Un instant d'éternité

Manga & Anime : X 1999
Genre : Het, lime, One-shot,
Rating : R
Prairing : Yutô x Karen
Warning : Lime
Disclaimer : Les personnages appartiennent à Clamp. Je ne retire aucun profit financier, juste le plaisir d'écrire.
Résumé : Karen et Yutô sont coincés dans une cabane en pleine tempête de neige. Vont-ils s'entretuer ou bien...

Ils se regardèrent en chien de faïence. Karen Kasumi et Yutô Kigaï s'étaient retrouvés par hasard dans ce refuge, perdu au milieu de nulle part, à une heure de train de Tôkyô. Karen voulait allait déposer des fleurs sur la tombe de sa mère quand soudain, une violente tempête de neige commença à s'abattre. Elle se réfugia dans cette minuscule cabane, attendant la fin de la tempête. C'est alors, que quelques minutes après qu'elle était à l'abri, que l'un des Dragons de la Terre, ses ennemis, Yutô Kigaï rentra à son tour. Surpris, ils se regardèrent sans mot dire. Karen commença à se vouloir projeter des flammes sur le Dragon de la Terre, mais ce dernier, qui avait remarqué un petit réchaud, et divers ustensiles s'approcha d'elle en riant.
"Mademoiselle Karen, pourquoi vouloir m'attaquer alors que je n'ai pas faire signe d'une quelconque agressivité? L'interrogea l'Ange un peu étonné.
-Vous osez me poser cette question? Glapit la jeune femme.
-Au lieu de vous énerver, voulez-vous une tasse de thé?"
Karen fut si étonnée qu'elle resta plantée, interloquée.
"Vous me tendez un piège pour mieux me supprimer?
-Pas du tout. C'est l'heure du thé et je trouve cela plus convivial de le partager avec une charmante personne telle que vous."
Il saisit le réchaud, deux tasses et sortit de sa veste deux sachets de thé vert.
"J'en ai toujours sur moi, expliqua t-il. J'adore le thé. D'habitude, je le prends avec deux autres personnes, mais aujourd'hui, je fais exception.
-Vraiment?
-Oui, vous êtes très belle, cela ne sera pas désagréable.
-Je vous remercie. Vous aussi, vous êtes plutôt sexy. Si vous n'étiez pas un ennemi, je vous aurai fait un petit supplément.
-Ha! Ha! Ha! Rit le fonctionnaire. "Flower", c'est le nom de votre "bureau", n'est-ce pas?
-Oui.
-Vous devez être la reine des fleurs, alors.
-Me dragueriez-vous, cher monsieur?
-Peut être. Déclara Yutô, énigmatique. Mais quand je vous regarde, j'ai envie de vous faire la cour.
-Vous me flattez.
-Tenez, prenez pendant que c'est chaud, lui conseilla t-il en lui tendant une tasse de thé. Cela vous fera du bien, par ce froid."
Karen saisit la tasse tout en jaugeant son interlocuteur. Il était très beau. Non, il était diaboliquement séduisant. C'était peut être pour cela qu'il était dangereux. Parce que sous sa façade d'homme poli et raffiné, se cachait un individu au sang-froid meurtrier. Mais quel pouvait être son but?
"Vous êtes bien silencieuse? S'enquérra t-il.
-Et vous bien bavard! Riposta la jeune femme, un peu gênée par les œillades suggestives du bel apollon.
-Voyons, j'essaie de détendre l'atmosphère. Tout simplement. Assura Yutô. Vous devez être tendue, vous auriez sans doute besoin d'un bon massage."
Il allait s'approcher que Karen bondit en arrière. Il était son ennemi, elle se devait de rester sur ses gardes.
"Vous avez si peur de moi? Insista t-il, d'une voix doucereuse. Je vous propose, sur mon honneur de gentleman, que nous fassions une trêve, vous et moi. Au moins le temps de cette tempête. Nous nous contenterons de discuter, comme des adultes bien élevés.
-Vraiment? Vous n'allez pas tenter de m'abattre?
-Je ne prends aucun plaisir à blesser une jolie femme. A moins que vous teniez tant à vous battre."
Karen baissa la tête. Même si c'est la mort de sa mère remontait à de nombreuses années, elle éprouvait toujours de la peine en venant sur sa tombe. Et elle n'avait pas envie de se battre.
"Non, je n'ai pas envie de me battre. Prononça t-elle d'une voix brisée qu'elle se voulait neutre. Si vous souhaitez discuter, alors, pourquoi pas?
-J'en suis ravi.
-En tout cas, votre thé est très bon. Je me demande où vous l'achetez.
-C'est un secret, Fit il souriant malicieusement. Mais, sans vouloir me montrer indiscret, que venez-vous faire dans ce trou perdu, vous une pure citadine?
-Je pourrais vous demander la même chose, répliqua Karen, vous, un banal employé de mairie."
Ils ne purent s'empêcher de rire de bon cœur.
"En fait, continua Karen, je suis simplement venue me recueillir sur la tombe de ma mère.
-Oh, je n'aurai pas dû vous demander, veuillez m'excuser de mon impolitesse.
-Non, rassurez-vous. C'est vieux, alors il n'y a pas de problème. Mais vous, alors?
-J'avais quelques jours de vacances et mes amies étant très occupées, je me suis dit que l'air de la montagne me ferait le plus grand bien."
Ils burent leur thé en silence. Karen soupira.
"Il est vraiment délicieux, votre thé. Si vous n'étiez pas un Dragon de la Terre, je vous trouverai presque agréable.
-Votre compliment me va droit au cœur. Vous savez que je suis jaloux, moi qui prétends pourtant n'avoir aucune attache.
-Jaloux?
-Oui, de Aoki-san.
-Pourquoi?
-Parce qu'il ne semble pas indifférent à votre égard.
-Il est marié, je vous rappelle.
-Je le croyais en instance de divorce.
-Oui, mais il veut se remarier quand tout cela sera fini.
-L'enviez-vous?
-Un peu. J'aimerai bien qu'un homme prenne soin de moi. Mais c'est sans doute le souhait de nombreuses femmes.
-Cela m'étonne tout de même qu'une femme diablement attirante comme vous n'ait pas de petit copain.
-Il faut dire que tous les hommes bien sont mariés, alors...
-Mais je ne suis pas marié...
-Et vous pensez être un homme bien. Compléta Karen.
-C'est l'évidence même."
Ils rirent de nouveau avant de se regarder profondément.
"Pourquoi vous battez-vous, Karen-san?
-Parce que je crois que beaucoup de gens ont des souhaits à réaliser. Répondit la masseuse après un moment de silence.
-Avez-vous un être cher?
-J'en avais un, mais je l'ai perdu.
-Nataku?
-Comment savez-vous?
- Mon oreille a tendance à traîner ici et là.
-Je vois."
De nouveau, le silence retomba entre eux. Pourtant, ce n'était pas un silence désagréable. C'était plutôt... un de ces silences où l'on savoure la présence de l'autre. Et dans le cas de nos deux Dragons, il y avait une certaine sensualité.
"Karen, j'ignore ce qui va se passer après tout ça, mais si on survit, j'aimerai apprendre à mieux vous connaître.
-Comment cela?
-Eh bien..."
Murmurant cela, il l'enlaça et, à sa propre surprise, elle n'opposa pas la moindre résistance.
"Karen-san, promettez-moi que si une personne doit vous tuer, ce sera moi.
-Pardon? Hoqueta cette dernière.
-Vous me plaisez vraiment.
-Vous aussi, vous me plaisez, je crois."
Il commença à lui lécher le cou avant de déposer ses lèvres sur les siennes. Elles avaient un léger goût de framboise, ce n'était pas désagréable. Les mains douces de la jeune femme s'aventurèrent sur le visage de l'aquakinésiste et elle remarqua la douceur tendre de sa peau. Elle nota l'odeur de savon qui émanait de son corps.
"Vous aussi, chuchota t-elle avec un soupir, si il y a une personne qui doit vous tuer, ce sera moi. Je ne supporterai pas que...
-Oui?
-Que quelqu'un d'autre que moi recueille votre dernier souffle."
Quelques heures plutôt, Yutô n'aurait jamais imaginé que quelqu'un, même Satsuki, puisse éprouver le moindre attachement pour lui. Et la réciproque était vraie. Mais cette femme lui avait offert un sentiment encore inconnu jusqu'alors. Quelque chose qu'il croyait mort en lui depuis de nombreuses années battait de nouveau en lui. C'était encore ténu, mais c'était là, bien vivant.
Il dégrafa la robe rouge de la jeune femme, et caressa sa peau soyeuse. Il sentit les frissons de plaisir qu'elle éprouvait et lui-même, sentit monter une violente excitation. Il devint un peu plus brutal, le désir l'aiguillonnant, presque douloureusement mais Karen ne protesta pas, tout au contraire, s'offrant davantage au plaisir qu'il lui procurait.
"Je ne peux plus tenir! Haleta t-il. Je vous veux, pour moi tout seul."
S'abandonnant totalement au désir et au plaisir, ils imprimèrent à leurs corps le rythme de l'amour.

"Karen, j'ai pris une décision.
-Laquelle?
-Je ne veux plus rester avec les Dragons de la Terre. Ce que je veux, c'est simplement rester auprès de toi.
-Mais, tu ne seras pas jaloux des hommes que je dois côtoyer dans mon travail.
-Si, un peu, Avoua t-il, en rougissant un peu, mais pour rester avec toi, je ferai bien ce petit sacrifice."
Ils se regardèrent en souriant. Ils allaient tous être surpris en les voyant arrivés.

Le combat final avait pris fin. Karen et Yutô regardèrent avec un plaisir certain cette ville qu'ils aimaient, malgré tout.
"Si on rentrait chez nous, maintenant? Murmura Yutô, en lui mordillant l'oreille.
-Oui. J'ai vraiment envie d'en savoir plus sur toi, maintenant qu'on a le temps."

FIN