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Le Projet

By: Katoru87
folder French › Anime
Rating: Adult ++
Chapters: 17
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Reviews: 1
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Disclaimer: I do not own the anime/manga that this fanfiction is written for, nor any of the characters from it. I do not make any money from the writing of this story.
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chapitre 6



Le projet
NC-17


Chapitre 6





Heero se
réveilla, seul. Duo était retourné dans sa
chambre. Une lueur pâle et diffuse traversait chichement les
rideaux, signe que le soleil n'était pas levé depuis
longtemps. Le japonais se laissa retomber dans ses coussins, se
remémorant les évènements de la veille. C'était
bien la première fois qu'il éprouvait quelque chose de
semblable. Était-ce cela qu'on appelle « plaisir »?
Il était certain que oui, c'était si fort, si intense,
si bon que ça ne pouvait pas porter un autre nom que celui-là.
Seul le plaisir peut faire autant de bien. « Jouir ».
Ce mot avait enfin trouvé sa place dans le dictionnaire
personnel du japonais, il n'était plus une vague idée
abstraite mais était associé désormais à
un panel de sensations indescriptibles. Mais est-ce que la jouissance
valait la liberté qu'il avait perdu? Duo lui avait fait
connaître le plaisir pour le « récompenser »,
mais il pouvait tout aussi bien faire l'inverse – comme il
l'avait déjà parfaitement prouvé – dés
que le nippon ferait un erreur. Avec Duo, le plaisir n'était
pas un acquis, il fallait le mériter et c'était ce qui
gênait le plus Heero. Il en avait marre de toujours devoir
« mériter ». Pourquoi on ne pouvait
jamais rien lui donner sans qu'il ait quelque chose à prouver?
On lui avait donné Wing après qu'il ait prouvé
ses mérites en tant que pilotes, il méritait ses jours
de repos par des missions réussies, et ainsi de suite.


Il n'avait
plus sa liberté. Mais cela n'était plus si important,
il avait découvert le plaisir, et quitte à devoir
mériter quelque chose, autant que ça soit cela afin de
rendre sa captivité plus agréable. Un jour, les autres
finiraient bien par se rendre compte qu'il était un vampire
lui aussi, à ce moment là, le natté devrait le
libérer et s'il l'enfermait, il trouverait le moyen de fuir,
quitte à s'arracher à un millier de chaîne en
argent. Il verrait bien ce qui allait se passer, il improviserait au
fur et à mesure. Il en avait assez de se faire récompenser
comme un bon toutou obéissant, autant que de toujours tout
prévoir. Pour une fois, il voulait connaître le piquant
de la surprise, goûter à l'imprévu comme à
une sucrerie d'autant meilleure qu'on l'a attendu longtemps. Son
estomac le tira de ses pensées, et il sortit du lit défait
et aux draps froissés pour aller prendre son petit-déjeuner.
Il enfila un jean et un de ses éternel débardeur, un
petit sourire aux coins des lèvres: la pièce conservait
l'odeur de leurs ébats, sur les draps, Heero se souvenait
avoir respiré une odeur de transpiration, de sexe et de sperme
qui lui avait tout remis en mémoire – du goût de
la peau de Duo à la sensation de son membre le pillonant sans
relâche - et toute la chambre semblait vibrer des restes de la
nuit qu'il avait passé à gémir sous les assauts
du châtain. Sa « première fois »
resterait sans doute à jamais marquée dans les murs et
les poutres en chêne du plafond.


Il sortit de
sa chambre et rejoignit l'escalier. Alors qu'il posait le pied sur la
première marche, un bruit de porte qu'on ouvre attira son
attention. Wufei apparut dans le couloir, habillé, les cheveux
aussi coiffés et sagement tirés en arrière que
d'habitude. Cela ne dura qu'une seconde, une toute petite seconde
mais le nippon vit sur le visage et dans les yeux de son ami une
expression qu'il n'aurait jamais cru y voir: un mélange de
tristesse, de désespoir et de colère –
visiblement dirigée contre lui-même. Quelle qu'est pu
être la cause de la douleur – car il était
également bien question de douleur dans ce regard – du
chinois, ce dernier ne voulait pas en parler. Sinon, en voyant Heero,
il n'aurait pas remis son masque habituel.


« Ce
ne sont pas mes affaires. » pensa Heero.



  • Yuy.


  • Chang.



Après
ce salut bref, ils descendirent ensemble les vieux escaliers qui
menaient à la salle à manger. Une grande pièce
lumineuse et chaleureuse au fond de laquelle étaient
accrochées de vieilles épées et massue d'une
époque lointaine appelée Moyen-Âge. Duo, Quatre
et Trowa étaient installés à une table et
avaient déjà entamé leurs petit-déjeuners.
Quatre souriait, Duo plaisantait, Trowa mordait dans sa tartine. Rien
d'anormal, enfin, en apparence.





Ils
reprirent la route rapidement, le français roulant avec
prudence sur la route sinueuse et défoncée qui les
menait vers le château d'une encyclopédie vivante, d'un
fossile non-solidifié.



  • Bon là
    Trowa, tu ralenties bien parce-que le chemin qui mène au
    château est très étroit et on peut ne pas le
    voir. En plus, tu vas devoir manoeuvrer pour t'engager.


  • Compris....ah
    ouais d'accord. Heureusement que tu m'as prévenu parce-que
    sinon, je serai passé à côté.



La route
était directement creusée dans la montagne, comme par
un phénomène naturel d'érosion. Les paroies
étaient brillantes d'eau et semblaient glissantes –
comme dans une grotte pour faire de la spéléologie,
mais en plein air. Trowa s'engagea prudemment, les roues patinaient
sur le sol luisant d'humidité et le terrain étant en
pente, il devait écraser l'accélerateur pour avancer.
Et malgré ça, ils progressaient lentement.



  • La
    première fois que je suis venu avec celle qui m'a transformé,
    c'est ce qu'on a fait. On a mis deux jours à le trouver ce
    putain de chemin. J'te raconte pas comment qu'il s'est foutu de
    notre gueule le Shini.


  • Il l'a
    creusé lui-même dans la roche ce chemin ou quoi?
    Demanda Wufei, qu'un cahot plus fort que les autres avait sorti de
    sa léthargie. Il était en train de comater sur
    l'épaule de Quatre quand il avait vu ce « chemin »
    dans lequel ils avançaient presque à tâtons.


  • Ben des
    fois, je me demande.


  • La
    vache, c'est tellement étroit que les parois grattent la
    carosserie.


  • On est
    connu pour ne rendre que des véhicules rayés, cabossés
    ou même complètement explosés, alors on est plus
    à deux, trois coups près.


  • Ouais,
    mais quand même.



Ils
suivirent cette pseudo-route pendant près d'une heure, en
remerciant le ciel de ne pas être claustrophobe, jusqu'à
ce qu'au loin, une immense bâtisse apparaisse. La nuit et par
temps d'orage, cet endroit aurait très bien pu faire l'affaire
pour tourner un film d'horreur, mais en plein jour, le château
paraissait coquet et bien entretenu. De nombreuses fenêtres et
meurtrières perçaient les épais murs de pierre,
on pouvait voir les vitraux de la chapelle et un étendard noir
flottait, accroché à une girouette. C'était un
château fort, comme on en voit dans les livres d'histoire, et,
comme tout bon château fort qui se respecte, on ne pouvait y
accéder qu'en passant par un pont-levis. Entre la montagne et
le château, un précipice dont on ne voyait pas le fond.
Trowa accéléra encore et ils sortirent enfin du boyau
minéral qui les emprisonnait.


Le pont
était assez large pour permettre le passage d'un gros camion,
aussi ils n'eurent aucun mal à faire passer la voiture. La
cour intérieure était en terre battue. Il y avait un
puit asséché en son centre, quelques bottes de foin
dans un coin et une table avec ses chaises sous une tonnelle de bois
qui devait, de toute évidence, servir à manger dehors.
Trowa gara la voiture devant ce qui devait être l'entrée.


Ils
montèrent les quelques marches de pierre et s'arrêtèrent
devant la lourde porte de bois sombre, qui s'ouvrit avant même
que Duo n'ait eu le temps d'utiliser la sonnette – Shinigami
aimant énormément les anachronisme, le temps ne
signifiant pas grand chose pour lui, avait fait installer tout le
confort moderne dans ce lieu médieval. Une silhouette apparut
devant eux. La personne portait un manteau noir dont la capuche
dissimilait son visage.



  • Qui
    êtes-vous étranger?


  • Shinigami,
    c'est Duo. Fit le natté, perplexe. Qu'est-ce que Shini avait
    fait à sa voix?


  • Duo?
    Ouah, qu'est-ce que t'as changé, je t'ai pas reconnu!



L'inconnu
avait ôté sa capuche avant de se jeter au cou du pilote
02, révélant à Duo son erreur. Il aurait dû
se rendre compte que ce n'était pas Shinigami.



  • Tu peux
    parler . Je te signale que la dernière fois qu'on s'est vu,
    t'avais douze ans.


  • Et toi
    neuf, et alors?


  • Ben
    alors, je suis pas le seul qui a changé!


  • Euh
    Duo, si on te dérange on peut aller faire un tour du pâté
    de maison et revenir plus tard. Fit Wufei, les bras croisés
    sur la poitrine.


  • Ah
    pardon. Je vous présente Karim. Karim, voilà Heero,
    Trowa, Quatre et Wufei. Duo acheva sa phrase et se pencha vers le
    jeune homme pour lui souffler à l'oreille: « si tu
    t'approches un peu trop près d'Heero, je t'éviscère
    avec une fourchette à gâteau! ». Karim, en
    garçon intelligent, secoua la tête, il avait compris.


  • Je
    croyais que Shinigami vivait ici tout seul. Fit remarquer Quatre.


  • C'est
    pas drôle tout seul, et puis, il allait pas laisser son fils
    vivre dans la rue.


  • Son
    quoi?


  • Son
    fils. Repéta Duo.


  • Les
    vampires peuvent avoir des enfants?


  • Ben
    oui, je vous l'avez pas dit?



Quatre
hochement de tête lui apprirent que non, mais ce n'était
pas encore le bon moment pour éclairer les lanternes et puis,
Karim ne lui en laissa pas le temps.



  • Dites,
    vous êtes venu pour quoi?


  • Il est
    où ton père?


  • Il
    dort.


  • Il est
    toujours dans son trip Dracula?


  • Non, ça
    s'est fini depuis au moins trois ans – tant mieux –
    c'est juste qu'il a mal dormi la nuit dernière, alors il est
    monté se recoucher quelques minutes avant que vous
    n'arriviez.


  • Tu veux
    pas aller le réveiller?


  • Et
    risquer de me faire arracher un bras? Ça va pas non!


  • Il
    ferait jamais de mal à son fils.


  • Tu l'as
    déjà réveillé? Il est pire que toi de ce
    côté là.


  • Bon,
    ben on a plus qu'à attendre qu'il se réveille alors.
    Fit Duo en se grattant la tête. C'est vrai que plus d'une
    fois, il avait failli bouffer Wufei pour avoir osé le
    réveiller. D'ailleurs, en parlant de lui il le trouvait un
    peu distrait ces derniers temps. Y avait-il un certain blond la
    dessous?


  • Et vous
    comptez attendre sur le pallier où vous envisagez de rentrer
    à l'intérieur un jour?


  • C'est
    demandé si gentiment.



Ils
entrèrent dans le hall, il y faisait bien plus frais qu'à
l'extérieur. En face de la porte se dressait un imposant
escalier de pierre aux marches creusées par le temps. Karim
les guida jusqu'à un salon et les fit asseoir sur un canapé
en cuir noir. La décoration des lieux était résolûment
moderne. Une épaisse moquette champagne recouvrait le sol qui
autrefois devait être un parquet ou de la pierre. Quelques gros
coussins de différentes couleurs étaient jeté
dans un coin à côté d'une imposante bibliothèque,
faisant ainsi office de coin lecture et de fins voilages servaient de
rideaux. Seul le canapé était noir dans cette pièce,
mais cette teinte mettait très en valeur le bois sombre des
meubles. Les tissus servaient à égayer l'endroit.
Quelques lampes allogènes dispensaient une douce lumière
qui se réfléchissait sur la petite table au plateau en
verre et le mur de gauche qui était entièrement
recouvert d'un miroir comme dans une salle de danse, donnat à
la pièce des dimensions ahurissantes. Elle semblait trois fois
plus grande qu'en réalité.



  • C'est
    pas le genre d'ameublement que je m'attendais à trouver dans
    un fort médiéval. On se croirait plutôt dans un
    appartement cossu de la cinquième avenue à New-York.
    Fit remarquer Quatre.


  • C'est
    vrai mais faut pas se voiler la face, ces meubles sont bien plus
    esthétiques et puis, les meubles d'époques rappellent
    de mauvais souvenirs à mon père.


  • Ah oui
    au fait, c'est quoi cette histoire de père et de fils? Tu
    veux dire que Shinigami t'a adopté, c'est ça?


  • Non.
    C'est mon père biologique.


  • Mais tu
    as quel âge? Demanda Trowa.


  • Dix-neuf
    ans.


  • Je
    comprend plus rien. Dit Wufei en se passant une main sur la figure.


  • Mais
    Wuwu, je croyais pourtant t'avoir fait comprendre que les clichés
    qui nous poursuivent avec assiduité ne sont pas vrais.


  • C'est
    Wufei, et je te signale que c'est déjà pas évident
    d'admettre l'existence des vampires alors qu'en plus, ils peuvent
    avoir des enfants, qu'ils ont évolué et tout le reste.
    D'ailleurs, comment ils peuvent avoir des mômes?


  • Ben,
    comme les humains. Dit Karim.


  • Hein?


  • Ah non,
    je crois avoir compris pourquoi il ne comprend pas, s'exclama le
    natté. En fait, tu penses toujours que les vampires sont
    morts, c'est ça?


  • C'est
    pas le cas? Demanda Trowa.


  • Non.
    C'est un autre des clichés dont je vous parlais, et il nous
    vient du fait qu'à une époque, on ne supportait pas la
    lumière du soleil. Les gens en ont pensé qu'on était
    mort et que Dieu nous punissait de ne pas vouloir le rejoindre en
    nous condamnant à vivre la nuit. L'une des raisons pour
    lesquelles je hais les grenouilles de bénitiers: elles nous
    ont fait une sale réputation.


  • Et
    ensuite?


  • Ben, en
    fait, quand on devient un vampire, le corps subit une tranformation
    mais il ne meurt pas. En fait, le vampire qui veut en créer
    un autre doit faire boire son sang à l'élu, et c'est
    comme ça qu'il lui transmet le...comment dire...le « virus »
    – je pense que c'est la description la plus juste – qui
    va faire de lui un vampire.


  • Virus?


  • Je ne
    sais pas exactement ce que c'est, mais en fait, je pense que c'est
    ainsi qu'on pourrait appeler ce « phénomène ».
    La substance transmise par le sang modifie le corps humain,
    probablement au niveau génétique, améliorant
    nos performances physiques et psychique, et c'est ce qui nous
    différencie des humains mais nos organes continuent de
    fonctionner, nous ne sommes pas des morts. C'est pour ça
    qu'on peut avoir des enfants, qu'on peut manger, digérer et
    le fait qu'on puisse se reproduire avec des humains prouve que,
    vampire ou pas, nous sommes toujours de la même espèce.


  • Donc
    toi Karim, tu un vampire non?


  • Non.


  • Quoi?
    Visiblement, trois des jeunes pilotes pataugeaient complètement
    dans la semoule. C'était compliqué toutes ces
    histoires!


  • Ben, on
    ne né pas vampire, on le devient uniquement par morsure. Ma
    mère était peut-être humaine, mais je ne suis
    pas un vampire. En fait, je suis plus résistant que la
    moyenne et mon espérance de vie est plus longue que celle des
    humains normaux, mais je n'ai aucun des « pouvoirs »
    des vampires.


  • Et si
    ta mère avait été un vampire....


  • Shini
    n'aurait jamais eu d'enfant avec une vampire. Il est bi, mais il
    préfère les hommes, il aurait pas pris le risque
    d'être lié à une vampire.


  • D'accord,
    mais admettons.


  • Il
    n'aurait pas été un vampire non plus. En fait, c'est
    comme si les « gènes » de vampire
    s'annulaient entre eux, et quand l'un des parents est humain, son
    humanité gagne par rapport à son côté
    vampire. On ne sait pas pourquoi mais c'est comme ça.
    Shinigami aurait les moyens de faire faire des recherches, mais il
    pense qu'il vaut mieux laisser à la vie certains de ses
    mystères. Et je suis assez d'accord avec lui.


  • Et elle
    est où ta mère Karim?


  • Elle
    est morte quand j'avais 8 ans. Répondit Karim, le chagrin
    toujours présent dans sa voix, même si maîtrisé
    depuis longtemps.


  • Oh.
    Alors, toi et Shini êtes venu vivre ici, c'est ça?


  • Ben en
    fait non. Il a rencontré ma mère dans une boîte
    de nuit à Alger où elle passait ses vacances. C'était
    une histoire de quelques jours, qui ont suffit à m'engendrer,
    mais jamais elle n'a cherché à m'utiliser pour ramener
    mon père à elle. Avant sa mort, j'avais jamais vu mon
    père. Elle a assumé ses choix jusqu'au bout.


  • Ben
    alors, comment...?


  • Je ne
    sais pas. Le jour de l'enterrement de ma mère il était
    là. Je l'ai reconnu parce-que ma mère avait une photo
    de lui. Il m'a dit qui il était et m'a demandé si je
    voulais venir vivre avec lui. J'ai dis oui. De toute façon,
    j'avais nulle part où aller.


  • Tu
    étais tellement mignon à ce moment-là. Une
    petite bouille trognonne avec deux yeux immenses qui me regardaient
    comme si j'étais un dieu. Tu étais à croquer.
    Cette voix inconnue avait surgi du néant et semblait provenir
    de tous les côtés en même temps, se répercuter
    sur les murs comme un écho d'outre-tombe.


  • Arrête-ça
    papa, c'est pas drôle. S'écria le jeune garçon.


  • Mais
    pourquoi j'ai un fils aussi rabat-joie?



Une
silhouette apparut à la porte et une ombre entièrement
vêtue de noir entra dans la pièce. De la personne on ne
voyait que les pieds nus dont la pâleur tranchait avec le noir
profond de sa cape. A vu de nez, le nouvel arrivant devait regarder
les étoiles à un bon mètres quatre-vingt quinze.
De quoi flanquer un torticoli aux adolescents assis sur le canapé.



  • Ben dis
    donc Shini, t'as pas rétréci depuis le temps. Se moqua
    Duo en passant un bras autour de la taille de l'homme en noir.


  • Toi en
    revanche, tu as beaucoup grandi mon petit Duo. La dernière
    fois t'étais tellement crevette que j'avais peur de te faire
    mal. Et le géant caressa doucement les cheveux de la
    crevette.


  • Mais
    maintenant, je suis un solide gaillard. D'un coup, Duo arracha la
    cape noire dévoilant son propriétaire aux yeux de
    tous.



Shinigami,
le dieu de la mort, était une bombe sexuelle en puissance
dotée d'un sex appeal de rock star. Il ne portait qu'un vieux
jeans déchirés aux genoux. Ses long cheveux noirs, qui
lâchés devaient lui arriver aux genoux, étaient
attaché en une simple queue de cheval, déversant des
torrents d'or noir aux reflets bleus sur le corps du jeune homme.
Enfin, jeune en apparence. Quatre en vint à se demander si
c'était vrai que l'habit ne fait pas le moine. Les traits de
son visage étaient très doux, presque androgyne et le
nez droit et parfait venait avantageusement compléter
l'ensemble. Ses yeux étaient étrange, mais en regardant
bien, on se rendait compte que c'était parce-qu'ils n'étaient
pas de la même couleur: l'un des yeux était d'un brun
doré irréel et l'autre était un mélange
de rouge et de violet assez étrange. En tous les cas, ce
n'étaient pas des yeux humain.


Son corps
aurait pu inspirer de nombreux chef-d'oeuvres et nul doute que les
maîtres sculpteurs se seraient arraché un tel modèle.
Les membres étaient longs et athlétiques. Des muscles
finement dessinés roulaient sous la peau légèrement
hâlée. Le torse semblait appeler aux baisers, une
tablette de chocolat apparaissait discrètement et une ligne de
fins poils noirs grimpaient à l'assaut du nombril. Shinigami
était magnifique mais il n'avait même pas l'air de s'en
rendre compte. Ou alors il était bon comédien, ce qui
devait être le cas, puisqu'il avait eu des milliers d'années
pour peaufiner son numéro.



  • Ouais,
    un solide gaillard. Et toujours aussi turbulent.


  • Turbulent?
    On voit que vous vous le coltinez pas tous les jours.


  • Méchant
    Wuffy! Grogna le natté en enfilant la longue cape noire
    beaucoup trop grande pour lui. Les yeux du grand vampire tombèrent
    sur le chinois et un sourire vint ourler ses lèvres roses et
    délicates.


  • Mais
    c'est qu'il est mignon ton Wuffy. Tu as quel âge? Tu habites
    où? Le vampire s'était installé à côté
    du chinois, une main traînant sur le dossier et s'approchant
    de ce dernier.


  • Euh...c'est
    Wufei..mais....


  • Oh
    qu'il est mignon le petit blond. Fit le dieu de la mort en se jetant
    presque sur Quatre. C'est un genre complètement différent
    mais c'est très agréable aussi. Oh, et le petit nippon
    là, il est adorable. Non mais t'as vu ses yeux....


  • Shinigami!!!!


  • Papa!!!!


  • Bon
    d'accord, je prend le petit brun avec la longue mèche et tout
    le monde est content. Joignant le geste à la parole, il
    saisit Trowa par un bras et le chargea sur ses épaules.


  • Shini!!!!


  • Ben
    quoi?


  • Et mon
    avis, il compte pas? Demanda Trowa, la tête en bas.


  • Ben
    non. Quand je trouve quelqu'un qui me plaît, j'ai tendance à
    pas vouloir le lâcher. Un immense sourire apparut sur le
    chaleureux visage tandis qu'une main remontait lentement les jambes
    de Trowa avant de se poser sur ses fesses. Et c'est du premier choix
    en plus. Là non les garçons, ce jolie p'tit mec est à
    moi.



Mais bien
sûr, Trowa ne l'entendait pas de cette oreille. Grâce à
sa souplesse de félin, il put se dégager de l'étreinte
gênante et très très entreprenante du vampire
pour aller se mettre en sécurité derrière le
canapé le plus proche. Il avait depuis longtemps acquis une
maîtrise parfaite de son corps et de ses émotions, mais
les caresses lascives qui venait de recevoir avaient fait ressurgir
des tréfonds de sa mémoire des souvenirs pénibles
qu'il avait tout fait pour oublier. Il savait que ce passé
qu'il fuyait faisait parti de lui et que rien ne pourrait jamais le
changer, mais ces sages pensées n'empêchaient pas de
longs frissons douloureux de remonter le long de son échine,
hérissant les petits cheveux dans sa nuque, couvrant sa peau
de chair de poule. Il n'oublierait jamais. Mais pour l'instant ne
subsistait que la question: comment on se débarasse d'un mètre
quatre-vingt quinze de muscles et de magnétisme sexuel sans
passer par un contact physique qui pouvait tout foutre en l'air?



  • Et me
    demander mon avis, vous y avez pensé? Questionna à
    nouveau Trowa, toujours retranché derrière le sofa.


  • J'aime
    pas perdre mon temps.


  • Vous en
    avez à revendre pourtant.


  • C'est
    vrai. Donc perdons un peu de temps. Commence par me dire comment tu
    t'appelles et comment s'appellent tes copains.


  • Trowa
    Barton. Le petit blond, Quatre Raberba Winner, vous connaissez déjà
    Duo et Wufei...


  • Chang
    Wufei! Précisa l'intéréssé.


  • C'est
    ça. Et le « petit nippon » s'appelle
    Heero Yuy.


  • Décidément
    Duo, je t'aime. Tu viens et tu m'apportes un harem de beaux garçons.
    C'est trop gentil. Shinigami essuya une petite larme d'émotion
    pendant que les autres G-boy se demandaient comment un type qui
    avait sûrement servi de modèle à Duo avait bien
    pu terrifier qui que ce soit au cours des siècles. Karim,
    lui, avait tellement l'habitude du caractère mi-puéril,
    mi-sérieux de son père qu'il dégustait
    tranquillement une canette de jus d'orange dans un coin de la pièce
    où il pouvait se marrer sans attirer l'attention sur lui. Son
    père, quand il décidait de faire son numéro,
    était un vrai one man show ambulant.


  • Pas la
    peine de trop t'émouvoir, on est pas là pour ça.


  • Oh.
    Dommage. Mais alors, vous êtes venu pour quoi?


  • Une
    amie à nous s'est faite massacrer sur L1 et il y a toutes les
    chances pour que ce soit l'oeuvre d'un vampire. On aimerait savoir
    si tu peux nous renseigner sur son identité.


  • Tu peux
    me décrire l'état du corps de ta copine?


  • On peut
    plus vraiment parler de corps en fait. Elle a été
    démembrée. Ses bras, ses jambes et sa tête
    étaient à plusieurs mètres du reste et le reste
    en question était éventré du sternum au pubis.


  • Et
    pourquoi tu penses que c'est un vampire qui a fait ça? La
    vitesse à laquelle Shinigami était devenu sérieux
    était déconcertante.


  • À
    la base de ce qui restait de son cou Heero a trouvé des
    traces de morsures.


  • C'est
    vrai?


  • Oui.
    Elles étaient trop petites et trop propres pour avoir été
    faites par des dents humaines. Trop parfaites. Continua Heero.


  • Je suis
    désolé mais je ne peux pas vous aider. Je ne connais
    aucun vampire qui agisse de cette façon et ça
    m'étonne.


  • Pourquoi?
    Demanda Karim en sortant de son coin.


  • Parce-que
    les néo-vampires viennent toujours me voir accompagnés
    de ceux qui les ont transformés. C'est une sorte de tradition
    qui s'est mise en place toute seule et qui fait qu'en général,
    je connais les vampires qui peuplent notre monde. C'est comme ça
    que j'ai rencontré Duo. D'ailleurs, tant qu'on y est, comment
    va Helen?


  • Qui est
    Helen?


  • Celle
    qui m'a transformé quand je vivais sur L2.


  • Ce
    n'est pas aussi le nom de cette soeur qui travaillait à
    l'orphelinat?


  • C'est
    elle. Elle faisait partie de l'ancienne génération de
    vampires et elle supportait très mal la lumière du
    soleil. Sous les lampes des colonies elle pouvait mener une vie tout
    à fait normale. Comme on ne craint plus rien des insignes
    religieux depuis longtemps, elle s'était engagé dans
    les ordres pour avoir un travail et fare comme tout le monde.
    J'étais son chouchou mais à six ans, j'ai chopé
    une saloperie genre pneumonie. C'est là qu'elle m'a
    transformé.


  • Mais tu
    as dit que tout le monde ne survivait plus à a transfomation,
    elle aurait pu te tuer.


  • De
    toute façon, Quatre, j'allais mourir. Elle a tenté le
    tout pour le tout et ça a marché puisque je suis en
    vie.


  • Drôle
    de médicament. Dit seulement Wufei.


  • C'est
    bien jolie mais ça ne me dit pas comment elle va. Coupa le
    grand jeune homme.


  • Depuis
    le début je parle d'elle au passé Shini. Elle...Elle
    est morte dans l'attaque qui a détruit l'orphelinat.


  • ...



Un silence
pesant s'abattit sur l'assemblée. Helen avait été
une très bonne amie de Shinigami. Ils s'étaient
rencontré par hasard, à l'époque où elle
travaillait comme servante à la cour de Louis XIV à
Versailles. Ils avaient eu une liaison de quelques mois avant de se
rendre compte qu'ils étaient plus amis qu'autre chose et de se
séparer. Quelques années plus tard, ils s'étaient
retrouvé alors que la jeune femme était en train
d'agoniser. En passant au hasard devant un immeuble de Paris, il
avait entendu des gémissements et des cris de douleur venant
de l'intérieur.


Dans une
chambre, Helen était en train d'accoucher, aidée d'une
sage-femme. Malgré l'expérience visible de cette
dernière, la jeune femme, en plein travail, était en
train de mourir. Il l'avait transformé pour lui sauver la vie,
mais l'enfant n'avait pas survécu. Une amitié
millénaire s'était éteinte sans qu'il le sache.
Shinigami était bouleversé mais n'en laissa rien
paraître. Le cycle de la vie et de la mort s'appliquait
également aux vampires et il avait déjà vu
tellement de ses amis mourir...


Au dehors,
de lourds nuages s'étaient accumulés dans le ciel, noir
et menaçant, ils annoncaient un orage. Une petite pluie fine
commença à tomber et au loin, un grondement de tonnerre
retentit. La tempête était proche et les G-boys le
savaient, ainsi que leurs hôtes. Jamais ils n'auraient le temps
de retourner à l'auberge.



  • Etant
    donné la situation, je pense que vous allez dormir ici cette
    nuit. Dit simplement Shinigami, la mine triste.



Ils se
préparèrent tous à monter pour trouver des
chambres quand le téléphone portable d'Heero sonna. Le
japonais décrocha et alluma automatiquement le haut parleur.



  • Heero?
    Heero c'est Sally.


  • Je
    t'entends.


  • Hee-chan,
    tu reviens quand? Cria le petit Oscar à l'autre bout du fil.


  • Oscar,
    veux-tu filer dans ta chambre. S'énerva Sally.



  • juste!


  • Heero,
    tu es toujours là.


  • Oui
    oui. Les autres aussi d'ailleurs. Fit Heero tout en retenant un
    sourire en entendant Duo dire à son ami vampire « c'est
    bien mon fils celui-là! » Et Shinigami de demander
    des explications.


  • Salut à
    tous. Bon écoutez-moi, puique vous êtes tous là.
    J'ai trouvé quelque chose à l'autopsie du corps
    d'Hilde. Bon déjà, elle a été démembrée
    après sa mort, ensuite elle n'a plus une goutte de sang dans
    les veines, je pense donc qu'elle est morte saignée à
    blanc.


  • Continue.


  • Et bien
    voilà, j'ai trouvé quelque chose dans son estomac. Je
    n'ai pas la moindre idée de ce que c'est, on dirait une
    micro-puce informatique. Je t'en ai envoyé une photo sur ton
    portable.



Heero jeta
le téléphone à Wufei et alluma son ordinateur.
Quelques minutes plus tard, une image apparut à l'écran.
Un petit bout de ferraille circulaire de la taille d'une très
grosse tête d'épingle. En voyant ça, Heero se
figea net et bien sûr, Duo s'en rendit compte.



  • Heero
    qu'est-ce qui t'arrive?


  • Cette
    puce...


  • Ben
    qu'est-ce qu'elle a?


  • C'est
    un modèle unique, inventé par le docteur J.



Dans le
silence qui suivit cette réplique, une petite musique se fit
entendre et une petite enveloppe jaune apparue à l'écran.
Les musiques et enveloppes différaient selon les G-boys afin
que chacun sache quels mails étaient pour qui.


- Quatre tu
as un message.





à
suivre.....



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