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Libre

By: Cocagne
folder French › Anime
Rating: Adult ++
Chapters: 7
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Disclaimer: I do not own the anime/manga that this fanfiction is written for, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.
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Chapitre 2

Auteur : Annette

Disclaimer : les personnages d’Ai no Kusabi ne m’appartiennent malheureusement pas tous les autres seront ma création exclusive

Couple : IasonxRiki bien sûr , s’il y en a d’autres ce sera une surprise

Genre : euh angst, yaoi bien sûr, violence par précaution pour les prochains chapitres

Béta : Andarta à qui je dois dire beaucoup de merci pour m’avoir encouragée à mettre mes idées par écrit

Note : Cette fiction est basée principalement sur la traduction de la nouvelle Ai no Kusabi par Rieko Yoshiara dont la traduction en espagnol se trouve sur le site suivant : http://es.geocities.com/ai_no_kusabi_2000/ankmain.htm.

Chapitre 2

Le temps avait perdu son importance. Riki marchait maintenant presque dans le noir. La clarté des deux lunes d’Amoi était masquée ce soir et il avait enfin quitté les lumières de la ville. Il était dans une sorte de no man’s land désolé ou se trouvaient parfois des vestiges d’anciens bâtiments détruits peut-être au temps de la révolution. Il décida de s’installer sur un de ces blocs de béton pour s’allumer une cigarette.

Il était seul au milieu de nulle part, peut-être arriverait-il à penser. Iason, Katze, Kirie, Guy…… tous ces visages défilaient devant ses yeux. Tous les souvenirs de sa journée lui revenaient. Finalement toutes les questions qu’il avait évitées jusque-là lui revenaient en pleine figure, il ne pouvait plus y échapper, il devait prendre une décision.

Sa cigarette lui brûla les doigts, le sortant de sa rêverie. Au loin les lumières de la ville scintillaient, prêtes à attraper leur lot quotidien de victimes. Plus loin à l’horizon, on devinait les hautes tours d’Eos et parmi elle, la plus haute, celle où Iason l’attendait. Que faisait-il dans la nuit si ce n’était fuir encore une fois la décision qui devenait de plus en plus inéluctable ?

En soupirant, il alluma une autre cigarette. Il était totalement piégé. Il l’avait bien compris, s’il voulait être libre, il devait quitter définitivement Amoi. Mais comment espérait-il y arriver lorsque s’éloignait aussi peu de Midas lui coûtait autant ?
Il avait bien compris ce matin qu’il ne pourrait plus jamais reprendre un rôle sur le marché noir, même avec l’aide de Katze. Il avait aussi compris qu’il avait trop changé pour reprendre sa place au milieu de son ancien gang. Il ne pouvait plus le nier, Iason continuait à l’obséder. Même sur une autre planète, il continuerait à penser à lui, il en était sûr. Mais retourner à Eos comme l’idée commençait à germer en lui……

Il était un prisonnier là-bas. Un prisonnier et un jouet pour Iason. Il était aussi un objet de mépris pour tous les autres habitants de cette cité. Les années précédentes, il avait répondu à ce mépris par la provocation, mais cela ne l’intéressait vraiment plus du tout. Cette agressivité, qui lui servait de carapace, avait disparu dans les bars de Céres. Il avait trop changé pour réagir de la même façon. Des pantins, ils étaient tous des pantins Blondie, serviteurs, bâtards de Céres. Mais qui distribuait les rôles ? Jupiter ? Encore une question dans le vide. Il regarda de nouveau les tours d’Eos au loin, les yeux dans le vague, comme hypnotisé.

Lentement il se releva et reprit son sac. Il n’avait plus le choix, il avait décidé. Il rentrait à Midas.

Il marchait lentement au gré des rues bruyantes. Il se faisait bousculer, insulter parfois mais peu lui importait, il voulait enregistrer le maximum d’images de la ville pour s’en souvenir plus tard. La musique qui sortait des bars, les accroches aguicheuses des bordels, les derniers modèles de motos qu’il voyait circuler, tous ces petits détails de la vie quotidienne de Midas, il voulait pouvoir s’en souvenir plus tard. Mais il ne pouvait plus reculer longtemps, il arrivait devant chez Katze. Il tapa son ancien code et ouvrit la porte de l’ascenseur, prit une grande inspiration et franchit le seuil. Son destin était joué.

Katze était encore au travail derrière son écran occupé à pénétrer encore un système de sécurité dont Riki n’avait même pas idée de l’existence. Il s’assit dans le même divan que dans l’autre bureau et posa son sac devant lui. Ce fut ce sac qui fit réagir Katze et lui fit arrêter ce qu’il faisait.

- Riki, dit-il en se levant, tu veux quelque chose ? Tu veux aller quelque part ?
- Oui, je veux que tu me ramènes à Eos.

Ça y était, c’était dit. Katze l’impressionna par sa maîtrise, il ne tressaillit même pas en l’entendant dire ces mots. Aprés un silence qui sembla durer une éternité aux nerfs fatigués de Riki, le dealer se leva et contacta quelqu’un, que le brun ne connaissait pas, pour lui demander où se trouvait Iason Mink, son maître. Il n’entendit pas la réponse mais vit Katze prendre son manteau.

- Alors tu viens ? Laisse ton sac, c’est à moi de le porter.
- Mais je peux encore le faire, protesta Riki
- Si tu redeviens le pet de Iason autant en reprendre les habitudes, il est hors de question que tu entres à Eos en portant ton sac alors que je suis à tes cotés.
- Désolé, je ne voulais pas ça.
- Je sais, Riki, je sais que ça ne te convient pas plus qu’à moi.

Sans dire un mot, Riki se laissa faire. Il avait choisi, il n’avait plus le droit de se plaindre. Il monta dans le véhicule et se contenta d’allumer une énième cigarette. A cette heure-là, la circulation était assez fluide et ils ne mirent pas plus d’une demi-heure pour atteindre la tour principale. Katze se gara sur le coté et se dirigea vers une porte que Riki ne connaissait pas. Heureusement pour lui, Riki s’aperçut que cette entrée de coté était beaucoup plus discrète que la porte principale. Ce soir, il ferait un retour secret à Eos grâce à Katze.

Ils n’avaient pas échangé un mot depuis leur départ de chez Katze. L’ascenseur s’arrêta au dernier étage et ils entrèrent dans le penthouse de Iason Mink. Riki regarda étonné, le jeune homme qui leur avait ouvert la porte. Darryl n’étant plus là apparemment, un nouveau serviteur avait pris sa place. Katze lui confirma cela quand il lui parla :

- Kyaru, je te présente Riki, le pet de ton maître, il revient à Eos après une absence. Riki voilà Kyaru qui a remplacé Darryl peu après ton départ. Va porter ce sac dans la chambre de Iason, ordonna-t-il au jeune.

Une fois Kyaru hors de leur vue, Riki demanda aussitôt à Katze ce qu’il était advenu de Darryl.

- Après qu’il t’ait aidé à forcer une des portes d’Eos, Iason a vu qu’il était lui aussi doué et lui a proposé de travailler pour moi. Il ne pouvait plus le garder de toute façon. Tu n’étais pas capable de forcer l’ouverture de cette porte avec la sécurité sur l’anneau. En chassant Darryl en apparence, Iason coupait court à toutes spéculations en sous-entendant qu’il t’avait aidé. Comme il t’a renvoyé à Céres peu après les rumeurs ont cessé très vite. Mais ne t’inquiète pas pour Darryl, il est très efficace et compétent et parfaitement à sa place. C’est un de mes correspondants sur Kéran, et un des plus fiables.
- Où est Iason ? Demanda Riki après un temps de réflexion.
- Kyaru l’a fait prévenir, il est à une réception, il reviendra dès qu’il le pourra.
- Je serai sur le balcon, je vais fumer dans ce cas.

Riki alla s’asseoir sur l’immense balcon qui dominait toute la cité. Katze le suivit pour lui tenir un peu compagnie, il voulait poser une question et savait qu’il n’aurait peut-être plus la chance de parler seul à seul au brun d’un très long moment.

- Dis-moi Riki, je peux quand même te demander pourquoi tu t’es décidé à revenir vers Iason ?
- Katze, si tu avais la possibilité de partir d’Amoi et d’être totalement libéré de Iason, de pouvoir créer ton propre business, d’être un homme et un citoyen ailleurs, tu le ferais ?

Un long silence s’établit entre les deux hommes. Riki reprit au bout d’un moment :

- Je vois que tu as la même réponse que moi, Katze.

Tout était dit. Il ne leur restait plus qu’à attendre que Iason rentre, Katze pour retourner à ses affaires et Riki pour recommencer sa vie de prisonnier volontaire cette fois.

Katze repartit pour parler à Kyaru. Il devait lui expliquer que Riki était un pet un peu particulier et qu’il ne devait s’étonner de rien, surtout si Iason lui ordonnait de mettre les affaires de Riki dans la chambre du maître. Il devait aussi lui rappeler que, même si cette situation était connue de tout Eos, il ne fallait en parler à personne en dehors de lui-même et de Riki. Tant que cela restait une rumeur Iason pourrait peut-être continuer à apaiser Jupiter mais si un seul témoignage précis existait la situation de Iason et Riki deviendrait très délicate et Katze ne le voulait pas.

Pendant ce temps, Riki resté seul sur le balcon, se remit à penser à ses souvenirs d’Eos. Il avait cessé de compter les après-midi qu’il avait passé seul sur ce balcon pendant que Darryl s’occupait d’entretenir le penthouse. Il n’était même pas autorisé à l’aider même si ça l’aurait occupé un peu. Aller parler aux autres pets dans le café qui leur était réservé se terminait souvent en bagarre et depuis l’incident avec Miméa, il n’était plus le bienvenu là-bas. Il se demandait bien à quoi il allait pouvoir occuper ses journées.

Un bruit le sortit de sa rêverie. Il se retourna pour voir Iason, près de la porte du salon, qui l’observait de loin. Riki se sentit soudain comme paralysé, toutes ses pensées avaient disparu dans ce regard scrutateur. Il n’osait plus bouger. Iason disparut pour revenir presque aussitôt et se diriger vers lui

- Riki, te voilà .

Riki regarda le Blondie s’approcher fasciné. Grand, massif, la démarche souple, Iason n’avait pas changé et la réaction de Riki non plus. Sa respiration s’accélérait, il se sentait trembler et serra les poings pour essayer de contrôler son corps. Mais ce fut peine perdue quand la main gauche de Iason passa derrière sa nuque doucement d’abord, comme une caresse, puis brutalement ensuite quand le Blondie se pencha vers lui pour l’embrasser violemment, possessivement. Riki se sentit fondre littéralement sous les assauts experts de Iason qui s’était mis à lui effleurer le dos de la main droite. Il n’était plus qu’une poupée de chiffon entre les mains de son marionnettiste.

Iason se recula au moment où ils manquaient d’air tous les deux et commença à enlever le gant de sa main droite sans quitter Riki des yeux

- Il y a une petite chose que nous devons régler tous les deux avant tout.

Riki regarda Iason, horrifié. A l’annulaire de la main droite du Blondie il reconnut sans hésiter l’anneau de pet qu’il avait porté pendant trois ans. Iason l’enleva lentement et le lui montra.

- Ton anneau, Riki, c’est à toi de me dire ce que tu veux.

Riki ouvrit des yeux immenses, totalement paniqués. Il ne pouvait pas faire ça, il ne pouvait pas accepter officiellement de redevenir un esclave. C’était impossible…… Iason avait prévu cette réaction et recommença à embrasser et caresser Riki, il se pencha sur la silhouette brune et tremblante qu’il avait entre les mains, mordillant le lobe d’une oreille, embrassant et suçant délicatement une peau salée et légèrement épicée en murmurant régulièrement :

- Dis-moi ce que tu veux, Riki, dis le moi.

Ce dernier n’en pouvait vraiment plus. Entre la main ferme qui le tenait dans le dos ou derrière la nuque, l’autre qui lui caressait les hanches, les cuisses ou s’insinuait sous son tee-shirt pour lui exciter le ventre, les lèvres douces et sensuelles qui lui dévoraient la nuque, il perdait pied complètement. Finalement il craqua et chuchota, d’une voix étranglée :

- Remets-le, Iason.

Iason recula son visage et l’obligea à le regarder dans les yeux pendant que sa main se glissait dans son pantalon. Il le caressa un peu avant de lui remettre l’anneau, délicatement. Quand il sentit la contraction familière autour de son sexe, Riki réalisa qu’une chape de plomb se posait sur ses pensées. Il était redevenu un pet de son propre choix, il ne pouvait plus accuser Iason, cette fois. Il allait devoir survivre avec cette décision. Il ferma les yeux désespéré. Iason continuait à le caresser délicatement mais cette fois la lourdeur qui s’installait dans son cœur l’empêchait de réagir. Il sursauta quand il sentit un doigt délicat lui effleurer les lèvres. Rouvrant les yeux, il s’aperçut que Iason le regardait avec une douceur, une tendresse presque surprenante.Le Blondie recula laissant Riki interloqué. Il se tourna vers Kyaru pour lui ordonner :

- Kyaru, va faire couler un bain pour mon pet dans ma salle de bain. Riki, suis-le et laisse-toi nettoyer par Kyaru, tu as compris ?

Sans dire un mot, Riki hocha la tête pour montrer qu’il obéirait et suivit Kyaru. Iason le regarda passer sans montrer le tumulte intérieur de ses émotions. Son pet, son Riki était revenu de lui-même. Il n’aurait jamais espéré cela.

Il alla se servir un verre de vin et se rapprocha d’une des grandes baies vitrées qui dominaient Tanagura. Katze l’avait prévenu, Riki était revenu parce qu’il se sentait piégé. Iason soupira. Quand Riki serait-il entièrement sien ? Ses pensées retournèrent vers son pet. Non, il n’avait pas oublié cette silhouette fine et nerveuse, ces muscles souples qui jouaient sous la peau quand il le caressait. Il n’avait pas oublié ce corps vigoureux et si vite réactif. Il l’avait bien senti quand il lui avait remis l’anneau. Son pouvoir sur les sens de Riki était intact. Il arriverait bien à toucher son âme.

Pendant ce temps-là, Riki avait suivi Kyaru dans la salle de bain. Sur ses instructions, il se déshabilla immédiatement. Il respira un bon coup pour oublier sa pudeur, mais il avait encore un début d’érection du aux caresses de Iason qui le gênait un peu. Il se glissa dans l’eau du bain et tenta de se détendre. Kyaru prit le shampoing et commença à lui masser le cuir chevelu. Riki se laissa aller complètement et s’allongea dans l’immense baignoire. Il ne pensait plus à rien. Il était bien. Il avait oublié Iason. Il était redevenu un pantin entre les mains expertes de Kyaru. Une fois baigné, ce dernier le fit sortir de l’eau et lui passa des huiles parfumées sur le corps. Les odeurs de Céres disparurent petit à petit de son corps. Il redevenait un pet.

Kyaru le laissa nu, au milieu de la chambre, en lui disant de ne pas bouger, qu’il allait prévenir le maître. Riki tenta de se calmer de nouveau, il oscillait entre un brouillard bienheureux où Iason dominait tout, et une panique monstrueuse où il se demandait vraiment s’il était devenu fou. La porte se rouvrit et Iason rentra avec Kyaru. Il se plaça vers le lit, face à Riki et l’examina sans rien dire, pendant plusieurs minutes. Le pet sursauta quand son maître prit la parole :

- Kyaru, demain tu amèneras Riki à Kalga à neuf heures, pour un examen médical complet. C’est compris ?
- Oui maître, ce sera fait.
- Laisse-nous, maintenant. Je n’aurai plus besoin de toi cette nuit.

Pendant ce dialogue, Riki s’était rendu compte, avec inquiétude, que son corps recommençait à réagir à la présence de Iason. Il se retrouva de nouveau seul face à son maître, face à l’homme qui l’obsédait depuis leur première rencontre, et il était de nouveau en érection. Iason continua à l’observer, tranquillement pendant un moment qui lui parut durer une éternité. Le visage du Blondie était un véritable masque. Malgré ses années de cohabitation avec lui, Riki n ‘arrivait pas à lire les émotions de Iason, cette fois. Son anxiété revint brutalement. Que lui réservait le Blondie?

Derrière son masque de froideur, Iason repéra immédiatement les changements d’humeur de Riki. Il décida d’en profiter et de déguster le spectacle que lui offrait son pet :

- A genoux, pet, j’espère que tu n’as pas oublié comment te caresser. Montre-le-moi.

Les yeux noirs se dilatèrent en entendant cet ordre. Riki se mit à trembler. Non, il ne pouvait pas. Il ne pouvait plus faire cela. C’était pour cela qu’il se rebellait. Pourquoi Iason lui faisait-il faire ça ? Il ne l’avait pas assez humilié toutes ces années passées ? Quel fou avait-il été d’espérer un changement ! Pourquoi le premier Blondie de Tanagura changerait-il pour un bâtard de Céres ? Non, il ne pouvait toujours pas accepter de se masturber comme ça, surtout en privé, seul face à Iason. Il lui fallait essayer de résister encore….

- Non, Iason, non ne me fais plus faire ça.

C’était sans espoir mais il fallait qu’il le dise tout haut qu’il n’était toujours pas d’accord.

- Obéis, pet. Tu sais quelle est la punition.
- Non, je ne peux pas. Non ! Nooooon !

Son cri s’étouffa dans des douleurs sans nom. Maudit anneau. Iason l’avait actionné sans qu’il s’en rende compte. Le système de contrôle avait du changer. Mais ses pensées disparurent sous la souffrance. Il était plié en deux, se roulait de douleurs par terre.

- Alors Riki, j’attend.

Le brun haletait péniblement. Il avait oublié l’intensité de ce supplice. Il ignorait que Iason avait utilisé l’intensité maximale dés la première fois. Il tenta péniblement de se redresser. Ses muscles tremblaient, parcourus par des spasmes. Il parvint à se mettre à genoux.

- Riki, dépêche-toi. Tu ne voudrais pas que je m’impatiente.

Le souvenir des colères de Iason, accéléra le mouvement. Riki écarta davantage les genoux et commença à se caresser. Il voulut fermer les yeux mais Iason l’en empêcha sur-le-champ. Ses mains se baladèrent entre son ventre et son torse. Il lui fallait arriver à se détendre après la douleur intense qui lui avait traversé les muscles. Petit à petit, sous le regard de Iason, il sentit de nouveau le plaisir monter. Il descendit ses mains sur ses cuisses, alternant d’une jambe à l’autre. Son érection reprenait vie. D’instinct, il ouvrit encore plus les jambes. Il prit son érection dans sa main droite et commença à la bouger. De plus en plus vite. Comme Iason aimait. Comme Iason lui ordonnait. Ses mains, de nouveau, n’étaient plus siennes mais guidées par son maître. Leur rythme s’accélérant, il se cambra brutalement, respiration presque bloquée, il explosa dans un grand scintillement d’étoiles qui le laissa épuisé, sans souffle, tremblant de plaisir.

- Qu’attends-tu, pet ? Continue.

Machinalement, Riki commença à sucer délicatement les doigts pour récupérer sa semence. Lorsqu’il l’obligeait à se masturber, Iason le forçait aussi à lécher lui-même les preuves de son plaisir. Il semblait éprouver une satisfaction perverse à l’observer faire ça. Riki n’avait pas eu besoin de beaucoup d’encouragements pour le faire, faisant la preuve de l’efficacité de son dressage,. Quand il eut fini, il resta là, à genoux, épuisé, l’esprit vide. Il était complètement défait et attendait la suite immobile.

Iason se leva sans rien dire mais ne se dirigea pas vers la salle de bain. Il se rassit sur le grand lit et commença à déguster un verre de vin en observant son pet. Riki n’avait pas oublié son dressage. C’était une bonne nouvelle mais avait-il envie d’exposer de nouveau un tel joyau ? Il soupira. Riki était à lui, il venait de le prouver de nouveau même si le brun n’en était pas encore conscient. Dès que la nouvelle du retour de son pet serait connue, il allait être soumis à beaucoup de rumeurs et de pressions. Mais la nuit qui s’annonçait, pleine de promesses, lui permettrait peut-être de mieux supporter les réflexions à venir. Il finit son verre et se leva pour le poser sur la table plus loin.

- Riki, allonge- toi sur le lit, sur le dos.

Sans un mot, le brun se leva et obéit. Il s’allongea au milieu du lit King Size. Il était un vrai délice pour les yeux, si brun sur les draps de soie blancs. Iason s’approcha lentement sans le quitter des yeux. Le désir qu’il avait réussi à contenir jusque-là commençait à le consumer. Délicatement, souplement, il enleva ses gants et sa cape claire et se pencha sur son pet. Il commença à lui effleurer légèrement les jambes en remontant le long de cuisses longues et musclées. Involontairement, Riki trembla de plaisir sous cette caresse si légère et anodine. Mentalement, il s’engueula violemment. Il n’allait pas déjà craquer ? Il essaya de respirer lentement pour reprendre le contrôle de son corps ,mais dut s’avouer vaincu lorsque des lèvres gourmandes commencèrent à lui dévorer le ventre et remontèrent petit à petit vers son torse. Riki étouffa un gémissement de plaisir en se mordant la main. Non il ne voulait pas montrer à Iason à quel point ses caresses le rendaient fou de plaisir. Le Blondie la lui enleva et commença à lui dévorer la bouche d’un baiser passionné. Riki était de nouveau en érection, l’intensité de ses émotions devenait presque douloureuse. C’est ce moment que choisit Iason pour se reculer.

Il se redressa et contempla Riki, à bout de souffle, les yeux à demi fermés, les joues réchauffées par la passion qu’il avait éveillée en lui. Iason était satisfait du spectacle et commençait à se sentir à l’étroit dans son pantalon. Le moment de se déshabiller complètement était arrivé. Il eut la satisfaction de constater que Riki ne le lâchait pas des yeux pendant qu’il se défaisait de ses habits de cérémonie qu’il avait du revêtir ce soir. Enfin nu, il se repencha sur son pet et recommença a le caresser toujours aussi doucement, délicatement, comme s’il examinait une œuvre dans le plus précieux des cristaux. Il ne put résister à l’envie de goûter un peu Riki et le prit dans sa bouche. Lentement, il entoura le sexe de son pet avec sa langue, le lécha avec application, dégusta les premières gouttes de semence qui émergeaient. Riki était fou de plaisir, sa tête partait de droite et gauche, il gémissait et murmurait des mots totalement incohérents. Sentant que Riki n’allait pas résister longtemps, Iason rechangea encore de direction pour remonter goûter la nuque de son pet. Il avait toujours aimé le parfum de la peau de Riki, à la fois si épicée et subtile. Il laissa une ligne de baisers à partir de ce point à la naissance de l’épaule si sensible jusqu’à une oreille finement ourlée qu’il mordilla délicatement.

- Iason, je t’en pris, murmura alors Riki qui n’en pouvait vraiment plus.
- Chuuut, ne sois pas si pressé, nous avons toute la nuit devant nous.

Un soupir lui répondit. Riki connaissait la volonté inflexible du Blondie et savait que quoiqu’il se passe, il ne pourrait que subir le rythme de Iason. Le feu qui pulsait dans son bas-ventre, les frissons qui le parcouraient, la douleur de son érection maintenant stimulée en permanence le transportait dans un état presque comateux ou seul ce qu’il ressentait avait encore de l’importance. Pendant ce court dialogue, Iason avait attrapé le lubrifiant dans sa table de nuit et commençait à en mettre sur plusieurs doigts. Depuis près d’un an qu’il n’avait plus éprouvé les sensations que Riki lui avait fait découvrir, elles lui manquaient.
Pendant qu’il embrassait possessivement le brun, Iason commença à le préparer pour l’acte final de leurs retrouvailles. D’un doigt souple, il le massait intérieurement, détendant les muscles, cherchant le point particulier faisant voir des étoiles à tous les hommes. Riki se cambra brusquement, manquant se cogner à son maître quand il toucha au but. Ne voulant pas brûler les étapes, Iason préféra bloquer l’anneau pour empêcher son pet d’atteindre trop tôt les confins du plaisir. Il rajouta un doigt, cisaillant les muscles pour les décontracter. Katze l’ayant prévenu que Riki ne semblait pas avoir eu de partenaires à Céres, il ne voulait pas le blesser, surtout avec l’examen médical qu’il avait du programmer pour Riki le lendemain. Il continua à caresser son pet et à le préparer en rajoutant un troisième doigt, admirant cette silhouette fine et musclée perdue dans l’intensité du plaisir qu’il lui procurait. Riki était si beau.

Quand il jugea qu’il avait assez décontracté son pet, Iason lui attrapa les genoux pour les soulever et s’approcha, prêt à le pénétrer enfin. Leur différence de taille était telle que l’acte était, pour Riki, toujours douloureux. Même si Iason voulait accélérer le rythme, il fit un effort énorme pour se contrôler. Lentement, il avança encore plus. Par Jupiter, ce fourreau de soie chaude qui lui entourait le sexe était le paradis absolu. Dans ces moment-là, il était prêt à défier l’univers pour garder Riki et le soumettre à ses désirs. Les mains de son pet crispées sur les draps, ses lèvres tendues trahissaient le paradis mêlé de souffrance auquel il était soumis. Enfin Iason était entièrement dans ce corps si souple qui lui répondait si facilement. Immobile, il attendit que le corps de Riki se relaxe un peu. Il commença à bouger ses hanches doucement, cherchant le meilleur angle. C’était une sensation exquise dans laquelle il se perdait. Le plaisir était partagé par son pet car le Blondie frappait régulièrement sa prostate, déclenchant des ondes de plaisir sans fin, qui ne pouvaient pas déboucher.

- Iason, laisse-moi jouir, je t’en prie.
- Pas encore, nous avons toute la nuit, Riki.

Plusieurs minutes se passèrent où les seuls bruits audibles étaient le mouvement des deux corps l’un contre l’autre et les gémissements de Riki. Iason décida de goûter à son pet d’une autre manière, il se retira et lui ordonna de se mettre à quatre pattes sur le lit. Espérant que celui-ci libère la restriction sur son anneau, Riki, une fois qu’il eut compris l’ordre, obéit immédiatement. Iason lui caressa les fesses rebondies, avant de reprendre sa place à l’intérieur de ce corps si apprécié. Il du se pencher en avant, Riki s’appuya sur ses avant-bras, et le Blondie recommença ses mouvements de hanches. Sentant qu’il ne tiendrait plus longtemps, Iason débloqua l’anneau de son pet et passa une main autour de sa taille pour l’enserrer dans sa main et le caresser au rythme de ses propres déplacements. Riki arqua le dos comme pour accueillir encore plus profondément son maître. Les yeux fermés, il avait oublié le sens du temps et de l’espace, seule la main qui le masturbait et le sexe qui le remplissait existaient. Soudain, il perdit pied et se noya dans un océan de lumière, il ne s’entendit même pas crier ‘IASOOOON’, le sang battait à ses oreilles, son cœur lui faisait mal dans sa poitrine, il manquait d’air, il réalisa difficilement qu’il venait de vivre l’orgasme le plus intense de toute sa vie. Iason suivit son pet de peu dans ce feu d’artifice des sens, il fut juste muet dans son expression. Il s’effondra en avant, gardant juste assez de lucidité pour s’appuyer sur ses avant-bras pour ne pas écraser le corps sous lui. Mais il eut autant de mal que Riki pour reprendre son souffle. Dès qu’il le put, il se dégagea, s’allongea sur le dos attrapant Riki pour le serrer contre lui.

Epuisé, l’esprit flottant dans une langueur très agréable, le brun réalisa à quel point l’amour avec Iason était différent de tout ce qu’il avait vécu. Les jours et les mois qui s’annonçaient seraient difficiles à supporter mais les nuits compenseraient peut-être largement pour toutes les humiliations qu’il aurait à supporter. C’est sur cette pensée à peine réconfortante que Riki se laissa aller et s’endormit la tête sur la large poitrine de Iason.

Le Blondie le regarda se détendre, toujours autant fasciné par ce visage si fin, si élégant et pourtant si différent de son monde. Laissant son esprit vagabonder, il repensa à sa journée, à l’arrivée de la délégation de la Fédération. La renégociation des accords commerciaux n’allait pas être simple. Enfin, le lendemain, les discussions se feraient au sein des différentes commissions concernées, mais le soir, il allait encore devoir jouer le rôle de l’hôte de marque, il ne pourrait pas passer la soirée avec Riki. Après réflexion, il décida qu’il pourrait s’échapper pour le déjeuner. Il regarda encore une fois Riki. Le jour où ce dernier comprendrait ses sentiments n’était malheureusement pas encore arrivé. Mais il était revenu. Et cela sans que Iason n’aille au bout de son plan. Il décida de prendre ce fait pour un bon indice. Il ne fallait pas oublier la fierté immense de ce bâtard qui aurait pu en remontrer au plus orgueilleux des Blondies. Il se demanda s’il saurait un jour ce que pensait réellement Riki, ses émotions étaient très faciles à lire mais il était très doué pour cacher ses raisonnements.

La lueur des deux lunes jumelles éclaira la chambre. Malgré la détente considérable que son orgasme venait de lui apporter, le sommeil semblait long à le rejoindre. C’étaient dans ces moments-là que Iason ressentait toute la pression qui pesait sur lui. Etre le fils préféré de Jupiter était aussi une charge et en dehors de Raoul, qui ne voulait absolument pas de ce rôle, peu s’en rendait compte. Tous les Blondies qui murmuraient derrière lui, réfléchissant à celui qui serait mieux à sa place que lui, le déviant, ignorait volontairement cela, ils ne voulaient voir que les honneurs. Iason se demanda quand même s’il serait capable d’abandonner Amoi à ces incompétents infatués d’eux-mêmes. Il y avait bien d’autres Blondies fiables mais ils préféraient tous se contenter de tâches moins en lumière. Iason était bien conditionné par Jupiter, même pour Riki, il ne se sentait pas capable d’abandonner le peuple d’Amoi. Il se sentait vraiment responsable d’eux tous, sans exception. Enfin, maintenant, ses nuits ne seraient plus solitaires. Machinalement il se mit à caresser le dos de Riki, sentant ce corps chaud et souple comme une liane se coller encore plus à lui. Ils se correspondaient parfaitement. C’est sur cette pensée que le plus glorieux Blondie ayant été créé par Jupiter s’endormit finalement.
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