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Le Périple du Chat Cendré

By: MatsuRose
folder French › Anime
Rating: Adult +
Chapters: 3
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Reviews: 1
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Disclaimer: I do not own the anime/manga that this fanfiction is written for, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.
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Sombres Menaces

Les lèvres du capitaine se relevaient, les vapeurs éthyliques n'agissant plus dans son sang. L'Ange avait la vue légèrement trouble, reconnaissant sans aucun doute son bureau. Et quelles odeurs fortes ! Celle de la femme et de l'homme après un acte ! Mais que s'était-il passé alors hier nuit ? Il ne se souvenait que de l'alcool après la fête chez les Étudiants. Assis et droit, il baissa sa tête vers la droite et vit la belle Rangiku en tenue d'Eve ... Alors eux deux avaient fait l'Amour ? Ne se souvenant de rien, il se pencha et souffla à la jeune femme:

- Matsumoto ... réveillez-vous.

Choqué par ce qu'il venait de faire, il priait pour que personne .. ne vienne à ce moment là et ne les surprenne. Étendue aux côtés du Nitescent, Matsumoto fut réveillée par l'appel de ce dernier. Cependant elle dénota une intonation ce qui la fit ouvrir rapidement les yeux malgré le confort du sommeil. Elle se tourna vers Ukitake encore à demi endormie.

- Qu'y a t-il donc?

Ils étaient par terre, totalement nus tous les deux. Quelle était magnifique au réveil... Ukitake aurait voulu la garder mais vu l'heure, ses shinigamis de la treizième ne tarderait pas à venir ... mais le taishô était tellement fatigué.

- Matsumoto-san ...

Il la trouvait si angélique... il souleva son joli visage, en la regardant tendrement.

- Il semblerait que je vous ai capturée dans mon bureau ... je ne doute pas ce qui s'est passé, cela a du être ... beau.

Il rougit à ses mots, mais il ne voulait pas lui demander de partir, cela serait comme la chasser... Cet homme était si beau à la lumière du matin... Mais il semblait étrangement inquiet et elle se demandait ce qui le taraudait de la sorte. Matsu-chan comprit toutefois qu'il ne se souvenait de rien d'après ses paroles. Elle sourit tristement et redouta qu'il ne regrette son geste maintenant que les effets de l'alcool s'étaient dissipés. Elle se leva à regret, s'apprêtant à le laisser pour ne pas augmenter la gêne qu'il ressentirait en lui demandant de partir.
Ukitake baissa la tête légèrement et était étrangement confus. D'un côté, des sensations étranges le tiraillaient. Ce n'est pas parce que l'on couchait avec une femme que tout de suite on tombait amoureux ... Pourtant, une attirance explicite le condamnait à garder ses yeux près de Matsumoto ... qui se leva. Tout de suite, il se dit qu'il devait l'arrêter! Non pas comme cela ... elle ne devait pas partir tout de suite. Se levant aussi, le capitaine prit le hakama de la belle et son kimono pour la rhabiller et pour la première fois de sa vie demanda:

- Mes shinigamis vont venir .. sinon est-ce que vous êtes libres cet après-midi .. je voudrais tant vous parler...

- Rougissant après cette demande, il avait peur de paraître ridicule .. Des bruits de pas se rapprochaient vers la porte du bureau. La belle accepta avec soulagement ses vêtements, qu'elle enfila à la va vite. Elle était consolée en partie par la demande timide qui suivit, et n'eut que le temps d'acquiescer et déposer un baiser à la commissure des lèvres du taishô argenté avant de disparaître en shyunpô par la fenêtre...
L'homme évidemment fut rassuré par le baiser de l'Exquise, même s'il regretta que la belle s'en aille à coup de shyunpô bien senti. Rouge de plaisir, il ne savait même pas de quoi il allait parler avec la douce Matsumoto! Parlerait-il de la nuit d'hier ? C'était un sujet obligatoire, Ukitake lui confierait ses impressions et aussi l'envie d'aller plus loin avec la dulcinée rousse. Se rhabillant, il accueillit un shinigami de sa division, qui lui annonça plusieurs évènements ...

- Oui ... mais que ...?

Il reçut un papillon de l'Enfer et suspicieux demanda à son shinigami de quitter la pièce ... L'information qu'il reçut le glaça.

"Ce que tu as fait est dégoûtant, je dirai tout ... "

Fragilisé ... il faillit tomber ... Alors quelqu'un les avait vu mais qui ?

Matsumoto finit d'attacher correctement sa ceinture et y refixa son emblème de Fukutaishô, comme à l'accoutumée. Hitsugaya-taishô ne l'attendrait de toute façon pas avant un bon moment, alors elle s'écarta et s'assit sur un toit pour réfléchir tranquillement. Elle se voyait encore moins arriver à se concentrer sur la paperasse qui l'attendait. Les événements s'étaient précipités sans qu'elle puisse rien prévoir et maintenant ... qu'allait elle faire?

Choqué par le message du Papillon, Ukitake ne comprenait pas pourquoi il se sentait si mal. Il n' y avait aucune raison à cela, puisque ... de toute évidence ... il n'avait pas résisté au charme de Matsumoto! Il n'était pas homme à s'occuper des qu'en dira-ton et arrêterait cette relation si celle-ci nuisait à Rangiku ! Tout compte fait l'après-midi tomba ... et celui-ci accourut dans les quartiers de la dixième division, cherchant la Vénusienne ... Non il ne lui parlerait pas de ce message, car il voulait discuter avec la beauté aussitôt qu'il la recroiserait.

Ayant passé la journée à révâsser sans faire avancer son ennuyant boulot d'un iota, Matsumoto ne put s'empêcher de sourire lorsqu'elle aperçut le visage préoccupé du capitaine. Elle se dirigea furtivement vers lui sans se presser, attendant avec impatience et curiosité ce que ce dernier semblait garder en secret depuis ce matin, espérant que cette fois il lui en fasse part. Il reconnut la naiade et se précipita vers elle sans attendre.

- Matsumoto, je voulais effectivement te parler, pouvons-nous nous promener dans les jardins ? Je ne prendrais pas tout ton temps rassure-toi.

En réalité l'angelot désirait discuter des heures et des heures durant mais il allait directement vers l'essentiel. Une fois dehors, il rougit en la regardant dans les yeux.

- Ce matin, je dois dire que lorsque j'ai vu un ange à mes côtés, je n'ai pas pu m'empêcher d'être soulagé ...

Il parlait bas pour que personne ne les entende... Matsumoto acquiesça à la proposition et se retrouva rapidement à l'extérieur, dans la partie la plus reposante de sa division; lieu qui faisait d'ailleurs partie de ses lieux de réflexion favoris. La jeune femme rougit aux dires d'Ukitake, plus par timidité que par regrets de ce qui c'était passé.

- Pourquoi donc soulagé? Qu'est ce qui vous fait peur de la sorte? Soyez rassuré je ne parlerai de rien de tout cela...

- Matsumoto ... je dois dire...

Obnubilé par les yeux clairs de la rousse, la beauté blanche rougit encore plus violemment avant de détourner son regard de celui de la vice-capitaine.

- Je suis soulagé car votre présence m'a rassuré, j'en ai déduit que vous m'avez raccompagné ... Cependant ...

Il prit la main de la belle et lui murmura:

- J'aimerais que se soit notre secret ... pour vous protéger ... Et si vous voulez ce soir ... je suis disponible pour vous parler ... j'ai passé une soirée merveilleuse. -ajouta le beau jeune homme à l'encontre de la pulpeuse Matsumoto.

Rangiku l'écouta sans sciller, bien qu'elle soit surprise par tant de véhémence. Ce n'était pas du tout désagréable, cependant elle en déduisait avec mélancolie qu'il ne se souvenait de rien. Cela la chagrinait quelque peu de savoir que ce moment ne vivrait que dans sa mémoire, mais elle n'y pouvait rien et aurait d'ailleurs du s'attendre à cela étant donné l'alcool ingurgité par l'angélique bambin.

- Je pense que malheureusement vous avec perdu toute trace de souvenir concernant hier soir... Mais je comprends. Seulement je ne comprends pas de quoi vous voulez me protéger en particulier... Quand à ce soir, j'accepte avec grand plaisir de m'entretenir avec vous...

- ... Merci d'avoir accepté ... Soyez sûre que je viendrai vous voir dans la soirée ...

Ne répondant pas à la question pour ne pas l'inquiéter, il quitta donc les quartiers, mais avant il prit la main de Matsumoto et murmura aux creux de son oreille:

- Les effluves d'hier soir, la beauté de l'acte, tes mots Matsumoto ... ils m'emprisonnent encore et je voudrais savoir pourquoi ta beauté m'a autant ensorcelé ... je pense que c'est plus profond que juste de l'attirance, fukutaishô.


Rangiku nota parfaitement l'esquive à sa question, mais n'insista pas en pré-sentant qu'elle n'en saurait pas plus sur le sujet. Il prit sa main et lui glissa quelques mots à l'oreille, alors que le rouge lui montait aux joues, touchée par cette démonstration affective à laquelle elle n'était décidément plus accoutumée.

- Je ne sais quoi dire, taishô... Si ce n'est que vos mots me touchent énormément. Je suis flattée d'entendre pareilles louanges de votre part...

Elle lui sourit amicalement, retenant toujours vaguement sa main dans la sienne. Ne comprenant pas pourquoi il avait prononcé ses paroles, des souvenirs insensés lui revenaient en tête, comme ces jours où la beauté avait eu une vie dissolue dans le plus secret. Encouragé par les réponses de Matsumoto, l'adulte alors souffla à l'oreille de Matsumoto:

- Si l'envie vous prenait, mon bureau vous est ouvert.

Comment agissait-il ainsi ? Il ne se comprenait pas lui même, lui qui avait tiré une croix sur cette époque. La Dame Ardente ouvrit grand les yeux à l'offre implicite dans ces paroles pour le moins inattendues. Elle ne voulait pas être vue comme une femme vulgaire, mais elle devait avouer que cette proposition lui plaisait bien quoi qu'elle en fut gênée. Elle était par dessus tout intriguée quand aux intentions du taishô d'argent, alors elle lui demanda clairement mais en un ton dénué de dureté.

- Qu'avez vous donc en tête?

Il ne la considérait nullement comme une femme légère .. mais ... dans son comportement le taishô argenté reprenait de vilaines habitudes. Reprenant la raison, il dit avec beaucoup de douceur:

- Je voudrais tant discuter avec vous Rangiku ... je ne sais mais depuis hier je me pose des questions étranges ... Si je vous ai cédé c'est parce que vous m'avez touché ici.

Il montra son coeur et reprit ses rougissures sous ses joues. Bien qu'elle ne doute pas de la douceur tu capitaine, une certaine méfiance demeurait au fond d'elle même, car des promesses vides elle en avait connu beaucoup trop. Elle décida toutefois de lui accorder cette chance, acceptant de venir le trouver au soir.

- C'est d'accord je viendrai vous voir en vos appartements... Je pense aussi que le moment que nous avons partagé hier était d'une étonnante intensité...

- Oui .. mais .. je veux vous voir pour vous ... par pour le corps callypige que vous possédez ma gente dame ... et excusez-moi de ma vulgarité ou de ma familiarité .. je suis juste .. troublé.

Il bégayait un peu, et sans perdre de temps lui glissa un " a ce soir." Encourageant, car il serait prêt à lui parler... Une phrase de la belle, du moins un comportement particulier: la peur de l'abandon l'avait fasciné ... troublé même. La voluptueuse Rousse resta figée au même endroit longtemps après son départ. Ses dires pour le moins prometteurs et remplis de tendresse. Elle se laissa errer parmi les jardins en priant pour que son supérieur ne la cherche pas déjà... Un peu de tranquillité ne serait pas de refus...

***

Ukitake rentra dans ses quartiers, déboussolé par les dires et la lettre qu'il eut reçue. un instant sa mémoire se figea ... et tout de suite il se mit à chercher l'expéditeur de tels propos. Pourquoi cherchait-il à cacher la liaison ? Oui, de telles relations étaient interdites,... entre un taishou et une Vice capitaine qui plus est, de divisions différentes "- Je me demande qui a osé me l'envoyer .. Je devrais en parler à Kyou ... Mais un autre papillon le croisa, sa gorge se serrant. Prenant le papillon sur son doigt, il comprit alors que l'espion le connaissait bien plus qu'il ne l'imaginait.

La Vénusienne fut interrompue dans ses divagations par Hitsugaya-taishô, qui la connaissant bien et savait pertinemment où la trouver. Il remarqua sa mine étrange mais décida de ne pas se mêler, sachant comment était le caractère réservé de sa subordonnée. Il tenta de ne pas la brusquer, mais lui demanda tout de même de retourner au travail. La preuve que la belle n'était pas dans son état normal se fit voir peu après... Elle le suivit en traînant les pieds comme une enfant prise en faute, et ne protesta même pas...

Un papillon de l'Enfer attendait aussi Matsumoto, ce mystérieux envoyeur voulant certainement rendre les choses encore plus ardues et compliquées. Le nocturne battait des ailes pour atteindre la belle, ayant un message des plus confidentiels à transmettre à la Rousse ... Et celui-ci fut de taille:

"Je sais ce que vous avez fait avec Ukitake .. ses actes seront punis par sa destitution en tant que capitaine de la treizième division ... Sauf si vous faites ce que je vous demande de faire ."

La réceptrice blêmit sous le choc de l'information transmise par ce papillon de l'Enfer. Elle s'écroula sur la chaise la plus proche, encore hébétée. Les yeux écarquillés en fixant le vide, la vice-capitaine faisait tourner son cerveau à plein régime. Pourquoi donc cette menace qui ne concernait par ailleurs qu'Ukitake et non tous les deux comme il serait logique? Il s'agissait sans doute possible d'un message non officiel, sans quoi les choses auraient été faites différemment. C'était du pur et simple chantage, et la Belle dut réprimer sa colère contre la bassesse dont l'expéditeur avait fait preuve. Mais que voulait il d'elle au bout du compte?!?
Le papillon avait adressé son message, et la nuit tomba un peu plus vite. Le capitaine de la treizième division buvait tranquillement son thé, même si son esprit perturbé ne cessait de le tourmenter. Quelqu'un alors les avait vu cette fameuse nuit, et avait certainement de multiples plans en tête. Plus inquiet pour Matsumoto que pour sa propre condition, il attendait à ce que la belle vienne lui rendre visite ... afin d'engager une réelle conversation ... plutôt importante car celle-ci aurait un rapport avec un papillon de l'Enfer ... protéger Rangiku de tout ceci, fut la mission qu'il s'assigna.

Cette dernière ne cessait de fixer le vague de l'espace depuis que le messager volant l'avait trouvée. Toshirô fronçait les sourcils d'inquiétude, mais ne posa toujours aucune question à son amie, finissant par la congédier plus tôt pour qu'elle se repose. La driade éthylique se préoccupait davantage de ce qui pourrait arriver à son amant de la veille qu'à elle même. Elle commençait à s'en vouloir d'avoir involontairement causé leurs ébats. Quelqu'un les avait surpris, bien qu'elle ne connaisse les moyens utilisés... Et maintenant le taishô souffrant allait risquer son poste et sa position par sa faute... C'est le coeur lourd qu'elle se dirigea le regard bas vers le bureau de Jyuushirô...

L'Albâtre reconnut les pas de la belle fukutaishô, car ceux-ci étaient emplis d'inquiétude, alourdis par la peine certainement.

* Je pense qu'elle est là et que je me dois de lui dire la vérité ... je ne peux pas le lui cacher car un jour elle saurait certainement ...*

Sentant son odeur, il ferma ses paupières mais ne voulait pas mettre fin à un début de relation probablement prometteur... ce fut angoissé qu'il attendit la déesse.
Matsumoto frappa à la porte du bureau, puis finit par entrer d'un pas timide. Elle salua son hôte, lui souriant faiblement... Elle ignorait ce qu'il avait voulu en lui demandant de venir, néanmoins elle l'écouterait attentivement avant de lui faire part de cette histoire martyrisante pour son esprit. Il était plus que concerné par les faits et méritait de savoir la vérité, bien qu'elle craigne quelque peu qu'il pense à un quelconque plan manipulateur de sa part.

***

Toutefois en chemin, l'Exquise reçut un autre message... Fort intrigant lui aussi puisqu'il la conviait d'urgence... Chez un personnage qui était parmi les plus craints de toute la Soul Society. Elle prévint rapidement Jyuushirô de son absence et ce sans donner plus de détails. Elle n'avait pas une seconde à perdre... Elle devait rejoindre celui qui les avait menacés.
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