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Le temps d\'une chanson

By: anhelo
folder French › Celebrity
Rating: Adult ++
Chapters: 1
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Disclaimer: This is a work of fiction. I do not know the celebrity I am writing about. I do not make any money from the writing of this story.

Le temps d'une chanson

Disclaimer: Je ne connais ni Nicola ni Brian et ne sais rien de leur vie privée, ce que j\'écris sors de mon imagination

bonne lecture

Il y a des choses qu’on rêve de faire à peine né, il y a des choses dont nos parents rêvent pour nous, il y a des mots qu’on rêve d’entendre, des gestes qui nous hantent et qui nous manquent alors qu’on ne les a même pas encore connu, il y a des visages qui se dessinent derrière nos paupières closes, sans qu’on les ai jamais croisé.

Les gens pensent me connaître mais comment cela pourrait-il être vrai alors que je suis un parfait inconnu vis-à-vis de moi-même, le moindre de mes gestes ou la moindre de mes paroles me semblent si étrangers , ou est donc passé l’enfant que j’étais ? Est-ce que grandir c’est devenir un autre ?

Les journalistes m’ont toujours qualifié d’éternel adolescent, mais cela fait longtemps que j’ai quitté le royaume perdu sans pour autant atteindre le monde des adultes, je suis coincé dans une vie qui n’est pas la mienne, le seul moment ou j’ai l’impression d’être sincère envers moi-même, c’est lorsque je suis sur scène, lorsque je vois cette foule vibrer, c’est elle qui me renvoie la meilleure image de moi, parfois je sens un fantôme se tenir à côté de moi, il me sourit, Stephan n’est jamais très loin c’est rassurant de savoir que son double est là. Il me manque chaque jour autant, parfois lorsque je suis seul chez moi, j’ai l’impression qu’il va passer la porte, vêtu d’un de ses innombrables tee-shirts représentant le Che et me saluant de sa voix douce et pourtant si masculine.

La vie nous joue parfois de drôles de tours, qui aurait pensé que Paradize aurait un tel succès ? Que la presse qui avait passé tant de temps à nous descendre, nous auréolerait ? Nous nous le savions, les salles de concert ne se sont jamais désemplies et le public se renouvelait sans cesse, toujours plus jeune certains n’étaient même pas nés lorsque nous avons sortis le premier album.

Quel groupe aurait survécu à tout cela ? J’en parle souvent avec Brian, lui aussi a connu la descente aux enfers, des feuilles de choux qui s’amusent à vous traîner dans la boue, Placebo a franchi toutes les étapes pour devenir le groupe culte de toute une partie de la population française, je suppose que nous sommes également sur la même voie.

Notre duo est né de façon étrange, comme d’habitude j’avais des problèmes, avec mes paroles, l’anglais et moi ça n’a jamais fait bon ménage, alors je l’ai appelé pour qu’il me donne un petit coup de main, il était au Japon, je lui ai envoyé les paroles et la musique. Quelques jours plus tard il me renvoyait le tout corrigé.

Et puis de fil en aiguille, il m’a fait part de son envie de chanter ce titre avec moi, il est un des rares chanteurs vivants dont je suis fan. Il est plus jeune que moi et pourtant je respecte son travail, son acharnement aussi bien en studio qu’en concert ! Bien sur beaucoup l’accusent d’être une diva mais ils se trompent, c’est un perfectionniste et il espère tout simplement, que tout ceux qui l’entourent le seront autant que lui !

C’est impressionnant de se retrouver dans un studio d’enregistrement avec lui et cette voix si particulière, que quelques uns qualifient de nasillarde, et un jeu à la guitare instinctif, sauvage. Une aura l’entoure lorsqu’il est devant un micro, je l’avais déjà remarqué avant, il est fascinant, j’avais eu l’occasion d’assister à certains de ses concerts, caché par la foule de ses admirateurs, j’avais pu ainsi observer à loisir mon ami et son impact sur une foule conquise d’avance.

Il est arrivé un peu à l’avance, Boris s’amusait avec son ordinateur portable, alors que moi j’allumais des bâtonnets d’encens, la cigarette à la main, moulé dans un jean bleu délavé et un tee-shirt noir, des lunettes de soleil vissées sur le nez, une besace kaki se balançant sur son épaule et le portable scotché à l’oreille.

En apparence il est d’un je m’en foutisme pas possible, mais c’est mal le connaître, moi derrière cette attitude je vois sa fragilité, son manque d’assurance, son immense besoin d’amour.

Il s’approche de moi lentement, son sac frappe légèrement sa hanche gauche, il cale ses lunettes dans ses cheveux devenus courts et m’adresse un de ses sourires dont lui seul a le secret.

Il me demande dans un français ou se mêle allégrement l’anglais, comment se passe l’enregistrement de notre nouvel album, je lui réponds et je l’interroge sur l’avancement de celui de Placebo, il me dit que c’est en bonne voie. Il s’installe sur le canapé en tailleur, écrase sa cigarette dans le cendrier posé non loin et sort un lecteur mp3 de son sac. Je lui demande ce qu’il écoute, il commence à fredonner « Salômbo », ça me met légèrement mal à l’aise, enfin ça aurait pu être pire, il aurait pu chanter « Marilyn » ou bien encore « 3 ème sexe » , même si finalement je crois que ça m’aurait plu d’entendre mes mots (surtout ceux la !) couler de sa bouche, s’imbiber de son accent et de ses émotions.

Ai-je déjà évoqué la légèreté de son rire et l’éclat de ses yeux ? Si ce n’est pas le cas, je dois vous présenter mes excuses pour vous avoir caché ces deux joyaux, comprenez que tout cet être arrive à me faire vibrer, il me fait ressentir des choses que je croyais avoir disparu avec mon adolescence, vous savez les mains qui tremblent et le cœur qui s’emballe vous devez avoir connu ça ?

Olivier nous rejoint un mug de café à la main, il s’installe à coté de l’ingénieur de studio, réalise quelques réglages puis me fait signe de prendre place dans la cabine vitrée.

Je m’installe, visse mon casque sur mes oreilles et me laisse entraîner par la musique, une ambiance légère flotte dans ce studio, la pression des fans et des médias semble enfin avoir disparu, comme par magie. Alors que j’enregistre ma partie, je vois les autres de l’autre côté de la vitre rire à gorge déployée, pas besoin d’être devin pour deviner qu’ils se foutent de mon accent en anglais !

Brian rentre dans la cabine, s’approche et se plante juste devant moi, il rectifie ma prononciation avec toute la patience dont il a toujours fait preuve vis-à-vis de moi, j’écoute avec attention et répète comme l’élève discipliné que je suis face à lui.

XXXXX

La séance est terminée, demain nous devrons refaire de nouvelles prises, la nuit brumeuse tombe sur la banlieue de Londres, ils repartent chacun de leur coté, Brian et moi restons seuls dans la semi pénombre du studio, il s’amuse avec la Mustang Fender que Dominique a laissé posé dans un coin, moi je m’affale dans le canapé, crevé par cette journée. Il me fait remarquer que tout cela n’est plus de notre age, je lui lance un coussin sur la tête en représailles, il pousse un petit cri, pose l’instrument et se jette sur moi !

Nous bataillons pendant quelques minutes, puis nous laissons tomber ces comportements infantiles, je lui propose de boire un verre pour nous remettre de nos émotions, je lui verse un peu de saké, il râle de l’absence au fond du verre d’une femme dénudée, je grimace.

XXXXX

Des dizaines de minutes passent ou nous nous contentons simplement d’être cote à cote, la simple présence de l’autre est suffisante. Aucun de nous n’ose rompre ce silence si rassurant. Sa main se glisse lentement contre mon bras avant de saisir la mienne, cette chaleur si familière se répand dans mon corps, il m’a manqué, au scintillement de son regard je peux dire que la réciproque est vraie.

Ses lèvres s’approchent doucement des miennes, il me demande l’autorisation pour m’embrasser, je lui accorde de bonne grâce. Notre relation est étrangement teintée d’un relent de romantisme du Moyen Age, l’amour courtois qu’on nous enseigne au collège, ça ressemble un peu à ça. Bien sur à côté nous avons chacun une relation plus ou moins stable mais que personnellement je qualifierai d’amitié amoureuse, nous n’en parlons jamais, je sais juste que dans peu de temps il sera père à son tour et qu’un innocent de plus sera embarqué dans notre histoire.

Le baiser est lent et passionné nous prenons le temps d’apprivoiser à nouveau l’autre de redécouvrir ce goût si particulier cette texture, l’entrain et la passion, nous avons déjà passé des heures ainsi, soudés par un simple contact du bout des lèvres, s’aimer de simples effleurements de peur d’aller trop loin, de peur de détruire tout ce qu’on a mis tant de mal à construire, de perdre tout ce qui fait notre vie et notre succès. Nous avons mis du temps pour se connaître pleinement enfin rectification, j’ai mis du temps à me laisser aller librement dans ses bras.

Notre baiser s’emballe, nos mains se cherchent, trouvent la peau de l’autre sous les vêtements déjà superflus, sa bouche se décale, frôle le lobe de mon oreille, qu’il mordille tendrement, je me décale un peu, il me pousse légèrement, mon dos s’appuie sur le bras du canapé, je me laisse aller tranquillement, son torse rencontre le mien et son érection frotte sa réciproque, envoyant à travers mon corps d’agréables frissons, pourtant tellement familiers.

J’ai envie de lui, de le marquer, d’incruster mon prénom dans sa peau, de le faire mien pour toujours et à jamais, de montrer cet homme au monde entier comme étant celui qui arrive à me faire ressentir un désir foudroyant, sa bouche se rapproche de mon oreille, qu’il avait délaissé pour s’occuper de mon cou, et fredonne Electrastar, cette chanson dans sa bouche me fait toujours pleurer.

Je voudrais te revoir
Briller d’electrastar
J’ai envie de te voir
Et cracher sur la gloire

Nous nous arrêtons un peu, il essuie les quelques larmes ayant glissé sur mes joues, il me murmure dans un anglais très doux, des choses que je ne comprends pas, mais cela n’a que peu d’importance, il est là et c’est l’essentiel. Il a toujours été là dans les moments durs, avec son sourire rassurant et ses murmures me promettant que je finirai par être heureux.

Ses mains repartent tendrement à l’assaut de mon corps, ses ongles laissent de minuscules marques sur ma peau, je prie pour que ma femme ne les remarque pas, il m’ôte mon tee-shirt et s’accapare d’un de mes tétons, le mordille gentiment, le lèche, l’embrasse, le suce. Je gémis avec délectation, sa chaleur m’irradie, je me sens renaître entre ses bras, mon Ange Noir est penché sur moi, un peu intimidé.

Son nez frôle ma peau jusqu’à mon nombril et il plonge sa langue dans mon nombril, je frissonne et me tord sous lui, ma cuisse remonte le long de son flanc, il chavire, il mord sa lèvre inférieure avec sensualité, je le devine comprimé dans son jean tout comme moi.

Il accélère le rythme, plonge vers mon entrejambe, descend avec empressement mon pantalon et mon caleçon, libérant ainsi mon érection de ce carcan douloureux, il ne la laisse pas longtemps à l’air libre, ses lèvres se referment dessus, un petit jappement de surprise m’échappe, il entame un va et vient régulier mais trop lent à mon goût. Ses yeux brillent de désir, il me délaisse un peu, se relève et ôte sous mes yeux embrumés tous ses vêtements.

Il s’allonge entièrement sur moi et pose son oreille contre mon torse, je me débrouille, je ne sais pas comment pour le faire basculer sous moi sans nous faire tomber de notre couche étroite. Nu contre lui mon corps s’échauffe, je cherche avec empressement sa bouche, sa main trouve ma nuque et me plaque contre lui, je prends alors pleinement mesure de son sexe excité pulsant entre mes jambes et rencontrant , par hasard ou par calcul, le mien dont l’état est semblable.

« Nicooooo ! »

Je souris, j’aime entendre mon nom murmuré de la sorte avec cette intonation si différente de celle à laquelle je suis habitué, cette voix qui me supplie sans honte ni gêne, je me laisse porter un court moment par ses gémissements et sa respiration devenue difficile, mais je n’en oublie pas pour autant cet homme désireux logé entre mes bras. Je lui donne mes doigts à lécher, il fait consciencieusement son travail, son plaisir en dépendant en grande partie, pendant qu’il fait ça ses pupilles ne me lâchent pas, elle me brûlent de ce désir non encore assouvi.

Il me relâche enfin et ma main descend vers ce lieu de plaisir, j’enfonce sans mal un premier doigt, un soupir de contentement de la part de Brian me répond, rapidement j’ajoute un deuxième doigt, le préparant lentement et attentivement, il s’ouvre sous l’action de mes doigts. Il me supplie, m’ordonne d’ajouter un doigt ou de le pénétrer, enfin de faire quelque chose pour arrêter cette torture, je me plie à sa volonté et rajoute mon annulaire, il se cambre et pousse un petit soupir de bien être. Je me délecte de son attitude soumise alors que s’est lui qui me contrôle entièrement.

Mon érection commence à se faire douloureuse, j’arrête tout, je me déloge avec difficulté du canapé pour prendre dans ma veste un préservatif, je le lui lance, il le rattrape avec un peu de difficulté, pendant qu’il ouvre la pochette métallisée je me rallonge sur lui, il déroule le latex lentement sur mon sexe et je frissonne.

Je me positionne contre lui et commence à le pénétrer avec douceur, il ferme les yeux de bonheur, mon rythme est lent, entêtant et frustrant, je prends mon temps, nous profitons de ce moment si rare, cet instant ou nous avons enfin l’impression d’être nous même, d’être complet.

Il m’attire vers lui, pour un léger baiser, presque aérien, j’en profite pour accélérer sensiblement les mouvements de mon bassin, rencontrant ainsi avec passion celui de mon amant.

Nous ne résisterons pas longtemps, le manque de l’autre magnifie l’urgence de la jouissance.

Au bout de quelques minutes, alors que nos corps sont couverts de sueur, je sens les prémisses du bonheur total déferler dans mes veines, je veux l’emmener avec moi dans le paradis des amants, Je me saisis de son érection et le masturbe en calquant mon rythme sur celui de mes hanches, avec quelques secondes d’écart nous nous déversons, moi au plus profond de ce corps chaud et accueillant, lui entre nos ventres. J’essaye de ne pas m’effondrer sur lui mais le contre coup de l’orgasme fait que je m’affale comme une poupée de chiffon sur son torse, nos jambes s’emmêlent, il caresse mon dos avec sensualité et dépose ses lèvres asséchées sur mon front.

On s’est retrouvé le temps d’une chanson, quand le reverrais-je ?