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L'odyssée de Butters Stotch

By: Mika
folder French › Cartoons
Rating: Adult ++
Chapters: 9
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Disclaimer: I do not own the cartoons(s) that this fanfiction is written for, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.
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Vint le Lundi, jour de la rentrée. Appréhension par rapport au fait de revoir Craig, et les autres.
Le premier que je vis fut Clyde.

J’ai un rapport assez particulier avec Clyde, sachant qu’il est une des premières personnes avec qui je me suis comme qui dirait tripoté. On était dans le vestiaire, à l’âge de 12-13 ans, et au moment de se changer, alors qu’on était seuls dans le vestiaire, notre conversation a tourné autour du sexe. J’étais assez embarrassé sur le moment mais on s’était alors masturbés l’un devant l’autre dans les toilettes du gymnase, tout en se caressant affectueusement. Cela avait créé entre nous une complicité particulière. Il m’avait libéré d’un blocage par rapport au sexe.

Gardant son air indifférent classique, il me salua.
-Butters ! Tu vas bien ?
-Bien, et toi ?
-Ca va, ça va. Alors tu es de retour…
-Tout à fait. J’ai des choses à savoir ?
-Ouais… Stan, Kyle, Cartman, Kenny et Craig entre autre sont là.
-Okay…
-Y’a Bébé et Token ici aussi. Wendy a pu avoir mieux, tu t’en doutes.
-Elle n’est plus avec Stan alors ?
-C’est… Particulier.
-Comment ça ?
-Stan et Kyle sont ensemble, Stotch.
Je pris mal le sobriquet. Rapport au père surement.
-C’est Butters, Clyde. S’il te plait.
-Okay, Okay…
-Ensemble, okay… Et toi ?
-J’ai eu ma période gay avec Craig mais je suis plus porté sur les filles maintenant.
-Dommage. Je pourrais toujours tenter avec Craig. Et C…
Cartman, justement me pousse.
-Tiens ! Une tarlouze de plus !
Ca alors ! Cartman est dans l’équipe de foot du campus !! Il est beau gosse en plus, l’enfoiré !
-Eric, bonjour…
-Me salue pas, tarlouze ! Sinon je te pousse plus encore !
Je soupirais alors qu’il partait entouré de ses nouveaux potes.
-Cartman n’a pas changé, ironisa Clyde.
-Il a du perdre 30 kilos !
-En fait Kyle et Stan se foutaient tellement de son gros cul qu’il s’est mit à faire du sport et voilà ou on en est. Notre Quaterback s’appelle Cartman !
Arrivent Craig, Kyle et Stan. Craig me lance un sourire complice. Mon Dieu qu’il est beau ce mec…
Stan est pas mal avec ses cheveux noirs qui lui tombent dans la nuque et sur le front. Kyle a – Dieu soit loué – Coupé sa tignasse. Il a les cheveux courts dressés sur la tête par du gel. Il est pas mal du tout. Pour autant je ne vois pas de mains qui se tiennent. Et ils me serrent la main, ne me font pas la bise. C’est l’université, quoi.
-Butters, tu as l’air… transformé ! Me félicita Kyle
-Merci, vous êtes pas mal non plus les mecs. J’imagine que vous avez des tas de trucs à me raconter.
-Et toi donc, canadien ! Ricana Stan tout en recevant un coup de coude de Kyle, par rapport à Ike. Stan s’excusa en rigolant.
J’aperçus Kenny dont le regard vert était terni par des yeux plissés. J’étais content de le voir.
-Salut Ken…
Mais Clyde me retint. Je m’étonnais, lorsque soudain il m’expliqua :
-On ne parle plus à Kenny.
-Ah ? Je peux savoir pourquoi ?!
-C’est compliqué.

Lorsque nous demandâmes nos cours, les autres m’expliquèrent comment faire pour suivre les mêmes. Ils me dirent aussi comment éviter ceux de Cartman ce qui me fit beaucoup rire. J’eus une petite conversation avec Craig.
-Tu ne leur as pas dit ou je travaillais ?
-Bien sur que non.
-Merci vieux ! J’avais vraiment pas envie que ça se sache.
-Ouais. En tout cas t’inquiète pas, je me suis arrangé pour que tu sois dans la bande comme avant.
-Merci, Craig. C’est très sympa de ta part.
Craig me sourit, et je lui rendis son sourire. Si seulement je pouvais le toucher, l’embrasser, le déshabiller…
Une fois que nous avions tous les cinq nos cours, il était déjà onze heures. Il fallait sortir pour manger.

McDonald de Denver. J’aime toujours autant le poulet pané.
-Super. On a presque tous nos cours en commun ! Mais pourquoi t’as pris Espagnol au lieu de Sociologie ?!
-Mon père m’a dit que j’aurais besoin de l’Espagnol plus tard si je travaille en entreprise pour parler aux mexicains.
Les échanges de Stan et Kyle me faisaient sourire. Ces deux là n’avaient rien perdu de leur complicité. Craig regardait discrètement mon emploi du temps.
-Tiens, Butters, on a cours de Littérature anglaise ensemble.
-Oui, je vois ça…
Nos regards étaient plus qu’éloquents. Il fallait que quelque chose se passe ou je n’y tiendrais plus. Clyde interrompit notre intense échange en passant son emploi du temps à Stan.
-Euh… Les gars, vous pourriez me dire ce qui est arrivé à… Genre Madame Garrison ?
-Janet ? Elle s’est tiré avec son mec.
-Ah ! Elle a un mec ?
Kyle, Craig et Clyde éclatèrent de rire tandis que Stan était excédé. Je les regardais en souriant
-C’est qui ? C’est qui les gars ??
Kyle cria presque en explosant de rire
-C’est l’Oncle de Stan ! Elle sort avec Jimbo !!!
J’éclatais de rire, ignorant les menaces de mort de Stan
-TROP FORT !
-Le pire, énonça Clyde en essuyant ses larmes naissantes, c’est qu’ils s’envoyaient des lettres et que Cartman avait réussi à intercepter leur correspondance, alors on avait lu une des lettres devant toute la ville ! Qu’est-ce qu’on s’était marrés putain !
Nous rîmes encore lorsque Kyle évoqua le jour ou Stan les surprit dans son propre lit en train de faire l’amour. Stan semblait embarrassé mais il riait aussi. J’étais content que l’ambiance soit restée aussi bonne.
-Et… Il s’est passé quoi avec Kenny ?
Gros silence. J’ai causé une espèce de gros froid. Mangeant mon poulet pané et mes frites, je fis comme si je n’avais rien dit. Finalement :
-Kenny… Comme qui dirait, il a décidé… D’assumer son homosexualité au grand jour.
J’écarquillais les yeux.
-Quoi ?! Attendez les gars c’est… C’est juste ça ???
-Il nous a aussi dit des choses blessantes, résuma Stan. Il a dit par exemple qu’on était des flipettes, qu’on était des menteurs, des faux-culs…
J’étais abasourdi
-Les gars, excusez-moi mais en ce qui me concerne j’assume ce que je suis !
-Même auprès de tes parents ? Demanda Kyle
Je balbutiais. Si papa « savait », il n’en était rien de ma mère que je voulais préserver de ma vie sexuelle à tout pris.
-N… Nan.
-Lui, si. Il a quitté sa maison, et il nous en veut de ne pas l’avoir soutenu.
Je baissais la tête. Moi je l’aurais soutenu, Kenny. C’était toujours un bon ami à moi étant petits. Même si il m’avait balancé un shuriken dans la gueule, c’était mon pote.
-Au Canada, tu assumais, peut-être ? Demanda Stan, croyant me piéger.
-Beaucoup de gens savaient. Ca ne les gênait pas. On était dans des chambres collées les unes aux autres, on faisait l’amour certains soirs moi et mon colocataire, et on n’a jamais eu de problèmes.
Les autres me regardent, intrigués.
-J’aimais ce garçon, et je l’aime toujours. J’assume ce que je suis, mais je respecte votre choix.
Les autres acquiescèrent tandis que Clyde les regardait, se mordillant les lèvres d’un air triste. Il semblait d’accord avec moi.

La bande me fit visiter Denver. Ca avait changé depuis ma dernière visite. Stan et Kyle s’enlacent soudain. On est dans le quartier gay. C’est plutôt sympa. Craig passe son bras par-dessus mes épaules. Je lui souris ostensiblement.
Lorsque nous le quittons, chacun redevient hétéro.
Vers 14h30, nous arrivons à l’arrêt des cars, vu que je dois retourner à South Park.
-C’est con que t’aie pas pris d’appart’, Butters… Soupira Stan
-Ouais on aurait passé la soirée ensemble… Soupira Kyle.
-Ca ira, les gars, je vous assure !
Craig me regardait tristement. Quand je croisais son regard, il révéla ma vraie nature : J’étais triste de rentrer, vu ce qui m’attendait à la maison.
-C’était une matinée super les gars ! J’espère qu’on réitèrera !!
-Pour sur, Butters !
-Bonne soirée à toi, vieux ! Lança cet abruti de Clyde.
-Ouais… Vous aussi.

Je rentrais à South Park à 15 heures 45.
J’allais acheter mes livres et quelques affaires l’après midi.
Ce soir là, Maman avait fait du chou et de la purée. Je leur racontais ma journée, occultant les détails gays.
Le soir venu, je regardais la télé tout en écrivant dans mon journal intime ce que je commençais à ressentir pour Craig, et que je sentais si réciproque.
A vingt-deux heures, coupe-feu.

Et à vingt trois heures trente, visite de Papa.
Cette fois, vu son odeur, il a fait l’amour avec maman avant.
Il me dégoûte.

Craig, Clyde, Stan, et Kyle étaient à une soirée du campus à vingt-trois heures.
-Je me demande ou est Butters à l’heure qu’il est… Marmonna Clyde
-Il doit dormir si tu veux mon avis, ajouta Kyle

Non, mes amis, je ne dors pas. Mon père, mon propre père, satisfait ses bas instincts sur moi.
Alors qu’il me pilonne, je m’efforce de penser à Craig, de penser à son sourire lumineux et à sa bouche que j’ai envie d’embrasser…

Le lendemain, j’arrive à l’université très fatigué, un peu sonné.
Mon premiers cours est celui de Littérature anglaise, je rejoins Craig.
-Salut, Butters.
-B’jour.
-Ca va pas ?
-Si. Fatigué, c’est tout.
Il me regarda, l’air inquiet.
-Tu es sur que tout va bien ?
-Oui oui, je te jure.
-C’est dur de venir en car, hein ?
-Ouais, c’est surtout ça…

Le cours est sympa. Juste ce qu’il faut pour lire. On a un livre de Charlotte Brontë à lire.
Juste après, on en discute avec Craig.
-Voilà, encore une bonne vieille romance hétéro à se farcir.
-Ca va, qui est fan des Frères Scott ?!
-J’ai mes raisons, vieux !
-Ha-ah…
On va aux toilettes pour étancher nos soifs. Soudain, il me pousse dans une des toilettes, ferme la porte et m’embrasse.
C’est doux, c’est câlin, c’est lui à l’état pur.
Je suis certes un peu surpris, mais je réponds avec tout l’amour dont je puisse faire preuve. Il m’étreint, me caresse, m’embrasse dans le cou…
-Craig… Chuchotai-je
-Je sentais que tu en avais besoin.
Oui, c’est vrai. Après cette nuit immonde, rien de tel que le baiser d’un homme de mon âge, dont ma fibre sentimentale s’était vite entichée.
-Butters, je veux…
Il commence à m’embrasser de nouveau, et à déboutonner ma chemise. Il veut qu’on… Le fasse ici ?!
-Craig, c’est la récré, on n’a pas dix minutes !
-Shhht… Laisse-moi t’aimer…
Je le repousse. Il me regarde, intrigué.
-Pas dans des toilettes… Et pas au détriment de notre année…. Je t’en prie !
Il sembla déçu. Mais il sourit. Je me serrais contre lui.
-Je te confirme cependant que je ressens quelque chose pour toi aussi. Ne t’inquiète pas. Et…
Je l’embrassais.
-Merci pour ça.
Je sortis des toilettes, des étoiles dans les yeux, tandis que lui était sonné par la chaleureuse rencontre qui venait d’avoir lieu.

« Butters Stotch aime Craig Thomas. »

C’est ce que j’écris au crayon de papier sur mon cahier de sociologie, tout en le regardant.
J’ai la mine rêveuse. Je repense aussi un peu à Lloyd mais je me souviens de la promesse faite sur le quai de la gare.

« -Au revoir, Butters….
Nous sommes en larmes. Je serre le jeune homme brun avec qui j’ai grandi comme avec nul autre.
-Lloyd, tu vas tellement me manquer…
-Nous resterons unis, Butters, tant que tu penseras à moi et que je penserais à toi. Néanmoins Butters je veux… Je veux que tu fasses ce que tu veux à South Park. Que tu aies de nouveaux petits amis.
-Quoi ? Mais Lloyd, je t…
-Moi aussi je t’aime, bien sur… Tu es comme un frère pour moi…
-Ne dis pas ça. C’est toi qui est un frère pour moi !
Nous pleurons comme des madeleines, c’est horrible.
-Butters, je veux que tu ne te prives pas de nouvelles expériences. Quoi que tu fasses, qui que tu choisisses d’aimer ou de flirter avec, qu’importe, je te pardonnerais tout si un jour nous nous revoyons.
Je hochais la tête, puis j’embrassais mon premier amour. Devant tous ces ploucs, j’en ai rien à branler. Qu’ils tirent la langue, la mienne est très bien ou elle est.
-Tu es un garçon génial, Lloyd.
-Et toi tu es exceptionnel, Butters.
Je monte dans le train en lui disant chaleureusement au revoir. Il fouille dans son sac et me passe par la fenêtre un livre. « Roméo et Juliette »
-Lloyd… Merci !
-Adieu, Butters…
-Non, pas adieu, Lloyd ! Je t’en prie…
Il ne pouvait pas cesser de pleurer. Moi non plus.
-A plus tard.
-Oui, voilà. A plus tard, Lloyd !
Le train partait. Lloyd commença à courir. Je lui tendais la main, mais au bout d’un moment nous fûmes définitivement séparés. »

-Mr Stotch ? Tout va bien ?!
Je sortais de ma torpeur. J’étais en larmes.
-Excusez-moi…
Kyle, Craig et Bébé me regardaient, ainsi que quelques autres élèves. Je m’éclipsais aux toilettes. Pour autant mon chagrin ne cessa pas.
-Sniff… Uh… Uuuuh….
J’étais si triste, de repenser à mon pauvre Lloyd… Je me sentais bien seul, là, aux toilettes, à pleurer mon vieil ami…
En revenant en cours, je m’efforçais d’avoir un sourire rassurant. Mais en fait j’étais vraiment malheureux. Tant par rapport au passé qu’au présent.
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