les princes sorciers
folder
French › Originals
Rating:
Adult
Chapters:
32
Views:
1,382
Reviews:
0
Recommended:
0
Currently Reading:
0
Category:
French › Originals
Rating:
Adult
Chapters:
32
Views:
1,382
Reviews:
0
Recommended:
0
Currently Reading:
0
Disclaimer:
This is a work of fiction. Any resemblance of characters to actual persons, living or dead, is purely coincidental. The Author holds exclusive rights to this work. Unauthorized duplication is prohibited.
confrontation (suite)
23. Confrontation (suite)
Lucas a un sourire étrange. Il ne regarde plus son ami, mais derrière lui, vers la cuisine.
Bambi sent ne présence, mais l’ignore.
Il est trop paniqué. Rien ne se passe comme prévu. Il voulait juste faire la paix avec celui qu’il considère, encore et toujours, comme son meilleur ami. Le seul, l’unique.
Mais il se retrouve face à un ennemi. C’est un peu comme si le monde avait changé de nature en l’espace de quelques minutes.
Et puis Lucas en sait trop. Ce n’est pas normal. Comment connait-il le nom de Zhio ?
Pire : il semble en savoir plus que lui.
Tout ça n’est pas normal.
C’est alors que deux mains se posent sur ses épaules tandis qu’une voix fait :
- Parle-nous de ton rêve. Parle-nous de Zhio.
Le jeune garçon saute littéralement en l’air, aussi surpris qu’effrayé. Il se retrouve par terre. Lucas se précipite aussitôt sur lui et l’oblige à se relever.
Il est brutal.
Il est dans son dos, lui maintenant fermement les bras.
- Regarde-le, s’écrie-t-il. C’est Kaël. C’est mon maître. Ton Zhio, c’est de la merde à côté.
Et Bambi, complètement perdu, l’esprit vide, se demandant ce qui lui arrive et pourquoi celui qu’il croyait être son ami se montre aussi hargneux, ne trouve rien de mieux à dire que :
- Ah bon ?
Ça rend Lucas fou furieux. Il le jette au sol et se met à le rouer de coups, tout en l’injuriant ;
Bambi, toujours aussi paumé, se défend du mieux qu’il le peut, c’est-à-dire sans grande efficacité, cherchant surtout à éviter les coups et non à les rendre.
Il ne comprend pas, ne croit pas à ce qui lui arrive, se dit que c’est un cauchemar dont il va obligatoirement s’éveiller.
- Arrête, entend-il dire.
C’est la voix de Kaël. Un ordre donné d’une voix à laquelle on n’ose résister, puissante au point d’en faire trembler les murs.
Lucas obéit et reste immobile, les bras ballants, tremblant et en sueur. Bambi reste au sol, cherchant à récupérer, tout en tournant la tête vers celui qui vient de parler.
Il se sent rassuré par ce qu’il voit. Cette fois, il est certain que ce n’est qu’un rêve, pas le réel. Ça n’existe pas. Juste parce que ça ne peut pas exister.
- Tu dois m’obéir, crache Kaël avec rage.
Il se montre sous son véritable aspect et domine les deux garçons de toute sa taille. Ses yeux rouges lancent des éclairs.
- Je ne t’ai pas dit de le frapper, fait-il encore, d’une voix plus calme, plus maîtrisée.
Lucas baisse la tête comme un enfant pris en faute tandis que Bambi fixe le prince sorcier, incapable d’en détacher son regard. La bouche ouverte, les yeux écarquillés, il le contemple, certain d’être dans son rêve récurrent.
Lucas est son meilleur ami et il n’agirait jamais comme il vient de le faire. Et ce démon ne peut pas être réel non plus. Je ne crains rien, se dit-il. C’est un rêve, juste un rêve.
- Je te reconnais, fait-il en se relevant. J’ai vu ta statue dans le temple. Tu es comme Zhio, tu lui ressembles…
Lucas a un petit rire nerveux.
- Nous devrions partir, lui dit Bambi d’une voix calme, certain de rêver.
Il n’y a aucune raison d’avoir peur, se dit-il. Il ne peut rien m’arriver.
Une des mains de Kaël le cueille et l’amène jusqu’à lui.
- Jamy, murmure-t-il.
Bambi n’ose remuer lorsque le visage de Kaël s’approche du sien. Son haleine est chaude, brûlante presque, et elle sent la cannelle.
Le démon le renifle avant de dire :
- C’est bien toi. Je reconnais ton odeur…
Pour un rêve, c’est quand même drôlement réaliste, se dit le garçon. La main du monstre le tient par la taille. Le corps crispé, en suspension au-dessus du sol, il voit la langue fourchue sortir de la bouche, aperçoit les crocs pointus, tandis que la langue s’approche de ses lèvres, les caresses. Ça le chatouille.
C’est trop vrai pour être un rêve, songe Bambi, effrayé.
Kaël le contemple longuement avant de le poser au sol avec délicatesse, comme s’il maniait un jouet en porcelaine qu’il risquerait de briser.
- Tu es différent, pourtant, fait le prince sorcier. Le même, mais différent… Parle-moi de Zhio. Je ne te veux aucun mal. Je veux juste savoir… Dis-moi.
Bambi ferme les yeux. Quand je les rouvrirai, se dit-il, je serai chez moi, c’est sûr. Tout ça n’existe que dans mon imagination. J’ai trop fumé, je me suis endormi, et maintenant, je fais ce rêve idiot.
Mais lorsqu’il rouvre les yeux, rien n’a changé. Alors, sa peut change de tonalité. Elle passe au stade supérieur : la panique. La vraie panique, celle que l’on ressent lorsqu’on ne contrôle plus rien. Son esprit s’éteint, comme s’il renonçait, comme s’il disait que la situation lui échappe et qu’il passe le flambeau à l’instinct.
Or, l’instinct distille un unique message à Bambi : fuis.
Le garçon laisse échapper un long cri de terreur avant de se précipiter à toute vitesse vers l’entrée. Lucas, après un court instant d’hésitation, se lance à sa poursuite.
Kaël reprend son aspect humain et se dirige lentement vers la sortie. Il s’avance dans l’inconnu, l’imprévisible, et ça fait longtemps que ça n’est pas arrivé. Ça ne lui déplait pas. Il va lui falloir improviser, réagir à l’instant présent.
Il sait déjà que tout ce qu’il a construit à Silona est perdu. Ce n’est pas grave. L’essentiel n’est pas ici.
En tout cas, Lucas lui plait. Mieux : il le ravie. Il est curieux de voir la suite des évènements, comment le jeune éphémère va y faire face.
- Ne me déçois pas, murmure-t-il avant de se mettre à rire.
Lucas a un sourire étrange. Il ne regarde plus son ami, mais derrière lui, vers la cuisine.
Bambi sent ne présence, mais l’ignore.
Il est trop paniqué. Rien ne se passe comme prévu. Il voulait juste faire la paix avec celui qu’il considère, encore et toujours, comme son meilleur ami. Le seul, l’unique.
Mais il se retrouve face à un ennemi. C’est un peu comme si le monde avait changé de nature en l’espace de quelques minutes.
Et puis Lucas en sait trop. Ce n’est pas normal. Comment connait-il le nom de Zhio ?
Pire : il semble en savoir plus que lui.
Tout ça n’est pas normal.
C’est alors que deux mains se posent sur ses épaules tandis qu’une voix fait :
- Parle-nous de ton rêve. Parle-nous de Zhio.
Le jeune garçon saute littéralement en l’air, aussi surpris qu’effrayé. Il se retrouve par terre. Lucas se précipite aussitôt sur lui et l’oblige à se relever.
Il est brutal.
Il est dans son dos, lui maintenant fermement les bras.
- Regarde-le, s’écrie-t-il. C’est Kaël. C’est mon maître. Ton Zhio, c’est de la merde à côté.
Et Bambi, complètement perdu, l’esprit vide, se demandant ce qui lui arrive et pourquoi celui qu’il croyait être son ami se montre aussi hargneux, ne trouve rien de mieux à dire que :
- Ah bon ?
Ça rend Lucas fou furieux. Il le jette au sol et se met à le rouer de coups, tout en l’injuriant ;
Bambi, toujours aussi paumé, se défend du mieux qu’il le peut, c’est-à-dire sans grande efficacité, cherchant surtout à éviter les coups et non à les rendre.
Il ne comprend pas, ne croit pas à ce qui lui arrive, se dit que c’est un cauchemar dont il va obligatoirement s’éveiller.
- Arrête, entend-il dire.
C’est la voix de Kaël. Un ordre donné d’une voix à laquelle on n’ose résister, puissante au point d’en faire trembler les murs.
Lucas obéit et reste immobile, les bras ballants, tremblant et en sueur. Bambi reste au sol, cherchant à récupérer, tout en tournant la tête vers celui qui vient de parler.
Il se sent rassuré par ce qu’il voit. Cette fois, il est certain que ce n’est qu’un rêve, pas le réel. Ça n’existe pas. Juste parce que ça ne peut pas exister.
- Tu dois m’obéir, crache Kaël avec rage.
Il se montre sous son véritable aspect et domine les deux garçons de toute sa taille. Ses yeux rouges lancent des éclairs.
- Je ne t’ai pas dit de le frapper, fait-il encore, d’une voix plus calme, plus maîtrisée.
Lucas baisse la tête comme un enfant pris en faute tandis que Bambi fixe le prince sorcier, incapable d’en détacher son regard. La bouche ouverte, les yeux écarquillés, il le contemple, certain d’être dans son rêve récurrent.
Lucas est son meilleur ami et il n’agirait jamais comme il vient de le faire. Et ce démon ne peut pas être réel non plus. Je ne crains rien, se dit-il. C’est un rêve, juste un rêve.
- Je te reconnais, fait-il en se relevant. J’ai vu ta statue dans le temple. Tu es comme Zhio, tu lui ressembles…
Lucas a un petit rire nerveux.
- Nous devrions partir, lui dit Bambi d’une voix calme, certain de rêver.
Il n’y a aucune raison d’avoir peur, se dit-il. Il ne peut rien m’arriver.
Une des mains de Kaël le cueille et l’amène jusqu’à lui.
- Jamy, murmure-t-il.
Bambi n’ose remuer lorsque le visage de Kaël s’approche du sien. Son haleine est chaude, brûlante presque, et elle sent la cannelle.
Le démon le renifle avant de dire :
- C’est bien toi. Je reconnais ton odeur…
Pour un rêve, c’est quand même drôlement réaliste, se dit le garçon. La main du monstre le tient par la taille. Le corps crispé, en suspension au-dessus du sol, il voit la langue fourchue sortir de la bouche, aperçoit les crocs pointus, tandis que la langue s’approche de ses lèvres, les caresses. Ça le chatouille.
C’est trop vrai pour être un rêve, songe Bambi, effrayé.
Kaël le contemple longuement avant de le poser au sol avec délicatesse, comme s’il maniait un jouet en porcelaine qu’il risquerait de briser.
- Tu es différent, pourtant, fait le prince sorcier. Le même, mais différent… Parle-moi de Zhio. Je ne te veux aucun mal. Je veux juste savoir… Dis-moi.
Bambi ferme les yeux. Quand je les rouvrirai, se dit-il, je serai chez moi, c’est sûr. Tout ça n’existe que dans mon imagination. J’ai trop fumé, je me suis endormi, et maintenant, je fais ce rêve idiot.
Mais lorsqu’il rouvre les yeux, rien n’a changé. Alors, sa peut change de tonalité. Elle passe au stade supérieur : la panique. La vraie panique, celle que l’on ressent lorsqu’on ne contrôle plus rien. Son esprit s’éteint, comme s’il renonçait, comme s’il disait que la situation lui échappe et qu’il passe le flambeau à l’instinct.
Or, l’instinct distille un unique message à Bambi : fuis.
Le garçon laisse échapper un long cri de terreur avant de se précipiter à toute vitesse vers l’entrée. Lucas, après un court instant d’hésitation, se lance à sa poursuite.
Kaël reprend son aspect humain et se dirige lentement vers la sortie. Il s’avance dans l’inconnu, l’imprévisible, et ça fait longtemps que ça n’est pas arrivé. Ça ne lui déplait pas. Il va lui falloir improviser, réagir à l’instant présent.
Il sait déjà que tout ce qu’il a construit à Silona est perdu. Ce n’est pas grave. L’essentiel n’est pas ici.
En tout cas, Lucas lui plait. Mieux : il le ravie. Il est curieux de voir la suite des évènements, comment le jeune éphémère va y faire face.
- Ne me déçois pas, murmure-t-il avant de se mettre à rire.