L'odyssée de Butters Stotch
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French › Cartoons
Rating:
Adult ++
Chapters:
9
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1,550
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Disclaimer:
I do not own the cartoons(s) that this fanfiction is written for, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.
Overdose
Réveil. Seul. Par terre.
« ?!! »
Je me relève, intrigué… Et là le père de Craig entre. Gêné, je me couvre.
-Oh, bonjour Léopold.
-M… Monsieur Thomas ! B… Bonjour !
-Alors, vous vous êtes bien amusés ?
Oula le malaise… De QUOI il parle ?!
-Ouais… Ouais c’était cool !
-Très bien. Je ne veux pas te mettre dehors mais il est dix heures…
-Je comprends… Je m’habille et j’y vais.
-Au fait c’était bien le Canada ?
Pareil, version de l’histoire excluant les détails gay… Ca devient une manie !
Lorsqu’il sort, je m’habille en vitesse, sonné et sans grande conscience de ce qui a pu se passer… Super Dimanche, Butters…
En sortant de la chambre, je vois Craig mangeant des Pancakes. Il m’en tend. Je lui fais signe de me dire ce qui se passe, il me pousse dans sa chambre. Là, son air devient plus stressé.
-Je me suis levé à 5 heures à cause d’un SMS ! Ils revenaient un jour plus tôt de chez ma tante !
-Oh lala…
-Si jamais ils te voyaient dans mon lit… Alors je leur ai dit qu’on avait joué à la PS3 et qu’on avait mangé chez Shakey’s !
-Okay… J’ai flippé !!
-Je sais, désolé…
Il m’embrasse. Baiser au goût de Pancake…
-On se revoit dans le bus !
-Ouais !
Retour chez moi. Je passe dans la rue de South Park. Devant chez Kenny, Cartman, Stan, Kyle, Wendy, Token, Bébé… Foule de souvenirs.
Je franchis ma porte.
-Je suis rentré…
Ma mère m’accueille, souriante.
-Alors mon chéri, tu t’es bien amusé ?
-Ouais, c’était sympa.
-Je suis contente, je vais pouvoir rajouter ton couvert !
Ah… Je savais pas que j’étais imprévu au diner… Bon…
En attendant je monte fissa me doucher et me changer. Ce faisant, je descends mes vêtements à la cave pour les passer à la machine. Là, mon père arrive.
-Papa, bonjour…
Il a l’air courroucé. Eh oui mon gros, pas de sauterie pour toi hier. Moi je me suis é-cla-té par contre. Je te raconte ?!
-Butters, mon chéri, tu ne sais pas dans quel embarras tu as plongé ta mère hier.
-Pourquoi, t’es resté avec elle toute la nuit ?
Il me gifle.
-Espèce de sale petit con ! Ta mère t’as vu avec ce garçon ! Elle t’a vu lui rouler une pelle !
Oh merde…
-Papa, je savais pas qu’elle m’avait…
Il me saisit le menton.
-Ecoute-moi bien, Butters Stotch… Que ta mère sache que tu es une lopette je m’en fiche… Mais que tu te permettes de voir d’autres que moi, ça… Ca ça m’ulcère…
-Je ne t’appartiens pas, papa !
Son regard est si coléreux que je n’arrive pas à croire que j’aie dit ça.
-Ce soir, tu vas y avoir droit.
-C’est ça…
Il repart. Malin, le vieux, le bruit de la sécheuse a couvert notre altercation.
-Vaut mieux moi que maman, c’est ça ?
Il me regarde, fou de rage, mais repart au rez de chaussée.
Au déjeuner, l’atmosphère est tendue. Ma mère semble crispée. Mon père est énervé par mon comportement insolent à son égard, et moi je suis encore dans mon souvenir de la merveilleuse nuit passée.
-Maman…
Cependant, je suis aussi un garçon qui aime sa mère.
Celle-ci me regarde, faisant claquer ses couverts contre l’assiette.
-Maman je suis désolé… De ne pas te l’avoir dit plus tôt. Je ne voulais pas te mêler à ça.
Elle se calme.
-Tu vois, depuis que je suis tout petit, je sentais que les autres garçons m’attiraient plus ou moins, et si je ne t’ai rien dit c’est parce que je ne voulais pas te mêler à ma vie sentimentale et… sex…
-Non…. Butters, je ne veux… Je ne veux rien savoir… De ce genre de…
-Maman, je t’en prie, dis moi juste…
-Butters, tout ce que je te demande c’est…
-Attends, je veux…
-Promets-moi que tu fais att…
-CA SUFFIT !
Nous regardons mon père, furieux.
-Mangez. On parlera de ce genre de choses ensuite.
Ce fut assez salvateur en fait. Je me mis à sangloter sans raison particulière. Je voulais juste savoir si elle m’aimait toujours, tel que j’étais, et elle voulait savoir si je faisais attention à mes fréquentations.
Et au moment où je séchais mes larmes…
…Elle me prit le visage et hocha la tête. « Oui mon bébé, maman t’aime toujours. »
Sous le regard surpris de mon père, nous nous pleurons l’un sur l’autre, émus.
-QUOI ???
Craig, Kyle et Stan n’en croyaient pas leurs oreilles.
-Ouais… Mes parents savent tout !
Kyle est abasourdi. J’imagine qu’il ose à peine imaginer la même chose chez lui. Stan semble jaloux. Craig semble inquiet.
-J’espère qu’ils n’en parleront pas à mes parents…
-Ils ne diront rien ! Je t’assure !
Stan et Kyle regardent Craig puis me regardent
-Alors c’est conclu, vous deux ?!!
-Bah…
-Ouais…
-Faut fêter ça ! Sourit Stan
Oh le malaise…
-C’est pas la peine ! Souris-je
-Vous êtes un couple maintenant, ça se fête, non ? S’étonna Kyle.
J’étais gêné… Je ne trouvais pas qu’on formait un couple. Si on formait vraiment un couple, il y aurait plus que du sexe.
-Euh… Au fait j’ai décidé de prendre des cours de sport à l’université !
Kyle, Craig et Stan se regardent.
-T’es fou ?
-Nan les gars ! Ca me manque de plus courir partout comme un cabri ! Je suis tout rouillé ! A Montréal on avait une heure de sport chaque matin, c’était bien !
Craig me prit les épaules.
-Tu vas avoir cours avec Cartman !
-Oh… Mais ma soif du sport est bien plus grande ! Héhéhé !
Arriva justement ledit Cartman accompagné des autres joueurs de l’équipe de foot. Il me toisa.
-Hey, Stotch ! J’ai lu ton nom sur le panneau. Alors comme ça on va faire de la course ?
Je le regardais, surpris.
-On se connait, « Eric » ! Tu peux m’appeler par mon prénom, ça t’écorchera pas la langue !
Cartman s’approche de moi et me regarde fermement.
-Me provoque pas.
-Je ne te provoquais pas.
Franchement, ça lui allait super bien les muscles. Il sentait bon la sueur. Quand il repartit, je matais ses fesses… Vraiment pas mal.
-Rhalala… Lui pour se faire remarquer !
-Butters, qu’est-ce qui t’es arrivé ?!! S’étonna Stan. Avant, t’avais peur de tout, t’étais flippé tout le temps et là… Tu avoues à tes parents que t’es gay, tu couches avec Craig, tu tiens tête à Cartman…
Je regardais mes amis qui me mataient comme si j’étais une chimère. C’est vrai qu’en deux ans je m’étais vraiment affirmé, ça devait leur faire bizarre, les pauvres…
-Ouais… J’ai peut-être changé… Mais vous pas du tout.
Je me dirige vers le terrain de sport. Craig me regarde. Je me retourne pour le saluer gentiment et lui dire à tout à l’heure.
-C’est dingue… Il a trop muri… Sourit Stan
-Ouais, Stan… C’est dingue comment il est craquant…
Kyle ricana
-Si c’était le Butters qui est parti il y a deux ans tu ne te serais même pas intéressé à lui !
-J’avoue…
-A vos marques… Prêt…
Le complexe sportif de l’université de Denver a tout pour me plaire. Grand terrain de football autour duquel on court sur une belle piste bien propre…
Ce matin, avec les autres coureurs, on fait des essais. Sur vingt-huit j’arrive septième. La coach semble satisfaite.
-Stotch, d’où tu es ?
-South Park, M’dame.
-T’as l’habitude de courir ?
-Ouais, j’ai été deux ans dans un lycée à Montréal. On avait une heure de sport chaque matin, j’avais envie de reprendre.
-Pas mal. Ca te dirait de rejoindre l’équipe de foot ?
-Moi ? Non vous plaisantez, j’ai pas la carrure !
-Beaucoup des types là dedans n’ont pas la carrure. C’est plus des profils qu’ils recherchent.
-Je sais pas trop… Je vais y réfléchir.
Eh bah… En attendant j’étais en sueur. Un grand brun me passa sa serviette alors qu’on retournait à l’arrivée.
-Merci.
-Moi c’est Mike.
-Enchanté ! Butters !
-Tu cours super vite, Butters, t’as l’air de te maintenir en forme.
-L’hygiène de vie, y’a que ça de vrai.
-Tu regardes les compétitions ?
-Ca m’arrivait quand j’étais à Montréal. J’avais même un poster de Terry Fox.
-Ouah… Et tu t’intéresses à d’autres épreuves d’athlétisme ?
-Hmmm… Je suis pas mauvais en saut, et je me débrouille aux barres.
-C’est vrai ?
-Ouais ! Et toi ?
-Ma spécialité c’est le saut en longueur.
-Ca se voit avec tes grandes jambes…
Nous nous sourions mutuellement. Cartman nous observe sur le terrain. Je lui renvoie son regard inquisiteur.
Dans les vestiaires, chaude ambiance hétérosexuelle masculine. Mike se change à côté de moi. On se mate, et je comprends vite ou il veut en venir. Cartman parle avec ses potes, et nous regarde de temps en temps. Je l’ignore royalement.
En sortant, je discute avec Mike.
-Tu fais quelque chose, genre… Ce soir ?
-Ce soir ? Tu vas vite en besogne !
Il me saisit l’épaule.
-T’as du temps à perdre ?
-Pas vraiment…
-Alors rejoins moi ce soir, je suis à l’internat du campus, chambre 157.
Il s’en va. Je suis tout rouge. Il a l’air chaud comme la braise.
-Ne fréquente pas ce type.
Je me retourne vers Cartman. Je soupire.
-Pourquoi ? Y’a ton nom tatoué en haut de mes fesses ?!
-Nan, parce que ce gars là se drogue.
J’écarquille les yeux de surprise
-Mais je t’EMMERDE, Cartman !!! Je fais ce que je veux !!
-Bah va te shooter alors. Bonne soirée.
Mais quel connard…
-Oui maman, euh… Ce soir Stan et Kyle m’ont invité à leur appart pour qu’on révise ensemble… Ok… Désolé, on se verra demain soir… Salut maman !
Je raccrochais, soupirant de devoir mentir à mes parents. Mais j’avais envie de multiplier les expériences.
-Yo.
-Craig ! Salut !
Il s’étonne.
-Salut ? On s’est vus ce matin…
-Pardon ! Ca m’avait l’air loin.
-T’as bien sué au sport ?
-Ouais ! Ouais, vraiment… C’était sympa.
Craig sourit et me regarde. On est dans le couloir, j’espère qu’il ne va pas m’embrasser devant tout le monde…
-Butters j’ai beaucoup réfléchi et… Je voudrais que tu viennes vivre dans mon appart.
J’écarquillais les yeux.
-Qu… Quoi ?!
-Bah, comme tu gagnes un salaire, et que j’imagine que rentrer en car tous les soirs ça doit pas être cool du tout… J’en ai parlé avec mes parents, ils sont d’accord pour que je prenne un coloc, à condition bien sur que tu règles ta part…
Je le serrais dans mes bras.
-Craig… C’est… C’est trop gentil !! M… Merci !
-Ce serait cool que tu en parles ce soir à tes parents, comme ça tu t’installerais dans la semaine…
-Oh, euuuh…. Je leur en parlerais demain, ce soir ma mère sera pas à la maison, et je préfère le demander à mes deux parents !
-Ok, Butters… Mais j’espère que ça pourra se faire. J’ai vraiment envie que tu vives avec moi.
Je lui souris.
-Moi aussi j’ai envie de m’installer chez toi.
Je l’accompagnais au prochain cours, me maudissant d’être devenu un aussi gros mythomane, gros comme Cartman avant.
-Stotch !
Après le repas de midi, Cartman m’apostrophe dans le réfectoire sous les yeux étonnés de Stan, Kyle, Craig et Clyde.
-Cartman, fous-moi la paix putain !!
-J’ai à te parler.
-Moi j’ai rien à te dire !!
Il me tire par le bras. Moment embarrassant. Je me dégage violemment et je hurle.
-MAIS QUOI, BON SANG DE…
Il me ferme la bouche d’une main, et me désigne un coin du réfectoire. Mike et un type s’échangent des sachets suspects.
Je plisse les yeux. Il me regarde, ferme.
-Butters, ne traine pas avec ce gars.
-En quoi c’est ton affaire ?!! T’es un connard depuis qu’on est tous petits !
-Butters, je…
-Nan ! De toute façon je traine avec qui je veux, et aussi déplaisant que ça puisse être pour toi, je BAISE qui je veux !
-Butters, écoute-moi…
-JE TE RAPPELLE AUSSI QUE C’EST TOI QUI A ETE LE PREMIER A ME SUCER !
Peu de personnes ont entendu mais Cartman en sait assez pour me lâcher. Je retourne vers les autres, intrigués.
-Y’a quoi entre toi et Cartman, là ?! S’étonna Kyle
-RIEN ! Arguais-je. Craig me regarda, surpris. Jamais il ne m’avait vu autant en colère.
-Tu veux que j’aille lui casser la gueule ? S’écria mon preux Craig
-Nan, te salis pas, Craig… C’est juste un gros con.
-C’était bizarre, il est tellement nerveux ces temps-ci…
Kyle regarda Stan
-Tu trouves ?
-Ouais… Butters a toujours été un peu bizarre mais là, il a vraiment de drôles de moments, il est vraiment lunatique…
Kyle soupira.
-Et sinon… Ca va, toi ?
-Ouais. J’ai du mal avec notre nouveau… système.
-Laisse-moi un peu de temps, Stan. C’est juste une phase.
-J’ai l’impression que c’est ma faute…
-Mais non, c’est juste que… Le désir passe moins bien. Ce n’est pas toi qui est moins attirant, c’est moi qui… suis un peu déboussolé. Je m’attendais pas à ce que te voir en permanence me fasse cet effet là.
-Kyle… Est-ce que tu m’aimes toujours ?
-Mais bien sur ! C’est juste que cette… routine m’embête. Ca me plaisait plus quand on se cachait.
Ils se tiennent discrètement la main.
Quand à moi, j’avais mon affaire du soir. J’inventais une excuse bidon pour devoir rester sur le campus ce soir. Je me dirigeais vers la chambre 157. Mike m’attendait.
-Salut…
-Salut Mike.
-Entre !
J’entre dans sa chambre. Eh ben… Posters, figurines, tapis… Ce gars est un fana de sport.
-Eh bah…
-Je vais prendre ma douche. Tu restes là, j’arrive. Y’a un verre de scotch pour toi.
-Ok !
Il se presse dans sa salle de bains et ferme la porte derrière lui en me souriant.
J’étais content, une bonne partie de jambe en l’air au campus… Avec le lendemain un réveil tranquille…
On frappe. Tiens, y’a un invité ?
J’ouvre : Cartman.
Je prends un air énervé mais il me pousse et ouvre un tiroir de la commode.
-Cartman, je peux savoir ce que…
Je regarde le tiroir… Merde…
Pilules, shit, seringues…
-C’est Mike qui fournit les camés du campus, et il y touche surement aussi. Laisse-moi deviner, il t’a préparé un verre…
Cartman se dirige vers le verre de scotch et trouve juste derrière la lampe de chevet une boîte de pilules.
-GHB… La pilule du violeur.
Cette fois je suis absolument désarmé. Cartman me prend par l’épaule et nous sortons.
-Je crèche dans le bâtiment d’à côté.
Il me mène jusqu’à sa chambre. Je suis complètement tétanisé.
J’avais menti à ma mère, à Craig et aux copains, pour me retrouver dans un piège à la con. Et j’avais été sauvé par un connard total, un mec en qui je n’ai aucune confiance.
-Cartman…
Il ouvre la porte de sa chambre.
-Quoi ?
Nous entrons. Sa chambre est sobre mais grande.
-Pourquoi tu m’as aidé ?
Il ferme sa porte.
-Les autres ne t’on rien dit j’imagine. Sur moi.
-Que t’avais maigri… Que t’avais fait du sport.
-Ok, je vois que le système marche… Bon. Ma mère est morte. Overdose de crack. Ca fait un an.
Je tombe des nues. Je l’avais insulté, humilié, rabaissé au plan d’un sale enfoiré… Et lui voulait juste me protéger.
-J… Juste pour ça ? Tu m’as… Tu m’as sauvé de ce type à cause de ta maman ?
-Ouais. Parce qu’après ces deux ans au Canada je me disais que tu avais grandi, que tu étais devenu un brave type. En fait non seulement t’as pas grandi mais t’es devenu une vraie chienne.
Là j’ai honte. Il me déshabille avec ses mots et m’a bien cerné.
-Je fais de la psycho depuis l’année dernière. J’ai appris à analyser les comportements. Tu es perdu, il te manque un repère. Mercredi tu iras demander à venir dans l’équipe de foot, avec moi et les gars. On a besoin d’un bon ailier.
Je pleure silencieusement. Il me regarde, consterné.
-Tu prends le matelas, l’oreiller et la couette, et tu dors par terre ce soir. Demain, tu rentres chez toi et tu réfléchis à ce que tu es devenu.
-Désolé, Cartman…
Il secoue la tête.
-C’est rien, vo…
-Je te demande pardon !! J’ai été ignoble… Et je suis désolé pour ta maman !
-C’est rien. Tu ne pouvais pas savoir, tu marchais avec les aveugles. Tu devrais t’évader un peu des quatre là… Et voir avec tes propres yeux le monde qui t’entoure.
-Merci…
-Dors. Je me chargerais de Mike auprès du Coach, demain.
Ce soir là je ne dormis pas tout de suite. J’attendis que Cartman sorte de sa douche pour avoir un aperçu…
Il sortit en boxeur et débardeur… Et il est vraiment pas mal. Mon slip en devient tout serré. Il est bien foutu, large d’épaules… Mais pris par le sommeil, je ne pus rien tenter. Toutefois je me surpris à rêver que si ça se trouve…
« ?!! »
Je me relève, intrigué… Et là le père de Craig entre. Gêné, je me couvre.
-Oh, bonjour Léopold.
-M… Monsieur Thomas ! B… Bonjour !
-Alors, vous vous êtes bien amusés ?
Oula le malaise… De QUOI il parle ?!
-Ouais… Ouais c’était cool !
-Très bien. Je ne veux pas te mettre dehors mais il est dix heures…
-Je comprends… Je m’habille et j’y vais.
-Au fait c’était bien le Canada ?
Pareil, version de l’histoire excluant les détails gay… Ca devient une manie !
Lorsqu’il sort, je m’habille en vitesse, sonné et sans grande conscience de ce qui a pu se passer… Super Dimanche, Butters…
En sortant de la chambre, je vois Craig mangeant des Pancakes. Il m’en tend. Je lui fais signe de me dire ce qui se passe, il me pousse dans sa chambre. Là, son air devient plus stressé.
-Je me suis levé à 5 heures à cause d’un SMS ! Ils revenaient un jour plus tôt de chez ma tante !
-Oh lala…
-Si jamais ils te voyaient dans mon lit… Alors je leur ai dit qu’on avait joué à la PS3 et qu’on avait mangé chez Shakey’s !
-Okay… J’ai flippé !!
-Je sais, désolé…
Il m’embrasse. Baiser au goût de Pancake…
-On se revoit dans le bus !
-Ouais !
Retour chez moi. Je passe dans la rue de South Park. Devant chez Kenny, Cartman, Stan, Kyle, Wendy, Token, Bébé… Foule de souvenirs.
Je franchis ma porte.
-Je suis rentré…
Ma mère m’accueille, souriante.
-Alors mon chéri, tu t’es bien amusé ?
-Ouais, c’était sympa.
-Je suis contente, je vais pouvoir rajouter ton couvert !
Ah… Je savais pas que j’étais imprévu au diner… Bon…
En attendant je monte fissa me doucher et me changer. Ce faisant, je descends mes vêtements à la cave pour les passer à la machine. Là, mon père arrive.
-Papa, bonjour…
Il a l’air courroucé. Eh oui mon gros, pas de sauterie pour toi hier. Moi je me suis é-cla-té par contre. Je te raconte ?!
-Butters, mon chéri, tu ne sais pas dans quel embarras tu as plongé ta mère hier.
-Pourquoi, t’es resté avec elle toute la nuit ?
Il me gifle.
-Espèce de sale petit con ! Ta mère t’as vu avec ce garçon ! Elle t’a vu lui rouler une pelle !
Oh merde…
-Papa, je savais pas qu’elle m’avait…
Il me saisit le menton.
-Ecoute-moi bien, Butters Stotch… Que ta mère sache que tu es une lopette je m’en fiche… Mais que tu te permettes de voir d’autres que moi, ça… Ca ça m’ulcère…
-Je ne t’appartiens pas, papa !
Son regard est si coléreux que je n’arrive pas à croire que j’aie dit ça.
-Ce soir, tu vas y avoir droit.
-C’est ça…
Il repart. Malin, le vieux, le bruit de la sécheuse a couvert notre altercation.
-Vaut mieux moi que maman, c’est ça ?
Il me regarde, fou de rage, mais repart au rez de chaussée.
Au déjeuner, l’atmosphère est tendue. Ma mère semble crispée. Mon père est énervé par mon comportement insolent à son égard, et moi je suis encore dans mon souvenir de la merveilleuse nuit passée.
-Maman…
Cependant, je suis aussi un garçon qui aime sa mère.
Celle-ci me regarde, faisant claquer ses couverts contre l’assiette.
-Maman je suis désolé… De ne pas te l’avoir dit plus tôt. Je ne voulais pas te mêler à ça.
Elle se calme.
-Tu vois, depuis que je suis tout petit, je sentais que les autres garçons m’attiraient plus ou moins, et si je ne t’ai rien dit c’est parce que je ne voulais pas te mêler à ma vie sentimentale et… sex…
-Non…. Butters, je ne veux… Je ne veux rien savoir… De ce genre de…
-Maman, je t’en prie, dis moi juste…
-Butters, tout ce que je te demande c’est…
-Attends, je veux…
-Promets-moi que tu fais att…
-CA SUFFIT !
Nous regardons mon père, furieux.
-Mangez. On parlera de ce genre de choses ensuite.
Ce fut assez salvateur en fait. Je me mis à sangloter sans raison particulière. Je voulais juste savoir si elle m’aimait toujours, tel que j’étais, et elle voulait savoir si je faisais attention à mes fréquentations.
Et au moment où je séchais mes larmes…
…Elle me prit le visage et hocha la tête. « Oui mon bébé, maman t’aime toujours. »
Sous le regard surpris de mon père, nous nous pleurons l’un sur l’autre, émus.
-QUOI ???
Craig, Kyle et Stan n’en croyaient pas leurs oreilles.
-Ouais… Mes parents savent tout !
Kyle est abasourdi. J’imagine qu’il ose à peine imaginer la même chose chez lui. Stan semble jaloux. Craig semble inquiet.
-J’espère qu’ils n’en parleront pas à mes parents…
-Ils ne diront rien ! Je t’assure !
Stan et Kyle regardent Craig puis me regardent
-Alors c’est conclu, vous deux ?!!
-Bah…
-Ouais…
-Faut fêter ça ! Sourit Stan
Oh le malaise…
-C’est pas la peine ! Souris-je
-Vous êtes un couple maintenant, ça se fête, non ? S’étonna Kyle.
J’étais gêné… Je ne trouvais pas qu’on formait un couple. Si on formait vraiment un couple, il y aurait plus que du sexe.
-Euh… Au fait j’ai décidé de prendre des cours de sport à l’université !
Kyle, Craig et Stan se regardent.
-T’es fou ?
-Nan les gars ! Ca me manque de plus courir partout comme un cabri ! Je suis tout rouillé ! A Montréal on avait une heure de sport chaque matin, c’était bien !
Craig me prit les épaules.
-Tu vas avoir cours avec Cartman !
-Oh… Mais ma soif du sport est bien plus grande ! Héhéhé !
Arriva justement ledit Cartman accompagné des autres joueurs de l’équipe de foot. Il me toisa.
-Hey, Stotch ! J’ai lu ton nom sur le panneau. Alors comme ça on va faire de la course ?
Je le regardais, surpris.
-On se connait, « Eric » ! Tu peux m’appeler par mon prénom, ça t’écorchera pas la langue !
Cartman s’approche de moi et me regarde fermement.
-Me provoque pas.
-Je ne te provoquais pas.
Franchement, ça lui allait super bien les muscles. Il sentait bon la sueur. Quand il repartit, je matais ses fesses… Vraiment pas mal.
-Rhalala… Lui pour se faire remarquer !
-Butters, qu’est-ce qui t’es arrivé ?!! S’étonna Stan. Avant, t’avais peur de tout, t’étais flippé tout le temps et là… Tu avoues à tes parents que t’es gay, tu couches avec Craig, tu tiens tête à Cartman…
Je regardais mes amis qui me mataient comme si j’étais une chimère. C’est vrai qu’en deux ans je m’étais vraiment affirmé, ça devait leur faire bizarre, les pauvres…
-Ouais… J’ai peut-être changé… Mais vous pas du tout.
Je me dirige vers le terrain de sport. Craig me regarde. Je me retourne pour le saluer gentiment et lui dire à tout à l’heure.
-C’est dingue… Il a trop muri… Sourit Stan
-Ouais, Stan… C’est dingue comment il est craquant…
Kyle ricana
-Si c’était le Butters qui est parti il y a deux ans tu ne te serais même pas intéressé à lui !
-J’avoue…
-A vos marques… Prêt…
Le complexe sportif de l’université de Denver a tout pour me plaire. Grand terrain de football autour duquel on court sur une belle piste bien propre…
Ce matin, avec les autres coureurs, on fait des essais. Sur vingt-huit j’arrive septième. La coach semble satisfaite.
-Stotch, d’où tu es ?
-South Park, M’dame.
-T’as l’habitude de courir ?
-Ouais, j’ai été deux ans dans un lycée à Montréal. On avait une heure de sport chaque matin, j’avais envie de reprendre.
-Pas mal. Ca te dirait de rejoindre l’équipe de foot ?
-Moi ? Non vous plaisantez, j’ai pas la carrure !
-Beaucoup des types là dedans n’ont pas la carrure. C’est plus des profils qu’ils recherchent.
-Je sais pas trop… Je vais y réfléchir.
Eh bah… En attendant j’étais en sueur. Un grand brun me passa sa serviette alors qu’on retournait à l’arrivée.
-Merci.
-Moi c’est Mike.
-Enchanté ! Butters !
-Tu cours super vite, Butters, t’as l’air de te maintenir en forme.
-L’hygiène de vie, y’a que ça de vrai.
-Tu regardes les compétitions ?
-Ca m’arrivait quand j’étais à Montréal. J’avais même un poster de Terry Fox.
-Ouah… Et tu t’intéresses à d’autres épreuves d’athlétisme ?
-Hmmm… Je suis pas mauvais en saut, et je me débrouille aux barres.
-C’est vrai ?
-Ouais ! Et toi ?
-Ma spécialité c’est le saut en longueur.
-Ca se voit avec tes grandes jambes…
Nous nous sourions mutuellement. Cartman nous observe sur le terrain. Je lui renvoie son regard inquisiteur.
Dans les vestiaires, chaude ambiance hétérosexuelle masculine. Mike se change à côté de moi. On se mate, et je comprends vite ou il veut en venir. Cartman parle avec ses potes, et nous regarde de temps en temps. Je l’ignore royalement.
En sortant, je discute avec Mike.
-Tu fais quelque chose, genre… Ce soir ?
-Ce soir ? Tu vas vite en besogne !
Il me saisit l’épaule.
-T’as du temps à perdre ?
-Pas vraiment…
-Alors rejoins moi ce soir, je suis à l’internat du campus, chambre 157.
Il s’en va. Je suis tout rouge. Il a l’air chaud comme la braise.
-Ne fréquente pas ce type.
Je me retourne vers Cartman. Je soupire.
-Pourquoi ? Y’a ton nom tatoué en haut de mes fesses ?!
-Nan, parce que ce gars là se drogue.
J’écarquille les yeux de surprise
-Mais je t’EMMERDE, Cartman !!! Je fais ce que je veux !!
-Bah va te shooter alors. Bonne soirée.
Mais quel connard…
-Oui maman, euh… Ce soir Stan et Kyle m’ont invité à leur appart pour qu’on révise ensemble… Ok… Désolé, on se verra demain soir… Salut maman !
Je raccrochais, soupirant de devoir mentir à mes parents. Mais j’avais envie de multiplier les expériences.
-Yo.
-Craig ! Salut !
Il s’étonne.
-Salut ? On s’est vus ce matin…
-Pardon ! Ca m’avait l’air loin.
-T’as bien sué au sport ?
-Ouais ! Ouais, vraiment… C’était sympa.
Craig sourit et me regarde. On est dans le couloir, j’espère qu’il ne va pas m’embrasser devant tout le monde…
-Butters j’ai beaucoup réfléchi et… Je voudrais que tu viennes vivre dans mon appart.
J’écarquillais les yeux.
-Qu… Quoi ?!
-Bah, comme tu gagnes un salaire, et que j’imagine que rentrer en car tous les soirs ça doit pas être cool du tout… J’en ai parlé avec mes parents, ils sont d’accord pour que je prenne un coloc, à condition bien sur que tu règles ta part…
Je le serrais dans mes bras.
-Craig… C’est… C’est trop gentil !! M… Merci !
-Ce serait cool que tu en parles ce soir à tes parents, comme ça tu t’installerais dans la semaine…
-Oh, euuuh…. Je leur en parlerais demain, ce soir ma mère sera pas à la maison, et je préfère le demander à mes deux parents !
-Ok, Butters… Mais j’espère que ça pourra se faire. J’ai vraiment envie que tu vives avec moi.
Je lui souris.
-Moi aussi j’ai envie de m’installer chez toi.
Je l’accompagnais au prochain cours, me maudissant d’être devenu un aussi gros mythomane, gros comme Cartman avant.
-Stotch !
Après le repas de midi, Cartman m’apostrophe dans le réfectoire sous les yeux étonnés de Stan, Kyle, Craig et Clyde.
-Cartman, fous-moi la paix putain !!
-J’ai à te parler.
-Moi j’ai rien à te dire !!
Il me tire par le bras. Moment embarrassant. Je me dégage violemment et je hurle.
-MAIS QUOI, BON SANG DE…
Il me ferme la bouche d’une main, et me désigne un coin du réfectoire. Mike et un type s’échangent des sachets suspects.
Je plisse les yeux. Il me regarde, ferme.
-Butters, ne traine pas avec ce gars.
-En quoi c’est ton affaire ?!! T’es un connard depuis qu’on est tous petits !
-Butters, je…
-Nan ! De toute façon je traine avec qui je veux, et aussi déplaisant que ça puisse être pour toi, je BAISE qui je veux !
-Butters, écoute-moi…
-JE TE RAPPELLE AUSSI QUE C’EST TOI QUI A ETE LE PREMIER A ME SUCER !
Peu de personnes ont entendu mais Cartman en sait assez pour me lâcher. Je retourne vers les autres, intrigués.
-Y’a quoi entre toi et Cartman, là ?! S’étonna Kyle
-RIEN ! Arguais-je. Craig me regarda, surpris. Jamais il ne m’avait vu autant en colère.
-Tu veux que j’aille lui casser la gueule ? S’écria mon preux Craig
-Nan, te salis pas, Craig… C’est juste un gros con.
-C’était bizarre, il est tellement nerveux ces temps-ci…
Kyle regarda Stan
-Tu trouves ?
-Ouais… Butters a toujours été un peu bizarre mais là, il a vraiment de drôles de moments, il est vraiment lunatique…
Kyle soupira.
-Et sinon… Ca va, toi ?
-Ouais. J’ai du mal avec notre nouveau… système.
-Laisse-moi un peu de temps, Stan. C’est juste une phase.
-J’ai l’impression que c’est ma faute…
-Mais non, c’est juste que… Le désir passe moins bien. Ce n’est pas toi qui est moins attirant, c’est moi qui… suis un peu déboussolé. Je m’attendais pas à ce que te voir en permanence me fasse cet effet là.
-Kyle… Est-ce que tu m’aimes toujours ?
-Mais bien sur ! C’est juste que cette… routine m’embête. Ca me plaisait plus quand on se cachait.
Ils se tiennent discrètement la main.
Quand à moi, j’avais mon affaire du soir. J’inventais une excuse bidon pour devoir rester sur le campus ce soir. Je me dirigeais vers la chambre 157. Mike m’attendait.
-Salut…
-Salut Mike.
-Entre !
J’entre dans sa chambre. Eh ben… Posters, figurines, tapis… Ce gars est un fana de sport.
-Eh bah…
-Je vais prendre ma douche. Tu restes là, j’arrive. Y’a un verre de scotch pour toi.
-Ok !
Il se presse dans sa salle de bains et ferme la porte derrière lui en me souriant.
J’étais content, une bonne partie de jambe en l’air au campus… Avec le lendemain un réveil tranquille…
On frappe. Tiens, y’a un invité ?
J’ouvre : Cartman.
Je prends un air énervé mais il me pousse et ouvre un tiroir de la commode.
-Cartman, je peux savoir ce que…
Je regarde le tiroir… Merde…
Pilules, shit, seringues…
-C’est Mike qui fournit les camés du campus, et il y touche surement aussi. Laisse-moi deviner, il t’a préparé un verre…
Cartman se dirige vers le verre de scotch et trouve juste derrière la lampe de chevet une boîte de pilules.
-GHB… La pilule du violeur.
Cette fois je suis absolument désarmé. Cartman me prend par l’épaule et nous sortons.
-Je crèche dans le bâtiment d’à côté.
Il me mène jusqu’à sa chambre. Je suis complètement tétanisé.
J’avais menti à ma mère, à Craig et aux copains, pour me retrouver dans un piège à la con. Et j’avais été sauvé par un connard total, un mec en qui je n’ai aucune confiance.
-Cartman…
Il ouvre la porte de sa chambre.
-Quoi ?
Nous entrons. Sa chambre est sobre mais grande.
-Pourquoi tu m’as aidé ?
Il ferme sa porte.
-Les autres ne t’on rien dit j’imagine. Sur moi.
-Que t’avais maigri… Que t’avais fait du sport.
-Ok, je vois que le système marche… Bon. Ma mère est morte. Overdose de crack. Ca fait un an.
Je tombe des nues. Je l’avais insulté, humilié, rabaissé au plan d’un sale enfoiré… Et lui voulait juste me protéger.
-J… Juste pour ça ? Tu m’as… Tu m’as sauvé de ce type à cause de ta maman ?
-Ouais. Parce qu’après ces deux ans au Canada je me disais que tu avais grandi, que tu étais devenu un brave type. En fait non seulement t’as pas grandi mais t’es devenu une vraie chienne.
Là j’ai honte. Il me déshabille avec ses mots et m’a bien cerné.
-Je fais de la psycho depuis l’année dernière. J’ai appris à analyser les comportements. Tu es perdu, il te manque un repère. Mercredi tu iras demander à venir dans l’équipe de foot, avec moi et les gars. On a besoin d’un bon ailier.
Je pleure silencieusement. Il me regarde, consterné.
-Tu prends le matelas, l’oreiller et la couette, et tu dors par terre ce soir. Demain, tu rentres chez toi et tu réfléchis à ce que tu es devenu.
-Désolé, Cartman…
Il secoue la tête.
-C’est rien, vo…
-Je te demande pardon !! J’ai été ignoble… Et je suis désolé pour ta maman !
-C’est rien. Tu ne pouvais pas savoir, tu marchais avec les aveugles. Tu devrais t’évader un peu des quatre là… Et voir avec tes propres yeux le monde qui t’entoure.
-Merci…
-Dors. Je me chargerais de Mike auprès du Coach, demain.
Ce soir là je ne dormis pas tout de suite. J’attendis que Cartman sorte de sa douche pour avoir un aperçu…
Il sortit en boxeur et débardeur… Et il est vraiment pas mal. Mon slip en devient tout serré. Il est bien foutu, large d’épaules… Mais pris par le sommeil, je ne pus rien tenter. Toutefois je me surpris à rêver que si ça se trouve…