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Balance

By: Saturne
folder French › Anime
Rating: Adult ++
Chapters: 4
Views: 1,258
Reviews: 7
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Currently Reading: 0
Disclaimer: I do not own the anime/manga that this fanfiction is written for, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.
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Part 1: Spiritual 3/4

Auteur : Sailor Mac

Traductrice : Saturne

Disclaimer : Hikaru no Go n’appartient ni à l’auteur de cette fanfic, ni à moi. L’histoire et à Sailor Mac. La traduction est à moi.

Rating : M ! Yaoi explicite à venir dans les prochains chapitres.

NdT : Oui oui en retard je sais, mais je suis débordée, et j’avoue que j’ai plutôt été monopolisée par ma fic « Au Soleil meurt la nuit » lol


RAR :

Callista : Non, non, je n’arrête pas ! Je compte bien vous faire partager mon hystérie quand j’avais lu cette fic en anglais lol ! Je suis en période de partiels, et je suis débordée, mais je vous mets quand même ce chapitre avant de vite retourner travailler. Merci pour les compliments (^^) et pardon pour le retard ! Tu me pardonnes, hein, chère lectrice ? lol

Uld Ases : Ravie que tu aimes toujours ! Ca devient de mieux en mieux à chaque chapitre, surtout avec les lemons… Sur les nerfs, tu trouves ? Lol, moi je trouve que ça colle très bien au manga, où ils sont toujours nerveux à se regarder du coin de l’œil et tout… Hum, enfin bref, merci pour la review et bonne lecture !

Hisokaren : Waou, merci pour la longue review ! Ca me fait très plaisir ^_^ ! Ah pour ça oui, dans le manga ça ne cause que de go, alors forcément… C’est pour ça entre autres que j’adore cette fic, elle n’est pas du tout OOC, et très réaliste… Alors non, ce n’est pas du tout exagéré, lis le manga et tu comprendras ^^°. Donc voilà, désolée du retard ! Je n’abandonne pas, en tout cas… Bonne lecture !

Attention ! Cette histoire contient des relations homosexuelles explicites ! Vous êtes prévenus ! Je ne veux voir personne se plaindre.
Si ça ne vous plaît pas, appuyez sur la jolie croix en haut à droite, ou allez voir sur le site de Disneyland si j’y suis.

Bonne lecture !

Et n’oubliez pas : « reviews » et « traduction plus rapide » sont synonymes.

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PARTIE UNE: SPIRITUEL (3/4)


* * *

Hikaru se trouvait dans sa chambre devant son goban, ressentant une forte impression de déjà-vu.

*Tout comme la nuit où j’ai réussi la Ligue Honinbou,* pensait-il. *Je suis assis là, à regarder mon téléphone et à me demander si je devrais appeler Touya.*

Il ouvrit les bols de pierres devant lui, mais il ne les en sortit pas immédiatement. A la place, il plongea sa main dans le bol de pierres blanches, soulevant une poignée des doux et froids fragments et les laissant glisser de ses doigts, et retomber dans le goke.

Il n’avait pas trouvé Sai lorsqu’il était rentré chez lui. Il avait vraiment pensé à sortir à sa recherche, tout comme il l’avait fait le jour suivant sa disparition, mais avait réalisé que ce serait probablement inutile.

Sai ne s’était jamais trouvé dans les rêves de Hikaru lorsqu’il s’était manifesté en ce monde. Sauf cette unique fois, seulement après qu’il ait disparu . . .

Mais pourquoi était-il dans les rêves de *Touya*, et pas les siens? Ca n’avait pas de sens. Sai n’était jamais apparu devant Touya auparavant -- sauf lorsqu’il se cachait derrière Hikaru.

"Qu’est-ce que tu fais, Sai?" demanda Hikaru à haute voix.

Cette fois, il avança la main vers le goke contenant les pierres noires, en retira une et la plaça sur le damier avec un *pachi* aigu. Il imagina son professeur assis à l’autre bout du damier, frappant légèrement avec son éventail pour lui montrer où devait aller la pierre blanche. L’une après l’autre, les pierres se suivaient, recréant l’une de ses anciennes parties avec Sai.

*L’expression sur le visage de Touya,* pensa-t-il. *La manière dont il tremblait . . . ces rêves lui faisaient *quelque chose*. Quelque chose d’assez mauvais.*

Il se renversa en arrière en position assise et étudia à nouveau le damier, ses yeux s’égarant au-dessus des motifs blancs et noirs. *Si seulement tu pouvais me parler au travers de cette partie,* songea Hikaru. *Si seulement tu pouvais me dire que faire, et ce qu’il va se passer ensuite . . .*

Et soudain, il *sut*, aussi sûrement que si Sai se tenait devant lui, et lui parlait.

"J’avais promis de raconter un jour à Akira à propos de toi," dit-il tout haut. "Je pense que ce jour est venu."

* * *

*Peut-être*, pensa Akira alors qu’il s’allongeait sur son futon, *que maintenant que je l’ai dit à Shindou, je n’aurai plus ces rêves. Peut-être que Fujiwara no Sai va me laisser en paix.*

Et il semblait que c’était le cas au premier abord, lorsqu’il plongea dans le sommeil. Il n’y avait pas le moindre nuage de brume, ni d’impression d’être arraché à la réalité.

A la place, il marchait, descendant sa propre rue, sa sacoche en bandoulière sur son épaule, cherchant quelque chose, quelqu’un . . . qui? Cherchait-il Shindou?

Il vit une maison au loin . . . une demeure traditionnelle japonaise, d’un blanc pur. Une sensation d’assurance s’enflait en lui . . . oui, c’était ça qu’il cherchait.

Il accéléra le pas et atteignit la porte . . .

Et alors il y eut une voix dans sa tête . . . non, pas une voix, seulement des *mots* qui se formaient sans son.

*Tu ne peux aller là-bas. Il y a encore des choses que tu dois voir.*

Akira fit volte-face. "Arrêtez ça! Pourquoi est-ce si important que vous me fassiez ça?"

Mais il n’y eut aucune réponse. En revanche, les nuages de brume commençaient à se former autour de lui à nouveau. Akira se mit à dévaler le chemin, s’éloignant de la maison, essayant de s’échapper de la brume.

Mais elle le suivait, et tournoya rapidement autour de lui, se transformant en cyclone, clouant ses bras le long de son corps, et le soulevant en l’air. Il tenta de crier en protestation, mais sa bouche aussi était comme paralysée.

Ses pieds heurtèrent le sol, et cette fois-ci, il sentit quelque chose le pousser par derrière, le forçant à marcher en avant.

Il s’avança en chancelant, titubant un peu, et vit qu’il marchait à nouveau le long du couloir du palais royal. Mais ça semblait différent cette fois. La plupart des statues de la dernière fois avaient disparu. D’autres se trouvaient à leur place. Il y avait plus de plantes décoratives, et une peinture d’une lointaine montagne qui n’était pas là avant.

Il erra jusqu’à sortir dans la cour où il avait déjà été, et ne fut pas surpris de voir des gens jouer au go. Mais leurs costumes étaient différents. Plus de grands chapeaux, ni d’étoffes flottantes. La plupart étaient vêtus de kimonos formels.

*Pourquoi est-ce que je vois ça?* pensa-t-il. *Quel rapport avec ce que j’ai vu auparavant . . . avec Fujiwara no Sai, et Shindou?*

C’est alors que ses yeux furent lentement attirés par une partie se déroulant dans une autre partie de la cour. L’un des participants était un homme qui approchait la trentaine, avec une carrure corpulente et un visage renfoncé qui n’était pas sans rappeler un roquet. L’autre était plus jeune de plusieurs années, bien plus mince, un air serein sur son visage.

Mais quelqu’un se tenait derrière le jeune homme – une silhouette vague, sans substance, comme une traînée de fumée s’accrochant à peine avant d’être soufflée par le vent. Il portait la robe de Heian, et son visage . . .

Akira sentit les battements de son coeur s’accélérer. Il n’y avait aucun doute sur l’identité du fantôme. "Fujiwara no Sai," murmura-t-il.

Le fantôme pointait le damier avec son éventail. Le jeune homme prit une pierre noire dans le goke et la plaça à l’endroit désigné.

Quelque chose luttait pour émerger à la surface de l’esprit d’Akira, quelque chose qu’il pensait qu’il devrait *savoir* en regardant cette scène, mais il ne pouvait tout à fait mettre le doigt dessus.

L’adversaire étudia le damier pendant un long moment avant de placer sa pierre. Le fantôme fut bien plus rapide à répliquer. Et l’homme fixa le damier à nouveau.

Finalement, il inclina la tête et dit, "J’abandonne."

Le jeune homme s’inclina à son tour, et dit, "Merci pour la partie." Il entreprit de récupérer les pierres et les remettre dans leur goke respectif.

L’autre homme laissa échapper un petit rire rauque. "Vous savez, je ne croyais pas ce que j’avais entendu sur vous. Il aura fallu que je le voie de mes propres yeux."

"Qu’aviez-vous entendu?" répondit l’autre.

"Qu’absolument personne ne pouvait battre Honinbou Shuusaku aux parties du palais."

Et derrière le jeune homme, le fantôme semblait rire sous cape pour lui-même, comme s’il avait un secret, et s’en amusait beaucoup.

Akira sentit son coeur manquer un battement. "Shu -- Shuusaku?" dit-il tout haut. C’était Shuusaku? Mais . . . pourquoi le fantôme? Pourquoi Fujiwara no Sai?

Il y eut un bruyant vrombissement, à répétition, insistant, et il se redressa brusquement en position assise. Il appuya son coude sur le sol à côté de lui, et sa tête sur sa main, cherchant à tâtons son réveil de son autre main.

Ce rêve était le plus déconcertant de tous. Pourquoi un rêve sur Shuusaku? Bien sûr il connaissait le Honinbou du 19ème siècle . . . son père lui avait fait étudier ses kifu quand il était petit. Touya Koyou le considérait comme le meilleur joueur de tous les temps.

Mais pourquoi Sai se tenait-il derrière lui?

Se pouvait-il que la signification du rêve était que Shuusaku était en fait une *réincarnation* de Sai? Il savait que le style du Sai sur internet avait été si semblable à celui de Shuusaku . . . du moins une personne l’avait décrit comme "Shuusaku essayant d’apprendre le go moderne."

Mais pourquoi Shuusaku serait-il dans le monde moderne, à jouer au go sur internet? Et bon sang, pourquoi pensait-il *encore* à Shindou à chaque fois qu’il voyait Fujiwara no Sai?

A moins que Shindou soit encore une autre réincarnation d’eux deux.

Il se rappelait s’être rué au café internet après avoir joué contre Sai sur le web, et avoir vu Shindou assis là. Il avait clamé d’avoir rien à voir avec Sai, et qu’il lisait juste des mangas sur internet.

*Si Shindou est la réincarnation de Shuusaku . . . de Sai . . . alors il était le Sai d’internet,* songea Akira. *Mais son jeu à ce tournoi, seulement quelques semaines avant ça . . . ça n’avait pas du tout été comme Shuusaku.*

Il soupira, profondément. Juste quand il croyait avoir la solution du mystère, celui-ci semblait devenir de plus en plus profond.

Il sauta hors du lit et entreprit de s’habiller. C’était un samedi, il avait un jour d’école plus court. Il savait qu’il allait avoir l’impression que ça durerait deux jours.

Et dès que ça serait fini, il irait voir Shindou.

* * *

Hikaru n’était pas du tout surpris de voir Akira, en uniforme d’école, de l’autre côté de sa porte. Il s’était douté qu’il serait là moins d’une heure après la fin des cours.

"Bonjour, Shindou," dit Akira, calmement. "Je peux entrer?"

"Bien sûr," dit Hikaru, regardant en silence le garçon retirer ses chaussures et enfiler les pantoufles des invités que la famille gardait près de la porte. Il suivit Hikaru à l’étage et dans sa chambre, en silence.

*La maison est silencieuse,* pensa Akira. *Sa mère doit être sortie. Tant mieux, je ne pense pas que j’aimerais qu’elle vienne dans la chambre nous déranger au milieu de cette discussion.*

Ils entrèrent dans la chambre et se dirigèrent automatiquement vers le goban, comme si c’était la place la plus naturelle pour eux. Mais ils ne touchèrent pas aux pierres. Chacun attendait que l’autre face un mouvement, quel qu’il soit.

Ce fut le silence pendant un long moment. Akira tiraillait distraitement sa manche droite. Hikaru se frottait la nuque et gardait les yeux baissés sur le damier.

Finalement, Hikaru pris une profonde inspiration et dit, "Hier . . . tu m’as demandé qui j’étais. Je pense qu’il est temps que je te le dise."

Il y eut une autre pause. Akira se contentait de le fixer d’un regard persistant, sa main tiraillant sa manche à nouveau.

Hikaru passa un doigt le long du bord du damier. "Hum . . . Je ne sais pas trop comme dire ça, mais . . . eh bien . . ."

*Oh, contente-toi de te lancer et de le dire, Hikaru!* se dit-il. *Qu’est-ce qu’il pourrait bien arriver? Qu’il te traite de menteur? Il ne peut pas, maintenant qu’il a vu Sai lui-même.*

Il déglutit avec difficulté, baissa à nouveau les yeux sur le damier, et dit, "Jusqu’à il y a un an et quelque, j’étais le réceptacle d’un fantôme nommé Fujiwara no Sai."

L’attention de Akira s’accrut brusquement. Un *réceptacle*? Pas une réincarnation? Il avait déjà entendu parler de gens capables de communiquer avec les esprits, mais . . . Shindou était la dernière personne au monde pour laquelle il s’attendrait à avoir un don pareil!

"Comment c’est arrivé?" s’entendit-il demander.

Hikaru relâcha sa respiration longuement. *Il me croit,* pensa-t-il. "Eh bien, quand j’avais douze ans, j’étais allé dans le grenier de mon grand-père . . . Je cherchais quelque chose que je pourrais voler et vendre." Il lui semblait que ces mots décrivaient une autre personne. Il n’arrivait pas à croire qu’il y avait vraiment eu un temps dans sa vie dont le go ne faisait pas partie. "Et là, se trouvait ce vieux goban . . ."

Il commença à parler de comment Sai avait surgi du vieux damier, et comment depuis ce moment là, il avait partagé la conscience de Hikaru. "Il était revenu parce qu’il voulait jouer à nouveau au Go . . . il voulait trouver le Coup Divin. Il avait été un joueur de Go à la cour impériale à l’époque Heian, c’était toute sa vie, mais . . ."

"Il fut accusé de tricherie," dit Akira, calmement, "et banni de la Cour . . ."

La mâchoire de Hikaru manqua de heurter le damier. "Comment tu l’as su?"

"Je l’ai vu," dit Akira, jouant avec sa manche à nouveau. "C’était dans l’un de mes rêves." Il releva les yeux vers Hikaru. "Il s’est suicidé par noyade après ça, n’est-ce pas?"

"Oui," dit Hikaru. "Et ensuite, il a décidé de revenir . . ."

"En tant que Shuusaku?"

Là Hikaru en tomba presque à la renverse. Mais combien Sai avait-il montré à Touya dans ces rêves? Savait-il déjà le secret derrière les parties qu’ils avaient jouées ensemble?

"N-non, Torajiro -- Shuusaku était comme moi. Sai vivait dans son esprit, et lorsque Torajiro jouait au Go . . . Sai lui disait où placer les pierres."

Il fit une pause, guettant la moindre réaction venant de Akira, la moindre étincelle de réalisation. Mais son expression était illisible.

Prenant une nouvelle profonde inspiration, Hikaru continua, "Il a fait la même chose avec moi . . . au début."

Et alors, des images envahirent l’esprit de Akira comme de l’eau jaillissant d’un barrage. Cette toute première partie . . . Hikaru ne sachant pas comment placer les pierres, s’arrêtant à des points bizarres en jouant, faisant néanmoins des mouvements comme un génie . . .

Oh, non, pensa-t-il. Non . . . ce n’est pas possible . . .

"Ce n’était pas toi?" demanda-t-il, dans un murmure à peine audible. "Je ne jouais pas contre *toi*?" Il se mit à trembler légèrement, son visage rougissant, sa voix étranglée par des larmes à peine retenues. "Le Shindou que j’ai pourchassé toutes ces années était un *fantôme*?"

Un autre souvenir le frappa, sa confrontation avec Hikaru après la partie sur internet avec Sai. Et bon sang, ça voulait dire que *c’était* Shindou derrière cet ordinateur tout ce temps, du moins lui et son fantôme. . .

Shindou avait dit, "Si tu continues de pourchasser mon ombre, un jour c’est moi qui vais te rattraper."

C’était l’ombre à laquelle il avait fait référence. *Sai* . . . l’autre personne dans le go de Hikaru . . .

Les larmes se mirent à couler de ses yeux, forcées par le sentiment de douleur et de trahison.

Hikaru secoua ses bras devant son visage, reculant comme s’il s’attendait à ce que Akira le frappe. "Au début, au début! Mais je voulais jouer par moi-même, et j’ai commencé à apprendre, et . . ."

Akira se frotta furieusement les yeux, comme si ça l’aidait à arrêter ses larmes. "Est-ce que c’est ce qu’il s’est passé au tournoi du lycée?"

"Sai avait commencé la partie," répondit Hikaru, calmement, passant à nouveau son doigt le long du bord du damier. "Mais je voulais jouer contre toi, moi-même . . . et je lui ai volé la partie."

"Ce jour," dit Akira, jouant avec ses manches plus rapidement qu’avant, "j’ai été dévasté. Je croyais que tu é. . . . . étais . . ."

"Tu as dit que tu croyais avoir vu le Coup Divin en moi," répondit Hikaru.

"Et quand tu t’es révélé n’être juste qu’un simple joueur . . . ça m’a brisé le cœur. Et je suis allé passer l’exam pro . . . Tout ce que je voulais était m’éloigner de toi, et de tout ce qui me faisait penser à toi."

"Ca c’est quand j’ai décidé que je voulais être un insei," répondit Hikaru. "J’ai travaillé à devenir plus fort. Et j’ai continué à travailler." Il leva les yeux vers Akira. "Quand j’étais un insei, et un pro . . . ce n’était pas Sai. Tout était moi. Sauf . . ."

Akira fronça les sourcils. "Sauf?"

"Cette partie de débutant premier dan contre ton père. Ce n’était pas moi. C’était Sai. Il voulait tellement jouer contre ton père, il le voyait comme son principal espoir d’atteindre le Coup Divin . . ."

"Il a joué contre lui sur internet, n’est-ce pas?"

Hikaru plongea sa main dans le goke noir et laissa un torrent de pierres retomber dans le bol. "Oui. Le Sai sur internet était Sai. J’étais sur ordinateur et il m’indiquait les mouvements." Il eut un sourire penaud et se frotta la nuque. "Je suis nul sur internet. Je devais demander à la soeur de mon ami de m’aider."

Il y eut une autre pause, durant laquelle Akira resta assis avec une main sous son menton, comme si son esprit essayait de digérer tout ce qu’il venait d’entendre.

"Quand tu as arrêté le jeu . . . est-ce que ça avait un rapport avec Sai, aussi?"

Ce fut au tour de Hikaru d’être silencieux. Il ne voulait pas en parler . . . c’était encore douloureux . . . mais il savait qu’il devait le faire.

"Ca, c’est quand il m’a quitté. Il a tout simplement disparu un jour, à peu près un mois après que je sois devenu un pro." Il enfouit sa main profondément dans le goke et en sortit une nouvelle poignée de pierres, les laissant tomber une à une cette fois-ci. "Il n’arrêtait pas de me dire qu’il craignait de disparaître bientôt, et je . . . je ne l’ai pas pris au sérieux. Puis, une nuit, il y avait un marathon de Go, et j’y ai participé . . . et quand je suis rentré à la maison, on a commencé à jouer une partie et je me suis endormi. Quand je me suis réveillé, il était parti."

Akira pouvait voir la douleur plus que réelle dans la voix de Hikaru lorsqu’il en parlait . . . c’était comme regarder quelqu’un décrire la mort d’un parent, ou d’un conjoint. Il eut une soudaine envie d’attirer le garçon à lui et le serrer dans ses bras . . . et alors fut immédiatement effrayé et dérouté par ses propres sentiments.

A la place, il dit doucement, "Tu pensais que tu ne pouvais pas jouer sans lui?"

"Je pensais qu’il était parti à cause de moi," répondit Hikaru, laissant le reste des pierres de sa main tomber en une rapide cascade dans le bol. "Parce que je ne le laissais pas jouer. J’ai arrêté à cause de ça."

"Mais tu es revenu."

Hikaru leva les yeux de ses pierres. "J’ai réalisé que Sai ne m’avait jamais vraiment quitté. Il sera toujours là, dans mon Go. Tu l’as ressenti toi-même."

Akira se souvenait très bien comment il avait étudié le damier après cette première partie pro avec Hikaru, sentant qu’il y avait une *autre personne* dans son go.

"Et donc," ajouta Hikaru, "quand je veux retrouver Sai, je joue."

Akira resta à nouveau calmement assis, en pleine réflexion. C’était le genre de choses dont il douterait en temps normal, si ce n’est les trouver complètement ridicules. Mais il devait se rendre à l’évidence. Il avait vu Sai. Le fantôme avait envahi ses rêves chaque nuit.

Il leva les yeux vers Hikaru. "Pourquoi ne m’as-tu pas dit tout ça avant?"

"Est-ce que tu m’aurais cru?"

Akira fit une pause, puis secoua la tête. "Non. Pas sans quelque preuve . . . quelque chose que je pourrais percevoir par moi-même."

Hikaru fronça les sourcils. L’expression de Touya était . . . étrange. Il ne pouvait pas dire s’il était fâché, blessé, ou juste confus.

"Est-ce que tu es furieux contre moi pour tout ça, Touya?" demanda-t-il. Il se demandait pourquoi il était si inquiet de connaître la réponse.

"Je . . . Je ne sais pas bien ce que je ressens, à l’instant," dit Akira, calmement. Ce n’était pas un mensonge. Un étrange mélange de colère, de confusion et de soulagement s’agitait en lui, quelque chose qu’il n’avait encore jamais expérimenté auparavant.

Il se leva. "Je pense que j’ai besoin d’aller me promener et m’éclaircir les idées."

Akira se tourna et dévala les escaliers et passa la porte, appréciant la sensation du soleil chaud sur son visage. Il était presque dans la rue quand il réalisa qu’il avait oublié de changer de chaussures, et il dut revenir dans la maison pour ce faire.

Il se mit en route, descendant la rue. Shindou vivait dans un quartier de banlieue tellement *normal*. Ici, une femme au foyer mettait son linge sécher. Là, deux enfants jouaient au baseball avec une balle en mousse et une batte en plastique. Venant vers lui, une adolescente blonde promenait un petit chien qui était presque entièrement dissimulé par ses longs poils soyeux.

Ce n’était pas tout à fait un endroit où l’on s’attendrait à découvrir des événements surnaturels.

Il tourna au coin et s’avança dans une autre rue, très semblable à celle qu’il venait juste de quitter. Il réalisa qu’aller se promener n’était pas une chose qu’il faisait d’habitude. Normalement, il ne marchait que pour aller quelque part, et ce n’était que pour aller à l’école et en revenir, ou au salon de go de son père, ou jusqu’au métro conduisant à l’institut de go.

Or, il n’avait encore jamais eu affaire à ça, auparavant.

Des images de Shindou traversèrent son esprit. A 12ans, cette première partie . . . à 13ans, l’air effrayé quand il était affronté dans le salon de go . . . à 14ans, jouant contre son père cette partie déconcertante (si c’était Sai qui jouait, pourquoi avait-ce tourné si mal? A moins que Sai ne se soit imposé un sévère handicap . . .)

Une autre personne en lui. Un fantôme. Shindou était la façade d’un fantôme. Ces premières parties étaient toutes un mensonge! Akira accéléra le pas, comme pour fuir la vérité.

*Pourquoi ne me l’a-t-il pas dit?* songea-t-il. *Pourquoi ne m’a-t-il pas donné le moindre indice? Pourquoi m’a-t-il laissé souffrir après le tournoi du lycée, quand je me demandais s’il me restait encore une raison pour jouer au go!*

Mais les paroles de Hikaru il y a quelques minutes lui revinrent -- "Est-ce que tu m’aurais cru?"

Et si Hikaru lui avait raconté à propos de Sai à ce moment, Akira l’aurait traité de menteur, l’aurait accusé d’avoir inventé l’histoire pour dissimuler son propre rare talent, peut-être même l’aurait cru fou.

Mains maintenant qu’il avait lui-même vu Sai . . . en quelque sorte la révélation l’avait soulagé sur tout ça.

*Peut-être,* pensa-t-il, *que c’est parce que tout est *logique* maintenant. C’est comme si un voile de mystère avait été levé . . . comme si je le voyais pour la première fois. Eh bien, c’est le cas, parce que c’est la première fois qu’il est pour moi une *personne*, et pas une énigme.*

Il tourna dans une autre rue encore, croisa deux fillettes en uniformes d’écolières passant en bicyclettes.

*Et au fond qu’est-ce que je vois vraiment?* pensa Akira. *Quel genre de personne est Shindou?*

Il trouva un banc au bord de la route et s’assit. Une femme passa devant lui, poussant une poussette occupée par des jumeaux qui babillaient et se tortillaient. Un chat de gouttière s’approcha du banc, renifla le pantalon de Akira, puis s’en alla.

Il ne remarqua rien de tout ça. Il était plongé profondément dans ses pensées.

Shindou . . . sans le mystère, sans le hasard déroutant de ses talents . . .

*Eh bien,* pensa Akira, *il peut être énervant avec sa franchise par moments, ça c’est sûr.* Combien de fois avait-il insisté pour aller manger du ramen, alors qu’il y avait plein d’autres types de restaurants près de l’institut de go? Ou oublié d’allumer son téléphone portable alors que Akira avait dit qu’il allait appeler?

*Et tu allais au restaurant avec lui quand même, n’est-ce pas?* pensa-t-il. *Et tu lui criais dessus parce qu’il n’avait pas allumé son portable . . . mais tu continuais toujours à l’appeler.*

Soudain, cela le frappa à quel point sa relation avec Shindou n’était pas celle de rivaux typiques. Il avait connu plein d’hommes dans le groupe d’étude de son père qui étaient rivaux avec d’autres joueurs. Il ne les avait jamais vus ensemble en-dehors d’un goban.

*Ma relation avec Shindou n’a jamais été typique,* songea-t-il, ses doigts tirant distraitement son col. *Il est entré dans ma vie comme un ouragan, et rien n’a plus été pareil ensuite.*

Le chat revint en trottinant vers son banc à nouveau, tournant autour comme s’il cherchait à manger. Les yeux de Akira le suivirent pendant un moment, puis se fermèrent alors qu’il se concentrait sur ses pensées.

*Ma vie entière a tourné autour de lui depuis cette première partie, n’est-ce pas?* pensa-t-il. *Tout ce à quoi je pouvais penser, c’était à jouer à nouveau contre lui . . . et alors m’assurer que je gardais mon avance sur lui.*

Mais si leur relation ne consistait *que* à jouer au go . . . alors pourquoi avaient-il ces conversations téléphoniques? Bien sûr, c’était la plupart du temps à propos de go, mais ils avaient également parlé de leur famille, et Akira parlait de l’école, et Shindou lançait quelques histoires ridicules sur la manière dont il avait été chassé une fois hors de la salle du club de go à Haze par un autre club qui pensaient que c’étaient *eux* qui étaient autorisés à utiliser le labo de chimie . . .

Et pourquoi allaient-ils manger ensemble même s’ils jouaient contre d’autres gens, et restaient parfois traîner dans le salon de son père longtemps après la fin de leur partie, discutant du thé vert de Akira et du Mountain Dew Code Red de Hikaru. (NdT : si vous comprenez, faites-moi signe.. je suppose que c’est un jeu vidéo)

*Parce que j’aime sincèrement être avec lui,* pensa Akira. *Il est grossièrement taillé, à l’état brut . . . pas toujours à cent pour cent prévenant ou délicat . . . mais il est sincère, et spontané, et chaleureux.*

Il se leva, souriant doucement pour lui-même. Oh, oui, Shindou représentait une énorme part de sa vie. Et c’était un soulagement, vraiment, d’être débarrassé de Shindou-le-mystère, parce que maintenant il pouvait mieux explorer sa relation avec Shindou-l’individu.

Akira commença à rebrousser le chemin en direction de la maison de Shindou. *Où est-ce que je veux que cette relation aille?* pensa-t-il.

Une possibilité s’élevait au fond de son esprit. Il voulait la repousser . . . mais elle s’éleva à nouveau, intrépide.

La possibilité d’une relation *romantique* entre eux.

En quelque sorte, l’idée ne lui paraissait pas étrange, bien qu’ils soient tous les deux des garçons. Ca semblait . . . naturel, vraiment. Akira n’avait jamais été intéressé par les filles. Bien sûr, il avait été si concentré sur son go qu’il n’avait pas vraiment été intéressé par *aucun* genre.

Shindou ne semblait pas non plus s’intéresser aux filles. Il avait bien son amie d’enfance, Akari . . . mais elle ne semblait n’être rien de plus qu’une amie pour lui. Il ne semblait certainement pas tout laisser tomber pour rechercher sa compagnie.

Akira secoua la tête et accéléra le pas, entourant son corps de ses bras comme pour retenir ses pensées. Ridicule, vraiment . . . il ne devrait pas avoir de telles pensées. Il se demanda s’il avait besoin de s’éloigner un peu plus du jeu, et passer du temps avec d’autres personnes de son âge.

Mais il savait qu’il ne pouvait pas faire ça, pas plus que les abeilles ne pouvaient arrêter de cueillir le nectar des fleurs. Le go le définissait, et c’était ce qu’il était.

*Shindou est l’envers de mon go,* pensa-t-il. *Peut-être que Shindou est l’envers de *moi-même*, de même.*

Lorsqu’il tourna le coin vers la maison de Shindou, il fut surpris de voir Hikaru assis sur les marches, visiblement en train de l’attendre.

"Shindou . . . pourquoi es-tu . . ."

Hikaru leva les yeux vers lui. "Ca va maintenant?"

Akira acquiesça, lentement. "J’avais juste besoin d’un peu de temps pour réfléchir, c’est tout. J’ai l’impression que tout est différent maintenant."

Hikaru baissa les yeux . . . était-ce un air de sévère déception sur son visage? "Je vois."

"Pour ce qui est arrivé . . . Je pense que notre relation est changée en bien."

Hikaru sauta soudain sur ses pieds. "Je ne veux pas qu’elle soit différente!" cria-t-il.

Akira se contenta de le fixer, ébahi. La dernière chose à laquelle il s’attendait venant de Shindou, c’était d’agir de manière si extrême.

Soudain Hikaru eut l’air troublé, comme s’il venait de se surprendre lui-même. Il rougit légèrement, et son visage arborait une expression paniquée alors qu’il luttait pour trouver les mots justes. "C’est que . . . hum . . . je veux qu’on continue de jouer ensemble, et, hum . . ."

Et soudain, sans réaliser ce qu’il faisait, ni pourquoi il le faisait, Akira marcha jusqu’à Hikaru avec un sourire sur son visage. "On peut la rendre meilleure," dit-il.

Ses bras enlacèrent Hikaru, et il attira le garçon contre lui, ses lèvres touchant doucement celles de Hikaru.

Hikaru se figea un moment, ses yeux s’écarquillant brusquement, emplis d’un air de panique momentanée . . . et puis ils s’adoucirent, et son corps fondant contre celui de Akira alors qu’il se mettait à répondre au baiser, avec ardeur. Leurs lèvres se séparèrent une seconde, puis se joignirent à nouveau.

Le temps s’était interrompu pour eux deux. Leur esprit était submergé par un curieux mélange d’extase et de confusion, disant d’une part "Mais qu’est-ce qu’on FOUT?" et d’une autre "Pourquoi n’avons-nous pas fait ça avant?"

Soudain Akira se recula, réalisant entièrement ce qu’il se passait, comme si une tonne de briques lui tombait dessus. Il embrassait Shindou Hikaru. Il n’avait pas demandé la permission, il n’y avait pas été invité, il l’avait juste *fait*.

*Mais qu’est-ce qu’il doit penser,* pensa-t-il. *Il a juste dit qu’il voulait jouer, et j’ai fait ça . . .*

"Je suis désolé," dit-il, rapidement. Il fit volte-face et s’enfuit, dévalant pratiquement la rue.

"TOUYA!" Il entendit Shindou l’appeler, et des bruits de pas de l’autre garçon qui commençait à le suivre . . . puis, ils disparurent.

* * *

Les yeux de Akira s’ouvrirent lentement. Il se retourna et regarda l’horloge, qui indiquait 8 a.m. On était dimanche - - inutile d’enclencher le réveil.

*C’est la première nuit depuis presque une semaine où je n’ai aucun rêve,* songea-t-il. Ca ne le surprenait pas vraiment, maintenant que Shindou lui avait raconté à propos de Sai.

Il se sentait soulagé, mais . . . il ressentait aussi une sorte d’étrange vide. Comme si quelque chose manquait dans sa vie.

Il entreprit de parcourir les événements des derniers jours . . . la partie interrompue, la confession, le baiser . . .

*Oh, dieux, le baiser!* pensa-t-il, se rallongeant en croisant ses bras devant ses yeux comme pour se protéger de ce qui était arrivé.

Il se demandait ce que Shindou pensait de lui maintenant. Il ne l’avait pas repoussé, n’avait pas résisté, n’avait pas essayé de foutre une claque à Akira après coup . . . en fait, il avait répondu au baiser. Mais il fallait que Akira se demande s’il avait *aimé* ça, ou s’il avait juste laissé son instinct prendre le dessus dans le feu de l’action.

Et Akira savait que *lui*, il avait aimé ça, beaucoup. Il n’avait jamais activement pensé à embrasser Shindou auparavant, mais ça ne voulait pas dire que cette pensée n’avait pas été au fond de son esprit.

*C’était comme inévitable,* pensa-t-il. *Comme quelque chose qui allait arriver, tôt ou tard.*

Il se leva de son futon et alla chercher ses vêtements. Il pensa appeler Shindou. *Peut-être plus tard,* pensa-t-il. *Pour l’instant . . . Je veux juste être seul, et réfléchir.*

* * *

Hikaru était allongé sur le dos, tenant son téléphone portable au-dessus de sa tête, faisant défiler les appels en absence depuis la nuit dernière. Un de Waya, un de son grand-père, un de Akari . . .

Il n’avait pas envie de rappeler aucun d’entre eux pour le moment. Il jeta le portable sur sa table de nuit.

Après que Akira se soit enfuit la nuit dernière, il s’était enfermé dans sa chambre, le portable éteint. Sa mère ne s’en inquiéta pas, comme il passait souvent des heures là-dedans à étudier le go.

Il avait commencé à poser des pierres, puis était simplement resté assis là, broyant du noir, tout comme il l’avait fait après que Sai l’ait quitté.

Ce n’était pas la réaction de Akira à l’existence de Sai qui ne cessait de tourner dans sa tête. Ce n’était pas le fait qu’il ait laissé connaître son secret à son rival, et qu’ils soient maintenant déjà plus à égalité.

C’était ce baiser, et le fait que Akira soit parti en courant si soudainement après coup. Et Hikaru réalisa que le fait qu’il se soit enfui le préoccupait bien plus que le baiser.

Quand c’était arrivé, il avait été effrayé au début . . . mais ensuite il avait réalisé que c’était *agréable*, et il le *voulait*. Et que ça ne le surprenne pas, l’avait pris au dépourvu.

Il avait toujours su qu’il ne partageait pas l’intérêt des autres garçons pour les filles. Il savait qu’il n’aimerait jamais Akari plus que comme sa meilleure amie. Pour le premier, il en avait rejeté la responsabilité sur son obsession pour le go, et pour Akari, sur la nature frère-sœur de leur relation – n’importe quoi de sexuel lui paraîtrait comme de l’inceste.

Et, vraiment, les distinctions entre homosexuels et hétéros n’avait jamais eu la moindre importance pour lui. Il avait un cousin qui était homo, et il l’avait toujours accepté comme toute autre personne.

*Je pense que j’étais probablement attiré par Touya depuis tout ce temps,* pensa-t-il. *Je ne l’avais pas réalisé parce que j’étais trop concentré à le rattraper. Se pourrait-il que ce soit une partie de la *raison* pour laquelle je voulais tellement l’attraper? Est-ce que c’était parce que je voulais qu’il me regarde et me remarque?*

"Et pourquoi je ne suis pas en train de paniquer?" dit-il tout haut. "Les gars ne sont-ils pas supposés flipper quand ils pensent qu’ils sont homos?"

*Peut-être,* pensa-t-il, *que c’est à cause de ce qu’est ma relation avec Touya. Nous sommes tellement . . . liés, de toute manière. On essaye d’atteindre le Coup Divin ensemble . . . et une relation pareille n’est-elle pas encore plus intime que le sexe?*

Et alors, une parade d’images en rapport avec le *sexe* envahit soudain son esprit. Comment ce serait d’embrasser la peau nue de Touya, de le caresser intimement, de le faire gémir et haleter . . .

"AAARRGGHHH!" cria Hikaru, sautant hors du lit. Il ne pouvait pas penser de cette manière! Pas quand il n’avait pas la moindre idée si Touya ressentait la même chose, ou si le baiser était quelque chose qui était juste . . . arrivé, et n’arriverait plus jamais.

"Il faut que je le sache," dit-il tout haut, en fouillant dans son armoire pour trouver ses vêtements. "Je vais aller vérifier là-bas."

***

A SUIVRE...
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