sa tête, couronnée de boucles noires sévèrement plaquées en arrière, venir reposer sur l’épaule de Draco. Ils étaient restés un long moment sans parler. Chacun d’eux avait sans doute bien des secrets à partager, mais ils étaient tous deux tiraillés par la crainte d’être trahi.
« Le problème n’est pas que tu ne m’attires pas, Pansy, avait fini par murmurer le jeune garçon. Le problème est qu’aucune fille ne m’attire… »
La jeune femme avait relevé la tête brusquement, et l’avait dévisagé d’un air… choqué.
« Le problème n’est pas que tu ne m’attires pas, Draco, avait-t-elle fini par répondre dans un souffle. Le problème est qu’aucun garçon ne m’attire… »
« Alors là, on n’est pas dans la merde », avait conclu Draco avec philosophie.
Une fois cette confidence faite, Draco avait cru qu’il ne pourrait plus être surpris par rien. Il s’était lourdement trompé.
« Il y a quelqu’un dans ma vie », lui avait murmuré Pansy d’un air gêné.
« Félicitations, chérie », avait répondu Draco en lui caressant l’épaule. « Et qui est l’heureuse élue ? »
Pansy avait pouffé, rayonnante, comme si le simple fait de se confier à quelqu’un la remplissait d’allégresse.
« Milly »
« Je ne connais pas de Milly ». Draco avait froncé les sourcils.
« Millicent » avait précisé Pansy en esquissant un petit sourire timide.
« Je ne connais… Oooooh !! Oh bordel de Sang Pur !! » Face à l’air totalement traumatisé de Draco, Pansy lui avait accordé un temps d’adaptation. « Toi, toi et Millicent Bullstrode ? Oh la la, je préfère pas connaître les détails, cette fille est un hippogriffe déchaîné ! »
Un éclat de rire avait accueilli sa réaction, et il n’avait pas tardé non plus à rire de bon cœur.

Les confidences avaient duré toutes la nuit, et à un point de leur conversation, Draco avait admis à son tour être obsédé par quelqu’un.
« Allons Draco, tant que ce n’est pas Milly, tu peux être attiré par qui tu veux ! Moi, je ne te jugerai pas en tout cas. Je te soutiendrai au contraire, je pourrais même t’aider. Après tout, si tu veux savoir si ce garçon est gay ou non, tu auras besoin de connaître tous les ragots de l’école, et pour ça, tu n’ trouveras pas mieux que moi. Quand il s’agit de potins, les filles des quatre Maisons n’ont plus de rivalité !! »
« Ce n’est pas si simple que ça… »
« Draco ! Je ne prétends pas que c’est simple, je dis simplement que si tu veux en parler à quelqu’un, je serai toujours là pour toi… »
« Potter »
« … Peut être quoi ? »
« J’ai pas dit peut être, j’ai dit Potter… »
« Potter quoi ? »
« …Potter » Cette fois ci, Draco avait enfoncé son regard gris dans celui de sa camarade, la fixant avec intensité. La jeune fille était restée muette une bonne minute, puis ses yeux avaient finalement commencé à… étinceler.
« …P…Potter… » avait-elle articulé doucement. Puis un fou rire incontrôlable l’avait fait se plier en deux, se tenant les côtes des deux mains tandis qu’elle essayait de retrouver son souffle. Draco avait rougi violemment, et Pansy était reparti de plus belle dans un nouveau gloussement de démente.
« Je… J’ai… Pardon, mais j’ai cru… Ah ah ! Pendant longtemps, j’ai cru que j’avais fait le pire choix possible avec Milly, mais, mais… c’était avant ce soir !!! »
Draco, vexé, s’était levé. La honte le taraudait. Et si Pansy parlait, comment le supporterait-il ? La jeune fille avait paru s’en rendre compte, et lui avait pris la main avec douceur pour le faire rasseoir. Puis elle s’était essuyée les yeux, brillants de larmes, avant de regarder à nouveau son fiancé.
« Pour reprendre ton expression de tout à l’heure, on n’est pas dans la merde ! » avait-elle finalement lâchée, et Draco, à ces mots, s’était détendu une petit peu.

« Alors, on reste fiancés pour l’instant ? » avait-il demandé au bout d’un instant, l’air hagard et la mine fatiguée, jouant avec la fine bague d’argent ciselé, rehaussée d’une ligne d’émeraude, que Pansy portait au doigt, signe de leurs engagement.
« Ah oui, il vaut mieux, ça nous évitera à toux deux de nous retrouver avec deux nouveaux boulets attachés au pied ! »
« Je suppose que je dois remercier la destinée d’avoir été fiancé à la seule fille qui ne voudra pas me saouler pour me violer sans vergogne ! »
« Eh bien, je veux bien te saouler, mais ce sera pour te laisser cuver ton vin et partir rejoindre ma chère Milly dans son lit… »
Draco avait souri. Les deux jeunes filles étaient un couple… charmant, une fois que la surprise était passée…
« L’idée n’est pas mauvaise, après tout, nous pourrions nous marier, et avoir chacun nos partenaires respectifs enfermés dans les donjons du Manoir Malfoy.
« Eeeh, enferme Potter si tu veux, mais laisse moi m’occuper de Millicent comme je l’entends ! »
« Ouais, je suis sûr que c’est elle qui te fait marcher à la baguette… ou au fouet, vous fonctionnez comment, toutes les deux ? »
« Tu ne veux pas savoir, Draco, je t’assure »
Fin du Flash Back

Ce furent les cris de Pansy qui tirèrent Draco de ses pensées. Le corbeau avait renoncé aux accoudoirs du divan, pour venir se percher sur la tête de la jeune fille.
« Sale bête, sale bête ! Mais aidez moi enfin, au lieu de me regarder souffrir comme ça ! »
Millicent ne fit pas beaucoup d’efforts pour aider sa bien aimée. Il faut dire que ses deux mains étaient assez occupées depuis qu’elles avaient disparu sous la robe noire de la jeune fille.
« Allons, vire toi, bestiole, tu vas énerver ma chérie ! » grogna la jeune fille d’un air assez peu aimable.
« Potter ! » La voix forte de Draco fit se redresser l’oiseau, qui poussa un long croassement et prit son envol pour venir se poser sur le bureau de son maître. Il flatta doucement l’animal, lui offrit quelques morceaux de viande séchée qu’il gardait dans une boite d’un tiroir de son bureau, puis se leva pour venir s’asseoir auprès des deux amantes, collées ensemble sur le canapé.

Depuis sa longue nuit de discussion avec Pansy, les trois Serpentard partageaient un étrange secret. Les fiançailles de Draco et Pansy n’avaient pas été rompues, tout au contraire. Et la chambre de Préfet de Draco était devenu le lieu de rencontre du couple de filles. En échange de ce petit service, Pansy s’était appliquée à lui rapporter tous les on-dit sur Harry Potter : et il y en avait beaucoup.
« Tu crois vraiment qu’il réagira à mon petit message ? » demanda l’adolescent à son amie, en s’écroulant sur un fauteuil près d’elles.
« Ecoute moi bien, bonhomme, s’il ne comprends pas que tu veux attirer son attention, c’est qu’il est bouché ! » Millicent n’était pas réputée pour sa délicatesse. Une sorte de Goyle au féminin, avec du rouge à lèvre…
Draco pinça les lèvres pour ne pas éclater de rire. L’idée de Vincent Goyle avec du rouge à lèvre était…
« Vous avez déjà imaginé Goyle avec du rouge à lèvre ? » demanda Draco en souriant sadiquement. Les deux jeunes filles le regardèrent avec horreur.
« Qu’est ce qui te prends ? Goyle est absolument immonde au naturel, alors pourquoi en rajouter ? » demanda Milly.
« Reste fixé sur Potter, au moins il est mignon… » rajouta Pansy.
« Il est plus que mignon, il est à croquer. Si je pouvais lui sauter dessus… » Draco soupira de frustration. Il ne restait que quatre mois avant la fin de l’année, qui signerait aussi la fin de leurs études à Poudlard. S’il ne parvenait pas à concrétiser son union avec le Gryffondor, il risquait de le perdre définitivement. Après tout, il ignorait tout de ce que ferait Harry après l’été prochain. Serait-il encore en Grande Bretagne ? Continuerait-il ses études ? Il ne connaissait rien de son Amour, de ses rêves, de ses projets…

« T’en fait pas Draco, moi je suis sûre de mes conclusions ! assena Pansy avec assurance. Toutes les filles qui prétendent être sorties avec lui sont de belles menteuses. Mis à part cet intermède affligeant avec Cho Chang, il n’y a aucune preuve qu’il soit attiré par les filles. »
« Il n’y a pas que ça » déplora tristement Draco. « Il pourrait aimer un autre garçon que moi. Il pourrait me rejeter… »
« Si j’en crois les coups d’œil qu’il te lance, je me dis que tu as tes chances », bougonna Millicent. « Mais c’est un Gryffondor, il doit être du genre à vouloir des promesses éternelles gravées dans le marbre, et tout un tas de conneries du même genre… »
« Moi aussi je veux ça, Milly » lui susurra Pansy à l’oreille.
« Oh, punaise, je préfère vous laisser ma chambre avant que vous n’oubliez vos bonnes manières ! Potter, viens avec moi ! » Le corbeau prit son élan, et, de quelques battements d’ailes puissants, il rejoignit l’épaule du jeune Serpentard. « Soyez sage, les filles », glissa t-il avec un sourire avant de quitter la chambre qui s’emplissait déjà de gémissements et de soupirs.

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La suite sera bientôt ajoutée... mais que ça ne vous empêche pas de reviewer !! (oh, ça rime !)
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