les princes sorciers
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French › Originals
Rating:
Adult
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32
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Disclaimer:
This is a work of fiction. Any resemblance of characters to actual persons, living or dead, is purely coincidental. The Author holds exclusive rights to this work. Unauthorized duplication is prohibited.
possession
20. Possession
Lucas est debout devant le prince sorcier, captif de son regard, à sa merci.
Le jeune garçon pourrait se dire un million de choses, des choses simples, à la portée de tout le monde. Par exemple : j’ai peur. Ou encore : Au secours.
Il pourrait aussi poser une centaine de milliers de questions. Qui es-tu ? Qu’es-tu ? Que veux-tu ?
Il pourrait se jeter à ses pieds en le suppliant de l’épargner ou encore tourner les talons et s’enfuir, en hurlant.
Rester immobile en attendant de se faire dévorer ou alors qu’il s’empare de son âme.
Seulement, il sait que Kaël ne lui veut pas de mal. Il peut lui faire mal, ça, oui. Il sait. Il ignore comment ça se fait, mais il le sait. Tu es mon berger, songe-t-il en contemplant le regard brûlant de la créature.
Il n’est question ni de bien, ni de mal. Ni de Dieu, ni de démon. C’est autre chose.
Il est surpris de s’entendre murmurer d’une toute petite voix, admirative et sincère, tout en lorgnant vers l’érection du prince sorcier :
- Tu es beau, tu es fort… Tu es le gardien.
Kaël secoue la tête d’un air surpris. Je ne comprendrai jamais un éphémère, se dit-il. Mais est-il utile de les comprendre ?
Il laisse échapper un rugissement de plaisir qui fait trembler les murs du pavillon. Même les deux zombies y réagissent, lui jetant un regard où ce qui peut apparaître comme de la surprise chez des êtres aussi amorphes et dépourvus de réactions qu’eux est visible.
Les mains du garçon restent sur le corps du prince sorcier, incapable de s’en détacher, comme collées. Ses yeux fixent toujours ceux de Kaël, prisonnier de ce foyer incandescent qui lui apporte chaleur et réconfort, ce qu’il ignorait chercher et que personne, jusqu’à présent, n’a su lui donner.
Le démon est nu. Ses vêtements sont aussi illusoires que son aspect d’être humain. Il penche son visage vers celui du garçon. Une longue langue fourchue caresse doucement les lèvres de Lucas. Celui-ci se cambre aussitôt, plie la tête en arrière et ouvre démesurément la bouche, en attente, tandis qu’il se sent soulevé dans les airs.
- Jeune éphémère, souffle Kaël, conquis par le garçon, tu m’appartiens désormais. Tu seras le meilleur de mes chiens, celui qui conduira la meute lorsque tu seras prêt.
Une éternité plus tard, ils sont tous les deux allongés sur le divan. Lucas se serre tout contre Kaël qui a repris son aspect humain.
Le garçon est nu. Ses vêtements en lambeaux trainent sur le sol. Son corps lui envoie des messages incessants de détresse, ou douleur et plaisir sont intimement liés, sans qu’il arrive à en faire le tri.
Il est couvert de bleus et de longues griffures zèbrent son torse. Il a l’impression d’avoir été écartelé et aussi que son corps est séparé en deux.
Il a détesté ce que Kaël lui a fait.
Il a aussi adoré.
Il sait qu’il a hurlé, mais il ignore si c’est de bonheur ou de douleur.
Il a crié : stop.
Mais son souhait le plus profond, c’est que ça ne s’arrête jamais. Kaël l’a emporté dans une tourmente de souffrance et de jouissance dont le salon dévasté ne témoigne que faiblement.
Le garçon est épuisé, il n’en peut plus, et pourtant, il en redemande en son for intérieur.
Il regarde de temps à autre l’adolescent assis sur le muret de l’autre côté de la rue. Il se mord les lèvres jusqu’au sang avec rage. C’est de ta faute, se dit-il. C’est arrivé à cause de toi.
Ses parents sont toujours là. Tout s’est passé sous leurs regards impassibles.
- Ils ne comptent pas, lui chuchote Kaël au creux de l’oreille.
Lucas sourit, tout en laissant échapper un soupir. Il rejette les pensées qui se bousculent dans sa tête. Elles ne comptent pas. Ses parents ne comptent pas. Rien ne compte si ce n’est l’instant présent. Il est bien, et c’est l’essentiel.
Il est niché tout contre Kaël. Ses mains autour du cou de celui qu’il considère désormais comme son maître. Sa tête repose contre sa poitrine et il ronronne comme un petit chat repu et satisfait lorsqu’une main lui caresse la tête.
De l’autre côté de la rue, une voiture vient de s’arrêter. Il la connait. C’est celle de l’oncle de Bambi. Ce dernier s’est précipité pour aider sa famille d’accueil à en vider le coffre.
Lucas change de position afin de mieux voir. Ce n’est plus son ami, mais quelqu’un à dominer. Une petite créature trop belle qu’on a envie de cajoler, mais aussi de frapper, juste pour la punir de l’effet qu’elle produit.
- Il est trop beau, chuchote-il. Tu le veux ?
Kaël a un petit rire.
- Il m’a déjà appartenu, fait-il. Il y a bien longtemps de ça. Un autre lui… Il sera à moi quand l’heure sera venue. Pour l’instant, c’est toi que je veux, mon petit chef de meute. Je t’enseignerai tout ce qu’il te faudra savoir pour être le meilleur.
- Chef de meute, soupire Lucas avant de se mettre à rire.
Il voit Bambi disparaitre dans le pavillon voisin en portant un carton de victuailles. Ça lui donne envie de pleurer et de rire en même temps… comme un damné.
Lucas est debout devant le prince sorcier, captif de son regard, à sa merci.
Le jeune garçon pourrait se dire un million de choses, des choses simples, à la portée de tout le monde. Par exemple : j’ai peur. Ou encore : Au secours.
Il pourrait aussi poser une centaine de milliers de questions. Qui es-tu ? Qu’es-tu ? Que veux-tu ?
Il pourrait se jeter à ses pieds en le suppliant de l’épargner ou encore tourner les talons et s’enfuir, en hurlant.
Rester immobile en attendant de se faire dévorer ou alors qu’il s’empare de son âme.
Seulement, il sait que Kaël ne lui veut pas de mal. Il peut lui faire mal, ça, oui. Il sait. Il ignore comment ça se fait, mais il le sait. Tu es mon berger, songe-t-il en contemplant le regard brûlant de la créature.
Il n’est question ni de bien, ni de mal. Ni de Dieu, ni de démon. C’est autre chose.
Il est surpris de s’entendre murmurer d’une toute petite voix, admirative et sincère, tout en lorgnant vers l’érection du prince sorcier :
- Tu es beau, tu es fort… Tu es le gardien.
Kaël secoue la tête d’un air surpris. Je ne comprendrai jamais un éphémère, se dit-il. Mais est-il utile de les comprendre ?
Il laisse échapper un rugissement de plaisir qui fait trembler les murs du pavillon. Même les deux zombies y réagissent, lui jetant un regard où ce qui peut apparaître comme de la surprise chez des êtres aussi amorphes et dépourvus de réactions qu’eux est visible.
Les mains du garçon restent sur le corps du prince sorcier, incapable de s’en détacher, comme collées. Ses yeux fixent toujours ceux de Kaël, prisonnier de ce foyer incandescent qui lui apporte chaleur et réconfort, ce qu’il ignorait chercher et que personne, jusqu’à présent, n’a su lui donner.
Le démon est nu. Ses vêtements sont aussi illusoires que son aspect d’être humain. Il penche son visage vers celui du garçon. Une longue langue fourchue caresse doucement les lèvres de Lucas. Celui-ci se cambre aussitôt, plie la tête en arrière et ouvre démesurément la bouche, en attente, tandis qu’il se sent soulevé dans les airs.
- Jeune éphémère, souffle Kaël, conquis par le garçon, tu m’appartiens désormais. Tu seras le meilleur de mes chiens, celui qui conduira la meute lorsque tu seras prêt.
Une éternité plus tard, ils sont tous les deux allongés sur le divan. Lucas se serre tout contre Kaël qui a repris son aspect humain.
Le garçon est nu. Ses vêtements en lambeaux trainent sur le sol. Son corps lui envoie des messages incessants de détresse, ou douleur et plaisir sont intimement liés, sans qu’il arrive à en faire le tri.
Il est couvert de bleus et de longues griffures zèbrent son torse. Il a l’impression d’avoir été écartelé et aussi que son corps est séparé en deux.
Il a détesté ce que Kaël lui a fait.
Il a aussi adoré.
Il sait qu’il a hurlé, mais il ignore si c’est de bonheur ou de douleur.
Il a crié : stop.
Mais son souhait le plus profond, c’est que ça ne s’arrête jamais. Kaël l’a emporté dans une tourmente de souffrance et de jouissance dont le salon dévasté ne témoigne que faiblement.
Le garçon est épuisé, il n’en peut plus, et pourtant, il en redemande en son for intérieur.
Il regarde de temps à autre l’adolescent assis sur le muret de l’autre côté de la rue. Il se mord les lèvres jusqu’au sang avec rage. C’est de ta faute, se dit-il. C’est arrivé à cause de toi.
Ses parents sont toujours là. Tout s’est passé sous leurs regards impassibles.
- Ils ne comptent pas, lui chuchote Kaël au creux de l’oreille.
Lucas sourit, tout en laissant échapper un soupir. Il rejette les pensées qui se bousculent dans sa tête. Elles ne comptent pas. Ses parents ne comptent pas. Rien ne compte si ce n’est l’instant présent. Il est bien, et c’est l’essentiel.
Il est niché tout contre Kaël. Ses mains autour du cou de celui qu’il considère désormais comme son maître. Sa tête repose contre sa poitrine et il ronronne comme un petit chat repu et satisfait lorsqu’une main lui caresse la tête.
De l’autre côté de la rue, une voiture vient de s’arrêter. Il la connait. C’est celle de l’oncle de Bambi. Ce dernier s’est précipité pour aider sa famille d’accueil à en vider le coffre.
Lucas change de position afin de mieux voir. Ce n’est plus son ami, mais quelqu’un à dominer. Une petite créature trop belle qu’on a envie de cajoler, mais aussi de frapper, juste pour la punir de l’effet qu’elle produit.
- Il est trop beau, chuchote-il. Tu le veux ?
Kaël a un petit rire.
- Il m’a déjà appartenu, fait-il. Il y a bien longtemps de ça. Un autre lui… Il sera à moi quand l’heure sera venue. Pour l’instant, c’est toi que je veux, mon petit chef de meute. Je t’enseignerai tout ce qu’il te faudra savoir pour être le meilleur.
- Chef de meute, soupire Lucas avant de se mettre à rire.
Il voit Bambi disparaitre dans le pavillon voisin en portant un carton de victuailles. Ça lui donne envie de pleurer et de rire en même temps… comme un damné.