V cherche F désespérément
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French › Harry Potter
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Adult ++
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Disclaimer:
I do not own the Harry Potter book and movie series, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.
4-...et premier rendez-vous
V.cherche F désespérément
Pas une seule review pour le chapitre précédant…. Vous n’avez pas aimé ? Je dois arrêter ? Je ne sais plus quoi penser…..
Disclaimer : kicékadi ke Sev’ et les autres, y zappartenaient ka JKRowling ? Mêmeuh pas vraieuh ! Et d’abord, elle serait koi JKR si on n’avait pas été des millions à lui acheter ses bouquins, hein ? Mouais… c’est vrai que c’est elle qui les a inventés, mais c’est elle aussi ka gardé tout le pognon ! Moi zai rien nu ! NA !
§o.o§o.o§o.o§o.o§o.o§o.o§
5-…et premier rendez-vous.
« Je vous dis que ce n’est pas clair l’histoire de Rogue et de la Gazette du Sorcier ! Il n’est abonné que depuis dimanche, et je l’ai déjà croisé deux fois sortant du bureau de Dumbledore avec le journal à la main. Tu crois peut-être qu’il est passé lui faire de la lecture ? »
Une fois de plus, alors que le trio était réuni entre deux cours, Ron et Hermione se chamaillaient comme chien et chat, ou plutôt, comme un vieux couple.
- Et d’abord, qu’est-ce que tu faisais près du bureau de Dumbledore ? riposta Ron.
- La première fois j’allais à la bibliothèque et la deuxième fois j’en revenais.
- Un vrai rat de bibliothèque ! C’est pas normal d’y aller même le dimanche !
- J’avais des devoirs à faire. Et je n’attends pas le dernier moment, moi, en espérant qu’une amie sympa vous laissera regarder son parchemin ! répliqua Hermione. Comment ferais-tu si mes devoirs n’étaient pas plus avancés que les tiens ?
- Et pourquoi penses-tu qu’il y a un rapport avec la Gazette ? questionna à son tour Harry qui préférait changer de sujet de conversation. Il s’apprêtait à demander un peu d’aide à son amie pour ses propres devoirs ; il allait devrait attendre plus tard.
- Vous n’avez pas vu son regard quand il était à la fin du journal ? s’étonna-t-elle.
- Bof, j’ai surtout vu l’excellent atterrissage de la chouette dans son assiette ! Là, son regard valait des galions ! répondit Ron, les yeux pétillant de malice à l’évocation de ce souvenir.
- Et que veux-tu qu’il trouve d’intéressant à la fin de cette feuille de chou ? interrogea encore Harry. Oh ! Attends ! Je suis sûr que tu es allée voir. Qu’y-a-t’il ? Le sport ? La météo ? Les petites annonces ?
- Les petites annonces ! ! ! Wouahahah ! ! ! Laisse- moi rire ! s’esclaffa Ron en se pliant en deux. Je vois ça d’ici ! Le vieux Rogue aux dents jaunâtres et aux cheveux gras en train de lire le courrier du cœur ! Les petites annonces pour célibataires ! A moins qu’il cherche des chaudrons d’occasion !
- En effet ça paraît surprenant, ne put s’empêcher d’approuver Harry car le fou rire le prenait lui aussi.
- Riez autant que vous voulez, mais moi, j’ai cherché. Or, depuis que Rogue est abonné, il y a une drôle de petite annonce qui apparaît et qui a déjà obtenu une réponse. Je me demande si ce n’est pas ça…
- Fais-voir tes petites annonces, je suis sûr que tu les as découpées et que tu les transportes partout avec toi. Allez, donne-les, insista Harry qui avait remarqué la subite rougeur des joues d’Hermione.
- Non ! Vous voulez encore vous moquer de moi, s’empourpra-t-elle davantage sans nier.
- Meeeuuuhh naaann ! ripostèrent-ils d’une même voix, un grand sourire fendant leur visage jusqu’aux oreilles et démentant leurs paroles. »
Malgré tout, elle ouvrit son sac pour en sortir trois feuilles de journal et leur tendre. Sur chacune d’elle, une petite annonce était entourée, commençant soit par V cherche F pour deux d’entre elles, soit par F cherche V pour la dernière. Tout en continuant de pouffer, les deux amis les lirent.
« - D’accord, ces trois annonces sont bien reliées entre elles. Mais qu’est-ce qui te fait croire qu’il y a une relation avec Rogue, à part le fait qu’il lisait cette page-là dimanche ? lui demanda Harry.
- Le moyen de se reconnaître, le livre de potions, expliqua brièvement Hermione.
Elle savait que c’était un maigre indice et subit sans rien dire, ce qui n’était pas dans son habitude, les moqueries de Ron. Harry s’amusait également mais il devina le premier qu’Hermione avait décidé d’être présente ce samedi après-midi pour vérifier son hypothèse.
« Vous m’accompagnerez, n’est-ce pas ? » Son expression se voulait distante mais le son de sa voix n’arrivait pas à cacher les craintes qu’elle ressentait à l’idée de tenter cette aventure seule.
- Bien entendu, s’empressa de répondre Ron, sans trop savoir s’il préférait venir au secours de ce petit ton de voix si inquiet, ou s’il avait envie d’être présent lorsqu’Hermione découvrirait son erreur. Comment vas-tu faire ? Ce n’est pas une journée de sortie à Pré-au-Lard ?
- J’espérais que Harry accepterait de prendre sa cape d’invisibilité et sa carte du Maraudeur. Tu nous accompagnes, n’est ce pas, Harry ?
- J’aimerais bien mais ce n’est pas très raisonnable. Toute cette semaine j’étais en retenue avec Ombrage, soupira-t-il en se frottant discrètement le dos de la main droite, et j’ai beaucoup de retard à rattraper dans mes devoirs. Je ne peux vraiment pas vous accompagner. Mais allez-y sans moi, ce n’est pas grave et de plus, je vous prête la cape et la carte.
§o.o§o.o§o.o§o.o§o.o§o.o§
Je n’aurais pas dû arriver autant à l’avance pour ce rendez-vous. On n’est pas samedi soir, il ne pleut pas, le bar est au trois quarts vide. Je pouvais choisir une table en toute tranquillité, pas besoin de se presser. De plus, elle est en retard. Elle a de la chance, je ne suis pas Le Maître ; Doloris en public ne me plaît pas trop. Il y a plus d’inconvénients que d’avantages ; je n’ai pas envie de dormir à Azkaban ce soir pour les beaux yeux rouges de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.
Ils n’ont même pas de vin d’ortie ici. J’ai trouvé préférable de commander du thé : qu’il ne lui vienne pas à l’esprit que je cherche à la saouler pour obtenir je ne sais quoi d’elle. J’aurais peut-être dû commander des petits gâteaux avec le thé, là, ça fait un peu radin. Voyons, Sev’, c’est pas toi que tu cherches à caser !
Elle va me faire poireauter combien de temps, encore ? Je connais déjà par cœur la prose d’Arsenius Beaulitron et de ses potions. Bon livre de chevet, surtout en cas d’insomnie. Après dix pages, sommeil garanti. Et ce n’est vraiment pas le moment que je m’endorme. Pourtant, j’f’rai bien une p’tite sieste moi. Trop mangé ce midi.
Bon, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ? Elle arrive quand elle veut la p’tite dame, mais moi, dans cinq minutes, je pars chez Honeydukes prendre les cadeaux d’anniversaire de cette chère Minerva. Elle va avoir quel âge au juste ? C’est qu’elle n’est plus toute jeune. Je me souviens d’elle quand je l’avais comme prof de Métamorphose. En fait, elle n’a pas beaucoup changé ; toujours aussi desséchée. Les chocolats l’aideront à se remplumer, elle en a bien besoin. Entre elle et Ombrage, faudrait trouver un juste équilibre.
J’expliquerai au Maître qu’elle n’est pas venue. Elle a déjà un quart d’heure de retard et comme je suis arrivé une demi-heure en avance… je ne vais pas l’attendre une heure ! Bien des personnes qui étaient en apparence de sexe féminin sont entrées, mais aucune n’avait de fleurs dans les cheveux, rose, chrysanthème, ortie ou autre.
C’est décidé, je m’en vais. Le livre, in the pocket, et c’est parti mon Sevy ! En fait, j’aurais eu le temps de me laver les cheveux…
§o.o§o.o§o.o§o.o§o.o§o.o§
- Fais gaffe, Hermione ! C’était mon pied !
- Si tu crois que c’est facile de tenir la cape d’une main pour éviter qu’elle ne glisse, et de l’autre, tenir la carte du Maraudeur. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais nous ne faisons pas exactement la même taille ; alors, si tu voulais bien éviter de marcher aussi vite…. Je pourrais peut-être m’arrêter de courir !
- Si je ralentis on va être en retard. Tout ça à cause de Miss Teigne qui avait décidé d’attraper cette souris ! Pourquoi est-elle allée se cacher derrière la statue de la sorcière borgne ! Comme s’il n’y avait que cet endroit pour se cacher ! Juste à l’entrée du passage secret. Et puis la carte, tu peux la ranger dans ta poche, on n’en a pas besoin ici.
- Arrête de t’agiter comme ça ! Je préfère ne pas la mettre dans la poche. Ces espèces de robes sont mal fichues ! Si tu bouges un peu trop, tout ce qu’il y a dans tes poches à tendance à tomber. Attention ! Tu remues la cape et on voit nos pieds ! Tiens, on arrive à Pré-au-Lard. C’est … pas… trop… tôt… je com… mençais… un peu à… m’essouffler.
- C’est pas de ma faute si je suis grand.
- Plaçons-nous entre ces deux boutiques, en face Des Trois Balais. On pourra tout observer et personne ne nous rentrera dedans.
Il n’y avait que peu d’animation en ce milieu d’après-midi. La surveillance était aisée. Ils n’eurent pas longtemps à attendre. Une femme qui n’était ni jeune, ni vieille, arrivait de la forêt. Elle arborait, dans sa coiffure non pas une rose, mais une guirlande de roses qui descendaient en cascade jusqu’à ses épaules. Le portrait aurait pu être charmant si son physique avait été différent. Elle était petite, ce qui n’est pas un problème en soit, mais sa largeur était telle qu’on pouvait se demander pourquoi elle ne roulait pas tout simplement sur le côté pour se déplacer. Trois personnes écarquillèrent en même temps les yeux à cette vision. Ron et Hermione bien entendu, mais également le professeur Rogue qui sortait justement du bar. Lorsqu’elle se rapprocha d’une démarche qui se voulait élégante et sensuelle, mais qui ressemblait plus au dandinement d’un canard gras prêt à être sacrifié pour son foie, ils purent reconnaître sans hésitation le gracieux faciès de batracien d’Ombrage.
« Nom d’une gargouille édentée ! Mais c’est pas possible ! pensa Rogue. Charmante femme sorcier ! Elle a utilisé le Miroir de Rised pour écrire cela ! Partager vie ! C’est pas la vie qu’il faut partager, c’est le poids ! Et au moins en trois ! Quelle chance qu’elle soit en retard , mon p’tit Sev’ ! Tu ne seras pas obligé d’affronter Ça ! »
Les deux amis songeaient à la même chose à peu de choses près, et plaignaient considérablement le pauvre homme qui allait devoir rencontrer Ça, fusse-t-il le professeur Rogue himself. Ils étaient tellement sidérés par la vue du tortillement de leur professeur de Défense contre les Forces du Mal, qu’ils n’avaient même pas remarqué la longue silhouette sombre du professeur de potion, planté au milieu de la rue comme s’il venait d’être frappé par la foudre.
Hermione sortit la première de sa léthargie et donna un coup de coude à Ron en lui murmurant :
- Le professeur Rogue ! Regarde-le. On va savoir si c’est lui.
- Tu vois bien qu’il n’a pas de livre avec lui. Sa présence n’est qu’une coïncidence, répliqua Ron sur le même ton. Il a sans doute à faire à Pré-au-Lard.
- Oui, mais il sort Des Trois Balais. Ça peut très bien être lui.
- Tu as du mal à reconnaître tes erreurs. Ne sois pas mauvaise perdante, Mione.
Rogue sortait enfin de sa catalepsie. Ombrage n’était plus qu’à quelques pas de lui. Il se détourna brusquement pour partir en direction de la confiserie, sa longue robe noire planant derrière lui dans un vaste mouvement circulaire… et le livre de potions magiques tomba… presque aux pieds de Dolores qui avait accéléré ses dandinements.
- Professeur ! appela-t-elle de sa petite voix cajolante, vous avez laissé choir ce livre de…
- Merci Professeur, siffla-t-il en lui arrachant le livre des mains.
- …de potions ? ? ? Dites-moi, très cher Professeur, minauda-t-elle, par hasard, vous n’étiez pas en train de sortir du bar ?
- Absolument pas. Je venais de me rappeler que j’avais oublié de faire un achat et je m’apprêtais à faire demi-tour lorsque je vous ai aperçue, expliqua-t-il sèchement tout en se demandant pourquoi il cherchait à se justifier auprès de cette bouse de dragon qui sentait la rose.
- Et vous faisiez vos courses avec un livre de potions magiques ? s’étonna-t-elle. Si sa voix de petite fille gardait son ton mielleux habituel, le regard montrait clairement un certain scepticisme.
- Certainement, j’ai besoin de certains ingrédients chez l’apothicaire. Je préfère avoir mon livre avec moi. Je ne vous retiens pas, je suis pressé, poursuivit-il en s’éloignant du danger.
- A une prochaine fois sans doute, cher Professeur !
- Je trépigne de joie à cette seule idée, répond-il glacialement.
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Le professeur Rogue retournait à Poudlard d’un pas rendue énergique par la colère et l’exaspération. Il avait été tellement agacé par cette rencontre, qu’il avait failli oublié les achats chez Honeydukes. Heureusement pour Minerva, il s’en était rappelé juste à temps. Et c’est les bras chargés de paquets qu’il revenait. Le regard était aussi sombre que ses pensées.
« Cette histoire a duré trop longtemps. J’ai peut-être échappé au pire aujourd’hui, mais la mission n’est pas finie. Par Merlin, je n’ose imaginer ce qui va se présenter la prochaine fois !
… échapper au pire … par sûr ! Quand Ombrage rentrera Aux Trois Balais, elle s’apercevra que personne ne l’attend. Il lui suffira de demander et Rosmerta lui parlera tout de suite de moi. Mon mensonge plus le livre de potions magiques, elle n’est pas stupide à ce point. Elle comprendra. D’autant plus qu’elle m’avait sans doute vu sortir du bar et n’a pas cru à un seul instant ce que je lui racontais. Je vais passer pour un imbécile à ses yeux ; avoir besoin d’un livre, moi, le Maître des Potions, pour me souvenir des ingrédients ! Que je sache, Elsheimer n’a pas encore frappé. Elle comprendra que je me suis complètement moqué d’elle pour éviter de la rencontrer.
Dimanche, il m’avait bien semblé qu’elle me faisait du genou au p’tit déjeuner. Sans compter son insistance pour que je lui apporte la Gazette des Sorciers dans ses appartements et en personne ! Fallait-il vraiment que de tous les éléments féminins vivants à Poudlard, ce soit Ça qui me pourchasse de ses assiduités ? Qu’ai-je fait pour mériter une telle punition ? Ma façon de l’éconduire ne va guère lui plaire. Attention au retour de manivelle mon p’tit Sev’…
Quelle horreur ! Je viens juste d’y penser, elle peut m’inspecter ! ! ! »
Ses pas le conduisirent naturellement vers le bureau de Dumbledore, d’autant plus qu’il avait les cadeaux pour le professeur MacGonagall à lui remettre. Par chance il était disponible et Rogue eut vite raconté les événements de l’après-midi. Comme le directeur était justement en train de déguster un des caramels d’Hagrid, il trouva là une bonne excuse pour ne pas répondre tout de suite. Mais intérieurement, le grand homme avait le plus grand mal à ne pas glousser en imaginant la scène : Severus pourchassé par Dolores : la chauve-souris pourchassée par un crapaud ! Heureusement que le caramel lui maintenait les mâchoires à demi-fermées. Il ne lui restait plus qu’à maîtriser cette gigantesque envie de se rouler sur le tapis en pleurant de rire. Pour se donner une contenance, il s’assit rapidement dans son grand fauteuil en tenant fermement les accoudoirs. Fumseck l’observait d’un œil rieur et complice.
Severus n’était pas complètement dupe. Son intelligence lui permettait de comprendre le ridicule de la situation dans laquelle il se trouvait. Mais sa méconnaissance et son mépris pour la gent féminine ne lui permettaient pas de trouver de solution.
- Severus, dit Dumbledore lorsque le caramel et son fou rire lui permirent à nouveau de parler, je crois qu’il serait sage que vous évitiez le plus possible le professeur Ombrage dans les jours qui viennent. Si vous pouviez même prendre une partie de vos repas dans vos appartements, ce serait préférable. Evitez, par votre présence, de lui rappeler sa cuisante déconvenue. Laissez-lui du temps et, de votre côté, essayez de trouver une excuse plausible à votre comportement.
- Présentement, les idées me manquent, dut avouer Rogue dépité.
- A moi aussi, mais, ne vous inquiétez pas. Nous finirons bien par trouver quelque chose… une ombragite aiguë par exemple…
- Je vous en prie Albus !
- Mais maintenant un tache plus urgente vous attend. Je vous en prie, mon ami, soyez prudent. Je crains que Tom n’ait pas le sens de l’humour très développé.
- En effet, ce n’est pas une de ses qualités. Je vous remercie Albus.
Il n’était pas dans l’habitude de Severus Rogue de remercier Dumbledore, ni qui que ce soit d’ailleurs. Cependant, il avait été touché plus qu’il ne saurait l’avouer par la prévenance du vieil homme à son égard. Et il l’avait appelé « ami » ! Il y avait bien longtemps que quiconque ne l’avait appelé ainsi.
Le début d’un vrai sourire commença à apparaître sur ses lèvres fines. Oh ! Guère plus que l’esquisse d’un sourire, certes ! Mais d’un vrai sourire, pas de ces lippes moqueuses qu’il affichait normalement. Une bouffée de bonheur passa en lui. Grâce à la sollicitude du directeur, il se sentait prêt à affronter tous les Voldemort de la planète !
C’est ça, l’effet Dumbledore !
Ils n’étaient pas les seuls à faire le point sur ce rendez-vous. Ron et Hermione expliquait à Harry la scène à laquelle ils avaient assisté. Mais une fois de plus, ils n’étaient pas d’accord sur l’interprétation.
- Je te dis que Rogue a attendu son rendez-vous Aux Trois Balais, et comme elle était en retard, il partait. C’est en sortant qu’il a découvert que la mystérieuse inconnue était le professeur Ombrage. Tu ne vas quand même pas m’affirmer qu’elle avait des roses dans les cheveux uniquement pas hasard ou juste pour faire beau ! s’emporta Hermione.
- Oh non ! Quelle horreur ! C’est à vous dégoûter des roses ! Tu as raison pour Ombrage, je le reconnais. Mais pour Rogue, pas d’accord, soutint Ron. C’était une coïncidence. Il était allé prendre un verre avant de faire ses achats. Tu as bien vu qu’il s’est rendu chez Honeydukes juste après.
- Et le livre alors ?
- Quel livre ?
- Celui qui est tombé de sa poche. Le livre de potions magiques. Celui dont parlait la petite annonce. Hermione foudroya Ron du regard. Tu ne vas pas encore prétendre que c’est le hasard !
- Si ! Parfaitement ! C’est tout à fait normal qu’un professeur de potion se promène avec un livre sur les potions magiques.
Le ton était en train de monter dangereusement. Harry préféra intervenir avant que le désaccord ne tourne au conflit ouvert. Ils seraient capables de ne plus se parler pendant des semaines. Comme la fois où Ron avait cru que Pattenrond avait dévoré Croutard, ou encore quand il était jaloux de Krum.
- Vos deux raisonnements se tiennent. Il faudrait trouver un moyen de vérifier si c’est Rogue ou pas.
- Eh bien, moi, je sais comment faire, assura Hermione avec aplomb. Il suffit …
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- Je suis heureux de voir que tu n’as pas attendu trop pour venir me rapporter la rencontre avec la première candidate, persifla Voldemort.
- Non, Maître. J’ai cependant dû attendre un peu afin d’égarer les soupçons, expliqua Rogue, remerciant intérieurement encore une fois Dumbledore pour sa prévoyance. Voldemort avait surveillé ou fait surveillé les petites annonces et qui sait, un partisan des Mangemorts l’épiait peut-être cet après-midi à l’établissement de Rosmerta.
- La candidate ne convenait pas, reprit-il.
- Dis m’en plus, donne-moi des détails, exigea le Lord Noir.
- La première candidate était Dolores Jane Ombrage, la sous-secrétaire d’état nommée par Fudge au poste de professeur de Défense contre les Forces de Mal. Surtout pour surveiller Dumbledore ! Elle est à la botte du Ministre. Vous avez sans doute lu dans la Gazette qu’il vient de la nommer Grande Inquisitrice. Rien que ces faits permettent de comprendre pourquoi il fallait invalider ce choix. Je devais absolument éviter qu’elle fasse le lien entre la petite annonce et moi. Et je vous fais grâce de son apparence ; la photo du journal est presque flatteuse.
- A ce point ? A ton avis, qu’est-ce qui a pu l’attirer dans TA petite annonce ? demanda Vous-Savez-Qui d’une voix doucereuse, beaucoup trop doucereuse.
- En premier, grand homme sorcier car elle ne pouvait qu’être intéressée de s’allier à un grand nom, répondit rapidement Severus. Le Maître avait très vite oublié les compliments exprimés lors de la rédaction de SA fameuse petite annonce. Il lui fallait un fautif et vite pour passer sa frustration. Sev’ préférait que ce soit Ombrage elle-même plutôt que lui. Un peu de flatterie ne ferait pas de mal dans le tableau, même si sa fierté lui permettait difficilement de ployer l’échine, ne serait-ce que mentalement.
- Ensuite vous savez mieux que moi, continua-t-il, combien sa soif de pouvoir est importante. Avec pour rétablir lignée elle s’est vue à la tête d’une dynastie. Non, Maître. Je ne pense pas qu’elle soit la candidate rêvée pour vous.
- Laisse-moi décider seul de ce qui est bon pour moi !
- Je suis à votre service.
- Et comme tel, tu vas immédiatement rédiger une nouvelle petite annonce. Tache de mieux peser tes mots cette fois.
Le pauvre Severus avait pris soin d’y réfléchir avant de venir, afin de ne pas être pris au dépourvu. Il ne fut donc pas long à contenter Voldemort.
V. cherche F
HS cherch jeune FS
Pour partger vie enfts
Répondre par la G des S à
F cherche V.
Qu’est-ce que Hermione a pu inventer ? ? Je ne suis pas certaine que Servy ait échappé au pire …. On lui trouvera certainement mieux encore ! ! ! à suivre….
§o.o§o.o§o.o§o.o§o.o§o.o§
J’espère que vous n’êtes pas déçu par cette première rencontre, que les dialogues ne sont pas trop rasoirs. Avez-vous envie que je continue cette fic ? Dans un cas comme dans l’autre dites le moi et pour ça
petite review ?
Pas une seule review pour le chapitre précédant…. Vous n’avez pas aimé ? Je dois arrêter ? Je ne sais plus quoi penser…..
Disclaimer : kicékadi ke Sev’ et les autres, y zappartenaient ka JKRowling ? Mêmeuh pas vraieuh ! Et d’abord, elle serait koi JKR si on n’avait pas été des millions à lui acheter ses bouquins, hein ? Mouais… c’est vrai que c’est elle qui les a inventés, mais c’est elle aussi ka gardé tout le pognon ! Moi zai rien nu ! NA !
5-…et premier rendez-vous.
« Je vous dis que ce n’est pas clair l’histoire de Rogue et de la Gazette du Sorcier ! Il n’est abonné que depuis dimanche, et je l’ai déjà croisé deux fois sortant du bureau de Dumbledore avec le journal à la main. Tu crois peut-être qu’il est passé lui faire de la lecture ? »
Une fois de plus, alors que le trio était réuni entre deux cours, Ron et Hermione se chamaillaient comme chien et chat, ou plutôt, comme un vieux couple.
- Et d’abord, qu’est-ce que tu faisais près du bureau de Dumbledore ? riposta Ron.
- La première fois j’allais à la bibliothèque et la deuxième fois j’en revenais.
- Un vrai rat de bibliothèque ! C’est pas normal d’y aller même le dimanche !
- J’avais des devoirs à faire. Et je n’attends pas le dernier moment, moi, en espérant qu’une amie sympa vous laissera regarder son parchemin ! répliqua Hermione. Comment ferais-tu si mes devoirs n’étaient pas plus avancés que les tiens ?
- Et pourquoi penses-tu qu’il y a un rapport avec la Gazette ? questionna à son tour Harry qui préférait changer de sujet de conversation. Il s’apprêtait à demander un peu d’aide à son amie pour ses propres devoirs ; il allait devrait attendre plus tard.
- Vous n’avez pas vu son regard quand il était à la fin du journal ? s’étonna-t-elle.
- Bof, j’ai surtout vu l’excellent atterrissage de la chouette dans son assiette ! Là, son regard valait des galions ! répondit Ron, les yeux pétillant de malice à l’évocation de ce souvenir.
- Et que veux-tu qu’il trouve d’intéressant à la fin de cette feuille de chou ? interrogea encore Harry. Oh ! Attends ! Je suis sûr que tu es allée voir. Qu’y-a-t’il ? Le sport ? La météo ? Les petites annonces ?
- Les petites annonces ! ! ! Wouahahah ! ! ! Laisse- moi rire ! s’esclaffa Ron en se pliant en deux. Je vois ça d’ici ! Le vieux Rogue aux dents jaunâtres et aux cheveux gras en train de lire le courrier du cœur ! Les petites annonces pour célibataires ! A moins qu’il cherche des chaudrons d’occasion !
- En effet ça paraît surprenant, ne put s’empêcher d’approuver Harry car le fou rire le prenait lui aussi.
- Riez autant que vous voulez, mais moi, j’ai cherché. Or, depuis que Rogue est abonné, il y a une drôle de petite annonce qui apparaît et qui a déjà obtenu une réponse. Je me demande si ce n’est pas ça…
- Fais-voir tes petites annonces, je suis sûr que tu les as découpées et que tu les transportes partout avec toi. Allez, donne-les, insista Harry qui avait remarqué la subite rougeur des joues d’Hermione.
- Non ! Vous voulez encore vous moquer de moi, s’empourpra-t-elle davantage sans nier.
- Meeeuuuhh naaann ! ripostèrent-ils d’une même voix, un grand sourire fendant leur visage jusqu’aux oreilles et démentant leurs paroles. »
Malgré tout, elle ouvrit son sac pour en sortir trois feuilles de journal et leur tendre. Sur chacune d’elle, une petite annonce était entourée, commençant soit par V cherche F pour deux d’entre elles, soit par F cherche V pour la dernière. Tout en continuant de pouffer, les deux amis les lirent.
« - D’accord, ces trois annonces sont bien reliées entre elles. Mais qu’est-ce qui te fait croire qu’il y a une relation avec Rogue, à part le fait qu’il lisait cette page-là dimanche ? lui demanda Harry.
- Le moyen de se reconnaître, le livre de potions, expliqua brièvement Hermione.
Elle savait que c’était un maigre indice et subit sans rien dire, ce qui n’était pas dans son habitude, les moqueries de Ron. Harry s’amusait également mais il devina le premier qu’Hermione avait décidé d’être présente ce samedi après-midi pour vérifier son hypothèse.
« Vous m’accompagnerez, n’est-ce pas ? » Son expression se voulait distante mais le son de sa voix n’arrivait pas à cacher les craintes qu’elle ressentait à l’idée de tenter cette aventure seule.
- Bien entendu, s’empressa de répondre Ron, sans trop savoir s’il préférait venir au secours de ce petit ton de voix si inquiet, ou s’il avait envie d’être présent lorsqu’Hermione découvrirait son erreur. Comment vas-tu faire ? Ce n’est pas une journée de sortie à Pré-au-Lard ?
- J’espérais que Harry accepterait de prendre sa cape d’invisibilité et sa carte du Maraudeur. Tu nous accompagnes, n’est ce pas, Harry ?
- J’aimerais bien mais ce n’est pas très raisonnable. Toute cette semaine j’étais en retenue avec Ombrage, soupira-t-il en se frottant discrètement le dos de la main droite, et j’ai beaucoup de retard à rattraper dans mes devoirs. Je ne peux vraiment pas vous accompagner. Mais allez-y sans moi, ce n’est pas grave et de plus, je vous prête la cape et la carte.
Je n’aurais pas dû arriver autant à l’avance pour ce rendez-vous. On n’est pas samedi soir, il ne pleut pas, le bar est au trois quarts vide. Je pouvais choisir une table en toute tranquillité, pas besoin de se presser. De plus, elle est en retard. Elle a de la chance, je ne suis pas Le Maître ; Doloris en public ne me plaît pas trop. Il y a plus d’inconvénients que d’avantages ; je n’ai pas envie de dormir à Azkaban ce soir pour les beaux yeux rouges de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom.
Ils n’ont même pas de vin d’ortie ici. J’ai trouvé préférable de commander du thé : qu’il ne lui vienne pas à l’esprit que je cherche à la saouler pour obtenir je ne sais quoi d’elle. J’aurais peut-être dû commander des petits gâteaux avec le thé, là, ça fait un peu radin. Voyons, Sev’, c’est pas toi que tu cherches à caser !
Elle va me faire poireauter combien de temps, encore ? Je connais déjà par cœur la prose d’Arsenius Beaulitron et de ses potions. Bon livre de chevet, surtout en cas d’insomnie. Après dix pages, sommeil garanti. Et ce n’est vraiment pas le moment que je m’endorme. Pourtant, j’f’rai bien une p’tite sieste moi. Trop mangé ce midi.
Bon, c’est pour aujourd’hui ou pour demain ? Elle arrive quand elle veut la p’tite dame, mais moi, dans cinq minutes, je pars chez Honeydukes prendre les cadeaux d’anniversaire de cette chère Minerva. Elle va avoir quel âge au juste ? C’est qu’elle n’est plus toute jeune. Je me souviens d’elle quand je l’avais comme prof de Métamorphose. En fait, elle n’a pas beaucoup changé ; toujours aussi desséchée. Les chocolats l’aideront à se remplumer, elle en a bien besoin. Entre elle et Ombrage, faudrait trouver un juste équilibre.
J’expliquerai au Maître qu’elle n’est pas venue. Elle a déjà un quart d’heure de retard et comme je suis arrivé une demi-heure en avance… je ne vais pas l’attendre une heure ! Bien des personnes qui étaient en apparence de sexe féminin sont entrées, mais aucune n’avait de fleurs dans les cheveux, rose, chrysanthème, ortie ou autre.
C’est décidé, je m’en vais. Le livre, in the pocket, et c’est parti mon Sevy ! En fait, j’aurais eu le temps de me laver les cheveux…
- Fais gaffe, Hermione ! C’était mon pied !
- Si tu crois que c’est facile de tenir la cape d’une main pour éviter qu’elle ne glisse, et de l’autre, tenir la carte du Maraudeur. Je ne sais pas si tu as remarqué, mais nous ne faisons pas exactement la même taille ; alors, si tu voulais bien éviter de marcher aussi vite…. Je pourrais peut-être m’arrêter de courir !
- Si je ralentis on va être en retard. Tout ça à cause de Miss Teigne qui avait décidé d’attraper cette souris ! Pourquoi est-elle allée se cacher derrière la statue de la sorcière borgne ! Comme s’il n’y avait que cet endroit pour se cacher ! Juste à l’entrée du passage secret. Et puis la carte, tu peux la ranger dans ta poche, on n’en a pas besoin ici.
- Arrête de t’agiter comme ça ! Je préfère ne pas la mettre dans la poche. Ces espèces de robes sont mal fichues ! Si tu bouges un peu trop, tout ce qu’il y a dans tes poches à tendance à tomber. Attention ! Tu remues la cape et on voit nos pieds ! Tiens, on arrive à Pré-au-Lard. C’est … pas… trop… tôt… je com… mençais… un peu à… m’essouffler.
- C’est pas de ma faute si je suis grand.
- Plaçons-nous entre ces deux boutiques, en face Des Trois Balais. On pourra tout observer et personne ne nous rentrera dedans.
Il n’y avait que peu d’animation en ce milieu d’après-midi. La surveillance était aisée. Ils n’eurent pas longtemps à attendre. Une femme qui n’était ni jeune, ni vieille, arrivait de la forêt. Elle arborait, dans sa coiffure non pas une rose, mais une guirlande de roses qui descendaient en cascade jusqu’à ses épaules. Le portrait aurait pu être charmant si son physique avait été différent. Elle était petite, ce qui n’est pas un problème en soit, mais sa largeur était telle qu’on pouvait se demander pourquoi elle ne roulait pas tout simplement sur le côté pour se déplacer. Trois personnes écarquillèrent en même temps les yeux à cette vision. Ron et Hermione bien entendu, mais également le professeur Rogue qui sortait justement du bar. Lorsqu’elle se rapprocha d’une démarche qui se voulait élégante et sensuelle, mais qui ressemblait plus au dandinement d’un canard gras prêt à être sacrifié pour son foie, ils purent reconnaître sans hésitation le gracieux faciès de batracien d’Ombrage.
« Nom d’une gargouille édentée ! Mais c’est pas possible ! pensa Rogue. Charmante femme sorcier ! Elle a utilisé le Miroir de Rised pour écrire cela ! Partager vie ! C’est pas la vie qu’il faut partager, c’est le poids ! Et au moins en trois ! Quelle chance qu’elle soit en retard , mon p’tit Sev’ ! Tu ne seras pas obligé d’affronter Ça ! »
Les deux amis songeaient à la même chose à peu de choses près, et plaignaient considérablement le pauvre homme qui allait devoir rencontrer Ça, fusse-t-il le professeur Rogue himself. Ils étaient tellement sidérés par la vue du tortillement de leur professeur de Défense contre les Forces du Mal, qu’ils n’avaient même pas remarqué la longue silhouette sombre du professeur de potion, planté au milieu de la rue comme s’il venait d’être frappé par la foudre.
Hermione sortit la première de sa léthargie et donna un coup de coude à Ron en lui murmurant :
- Le professeur Rogue ! Regarde-le. On va savoir si c’est lui.
- Tu vois bien qu’il n’a pas de livre avec lui. Sa présence n’est qu’une coïncidence, répliqua Ron sur le même ton. Il a sans doute à faire à Pré-au-Lard.
- Oui, mais il sort Des Trois Balais. Ça peut très bien être lui.
- Tu as du mal à reconnaître tes erreurs. Ne sois pas mauvaise perdante, Mione.
Rogue sortait enfin de sa catalepsie. Ombrage n’était plus qu’à quelques pas de lui. Il se détourna brusquement pour partir en direction de la confiserie, sa longue robe noire planant derrière lui dans un vaste mouvement circulaire… et le livre de potions magiques tomba… presque aux pieds de Dolores qui avait accéléré ses dandinements.
- Professeur ! appela-t-elle de sa petite voix cajolante, vous avez laissé choir ce livre de…
- Merci Professeur, siffla-t-il en lui arrachant le livre des mains.
- …de potions ? ? ? Dites-moi, très cher Professeur, minauda-t-elle, par hasard, vous n’étiez pas en train de sortir du bar ?
- Absolument pas. Je venais de me rappeler que j’avais oublié de faire un achat et je m’apprêtais à faire demi-tour lorsque je vous ai aperçue, expliqua-t-il sèchement tout en se demandant pourquoi il cherchait à se justifier auprès de cette bouse de dragon qui sentait la rose.
- Et vous faisiez vos courses avec un livre de potions magiques ? s’étonna-t-elle. Si sa voix de petite fille gardait son ton mielleux habituel, le regard montrait clairement un certain scepticisme.
- Certainement, j’ai besoin de certains ingrédients chez l’apothicaire. Je préfère avoir mon livre avec moi. Je ne vous retiens pas, je suis pressé, poursuivit-il en s’éloignant du danger.
- A une prochaine fois sans doute, cher Professeur !
- Je trépigne de joie à cette seule idée, répond-il glacialement.
Le professeur Rogue retournait à Poudlard d’un pas rendue énergique par la colère et l’exaspération. Il avait été tellement agacé par cette rencontre, qu’il avait failli oublié les achats chez Honeydukes. Heureusement pour Minerva, il s’en était rappelé juste à temps. Et c’est les bras chargés de paquets qu’il revenait. Le regard était aussi sombre que ses pensées.
« Cette histoire a duré trop longtemps. J’ai peut-être échappé au pire aujourd’hui, mais la mission n’est pas finie. Par Merlin, je n’ose imaginer ce qui va se présenter la prochaine fois !
… échapper au pire … par sûr ! Quand Ombrage rentrera Aux Trois Balais, elle s’apercevra que personne ne l’attend. Il lui suffira de demander et Rosmerta lui parlera tout de suite de moi. Mon mensonge plus le livre de potions magiques, elle n’est pas stupide à ce point. Elle comprendra. D’autant plus qu’elle m’avait sans doute vu sortir du bar et n’a pas cru à un seul instant ce que je lui racontais. Je vais passer pour un imbécile à ses yeux ; avoir besoin d’un livre, moi, le Maître des Potions, pour me souvenir des ingrédients ! Que je sache, Elsheimer n’a pas encore frappé. Elle comprendra que je me suis complètement moqué d’elle pour éviter de la rencontrer.
Dimanche, il m’avait bien semblé qu’elle me faisait du genou au p’tit déjeuner. Sans compter son insistance pour que je lui apporte la Gazette des Sorciers dans ses appartements et en personne ! Fallait-il vraiment que de tous les éléments féminins vivants à Poudlard, ce soit Ça qui me pourchasse de ses assiduités ? Qu’ai-je fait pour mériter une telle punition ? Ma façon de l’éconduire ne va guère lui plaire. Attention au retour de manivelle mon p’tit Sev’…
Quelle horreur ! Je viens juste d’y penser, elle peut m’inspecter ! ! ! »
Ses pas le conduisirent naturellement vers le bureau de Dumbledore, d’autant plus qu’il avait les cadeaux pour le professeur MacGonagall à lui remettre. Par chance il était disponible et Rogue eut vite raconté les événements de l’après-midi. Comme le directeur était justement en train de déguster un des caramels d’Hagrid, il trouva là une bonne excuse pour ne pas répondre tout de suite. Mais intérieurement, le grand homme avait le plus grand mal à ne pas glousser en imaginant la scène : Severus pourchassé par Dolores : la chauve-souris pourchassée par un crapaud ! Heureusement que le caramel lui maintenait les mâchoires à demi-fermées. Il ne lui restait plus qu’à maîtriser cette gigantesque envie de se rouler sur le tapis en pleurant de rire. Pour se donner une contenance, il s’assit rapidement dans son grand fauteuil en tenant fermement les accoudoirs. Fumseck l’observait d’un œil rieur et complice.
Severus n’était pas complètement dupe. Son intelligence lui permettait de comprendre le ridicule de la situation dans laquelle il se trouvait. Mais sa méconnaissance et son mépris pour la gent féminine ne lui permettaient pas de trouver de solution.
- Severus, dit Dumbledore lorsque le caramel et son fou rire lui permirent à nouveau de parler, je crois qu’il serait sage que vous évitiez le plus possible le professeur Ombrage dans les jours qui viennent. Si vous pouviez même prendre une partie de vos repas dans vos appartements, ce serait préférable. Evitez, par votre présence, de lui rappeler sa cuisante déconvenue. Laissez-lui du temps et, de votre côté, essayez de trouver une excuse plausible à votre comportement.
- Présentement, les idées me manquent, dut avouer Rogue dépité.
- A moi aussi, mais, ne vous inquiétez pas. Nous finirons bien par trouver quelque chose… une ombragite aiguë par exemple…
- Je vous en prie Albus !
- Mais maintenant un tache plus urgente vous attend. Je vous en prie, mon ami, soyez prudent. Je crains que Tom n’ait pas le sens de l’humour très développé.
- En effet, ce n’est pas une de ses qualités. Je vous remercie Albus.
Il n’était pas dans l’habitude de Severus Rogue de remercier Dumbledore, ni qui que ce soit d’ailleurs. Cependant, il avait été touché plus qu’il ne saurait l’avouer par la prévenance du vieil homme à son égard. Et il l’avait appelé « ami » ! Il y avait bien longtemps que quiconque ne l’avait appelé ainsi.
Le début d’un vrai sourire commença à apparaître sur ses lèvres fines. Oh ! Guère plus que l’esquisse d’un sourire, certes ! Mais d’un vrai sourire, pas de ces lippes moqueuses qu’il affichait normalement. Une bouffée de bonheur passa en lui. Grâce à la sollicitude du directeur, il se sentait prêt à affronter tous les Voldemort de la planète !
C’est ça, l’effet Dumbledore !
Ils n’étaient pas les seuls à faire le point sur ce rendez-vous. Ron et Hermione expliquait à Harry la scène à laquelle ils avaient assisté. Mais une fois de plus, ils n’étaient pas d’accord sur l’interprétation.
- Je te dis que Rogue a attendu son rendez-vous Aux Trois Balais, et comme elle était en retard, il partait. C’est en sortant qu’il a découvert que la mystérieuse inconnue était le professeur Ombrage. Tu ne vas quand même pas m’affirmer qu’elle avait des roses dans les cheveux uniquement pas hasard ou juste pour faire beau ! s’emporta Hermione.
- Oh non ! Quelle horreur ! C’est à vous dégoûter des roses ! Tu as raison pour Ombrage, je le reconnais. Mais pour Rogue, pas d’accord, soutint Ron. C’était une coïncidence. Il était allé prendre un verre avant de faire ses achats. Tu as bien vu qu’il s’est rendu chez Honeydukes juste après.
- Et le livre alors ?
- Quel livre ?
- Celui qui est tombé de sa poche. Le livre de potions magiques. Celui dont parlait la petite annonce. Hermione foudroya Ron du regard. Tu ne vas pas encore prétendre que c’est le hasard !
- Si ! Parfaitement ! C’est tout à fait normal qu’un professeur de potion se promène avec un livre sur les potions magiques.
Le ton était en train de monter dangereusement. Harry préféra intervenir avant que le désaccord ne tourne au conflit ouvert. Ils seraient capables de ne plus se parler pendant des semaines. Comme la fois où Ron avait cru que Pattenrond avait dévoré Croutard, ou encore quand il était jaloux de Krum.
- Vos deux raisonnements se tiennent. Il faudrait trouver un moyen de vérifier si c’est Rogue ou pas.
- Eh bien, moi, je sais comment faire, assura Hermione avec aplomb. Il suffit …
- Je suis heureux de voir que tu n’as pas attendu trop pour venir me rapporter la rencontre avec la première candidate, persifla Voldemort.
- Non, Maître. J’ai cependant dû attendre un peu afin d’égarer les soupçons, expliqua Rogue, remerciant intérieurement encore une fois Dumbledore pour sa prévoyance. Voldemort avait surveillé ou fait surveillé les petites annonces et qui sait, un partisan des Mangemorts l’épiait peut-être cet après-midi à l’établissement de Rosmerta.
- La candidate ne convenait pas, reprit-il.
- Dis m’en plus, donne-moi des détails, exigea le Lord Noir.
- La première candidate était Dolores Jane Ombrage, la sous-secrétaire d’état nommée par Fudge au poste de professeur de Défense contre les Forces de Mal. Surtout pour surveiller Dumbledore ! Elle est à la botte du Ministre. Vous avez sans doute lu dans la Gazette qu’il vient de la nommer Grande Inquisitrice. Rien que ces faits permettent de comprendre pourquoi il fallait invalider ce choix. Je devais absolument éviter qu’elle fasse le lien entre la petite annonce et moi. Et je vous fais grâce de son apparence ; la photo du journal est presque flatteuse.
- A ce point ? A ton avis, qu’est-ce qui a pu l’attirer dans TA petite annonce ? demanda Vous-Savez-Qui d’une voix doucereuse, beaucoup trop doucereuse.
- En premier, grand homme sorcier car elle ne pouvait qu’être intéressée de s’allier à un grand nom, répondit rapidement Severus. Le Maître avait très vite oublié les compliments exprimés lors de la rédaction de SA fameuse petite annonce. Il lui fallait un fautif et vite pour passer sa frustration. Sev’ préférait que ce soit Ombrage elle-même plutôt que lui. Un peu de flatterie ne ferait pas de mal dans le tableau, même si sa fierté lui permettait difficilement de ployer l’échine, ne serait-ce que mentalement.
- Ensuite vous savez mieux que moi, continua-t-il, combien sa soif de pouvoir est importante. Avec pour rétablir lignée elle s’est vue à la tête d’une dynastie. Non, Maître. Je ne pense pas qu’elle soit la candidate rêvée pour vous.
- Laisse-moi décider seul de ce qui est bon pour moi !
- Je suis à votre service.
- Et comme tel, tu vas immédiatement rédiger une nouvelle petite annonce. Tache de mieux peser tes mots cette fois.
Le pauvre Severus avait pris soin d’y réfléchir avant de venir, afin de ne pas être pris au dépourvu. Il ne fut donc pas long à contenter Voldemort.
HS cherch jeune FS
Pour partger vie enfts
Répondre par la G des S à
F cherche V.
Qu’est-ce que Hermione a pu inventer ? ? Je ne suis pas certaine que Servy ait échappé au pire …. On lui trouvera certainement mieux encore ! ! ! à suivre….
J’espère que vous n’êtes pas déçu par cette première rencontre, que les dialogues ne sont pas trop rasoirs. Avez-vous envie que je continue cette fic ? Dans un cas comme dans l’autre dites le moi et pour ça
petite review ?