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French › Anime
Rating:
Adult ++
Chapters:
4
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French › Anime
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Disclaimer:
I do not own the anime/manga that this fanfiction is written for, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.
Part 1: Spiritual 4/4
Auteur : Sailor Mac
Traductrice : Saturne
Disclaimer : Hikaru no Go n’appartient ni à l’auteur de cette fanfic, ni à moi. L’histoire et à Sailor Mac. La traduction est à moi.
Rating : M ! Yaoi explicite…. Dans ce chapitre. Si si, enfin !
NdT : Je croyais que mon compte avait disparu de ce site avec les grands changements qu'il y a eu.. Mais je vois que non ! Donc je vous mets la suite que j'avais déjà postée sur fanfiction.
°blablabla° pensées
« blablabla » paroles
*blablabla* trucs entre guillemets, ou soulignés, comme vous le sentez..
Attention ! Cette histoire contient des relations homosexuelles explicites ! Vous êtes prévenus ! Je ne veux voir personne se plaindre.
Si ça ne vous plaît pas, appuyez sur la jolie croix en haut à droite, ou allez voir sur le site de Disneyland si j’y suis.
Bonne lecture !
Et n’oubliez pas : « reviews » et « traduction plus rapide » sont synonymes.
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PARTIE UNE: SPIRITUEL (4/4)
Akira était dans la pièce dans laquelle il jouait au Go avec son père. En fond, il pouvait entendre ses parents se préparer à partir. Ce n’était qu’un séjour d’une nuit – une invitation pour un tournoi à Okinawa pour d’anciens joueurs – en comparaison avec les longs voyages en Chine qu’il avait effectués dernièrement.
Il disposait une partie qu’il n’avait cessé de recréer tout au long de ces quatre dernières années. C’était sa toute première partie contre Shindou Hikaru. Non, contre Sai, par l’intermédiaire du corps de Shindou Hikaru.
°Maintenant que je sais ce qu’il se passait,° pensa-t-il, °tout semble logique. Les motifs archaïques, la façon dont Shindou hésitait à d’étranges endroits dans le jeu – et le fait que parfois, je peux voir *ce* style de jeu se glisser dans son Go, comme si deux personnes jouaient en même temps.°
Son père s’apprêtait à entrer dans la pièce, mais marqua un temps sur le pas de la porte, notant le regard d’intense concentration qu’arborait Akira alors qu’il étudiait les pierres.
"Qu’est-ce que c’est ?" demanda-t-il à son fils.
Akira leva les yeux. "Seulement une de mes vieilles parties que je voulais analyser."
"Elle doit être importante," répondit Touya, s’approchant du goban. "Je t’ai vu la recréer maintes et maintes fois."
°C’était la partie la plus importante de ma vie,° pensa Akira. °Sans elle . . . sans Shindou, et Sai . . . me serais-je propulsé dans les pros si vite et avec tant d’acharnement ?°
"Peu importe," dit son père. "Je vais te laisser étudier. Nous sommes prêts à partir, et nous serons de retour demain soir."
Akira acquiesça, et retourna vers son goban.
°Si seulement je l’avais su à ce moment-là, Shindou,° pensait-il alors qu’il continuait de déposer les pierres. °Si seulement il y avait eu quelque moyen pour que tu me le dises . . . mais à quel point les choses auraient-elles alors été différentes ?°
Il était tellement concentré sur ce qu’il faisait qu’il n’entendit pas tout de suite qu’on frappait à la porte. Mais quand ça frappa une seconde fois, plus fort et avec plus d’insistance, il leva les yeux et se dirigea vers l’entrée.
Shindou Hikaru se trouvait de l’autre côté de la porte. Akira se sentit soudain submergé par une étrange panique et de l’embarras. Il toussa, regarda le sol, et dit, "Oh, salut."
Shindou semblait tout aussi nerveux . . . il se frottait la nuque et fixait un point à environ quelques centimètres à gauche de l’oreille droite de Akira. "Hum, je peux entrer?"
"Bien sûr . . ." Akira mena le garçon dans la pièce familiale . . . pourquoi son cœur battait-il si fort ? Il s’assit sur l’un de ses fauteuils à l’occidentale que sa famille n’avait acquis qu’un an et demi auparavant, et ne leva pas les yeux pour regarder Hikaru lorsque celui-ci s’assit sur l’autre.
Hikaru baissa les yeux sur ses propres mains, qui se joignaient et se séparaient. "Hum, je suis venu pour parler."
Akira tripota sa manche droite, encore plus vite que d’habitude. "J’écoute."
Hikaru prit une profonde inspiration. Mais comment pourrait-il dire tout ce qu’il voulait dire . . . qu’il voulait que leur relation ne change pas, ne soit pas dérangée par les révélations sur Sai – ou par le baiser. Qu’il voulait savoir pourquoi Akira l’avait embrassé, et ce qu’il pensait de lui . . .
°Peut-être que je devrais juste lui demander s’il veut jouer au Go°, pensa-t-il. °Non, c’est peut-être une mauvaise idée, ça fera remonter trop de souvenirs de Sai – pour nous deux.°
Et soudain, il lâcha, "Tu veux m’aider à apprendre comment utiliser correctement un ordinateur ?"
Akira se redressa raide comme un piquet et cligna des yeux. C’était la *dernière* chose qu’il s’était attendu à entendre! "QUOI ?"
"Eh bien, tu as un ordinateur dans ta chambre, et tu sais comment l’utiliser, et . . ."
Akira se leva de son siège, son visage empreint d’un mélange de fureur et d’abasourdissement. "C’est pour ça que tu es venu ici ? Pour que je te donne des COURS D’INFORMATIQUE ?"
Hikaru bondit hors de son propre siège, criant, "Très bien ! Si tu ne veux pas le faire, j’irai ailleurs !"
"TRES BIEN !" Akira serra les poings, les yeux enflammés de colère. "Qu’est-ce qui t’a fait croire que je passerais mon temps à t’enseigner à *toi* comment on utilise un ordinateur, de toute façon ?"
Il y eut une longue pause, durant laquelle ils se fusillèrent du regard l’un l’autre comme des gladiateurs sur le point de s’affronter.
Puis, l’expression de Akira se radoucit, et il se détendit. "Tu n’avais pas dit que tu utilisais un ordinateur quand tu jouais pour Sai ?"
"Je ne m’occupais que de la souris . . . je cliquais aux endroits où les pierres allaient. Pour ce qui est du reste . . . la sœur d’un ami travaillait dans ce cybercafé, et elle m’aidait."
"D’accord," dit Akira. "Viens par là."
Hikaru se rendit compte qu’il n’était encore jamais entré dans la chambre de Akira. Les autres fois où il était venu ici jouer au Go avec Akira, ça avait toujours été sur le goban principal de la pièce près du salon. La chambre était un mélange de moderne et de traditionnel, avec un sol en tatami – pas de lit, nota Hikaru, il doit dormir sur un futon – et le bureau avec l’ordinateur.
L’idée même d’être ici l’emplissait d’un frisson d’excitation. Les images érotiques qu’il avait vues ce matin envahissaient à nouveau son esprit, et il les en chassa à grands coups de pied dans le cul. Ce n’était absolument pas le moment de laisser son corps dévoiler ses fantasmes, là, juste devant Akira !
"Prends une chaise," dit Akira en allumant l’ordinateur. Lorsque Hikaru s’installa à côté de lui, il ne put soudain plus ignorer la proximité et la chaleur de l’autre garçon. Il se surprit à tousser et se racler la gorge, comme pour garder le contrôle des émotions menaçant de le submerger.
"Bon, alors," dit-il, "on va commencer par la recherche sur internet."
Il lança le logiciel et regarda sa page d’accueil – le site de l’Institut du Go – qui commençait à charger. Il entendait Shindou bouger un peu sur sa chaise, et il lutta contre l’envie de tourner les yeux vers lui.
"Pour rechercher quelque chose, tu dois aller avant tout dans un moteur de recherche," dit-il. "Tu supprimes l’adresse de la barre en haut de l’écran -- ici – et tu tapes tout bêtement où tu veux aller."
Hikaru regardait Akira fait apparaître la page. °Je n’avais jamais remarqué comment ses mains bougent, même quand elles ne posent pas de pierres,° pensa-t-il. °Si rapidement, et comme si elles savaient toujours exactement où aller.°
Et ça ne fit que le ramener aux pensées qu’il avait précédemment. °Qu’est-ce qu’il se passe ?° pensa-t-il. °Je n’ai jamais particulièrement pensé au sexe, mais aujourd’hui, je ne pense qu’à ça !°
"Voyons," dit Akira, "Disons que tu dois faire un exposé scientifique pour l’école et tu veux chercher des renseignements sur les serpents." Il entreprit de taper dans ‘recherche’. "Maintenant, tu dois cliquer sur ce lien ici..."
Hikaru tendit la main vers la souris, pensant que Akira voulait qu’il le fasse. Akira fit de même de son côté, et leurs mains se heurtèrent.
Le monde sembla s’immobiliser, tous deux étaient figés sur place, osant à peine respirer. Akira mourrait d’envie de tourner sa main pour saisir celle de Hikaru, entrelacer leurs doigts, et caresser le dos de cette main de son pouce, encore et encore.
Hikaru ramena sa main à lui, lentement, bredouillant un "Désolé..."
"Non, vas-y, fais-le," dit Akira, s’adossant à nouveau au dossier de sa chaise.
Il regarda Hikaru se pencher vers l’écran, ses mèches blondes tombant en désordre devant ses yeux. Il avait l’air dissipé et mal organisé, le genre de personne qui ne prend pas en compte les règles, et qui vit sa vie comme il l’entend – Tout ce que Akira n’était pas.
Pourquoi trouvait-il soudain cela si fascinant . . . encore plus que ne l’était le mystère de qui était Shindou ?
"Ok," dit Hikaru. "Et maintenant ?"
"Là tu as une page de liens. Trouve lesquels concernent le plus ce que tu recherches, puis clique sur la partie soulignée en haut."
Hikaru s’éxécuta, et l’écran fut envahi de popups. "Ouaah ! Qu’est-ce que j’ai fait ?"
"Rien du tout. C’est juste des popups. Regarde, tu as juste à cliquer pour t’en débarrasser..."
Il tendit la main vers la souris en même temps que Shindou, une fois de plus. Mais cette fois, ils saisirent la souris en même temps. Aucun ne retira sa main.
"Il faut juste... que tu te diriges par là," dit Akira en faisant glisser la souris, et sentant la main de Hikaru contre la sienne alors que la flèche bougeait. Il cliqua sur les croix pour faire disparaître les fenêtres choquantes, lentement.
"Et maintenant ?" demanda Hikaru, sans lâcher la souris.
"Tu... commences par chercher le plan du site... ça devrait être dans un des cadres là…"
Ensemble, ils firent à nouveau glisser la souris. °Je n’ai pas envie de le lâcher,° pensa Akira, °mais si je continue de le tenir ainsi…. Va-t-il se douter de quelque chose ?°
"Donc... tous ces liens sont différentes pages du site, c’est bien ça ?" Hikaru continuait de regarder fixement l’écran… il ne voulait pas regarder vers Akira. S’il le faisait, il le dévisagerait, et n’arriverait plus à détacher ses yeux de lui…
"Oui. Clique sur les liens," répondit Akira.
°Maintenant, il faut que je le lâche,° pensa-t-il en retirant sa main. La chaleur de Hikaru restait encore sur sa peau, et l’excitation lui donna l’impression qu’un papillon battait des ailes dans son estomac.
Il regarda Hikaru se balader dans le site, et tâcha de conserver une expression sereine. °Tout ce temps où nous nous poursuivions l’un l’autre,° songea-t-il, °tout ce temps où je voulais garder mon avance sur lui… s’agissait-il vraiment de Go pour tout ? Y avait-il autre chose ? La raison pour laquelle je l’ai évité si longtemps ne serait-elle pas que j’avais peur de ce qui pourrait arriver si nous étions ensemble ?°
Comme pour fuir ces pensées, Akira tendit vivement la main et saisit la souris une fois que Hikaru l’avait lâchée. "Maintenant il faut que je te montre comme on utilise les liens pour les e-mails."
L’heure suivante, il lui apprit à utiliser différents genres de sites internet. Par instants, il pouvait presque sentir le regard de Hikaru le brûler, comme s’il le regardait de haut en bas. Bien entendu, il se retenait difficilement de ne pas en faire de même.
Finalement, Hikaru se décolla de l’écran et s’adossa à nouveau sur sa chaise avec un large sourire. "Eh bien, maintenant que je sais comment on fait, je sais ce que je vais faire maintenant."
"Oh ?" dit Akira, tournant sa chaise vers son ami, se sentant un peu enjoué. "Et quoi donc ?"
"Je vais regarder chacun de tes kifu et trouver un moyen de te battre."
"Eh bien, voilà qui est amusant," dit Akira, "parce que c’est ce que j’ai longtemps fait avec les tiens."
Ils rirent tous deux, se sentant relaxés et calmes . . . ce qui ne leur était que rarement arrivé auparavant lorsqu’ils se trouvaient ensemble.
Soudain, Hikaru se pencha, réduisant rapidement la distance entre eux, posa sa main sur l’épaule de Akira et joignit leurs lèvres en un doux, tendre baiser.
La surprise de Akira fut de courte durée. Doucement, il répondit au baiser, et laissa échapper un petit soupir de déception lorsque Hikaru se recula.
"Je voulais m’assurer que ça n’avait pas été qu’un coup de chance, hier," dit Hikaru tout bas, presque en murmurant.
Akira sentit de la joie à l’état pur l’envahir, comme s’il venait de réaliser qu’il avait fait un pas vers le Coup Divin. Il tendit les bras et en enveloppa Hikaru, l’approchant plus de lui.
"C’est la vraie raison de ta venue, n’est-ce pas ?" dit-il.
Hikaru se contenta d’acquiescer, enlaçant lui aussi Akira.
"Eh bien, alors, je ne veux pas te décevoir."
Il se pencha et posa ses lèvres sur celles de Hikaru . . . un effleurement doux, léger comme une plume. Hikaru laissa échapper un léger gémissement et s’approcha, se serrant étroitement contre Akira et l’enlaçant plus fort.
Lentement, presque imperceptiblement, leurs lèvres s’entrouvrirent, et il y eut un moment où tous deux retenaient leur respiration, se demandant qui prendrait l’initiative. Ce fut Hikaru qui glissa sa langue dans la bouche de Akira, avec hésitation, peu à peu, comme un nageur vérifiant la température de l’eau avant de plonger.
Toutefois, une fois que leurs langues se entrèrent en contact, ce fut comme si quelque chose en eux s’était enflammé. Ils s’embrassaient avidement, commençant chacun à explorer la bouche de l’autre, tournant, effleurant, caressant. Leurs cœurs battaient la chamade, ils avaient le tournis . . . Tous deux ressentaient de la peur, de la confusion, et se demandaient qu’est-ce qu’ils foutaient, et s’ils ne feraient pas mieux de mettre le frein avant qu’il ne soit trop tard.
Mais d’autres émotions les submergeaient. Et avant qu’ils ne comprennent tout à fait ce qu’il se passait, les lèvres de Hikaru quittèrent celles de Akira et se mirent à déposer des baisers sur son cou, tandis que sa main droite tirait le bas du t-shirt de Akira hors de son pantalon afin de se glisser dessous.
Akira sursauta à la sensation des doigts de son rival explorant sa peau nue, montant de l’estomac vers le torse. °C’est Shindou,° songea-t-il. °Je suis vraiment en train de faire ça avec Shindou !° Mais cette idée l’électrisait plus qu’elle ne le dérangeait, et alors que Hikaru se mettait à lui sucer le cou, toute crainte s’effaça de l’esprit de Akira.
"Shindou !" haleta-t-il.
Hikaru releva la tête, embrassa le lobe d’oreille d’Akira et murmura d’une voix rauque, "Hikaru. Si nous allons le faire . . . tu m’appelleras Hikaru."
Akira laissa échapper un autre gémissement. Chaque parcelle de son corps semblait supplier pour que Hikaru la touche. Il l’appellerait comme il voudrait, pour qu’il en fasse *plus* ! Et tant qu’ils seraient assis devant l’ordinateur de Akira, rien n’arriverait.
"Eh bien, si nous allons le faire . . ." Il s’écarta de Hikaru, se leva, et traversa la chambre.
Hikaru se recula, déconcerté et un peu blessé. °Est-ce que j'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ?° se demanda-t-il. °Bon sang, pourquoi je n'ai pas fait plus attention quand les garçons à l'école parlaient de ce qu'ils faisaient avec les filles ? Mais . . . Touya est un garçon . . . Je n'ai pas la moindre idée de ce que je suis en train de faire !°
Il le suivit des yeux, l'observant se diriger vers le placard, l'ouvrir, et en sortir un épais rouleau. Il l'amena au centre de la chambre et le déroula.
°Son futon,° pensa Hikaru, et soudain, il avait à nouveau le vertige. C'était simple . . . ils ne pouvaient plus revenir en arrière maintenant, ils allaient *le faire*.
Une fois que Akira eut déroulé le lit et l'eut arrangé à la hâte, il s'y assit, ouvrant grand les bras pour Hikaru. Le jeune blond comprit le message. Il se jeta sur Akira avec la force d'un train de marchandises, si bien qu'ils se retrouvèrent tous deux étalés dans un enchevêtrement de bras et de jambes.
Hikaru se recula, rougissant et transpirant. "Je suis désolé ! Je suis désolé ! Je ne voulais pas . . ."
Mais Akira se contenta de glisser son bras derrière la nuque de Hikaru et de l'attirer à lui. Leurs lèvres se joignirent à nouveau, et cette fois, elles s'ouvrirent immédiatement. Hikaru explora la bouche de Akira avidement, descendant à nouveau sa main vers son torse . . . bon sang, où donc avait-il glissé sa main sous sa chemise tout à l'heure ? Confus, il chercha à tâtons au niveau de l'estomac, ne rencontrant rien d'autre que du tissu interminable, semblant attaché en permanence au pantalon.
Hikaru était déterminé à se glisser sous cette foutue chemise même si ça devait le tuer. Il voulait la peau nue de Akira exposée à ses mains, ses lèvres et sa langue. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, il se recula et commença à se débattre avec les boutons . . . il avait beau les tortiller et les pousser, ils ne semblaient pas disposés à vouloir passer par les trous.
"Ca serait plus facile si tu portais des pulls comme moi," grogna Hikaru.
Akira chuchota, "Attends . . . laisse-moi t'aider." Il entreprit d'atteindre les boutons de sa chemise . . . au moment même où Hikaru s'inclinait pour s'acharner à nouveau sur eux, et lui donna sans faire exprès un gros coup sur la tête de Hikaru. Maintenant c'était au tour de Akira de bégayer "Je suis désolé . . ."
"Bon . . . faisons plutôt comme ça . . ." Hikaru s'écarta de Akira, retira son propre t-shirt et l'envoya valser. Akira en fit de même. Ils se serrèrent dans les bras l'un de l'autre et s'embrassèrent à nouveau, et la sensation de leur peau nue l'une contre l'autre leur donnait l'impression d'être en feu. Il se tordaient l'un contre l'autre, émerveillés par la friction, la chaleur, l'incroyable douceur.
Akira se surprit à inverser leur position de sorte à ce qu'il se retrouve sur Hikaru, et il se mit à lui embrasser le cou, comme Hikaru le lui avait fait avant. La peau de Hikaru sentait si bon et avait si bon goût . . . il ralentit ses baisers afin de pouvoir savourer cette peau, en profiter, et lorsque Hikaru laissa échapper un léger gémissement de plaisir, il sut qu'il avait fait quelque chose de bien.
Il continua, descendant sous le creux de la gorge, vers le torse, et commença à caresser du bout de ses doigts les côtes. Il parcourait son corps de ses yeux . . . oh, dieux, que faire ensuite ? Il était complètement en terrain inconnu. . . . il ne pouvait même pas s’appuyer sur les conversations entre garçons dans les vestiaires. Kaio était une école plutôt intellectuelle, pas une école de sport – et de toute façon rares étaient ceux qui lui adressaient la parole.
Pour la première fois de sa vie, Touya Akira ne savait pas quel serait son prochain mouvement.
Hikaru sentit Akira s’immobiliser, et il se mit à paniquer. Allait-il s’arrêter là ? C’était ça ? Akira allait donc le laisser comme ça, dur, excité, dans un tourbillon furieux d’hormones ?
"Touy-" commença-t-il, avant de se souvenir de ce qu’il avait lui-même dit à Akira tout à l’heure. S’ils allaient le faire, ils devraient s’appeler par leur prénom. "Akira ?"
Ce fut au tour de Akira de paniquer. °Il sait que quelque chose ne va pas,° pensa-t-il. °Je dois faire quelque chose, n’importe quoi . . .°
Ses yeux s’arrêtèrent sur les tétons de Hikaru. Ses connaissances sur le sexe avaient beau être basiques, il savait bien qu’il était agréable pour une femme qu’on lui caresse, embrasse et suce les seins. Est-ce que ça valait aussi pour un homme ?
Il se pencha sur l’un des petits bourgeons et y déposa un baiser hésitant. Hikaru sursauta et manqua de s’étrangler, ce qui l’encouragea. Il l’embrassa encore, et encore, et puis le prit entre ses lèvres et se mit à sucer.
Un spasme traversa le corps de Hikaru. Il n’arrivait pas à le croire ! Il n’aurait jamais cru que quelque chose comme ça puisse lui faire *cet* effet . . . Il pressa son poing contre sa bouche, et laissa échapper un lent et long gémissement de plaisir tandis que les lèvres de Akira continuaient de presser le téton.
Akira releva la tête et se mit à donner de petits coups de langue à la pointe à présent durcie. Plus Hikaru gémissait, tordait son corps sous Akira, griffait son dos, plus Akira sentait brûler le feu qui courait dans ses veines.
Il passa à l'autre téton et se remit à sucer, avec plus d'enthousiasme cette fois, le serrant bien fermement entre ses lèvres. Il se mit à essayer de changer de vitesse, de pression . . . d'abord long et lent, puis de petites succions vives et rapides.
"Akira . . . Akira!" haleta Hikaru, enserrant de ses jambes les hanches de son amant, pressant leurs érections l'une contre l'autre à travers les couches de vêtements qu'ils portaient encore.
Il se mit à se frotter en remuant les hanches, et sentit Akira en faire de même, ce qui le fit gémir d'autant plus fort, arquer son corps contre son rival, les yeux fermement clos, la bouche ouverte en un halètement, sa respiration saccadée.
Akira leva la tête. "Oh, dieux, Hikaru . . . on vire ces pantalons . . ."
Ils se détachèrent l'un de l'autre, et leurs mains qui s'avançaient pour atteindre la braguette de l'autre se cognèrent, ce qui fit rire les deux garçons. Finalement, ils parvinrent à ouvrir et retirer ces gênants vêtements, ainsi que les sous-vêtements.
Ils se firent face et marquèrent un arrêt. Ils s'étaient vus bien des fois depuis leur première rencontre . . . mais à présent . . . c'était comme s'ils regardaient une toute autre personne.
Il ne s'agissait pas ici du rival acharné à affronter derrière un goban. C'était quelqu'un de nu et beau et excité, ne demandant qu'à donner et recevoir du plaisir.
Akira leva une main tremblante et caressa la joue de Hikaru. "Hikaru . . ." murmura-t-il.
Hikaru recouvra de sa propre main celle de Akira. Leurs yeux continuaient de s'attarder sur le corps de l'autre, et tous deux se sentaient comme suspendus en-dehors du temps et de l'espace.
Alors, Hikaru se rallongea sur le futon, ouvrant les bras. "Hé . . . on reprend là où on en était ?"
Pour toute réponse, Akira captura à nouveau les lèvres de Hikaru avec les siennes en un baiser fougueux et possessif, mimant l'acte sexuel avec sa langue entrant et sortant rapidement, tandis que ses doigts s'appropriaient les deux tétons. Il les effleura légèrement, puis fit des cercles rapides alors que les jambes de Hikaru s'enroulaient à nouveau autour de lui, que leurs bassins ondulaient rapidement, érection frottant contre érection. Chaque contact envoyait dans leurs corps un léger frisson qui les traversait.
Hikaru se mit à caresser le dos de Akira, descendant un peu plus bas à chaque caresse. °Je veux lui procurer du plaisir°, pensa-t-il, °comme il l'a fait pour moi.°
Timidement, il empoigna les fesses de Akira, et les pressa légèrement. Akira brisa le baiser et il laissa échapper un petit cri aigu de plaisir.
°Hmm,° songea Hikaru, °Visiblement, ce que je fais est plutôt bien.° Il pressa à nouveau, un peu plus fort cette fois, et fut récompensé par un autre petit cri. Encouragé, il commença à les masser, frottant par petits cercles.
Il leva les yeux . . Les yeux de Akira étaient clos, sa tête renversée en arrière, ses cheveux tombant doucement sur ses épaules. Ses lèvres étaient humides et entrouvertes, et sa voix douce et rauque alors qu'il gémissait "Hikaru . . c'est tellement bon . . ."
Hikaru, encouragé, glissa un doigt entre les fesses, tâtonnant, et effleurant un peu ici et là. Akira cria à nouveau, en pleine extase . . .
Et alors, il y eut un douleur aiguë et intense lorsque le doigt le pénétra. Akira sursauta et glapit tout haut.
Hikaru devint écarlate, l'air horrifié. "Je suis désolé !" cria-t-il. °Oh, non,° pensa-t-il. °J'ai tout gâché. Il faut que je fasse quelque chose. S'il se détache de moi maintenant, tout sera fini, et ça n'arrivera peut-être plus°
Vite, il saisit la tête de Akira, la renversa en arrière, et embrassa fougueusement son amant. Il paniqua en ne le sentant pas répondre. °J’ai vraiment tout gâché,° pensa-t-il.
Akira était encore confus et désorienté. La douleur l’avait frappé par surprise, il tentait de s’en remettre . . . et maintenant, Hikaru l’embrassait à nouveau . . .
Alor, les lèvres de Akira s’adoucirent, et il entreprit de répondre au baiser. Hikaru les fit rouler tous deux afin de se retrouver au-dessus.
°Du plaisir,° pensa-t-il. °Il faut que je lui procure beaucoup de plaisir, pour me faire pardonner de lui avoir fait mal.°
Il se remit à embrasser le cou de Akira, s’interrompant pour sucer la peau comme il l’avait déjà fait avant. Il entendit son amant laisser échapper un léger gémissement, et sentit son corps se détendre.
Il embrassa plus bas, descendant vers le torse. Il inspecta les tétons . . Oui, il allait faire ce que Akira lui avait fait .. .
Lorsque Akira sentit la langue de Hikaru glisser sur son téton, il gémit, et plongea ses doigts dans les cheveux du garçon. °C’est ça l’effet que ça fait ?° pensa-t-il. °Pas étonnant que Hikaru ait autant aimé !° Et lorsque Hikaru prit la pointe entre ses lèvres et se mit à sucer, toute pensée cohérente disparut et il s’abandonna à ces douces vagues de plaisir qui commençaient à l’envelopper, masquant la douleur qu’il avait ressentie avant.
Hikaru passa à l’autre téton . . . il commençait à apprécier donner du plaisir autant qu’il avait aimé en recevoir. Le bourgeon de chair durci était si agréable sous ses lèvres et sa langue . . . il l’effleura d’un baiser aussi léger qu’une plume, et enchaîna par de rapides petites léchouilles.
Akira gémissait, et arquait son corps contre lui, donnant envie à Hikaru de lui donner plus, et plus, et encore plus.
Il devait bien y avoir autre chose qu’il puisse faire. Alors que sa langue tournait autour d’un bourgeon de chair, et que ses doigts caressaient l’autre, il se creusa la tête, essayant de trouver autre chose dont les copains avaient parlé à propos de sexe.
Et alors, il se souvint de cette chose que les filles faisaient, et que les garçons adoraient . . . mais est-ce que *lui* pouvait le faire ? Ça n’avait pas l’air facile . . . ni même, franchement, agréable.
Mais pour donner du plaisir à Akira, il le ferait.
Il descendit le long du corps de son amant, jusqu’à ce que sa bouche soit à la même hauteur que sa virilité. C’était . . . bizarre. Il avait vu maintes fois la sienne dans le miroir, mais regarder celle de quelqu’un d’autre, et de si près – c’était comme s’il n’en avait jamais vue avant, comme si c’était une sorte de créature inconnue.
Nerveux, il déglutit, ouvrit la bouche et entreprit d’y faire entrer l’érection de Akira.
C’était gros, et chaud, et bizarre . . . pas désagréable, pourtant. Le goût ne l’était pas non plus, même si c’était un peu bizarre, trop . . . salé, et quelque chose d’autre qu’il ne parvenait pas à identifier. Mais rien qui ne puisse l’empêcher de continuer.
Les yeux de Akira s’ouvrirent brusquement, et il en eut la respiration coupée. Qu’est-ce que c’était ? Chaud, et humide, et qui lui envoyait à travers tout le corps de rapides et délicieuses palpitations . . . c’était quelque chose qu’il n’avait encore jamais ressenti. Il baissa les yeux et eut un hoquet de surprise. Hikaru l’avait . . . dans sa *bouche* ?
Hikaru se mit à sucer, et à bouger la tête d’avant en arrière. Il commençait à s’y habituer maintenant. Il commençait à aimer sentir Akira comblant sa bouche, et la sensation de la chair glissant sur ses lèvres et sa langue . . . et les gémissements bruyants et les convulsions qui en résultaient.
Akira ne pouvait que rester allongé, se laissant submerger par cette douce chaleur alors qu’il gémissait et haletait . . . oh, il n’arrivait pas à croire que Hikaru faisait ça, que n’importe qui le faisait, mais il s’en fichait, c’était tellement, tellement bon.
Son corps se tordait ici et là, comme s’il ne pouvait que difficilement contenir le plaisir, et puis il se arquait en avant . . . quelque chose montait en lui, rapidement, une chaleur et une pression qui lui donnaient l’impression d’être sur le point d’exploser.
Hikaru bougea plus rapidement la tête. La respiration de Akira se fit plus lourde, ses gémissements plus bruyants, plus pressants. Il voulait que son amant atteigne l’orgasme, et il savait qu’il y était presque .. .
Soudain, Akira eut l’impression que le monde entier s’était figé autour de lui . . . et puis se fracassa, violemment, en des vagues d’extase qui semblaient sur le point de déchirer son corps en deux. Il hurla presque alors qu’il avait un spasme, puis un autre, et retomba ensuite sur le lit, étourdi, essoufflé, sa main cachant ses yeux.
Hikaru sentit sa bouche s’emplir d’un liquide visqueux, qu’il avala sans réfléchir. Il remonta, embrassant le ventre de Akira . . . son amant était mollement affalé comme un vieux chiffon, laissant échapper de petits couinements.
Il déposa un baiser sur les lèvres de Akira et chuchota, enjoué, "Salut !"
Akira retira lentement sa main de devant ses yeux. La chambre tournait autour de lui. Graduellement, il revint à lui . . . et Hikaru était là. Il l’embrassa doucement. "Oh . . . salut."
Quelque part dans le fond de son esprit encore brumeux, il réalisa que Hikaru avait tout fait pour le faire jouir . . . et il ne lui avait pas encore rendu la pareille.
La dernière chose au monde qu’il voulait, c’était toujours de laisser Hikaru prendre de l’avance sur lui.
Il l’embrassa fougueusement, renversant leurs positions pour se trouver au-dessus. Il passa une main sur son corps de haut en bas, puis revint en haut, taquina les tétons, caressa le ventre. Il descendit sa main vers la cuisse de Hikaru, la caressant de haut en bas . . . et s’arrêta en touchant un point sensible près du bassin.
"Ici," haleta Hikaru. "Touche ici encore . . ."
"Ici ?" dit Akira, caressant la surface par de petits cercles de ses doigts.
"Aaaaahhh !" gémit Hikaru. "Oui ! Oui . . ."
Akira se mit à masser rapidement la cuisse, tout en embrassant les lèvres, le cou et les oreilles de Hikaru. "C’est bon ?"
"Oui ! Troop bon . . ."
"Ce ne serait pas meilleur si je te touchais . . . ici ?" et Akira glissa sa main sur l’érection de Hikaru, effleurant rapidement le membre de ses doigts, ce qui le fit crier bruyamment. Il l’enveloppa de ses doigts . . . doucement, il ne voulait pas faire du mal à Hikaru . . . et entreprit de le masturber avec un mouvement de va-et-vient.
"Ohhh !" cria Hikaru, arquant ses hanches en avant. "Ne t’arrête pas !"
"C’est bien meilleur, non ?" Akira baissa la tête, embrassa le téton de Hikaru, ce qui lui fit pousser un petit cri perçant. Il caressa plus lentement, et caressa doucement du bout des doigts le gland, et Hikaru poussa un sourd gémissement.
°Quel effet ça ferait,° se demanda Akira, °de lui faire la même chose que ce qu’il vient juste de me faire ?°
Il descendit le long du corps de Hikaru jusqu’à ce qu’il puisse atteindre son érection avec sa bouche. Il embrassa le gland, doucement, légèrement, et sentit Hikaru trembler et crier. Il sortit sa langue et lécha timidement, ce qui lui valut un cri plus fort, alors il se mit à lécher plus vite, plus fort, parcourant la chair brûlante de sa langue.
Hikaru couina de plaisir à la sensation douce et humide glissant sur sa chair la plus sensible. Il allait finir par exploser, il le savait, mais il s’en fichait, il voulait seulement que cela continue encore et encore . . .
"Suce," gémit-il tout haut. "Suce, s’il te plait !"
Akira fit ce qu’on lui disait. Il ouvrit la bouche et y fit pénétrer Hikaru rapidement – trop rapidement. Il s’étrangla et recula, suffoquant.
Hikaru s’assit. "Tu vas bien ?"
"Oui, oui." Akira prit une profonde inspiration. °Bon, ça n’a pas marché,° pensa-t-il. °Peut-être que je dois le faire plus lentement.°
Et il entreprit de prendre à nouveau le membre en bouche, petit à petit, s’arrêtant pour sucer un peu, puis reprenant sa progression, puis resuçant à nouveau. Il commença un mouvement de va-et-vient, se disant qu’il avait enfin pigé le truc.
Hikaru gémit . . . °C’est si bon,° pensa-t-il, °pas étonnant que Akira ait aimé . . .° Cela l’emplissait de chaleur électrique, de plus en plus vite, et . . .
Il cria soudain, sentant une vague d’extase submerger ses veines avec la force d’un boulet de canon, et arqua son corps contre la bouche de Akira, alors qu’il était assailli par de délicieux spasmes.
Akira s’étrangla à nouveau alors que la semence de Hikaru envahissait sa bouche. Il se recula, attrapa les mouchoirs qu’il gardait au pied de son bureau, cracha le liquide dans l’un deux et l’envoya vite valser avant que Hikaru ne puisse remarquer quoi que ce soit.
Il s’avança à nouveau pour poser tendrement un baiser sur les lèvres de son amant. Il posa sa tête sur le torse de Hikaru, et ils se serrèrent l’un l’autre dans leurs bras, Hikaru émettant comme un petit ronronnement de plaisir.
"Waou," chuchota Akira, et embrassa tendrement le cou de Hikaru. Il avança la main et caressa les mèches blondes ébouriffées de Hikaru qui dissimulaient des yeux rêveurs et ensommeillés, et Akira pensa qu’il n’avait jamais vu rien de plus beau dans sa vie.
"Hikaru," dit-il, "et maintenant, qu’est-ce qu’il va se passer ?"
Hikaru plongea son regard dans celui de Akira avec un sourire. "Comme d’habitude, je suppose," dit-il pour plaisanter. Reposant sa tête sur le torse de Akira, il continua, "On sera juste . . . ensemble. Quand on pourra."
"Et pour le Go ?"
Hikaru leva la tête. "Rien de changé. Tu es toujours mon rival. Je ne veux pas que ça change. Et toi ?"
"Non plus," dit Akira, caressant à nouveau les cheveux de Hikaru. "Carrément pas." °J’ai besoin de cette rivalité,° pensa-t-il. °J’en ai besoin pour continuer d’avancer . . . et lui aussi.°
Hikaru se déplaça pour se trouver sur l’oreiller à côté de Akira. "En gros," dit-il en baillant, "Je pense qu’on va juste y aller petit à petit."
Petit à petit . . . voilà qui plaisait à Akira, pour sûr. Il prit dans ses bras le garçon.
°Oui,° songea Akira alors qu’il sombrait dans le sommeil, °petit à petit, c’est très, très bien.°
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Quelque part dans un domaine au-delà du temps et de l’espace, où les âmes reposent entre deux réincarnations, un esprit observait ce qu’il se passait entre ces deux garçons.
Il était terriblement bouleversé par cette évolution des choses. Oh, la relation romantique et sexuelle était une surprise – il avait voulu que les deux garçons se rapprochent, mais pas exactement à *ce* point – mais elle allait dans le sens de ce qu’il comptait accomplir.
Il aurait voulu annoncer la vérité à Akira à propos de lui, de Hikaru et des parties qu’il avait jouées contre lui, autrement qu’en envahissant ses rêves.
Mais il ne pouvait plus se manifester sur la terre physique, pas tant qu’il n’aura pas possédé un autre corps. Et contacter Hikaru pour faire passer le message n’aurait pas marché – il savait que Touya ne croirait pas à cette histoire sans quelque preuve concrète et évidente.
Il pouvait à présent être certain que Touya Akira remplirait tous les rôles qu’il avait joués auparavant dans la vie de Hikaru . . . veiller sur lui, et le pousser toujours plus haut.
Après tout, il s’avait que Akira était destiné à être bien plus qu’un simple rival pour Hikaru. Pendant tout ce temps où il avait été sur terre, il avait pu voir quelque chose que nul être vivant ne pouvait voir – un lien rouge de la destinée reliant leurs âmes.
°Et maintenant,° songea Fujiwara no Sai, °L’heure est venue pour cette destinée de se réaliser. Enfin. Et j’ai hâte de voir ce qu’il va se passer.°
(A SUIVRE…)
Traductrice : Saturne
Disclaimer : Hikaru no Go n’appartient ni à l’auteur de cette fanfic, ni à moi. L’histoire et à Sailor Mac. La traduction est à moi.
Rating : M ! Yaoi explicite…. Dans ce chapitre. Si si, enfin !
NdT : Je croyais que mon compte avait disparu de ce site avec les grands changements qu'il y a eu.. Mais je vois que non ! Donc je vous mets la suite que j'avais déjà postée sur fanfiction.
°blablabla° pensées
« blablabla » paroles
*blablabla* trucs entre guillemets, ou soulignés, comme vous le sentez..
Attention ! Cette histoire contient des relations homosexuelles explicites ! Vous êtes prévenus ! Je ne veux voir personne se plaindre.
Si ça ne vous plaît pas, appuyez sur la jolie croix en haut à droite, ou allez voir sur le site de Disneyland si j’y suis.
Bonne lecture !
Et n’oubliez pas : « reviews » et « traduction plus rapide » sont synonymes.
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PARTIE UNE: SPIRITUEL (4/4)
Akira était dans la pièce dans laquelle il jouait au Go avec son père. En fond, il pouvait entendre ses parents se préparer à partir. Ce n’était qu’un séjour d’une nuit – une invitation pour un tournoi à Okinawa pour d’anciens joueurs – en comparaison avec les longs voyages en Chine qu’il avait effectués dernièrement.
Il disposait une partie qu’il n’avait cessé de recréer tout au long de ces quatre dernières années. C’était sa toute première partie contre Shindou Hikaru. Non, contre Sai, par l’intermédiaire du corps de Shindou Hikaru.
°Maintenant que je sais ce qu’il se passait,° pensa-t-il, °tout semble logique. Les motifs archaïques, la façon dont Shindou hésitait à d’étranges endroits dans le jeu – et le fait que parfois, je peux voir *ce* style de jeu se glisser dans son Go, comme si deux personnes jouaient en même temps.°
Son père s’apprêtait à entrer dans la pièce, mais marqua un temps sur le pas de la porte, notant le regard d’intense concentration qu’arborait Akira alors qu’il étudiait les pierres.
"Qu’est-ce que c’est ?" demanda-t-il à son fils.
Akira leva les yeux. "Seulement une de mes vieilles parties que je voulais analyser."
"Elle doit être importante," répondit Touya, s’approchant du goban. "Je t’ai vu la recréer maintes et maintes fois."
°C’était la partie la plus importante de ma vie,° pensa Akira. °Sans elle . . . sans Shindou, et Sai . . . me serais-je propulsé dans les pros si vite et avec tant d’acharnement ?°
"Peu importe," dit son père. "Je vais te laisser étudier. Nous sommes prêts à partir, et nous serons de retour demain soir."
Akira acquiesça, et retourna vers son goban.
°Si seulement je l’avais su à ce moment-là, Shindou,° pensait-il alors qu’il continuait de déposer les pierres. °Si seulement il y avait eu quelque moyen pour que tu me le dises . . . mais à quel point les choses auraient-elles alors été différentes ?°
Il était tellement concentré sur ce qu’il faisait qu’il n’entendit pas tout de suite qu’on frappait à la porte. Mais quand ça frappa une seconde fois, plus fort et avec plus d’insistance, il leva les yeux et se dirigea vers l’entrée.
Shindou Hikaru se trouvait de l’autre côté de la porte. Akira se sentit soudain submergé par une étrange panique et de l’embarras. Il toussa, regarda le sol, et dit, "Oh, salut."
Shindou semblait tout aussi nerveux . . . il se frottait la nuque et fixait un point à environ quelques centimètres à gauche de l’oreille droite de Akira. "Hum, je peux entrer?"
"Bien sûr . . ." Akira mena le garçon dans la pièce familiale . . . pourquoi son cœur battait-il si fort ? Il s’assit sur l’un de ses fauteuils à l’occidentale que sa famille n’avait acquis qu’un an et demi auparavant, et ne leva pas les yeux pour regarder Hikaru lorsque celui-ci s’assit sur l’autre.
Hikaru baissa les yeux sur ses propres mains, qui se joignaient et se séparaient. "Hum, je suis venu pour parler."
Akira tripota sa manche droite, encore plus vite que d’habitude. "J’écoute."
Hikaru prit une profonde inspiration. Mais comment pourrait-il dire tout ce qu’il voulait dire . . . qu’il voulait que leur relation ne change pas, ne soit pas dérangée par les révélations sur Sai – ou par le baiser. Qu’il voulait savoir pourquoi Akira l’avait embrassé, et ce qu’il pensait de lui . . .
°Peut-être que je devrais juste lui demander s’il veut jouer au Go°, pensa-t-il. °Non, c’est peut-être une mauvaise idée, ça fera remonter trop de souvenirs de Sai – pour nous deux.°
Et soudain, il lâcha, "Tu veux m’aider à apprendre comment utiliser correctement un ordinateur ?"
Akira se redressa raide comme un piquet et cligna des yeux. C’était la *dernière* chose qu’il s’était attendu à entendre! "QUOI ?"
"Eh bien, tu as un ordinateur dans ta chambre, et tu sais comment l’utiliser, et . . ."
Akira se leva de son siège, son visage empreint d’un mélange de fureur et d’abasourdissement. "C’est pour ça que tu es venu ici ? Pour que je te donne des COURS D’INFORMATIQUE ?"
Hikaru bondit hors de son propre siège, criant, "Très bien ! Si tu ne veux pas le faire, j’irai ailleurs !"
"TRES BIEN !" Akira serra les poings, les yeux enflammés de colère. "Qu’est-ce qui t’a fait croire que je passerais mon temps à t’enseigner à *toi* comment on utilise un ordinateur, de toute façon ?"
Il y eut une longue pause, durant laquelle ils se fusillèrent du regard l’un l’autre comme des gladiateurs sur le point de s’affronter.
Puis, l’expression de Akira se radoucit, et il se détendit. "Tu n’avais pas dit que tu utilisais un ordinateur quand tu jouais pour Sai ?"
"Je ne m’occupais que de la souris . . . je cliquais aux endroits où les pierres allaient. Pour ce qui est du reste . . . la sœur d’un ami travaillait dans ce cybercafé, et elle m’aidait."
"D’accord," dit Akira. "Viens par là."
Hikaru se rendit compte qu’il n’était encore jamais entré dans la chambre de Akira. Les autres fois où il était venu ici jouer au Go avec Akira, ça avait toujours été sur le goban principal de la pièce près du salon. La chambre était un mélange de moderne et de traditionnel, avec un sol en tatami – pas de lit, nota Hikaru, il doit dormir sur un futon – et le bureau avec l’ordinateur.
L’idée même d’être ici l’emplissait d’un frisson d’excitation. Les images érotiques qu’il avait vues ce matin envahissaient à nouveau son esprit, et il les en chassa à grands coups de pied dans le cul. Ce n’était absolument pas le moment de laisser son corps dévoiler ses fantasmes, là, juste devant Akira !
"Prends une chaise," dit Akira en allumant l’ordinateur. Lorsque Hikaru s’installa à côté de lui, il ne put soudain plus ignorer la proximité et la chaleur de l’autre garçon. Il se surprit à tousser et se racler la gorge, comme pour garder le contrôle des émotions menaçant de le submerger.
"Bon, alors," dit-il, "on va commencer par la recherche sur internet."
Il lança le logiciel et regarda sa page d’accueil – le site de l’Institut du Go – qui commençait à charger. Il entendait Shindou bouger un peu sur sa chaise, et il lutta contre l’envie de tourner les yeux vers lui.
"Pour rechercher quelque chose, tu dois aller avant tout dans un moteur de recherche," dit-il. "Tu supprimes l’adresse de la barre en haut de l’écran -- ici – et tu tapes tout bêtement où tu veux aller."
Hikaru regardait Akira fait apparaître la page. °Je n’avais jamais remarqué comment ses mains bougent, même quand elles ne posent pas de pierres,° pensa-t-il. °Si rapidement, et comme si elles savaient toujours exactement où aller.°
Et ça ne fit que le ramener aux pensées qu’il avait précédemment. °Qu’est-ce qu’il se passe ?° pensa-t-il. °Je n’ai jamais particulièrement pensé au sexe, mais aujourd’hui, je ne pense qu’à ça !°
"Voyons," dit Akira, "Disons que tu dois faire un exposé scientifique pour l’école et tu veux chercher des renseignements sur les serpents." Il entreprit de taper dans ‘recherche’. "Maintenant, tu dois cliquer sur ce lien ici..."
Hikaru tendit la main vers la souris, pensant que Akira voulait qu’il le fasse. Akira fit de même de son côté, et leurs mains se heurtèrent.
Le monde sembla s’immobiliser, tous deux étaient figés sur place, osant à peine respirer. Akira mourrait d’envie de tourner sa main pour saisir celle de Hikaru, entrelacer leurs doigts, et caresser le dos de cette main de son pouce, encore et encore.
Hikaru ramena sa main à lui, lentement, bredouillant un "Désolé..."
"Non, vas-y, fais-le," dit Akira, s’adossant à nouveau au dossier de sa chaise.
Il regarda Hikaru se pencher vers l’écran, ses mèches blondes tombant en désordre devant ses yeux. Il avait l’air dissipé et mal organisé, le genre de personne qui ne prend pas en compte les règles, et qui vit sa vie comme il l’entend – Tout ce que Akira n’était pas.
Pourquoi trouvait-il soudain cela si fascinant . . . encore plus que ne l’était le mystère de qui était Shindou ?
"Ok," dit Hikaru. "Et maintenant ?"
"Là tu as une page de liens. Trouve lesquels concernent le plus ce que tu recherches, puis clique sur la partie soulignée en haut."
Hikaru s’éxécuta, et l’écran fut envahi de popups. "Ouaah ! Qu’est-ce que j’ai fait ?"
"Rien du tout. C’est juste des popups. Regarde, tu as juste à cliquer pour t’en débarrasser..."
Il tendit la main vers la souris en même temps que Shindou, une fois de plus. Mais cette fois, ils saisirent la souris en même temps. Aucun ne retira sa main.
"Il faut juste... que tu te diriges par là," dit Akira en faisant glisser la souris, et sentant la main de Hikaru contre la sienne alors que la flèche bougeait. Il cliqua sur les croix pour faire disparaître les fenêtres choquantes, lentement.
"Et maintenant ?" demanda Hikaru, sans lâcher la souris.
"Tu... commences par chercher le plan du site... ça devrait être dans un des cadres là…"
Ensemble, ils firent à nouveau glisser la souris. °Je n’ai pas envie de le lâcher,° pensa Akira, °mais si je continue de le tenir ainsi…. Va-t-il se douter de quelque chose ?°
"Donc... tous ces liens sont différentes pages du site, c’est bien ça ?" Hikaru continuait de regarder fixement l’écran… il ne voulait pas regarder vers Akira. S’il le faisait, il le dévisagerait, et n’arriverait plus à détacher ses yeux de lui…
"Oui. Clique sur les liens," répondit Akira.
°Maintenant, il faut que je le lâche,° pensa-t-il en retirant sa main. La chaleur de Hikaru restait encore sur sa peau, et l’excitation lui donna l’impression qu’un papillon battait des ailes dans son estomac.
Il regarda Hikaru se balader dans le site, et tâcha de conserver une expression sereine. °Tout ce temps où nous nous poursuivions l’un l’autre,° songea-t-il, °tout ce temps où je voulais garder mon avance sur lui… s’agissait-il vraiment de Go pour tout ? Y avait-il autre chose ? La raison pour laquelle je l’ai évité si longtemps ne serait-elle pas que j’avais peur de ce qui pourrait arriver si nous étions ensemble ?°
Comme pour fuir ces pensées, Akira tendit vivement la main et saisit la souris une fois que Hikaru l’avait lâchée. "Maintenant il faut que je te montre comme on utilise les liens pour les e-mails."
L’heure suivante, il lui apprit à utiliser différents genres de sites internet. Par instants, il pouvait presque sentir le regard de Hikaru le brûler, comme s’il le regardait de haut en bas. Bien entendu, il se retenait difficilement de ne pas en faire de même.
Finalement, Hikaru se décolla de l’écran et s’adossa à nouveau sur sa chaise avec un large sourire. "Eh bien, maintenant que je sais comment on fait, je sais ce que je vais faire maintenant."
"Oh ?" dit Akira, tournant sa chaise vers son ami, se sentant un peu enjoué. "Et quoi donc ?"
"Je vais regarder chacun de tes kifu et trouver un moyen de te battre."
"Eh bien, voilà qui est amusant," dit Akira, "parce que c’est ce que j’ai longtemps fait avec les tiens."
Ils rirent tous deux, se sentant relaxés et calmes . . . ce qui ne leur était que rarement arrivé auparavant lorsqu’ils se trouvaient ensemble.
Soudain, Hikaru se pencha, réduisant rapidement la distance entre eux, posa sa main sur l’épaule de Akira et joignit leurs lèvres en un doux, tendre baiser.
La surprise de Akira fut de courte durée. Doucement, il répondit au baiser, et laissa échapper un petit soupir de déception lorsque Hikaru se recula.
"Je voulais m’assurer que ça n’avait pas été qu’un coup de chance, hier," dit Hikaru tout bas, presque en murmurant.
Akira sentit de la joie à l’état pur l’envahir, comme s’il venait de réaliser qu’il avait fait un pas vers le Coup Divin. Il tendit les bras et en enveloppa Hikaru, l’approchant plus de lui.
"C’est la vraie raison de ta venue, n’est-ce pas ?" dit-il.
Hikaru se contenta d’acquiescer, enlaçant lui aussi Akira.
"Eh bien, alors, je ne veux pas te décevoir."
Il se pencha et posa ses lèvres sur celles de Hikaru . . . un effleurement doux, léger comme une plume. Hikaru laissa échapper un léger gémissement et s’approcha, se serrant étroitement contre Akira et l’enlaçant plus fort.
Lentement, presque imperceptiblement, leurs lèvres s’entrouvrirent, et il y eut un moment où tous deux retenaient leur respiration, se demandant qui prendrait l’initiative. Ce fut Hikaru qui glissa sa langue dans la bouche de Akira, avec hésitation, peu à peu, comme un nageur vérifiant la température de l’eau avant de plonger.
Toutefois, une fois que leurs langues se entrèrent en contact, ce fut comme si quelque chose en eux s’était enflammé. Ils s’embrassaient avidement, commençant chacun à explorer la bouche de l’autre, tournant, effleurant, caressant. Leurs cœurs battaient la chamade, ils avaient le tournis . . . Tous deux ressentaient de la peur, de la confusion, et se demandaient qu’est-ce qu’ils foutaient, et s’ils ne feraient pas mieux de mettre le frein avant qu’il ne soit trop tard.
Mais d’autres émotions les submergeaient. Et avant qu’ils ne comprennent tout à fait ce qu’il se passait, les lèvres de Hikaru quittèrent celles de Akira et se mirent à déposer des baisers sur son cou, tandis que sa main droite tirait le bas du t-shirt de Akira hors de son pantalon afin de se glisser dessous.
Akira sursauta à la sensation des doigts de son rival explorant sa peau nue, montant de l’estomac vers le torse. °C’est Shindou,° songea-t-il. °Je suis vraiment en train de faire ça avec Shindou !° Mais cette idée l’électrisait plus qu’elle ne le dérangeait, et alors que Hikaru se mettait à lui sucer le cou, toute crainte s’effaça de l’esprit de Akira.
"Shindou !" haleta-t-il.
Hikaru releva la tête, embrassa le lobe d’oreille d’Akira et murmura d’une voix rauque, "Hikaru. Si nous allons le faire . . . tu m’appelleras Hikaru."
Akira laissa échapper un autre gémissement. Chaque parcelle de son corps semblait supplier pour que Hikaru la touche. Il l’appellerait comme il voudrait, pour qu’il en fasse *plus* ! Et tant qu’ils seraient assis devant l’ordinateur de Akira, rien n’arriverait.
"Eh bien, si nous allons le faire . . ." Il s’écarta de Hikaru, se leva, et traversa la chambre.
Hikaru se recula, déconcerté et un peu blessé. °Est-ce que j'ai fait quelque chose qu'il ne fallait pas ?° se demanda-t-il. °Bon sang, pourquoi je n'ai pas fait plus attention quand les garçons à l'école parlaient de ce qu'ils faisaient avec les filles ? Mais . . . Touya est un garçon . . . Je n'ai pas la moindre idée de ce que je suis en train de faire !°
Il le suivit des yeux, l'observant se diriger vers le placard, l'ouvrir, et en sortir un épais rouleau. Il l'amena au centre de la chambre et le déroula.
°Son futon,° pensa Hikaru, et soudain, il avait à nouveau le vertige. C'était simple . . . ils ne pouvaient plus revenir en arrière maintenant, ils allaient *le faire*.
Une fois que Akira eut déroulé le lit et l'eut arrangé à la hâte, il s'y assit, ouvrant grand les bras pour Hikaru. Le jeune blond comprit le message. Il se jeta sur Akira avec la force d'un train de marchandises, si bien qu'ils se retrouvèrent tous deux étalés dans un enchevêtrement de bras et de jambes.
Hikaru se recula, rougissant et transpirant. "Je suis désolé ! Je suis désolé ! Je ne voulais pas . . ."
Mais Akira se contenta de glisser son bras derrière la nuque de Hikaru et de l'attirer à lui. Leurs lèvres se joignirent à nouveau, et cette fois, elles s'ouvrirent immédiatement. Hikaru explora la bouche de Akira avidement, descendant à nouveau sa main vers son torse . . . bon sang, où donc avait-il glissé sa main sous sa chemise tout à l'heure ? Confus, il chercha à tâtons au niveau de l'estomac, ne rencontrant rien d'autre que du tissu interminable, semblant attaché en permanence au pantalon.
Hikaru était déterminé à se glisser sous cette foutue chemise même si ça devait le tuer. Il voulait la peau nue de Akira exposée à ses mains, ses lèvres et sa langue. Lorsque leurs lèvres se séparèrent, il se recula et commença à se débattre avec les boutons . . . il avait beau les tortiller et les pousser, ils ne semblaient pas disposés à vouloir passer par les trous.
"Ca serait plus facile si tu portais des pulls comme moi," grogna Hikaru.
Akira chuchota, "Attends . . . laisse-moi t'aider." Il entreprit d'atteindre les boutons de sa chemise . . . au moment même où Hikaru s'inclinait pour s'acharner à nouveau sur eux, et lui donna sans faire exprès un gros coup sur la tête de Hikaru. Maintenant c'était au tour de Akira de bégayer "Je suis désolé . . ."
"Bon . . . faisons plutôt comme ça . . ." Hikaru s'écarta de Akira, retira son propre t-shirt et l'envoya valser. Akira en fit de même. Ils se serrèrent dans les bras l'un de l'autre et s'embrassèrent à nouveau, et la sensation de leur peau nue l'une contre l'autre leur donnait l'impression d'être en feu. Il se tordaient l'un contre l'autre, émerveillés par la friction, la chaleur, l'incroyable douceur.
Akira se surprit à inverser leur position de sorte à ce qu'il se retrouve sur Hikaru, et il se mit à lui embrasser le cou, comme Hikaru le lui avait fait avant. La peau de Hikaru sentait si bon et avait si bon goût . . . il ralentit ses baisers afin de pouvoir savourer cette peau, en profiter, et lorsque Hikaru laissa échapper un léger gémissement de plaisir, il sut qu'il avait fait quelque chose de bien.
Il continua, descendant sous le creux de la gorge, vers le torse, et commença à caresser du bout de ses doigts les côtes. Il parcourait son corps de ses yeux . . . oh, dieux, que faire ensuite ? Il était complètement en terrain inconnu. . . . il ne pouvait même pas s’appuyer sur les conversations entre garçons dans les vestiaires. Kaio était une école plutôt intellectuelle, pas une école de sport – et de toute façon rares étaient ceux qui lui adressaient la parole.
Pour la première fois de sa vie, Touya Akira ne savait pas quel serait son prochain mouvement.
Hikaru sentit Akira s’immobiliser, et il se mit à paniquer. Allait-il s’arrêter là ? C’était ça ? Akira allait donc le laisser comme ça, dur, excité, dans un tourbillon furieux d’hormones ?
"Touy-" commença-t-il, avant de se souvenir de ce qu’il avait lui-même dit à Akira tout à l’heure. S’ils allaient le faire, ils devraient s’appeler par leur prénom. "Akira ?"
Ce fut au tour de Akira de paniquer. °Il sait que quelque chose ne va pas,° pensa-t-il. °Je dois faire quelque chose, n’importe quoi . . .°
Ses yeux s’arrêtèrent sur les tétons de Hikaru. Ses connaissances sur le sexe avaient beau être basiques, il savait bien qu’il était agréable pour une femme qu’on lui caresse, embrasse et suce les seins. Est-ce que ça valait aussi pour un homme ?
Il se pencha sur l’un des petits bourgeons et y déposa un baiser hésitant. Hikaru sursauta et manqua de s’étrangler, ce qui l’encouragea. Il l’embrassa encore, et encore, et puis le prit entre ses lèvres et se mit à sucer.
Un spasme traversa le corps de Hikaru. Il n’arrivait pas à le croire ! Il n’aurait jamais cru que quelque chose comme ça puisse lui faire *cet* effet . . . Il pressa son poing contre sa bouche, et laissa échapper un lent et long gémissement de plaisir tandis que les lèvres de Akira continuaient de presser le téton.
Akira releva la tête et se mit à donner de petits coups de langue à la pointe à présent durcie. Plus Hikaru gémissait, tordait son corps sous Akira, griffait son dos, plus Akira sentait brûler le feu qui courait dans ses veines.
Il passa à l'autre téton et se remit à sucer, avec plus d'enthousiasme cette fois, le serrant bien fermement entre ses lèvres. Il se mit à essayer de changer de vitesse, de pression . . . d'abord long et lent, puis de petites succions vives et rapides.
"Akira . . . Akira!" haleta Hikaru, enserrant de ses jambes les hanches de son amant, pressant leurs érections l'une contre l'autre à travers les couches de vêtements qu'ils portaient encore.
Il se mit à se frotter en remuant les hanches, et sentit Akira en faire de même, ce qui le fit gémir d'autant plus fort, arquer son corps contre son rival, les yeux fermement clos, la bouche ouverte en un halètement, sa respiration saccadée.
Akira leva la tête. "Oh, dieux, Hikaru . . . on vire ces pantalons . . ."
Ils se détachèrent l'un de l'autre, et leurs mains qui s'avançaient pour atteindre la braguette de l'autre se cognèrent, ce qui fit rire les deux garçons. Finalement, ils parvinrent à ouvrir et retirer ces gênants vêtements, ainsi que les sous-vêtements.
Ils se firent face et marquèrent un arrêt. Ils s'étaient vus bien des fois depuis leur première rencontre . . . mais à présent . . . c'était comme s'ils regardaient une toute autre personne.
Il ne s'agissait pas ici du rival acharné à affronter derrière un goban. C'était quelqu'un de nu et beau et excité, ne demandant qu'à donner et recevoir du plaisir.
Akira leva une main tremblante et caressa la joue de Hikaru. "Hikaru . . ." murmura-t-il.
Hikaru recouvra de sa propre main celle de Akira. Leurs yeux continuaient de s'attarder sur le corps de l'autre, et tous deux se sentaient comme suspendus en-dehors du temps et de l'espace.
Alors, Hikaru se rallongea sur le futon, ouvrant les bras. "Hé . . . on reprend là où on en était ?"
Pour toute réponse, Akira captura à nouveau les lèvres de Hikaru avec les siennes en un baiser fougueux et possessif, mimant l'acte sexuel avec sa langue entrant et sortant rapidement, tandis que ses doigts s'appropriaient les deux tétons. Il les effleura légèrement, puis fit des cercles rapides alors que les jambes de Hikaru s'enroulaient à nouveau autour de lui, que leurs bassins ondulaient rapidement, érection frottant contre érection. Chaque contact envoyait dans leurs corps un léger frisson qui les traversait.
Hikaru se mit à caresser le dos de Akira, descendant un peu plus bas à chaque caresse. °Je veux lui procurer du plaisir°, pensa-t-il, °comme il l'a fait pour moi.°
Timidement, il empoigna les fesses de Akira, et les pressa légèrement. Akira brisa le baiser et il laissa échapper un petit cri aigu de plaisir.
°Hmm,° songea Hikaru, °Visiblement, ce que je fais est plutôt bien.° Il pressa à nouveau, un peu plus fort cette fois, et fut récompensé par un autre petit cri. Encouragé, il commença à les masser, frottant par petits cercles.
Il leva les yeux . . Les yeux de Akira étaient clos, sa tête renversée en arrière, ses cheveux tombant doucement sur ses épaules. Ses lèvres étaient humides et entrouvertes, et sa voix douce et rauque alors qu'il gémissait "Hikaru . . c'est tellement bon . . ."
Hikaru, encouragé, glissa un doigt entre les fesses, tâtonnant, et effleurant un peu ici et là. Akira cria à nouveau, en pleine extase . . .
Et alors, il y eut un douleur aiguë et intense lorsque le doigt le pénétra. Akira sursauta et glapit tout haut.
Hikaru devint écarlate, l'air horrifié. "Je suis désolé !" cria-t-il. °Oh, non,° pensa-t-il. °J'ai tout gâché. Il faut que je fasse quelque chose. S'il se détache de moi maintenant, tout sera fini, et ça n'arrivera peut-être plus°
Vite, il saisit la tête de Akira, la renversa en arrière, et embrassa fougueusement son amant. Il paniqua en ne le sentant pas répondre. °J’ai vraiment tout gâché,° pensa-t-il.
Akira était encore confus et désorienté. La douleur l’avait frappé par surprise, il tentait de s’en remettre . . . et maintenant, Hikaru l’embrassait à nouveau . . .
Alor, les lèvres de Akira s’adoucirent, et il entreprit de répondre au baiser. Hikaru les fit rouler tous deux afin de se retrouver au-dessus.
°Du plaisir,° pensa-t-il. °Il faut que je lui procure beaucoup de plaisir, pour me faire pardonner de lui avoir fait mal.°
Il se remit à embrasser le cou de Akira, s’interrompant pour sucer la peau comme il l’avait déjà fait avant. Il entendit son amant laisser échapper un léger gémissement, et sentit son corps se détendre.
Il embrassa plus bas, descendant vers le torse. Il inspecta les tétons . . Oui, il allait faire ce que Akira lui avait fait .. .
Lorsque Akira sentit la langue de Hikaru glisser sur son téton, il gémit, et plongea ses doigts dans les cheveux du garçon. °C’est ça l’effet que ça fait ?° pensa-t-il. °Pas étonnant que Hikaru ait autant aimé !° Et lorsque Hikaru prit la pointe entre ses lèvres et se mit à sucer, toute pensée cohérente disparut et il s’abandonna à ces douces vagues de plaisir qui commençaient à l’envelopper, masquant la douleur qu’il avait ressentie avant.
Hikaru passa à l’autre téton . . . il commençait à apprécier donner du plaisir autant qu’il avait aimé en recevoir. Le bourgeon de chair durci était si agréable sous ses lèvres et sa langue . . . il l’effleura d’un baiser aussi léger qu’une plume, et enchaîna par de rapides petites léchouilles.
Akira gémissait, et arquait son corps contre lui, donnant envie à Hikaru de lui donner plus, et plus, et encore plus.
Il devait bien y avoir autre chose qu’il puisse faire. Alors que sa langue tournait autour d’un bourgeon de chair, et que ses doigts caressaient l’autre, il se creusa la tête, essayant de trouver autre chose dont les copains avaient parlé à propos de sexe.
Et alors, il se souvint de cette chose que les filles faisaient, et que les garçons adoraient . . . mais est-ce que *lui* pouvait le faire ? Ça n’avait pas l’air facile . . . ni même, franchement, agréable.
Mais pour donner du plaisir à Akira, il le ferait.
Il descendit le long du corps de son amant, jusqu’à ce que sa bouche soit à la même hauteur que sa virilité. C’était . . . bizarre. Il avait vu maintes fois la sienne dans le miroir, mais regarder celle de quelqu’un d’autre, et de si près – c’était comme s’il n’en avait jamais vue avant, comme si c’était une sorte de créature inconnue.
Nerveux, il déglutit, ouvrit la bouche et entreprit d’y faire entrer l’érection de Akira.
C’était gros, et chaud, et bizarre . . . pas désagréable, pourtant. Le goût ne l’était pas non plus, même si c’était un peu bizarre, trop . . . salé, et quelque chose d’autre qu’il ne parvenait pas à identifier. Mais rien qui ne puisse l’empêcher de continuer.
Les yeux de Akira s’ouvrirent brusquement, et il en eut la respiration coupée. Qu’est-ce que c’était ? Chaud, et humide, et qui lui envoyait à travers tout le corps de rapides et délicieuses palpitations . . . c’était quelque chose qu’il n’avait encore jamais ressenti. Il baissa les yeux et eut un hoquet de surprise. Hikaru l’avait . . . dans sa *bouche* ?
Hikaru se mit à sucer, et à bouger la tête d’avant en arrière. Il commençait à s’y habituer maintenant. Il commençait à aimer sentir Akira comblant sa bouche, et la sensation de la chair glissant sur ses lèvres et sa langue . . . et les gémissements bruyants et les convulsions qui en résultaient.
Akira ne pouvait que rester allongé, se laissant submerger par cette douce chaleur alors qu’il gémissait et haletait . . . oh, il n’arrivait pas à croire que Hikaru faisait ça, que n’importe qui le faisait, mais il s’en fichait, c’était tellement, tellement bon.
Son corps se tordait ici et là, comme s’il ne pouvait que difficilement contenir le plaisir, et puis il se arquait en avant . . . quelque chose montait en lui, rapidement, une chaleur et une pression qui lui donnaient l’impression d’être sur le point d’exploser.
Hikaru bougea plus rapidement la tête. La respiration de Akira se fit plus lourde, ses gémissements plus bruyants, plus pressants. Il voulait que son amant atteigne l’orgasme, et il savait qu’il y était presque .. .
Soudain, Akira eut l’impression que le monde entier s’était figé autour de lui . . . et puis se fracassa, violemment, en des vagues d’extase qui semblaient sur le point de déchirer son corps en deux. Il hurla presque alors qu’il avait un spasme, puis un autre, et retomba ensuite sur le lit, étourdi, essoufflé, sa main cachant ses yeux.
Hikaru sentit sa bouche s’emplir d’un liquide visqueux, qu’il avala sans réfléchir. Il remonta, embrassant le ventre de Akira . . . son amant était mollement affalé comme un vieux chiffon, laissant échapper de petits couinements.
Il déposa un baiser sur les lèvres de Akira et chuchota, enjoué, "Salut !"
Akira retira lentement sa main de devant ses yeux. La chambre tournait autour de lui. Graduellement, il revint à lui . . . et Hikaru était là. Il l’embrassa doucement. "Oh . . . salut."
Quelque part dans le fond de son esprit encore brumeux, il réalisa que Hikaru avait tout fait pour le faire jouir . . . et il ne lui avait pas encore rendu la pareille.
La dernière chose au monde qu’il voulait, c’était toujours de laisser Hikaru prendre de l’avance sur lui.
Il l’embrassa fougueusement, renversant leurs positions pour se trouver au-dessus. Il passa une main sur son corps de haut en bas, puis revint en haut, taquina les tétons, caressa le ventre. Il descendit sa main vers la cuisse de Hikaru, la caressant de haut en bas . . . et s’arrêta en touchant un point sensible près du bassin.
"Ici," haleta Hikaru. "Touche ici encore . . ."
"Ici ?" dit Akira, caressant la surface par de petits cercles de ses doigts.
"Aaaaahhh !" gémit Hikaru. "Oui ! Oui . . ."
Akira se mit à masser rapidement la cuisse, tout en embrassant les lèvres, le cou et les oreilles de Hikaru. "C’est bon ?"
"Oui ! Troop bon . . ."
"Ce ne serait pas meilleur si je te touchais . . . ici ?" et Akira glissa sa main sur l’érection de Hikaru, effleurant rapidement le membre de ses doigts, ce qui le fit crier bruyamment. Il l’enveloppa de ses doigts . . . doucement, il ne voulait pas faire du mal à Hikaru . . . et entreprit de le masturber avec un mouvement de va-et-vient.
"Ohhh !" cria Hikaru, arquant ses hanches en avant. "Ne t’arrête pas !"
"C’est bien meilleur, non ?" Akira baissa la tête, embrassa le téton de Hikaru, ce qui lui fit pousser un petit cri perçant. Il caressa plus lentement, et caressa doucement du bout des doigts le gland, et Hikaru poussa un sourd gémissement.
°Quel effet ça ferait,° se demanda Akira, °de lui faire la même chose que ce qu’il vient juste de me faire ?°
Il descendit le long du corps de Hikaru jusqu’à ce qu’il puisse atteindre son érection avec sa bouche. Il embrassa le gland, doucement, légèrement, et sentit Hikaru trembler et crier. Il sortit sa langue et lécha timidement, ce qui lui valut un cri plus fort, alors il se mit à lécher plus vite, plus fort, parcourant la chair brûlante de sa langue.
Hikaru couina de plaisir à la sensation douce et humide glissant sur sa chair la plus sensible. Il allait finir par exploser, il le savait, mais il s’en fichait, il voulait seulement que cela continue encore et encore . . .
"Suce," gémit-il tout haut. "Suce, s’il te plait !"
Akira fit ce qu’on lui disait. Il ouvrit la bouche et y fit pénétrer Hikaru rapidement – trop rapidement. Il s’étrangla et recula, suffoquant.
Hikaru s’assit. "Tu vas bien ?"
"Oui, oui." Akira prit une profonde inspiration. °Bon, ça n’a pas marché,° pensa-t-il. °Peut-être que je dois le faire plus lentement.°
Et il entreprit de prendre à nouveau le membre en bouche, petit à petit, s’arrêtant pour sucer un peu, puis reprenant sa progression, puis resuçant à nouveau. Il commença un mouvement de va-et-vient, se disant qu’il avait enfin pigé le truc.
Hikaru gémit . . . °C’est si bon,° pensa-t-il, °pas étonnant que Akira ait aimé . . .° Cela l’emplissait de chaleur électrique, de plus en plus vite, et . . .
Il cria soudain, sentant une vague d’extase submerger ses veines avec la force d’un boulet de canon, et arqua son corps contre la bouche de Akira, alors qu’il était assailli par de délicieux spasmes.
Akira s’étrangla à nouveau alors que la semence de Hikaru envahissait sa bouche. Il se recula, attrapa les mouchoirs qu’il gardait au pied de son bureau, cracha le liquide dans l’un deux et l’envoya vite valser avant que Hikaru ne puisse remarquer quoi que ce soit.
Il s’avança à nouveau pour poser tendrement un baiser sur les lèvres de son amant. Il posa sa tête sur le torse de Hikaru, et ils se serrèrent l’un l’autre dans leurs bras, Hikaru émettant comme un petit ronronnement de plaisir.
"Waou," chuchota Akira, et embrassa tendrement le cou de Hikaru. Il avança la main et caressa les mèches blondes ébouriffées de Hikaru qui dissimulaient des yeux rêveurs et ensommeillés, et Akira pensa qu’il n’avait jamais vu rien de plus beau dans sa vie.
"Hikaru," dit-il, "et maintenant, qu’est-ce qu’il va se passer ?"
Hikaru plongea son regard dans celui de Akira avec un sourire. "Comme d’habitude, je suppose," dit-il pour plaisanter. Reposant sa tête sur le torse de Akira, il continua, "On sera juste . . . ensemble. Quand on pourra."
"Et pour le Go ?"
Hikaru leva la tête. "Rien de changé. Tu es toujours mon rival. Je ne veux pas que ça change. Et toi ?"
"Non plus," dit Akira, caressant à nouveau les cheveux de Hikaru. "Carrément pas." °J’ai besoin de cette rivalité,° pensa-t-il. °J’en ai besoin pour continuer d’avancer . . . et lui aussi.°
Hikaru se déplaça pour se trouver sur l’oreiller à côté de Akira. "En gros," dit-il en baillant, "Je pense qu’on va juste y aller petit à petit."
Petit à petit . . . voilà qui plaisait à Akira, pour sûr. Il prit dans ses bras le garçon.
°Oui,° songea Akira alors qu’il sombrait dans le sommeil, °petit à petit, c’est très, très bien.°
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Quelque part dans un domaine au-delà du temps et de l’espace, où les âmes reposent entre deux réincarnations, un esprit observait ce qu’il se passait entre ces deux garçons.
Il était terriblement bouleversé par cette évolution des choses. Oh, la relation romantique et sexuelle était une surprise – il avait voulu que les deux garçons se rapprochent, mais pas exactement à *ce* point – mais elle allait dans le sens de ce qu’il comptait accomplir.
Il aurait voulu annoncer la vérité à Akira à propos de lui, de Hikaru et des parties qu’il avait jouées contre lui, autrement qu’en envahissant ses rêves.
Mais il ne pouvait plus se manifester sur la terre physique, pas tant qu’il n’aura pas possédé un autre corps. Et contacter Hikaru pour faire passer le message n’aurait pas marché – il savait que Touya ne croirait pas à cette histoire sans quelque preuve concrète et évidente.
Il pouvait à présent être certain que Touya Akira remplirait tous les rôles qu’il avait joués auparavant dans la vie de Hikaru . . . veiller sur lui, et le pousser toujours plus haut.
Après tout, il s’avait que Akira était destiné à être bien plus qu’un simple rival pour Hikaru. Pendant tout ce temps où il avait été sur terre, il avait pu voir quelque chose que nul être vivant ne pouvait voir – un lien rouge de la destinée reliant leurs âmes.
°Et maintenant,° songea Fujiwara no Sai, °L’heure est venue pour cette destinée de se réaliser. Enfin. Et j’ai hâte de voir ce qu’il va se passer.°
(A SUIVRE…)