Les chocolats des jumeaux Weasley
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Disclaimer:
Harry Potter appartient à JK Rowling et je ne tire aucun profit de cette fanfiction
Les chocolats des jumeaux Weasley
Disclaimer : l’univers d’Harry Potter appartient à JK Rowling et je ne tire aucun profit de cette fanfiction.
Rating : M
Avertissement : ce oneshot ne tient pas compte de la fin de la série : personnages normalement décédés toujours vivants, etc.
Les chocolats des jumeaux Weasley
« Ceci, George, est sans doute notre chef-d’œuvre, déclara Fred en contemplant la boîte de chocolats de luxe encore ouverte devant eux.
– Tu l’as dit Fred. Dommage que ses effets ne seront visibles que dans la sphère privée et que nous n’y assisterons pas nous-même.
– La satisfaction du travail bien fait devra nous suffire. »
Dans leur petit appartement au-dessus de leur boutique de farces et attrapes, les jumeaux Weasley mettaient la dernière main à leur entreprise la plus ambitieuse, qui n’était pourtant pas destinée au marché.
« Récapitulons pour être bien sûrs d’avoir tout prévu. Commençons par le commencement. Ces chocolats…
– Non, Fred, tu sautes des étapes. Premièrement, notre petit frère adoré Ron entame une relation partie pour durer avec Hermione Granger.
– Tu as raison, j’allais trop vite en besogne. Deuxièmement, Hermione devient assistante de Mme Pomfresh à Hogwarts pour compléter son cursus avant de devenir officiellement médicomage à St-Mungo. Troisièmement, une fois à Hogwarts, elle retrouve ce cher professeur Snape, et quelques semaines plus tard, remercie ce pauvre Ron en lui disant qu’il est trop immature et que sa conversation manque d’intérêt, et s’affiche au bras de Snape.
– Quatrièmement, pour venger notre frère inconsolable et l’honneur d’un Weasley, nous mettons au point ces petites merveilles ! Une fois que le vieux Snape en aura ingéré, on verra si Hermione continuera de le voir comme l’amant idéal.
– Encore faut-il qu’il les ingère. Que fera Snape quand il recevra cette boîte de chocolats d’un admirateur anonyme ? La guerre a beau être finie depuis plusieurs années, c’est un méfiant.
– S’il ne la jette pas directement à la corbeille, il testera un des chocolats et découvrira…
– Qu’ils sont parfaitement inoffensifs. Par chance, si les méthodes pour détecter potions dans la nourriture et sortilèges en tout genre ont progressé, il en est de même pour les moyens de passer ces détections !
– Que se passera-t-il si Snape, dans un élan de générosité improbable, offre certains de ces chocolats à un autre ?
– Absolument rien. Le pauvre innocent les trouvera tout à fait quelconque et les oubliera bien vite. Nous avons eu bien du mal à mettre la main sur un cheveu gras de Snape pour le joindre à la recette, et il sera donc la seule victime.
– Que se passera-t-il si Snape ne mange que quelques chocolats et que notre projet tourne court ?
– Il sera atteint d’une légère dépendance après avoir goûté le premier. Il ne pourra pas s’empêcher d’y revenir. Et c’est là que nous avons été particulièrement brillant, je dois dire.
– Je le reconnais aussi ! Au bout de quelques temps, les chocolats du niveau supérieur ne lui feront plus d’effet et il mangera les derniers sans encombre. Il sera alors mûr pour le niveau intermédiaire, puis enfin, le niveau inférieur. D’ici-là, Hermione aura rendu les armes.
– Attention ! N’oublions pas que Snape est Maître des Potions : que se passera-t-il s’il en absorbe une pour contrer l’effet de nos chocolats ?
– J’attendais que tu me le demandes. Ses potions ne seront pas inefficaces, mais les résultats seront inattendus, avec une nette tendance à renforcer les effets des chocolats.
– Je vois que tout est réglé, alors ! »
D’un geste nonchalant de sa baguette, Fred ferma la boîte. Il ne restait plus qu’à l’envoyer.
OOOOOO
Lorsqu’il pénétra dans ses quartiers le lendemain soir, sa longue cape noire virevoltant derrière lui, la première chose que remarqua Snape fut la boîte de chocolats posée sur son bureau. Sortant sa baguette, il la passa au-dessus de l’objet. Rien ne semblait anormal. Apercevant un petit carton joint, il s’en saisit :
[i]En gage de mon estime au héros de guerre que vous êtes,
Un admirateur discret et dévoué.[/i]
Un mince sourire découvrit les dents jaunâtres du professeur. Il n’était certes pas un imbécile avide de louanges comme Lockhart, mais un minimum de reconnaissance faisait toujours plaisir. Ouvrant la boîte, il retint son souffle : ces chocolats étaient diablement alléchants. Méfiance, toutefois !
Snape en saisit un et le porta à son gros nez. Aucune odeur étrange… Pendant la demi-heure qui suivit, il soumit le chocolat incriminé à un examen rigoureux. À son terme, le chocolat était immangeable, mais il avait prouvé qu’il était anodin. Le jetant dans une corbeille, Snape s’apprêtait à en goûter un autre quand l’on frappa à la porte.
Ce devait être Hermione Granger. Cela faisait plusieurs semaines qu’il avait entamé une liaison avec la jeune sorcière de vingt-cinq ans, et elle le rejoignait tous les soirs dans ses quartiers où, après un accouplement énergique, elle s’endormait à ses côtés. Snape n’espérait pas de cette liaison qu’elle dure éternellement, mais Hermione arrivait à point nommé après une période de longue abstinence. De plus, il était secrètement ravi de savoir qu’elle avait abandonné ce crétin de Weasley pour lui. Il était peut-être moins jeune, d’un physique moins avenant, et il était certainement moins bien pourvu que Weasley (Snape n’avait jamais pu vérifier mais il avait eu l’occasion de constater, dans les douches communes des Serpentards alors qu’il était encore élève, que ses attributs virils étaient de taille plus modeste que ceux de la plupart des hommes) mais il avait de quoi compenser, par Merlin !
En effet, c’était Hermione.
« Bonsoir Severus. La journée s’est bien passée ?
– Avec des élèves pareils ? Ne soyez pas naïve. Un chocolat ? »
Tout en en enfournant un, il tendit la boîte à Hermione qui se servit.
« Ils sont réellement succulents ! » S’extasia-t-il.
Hermione n’avait pas l’air aussi emballé.
« Je ne leur trouve aucun goût, » avoua-t-elle.
Sans l’écouter, Snape en picora encore deux avant de la rejoindre dans la chambre.
OOO
« Quels étaient déjà l’effet de ces chocolats, Fred ? Ce n’était que des mots en –ence…
– Niveau supérieur : flatulences, George.
OOO
Allongée, repue, sur le lit de Snape, Hermione contempla un instant son amant endormi à côté d’elle. Le Maître des Potions n’était pas à première vue l’homme le plus agréable du monde, mais il était venu à point nommé alors qu’il lui fallait quelqu’un de plus mature et de plus stimulant intellectuellement que Ron. Elle avait eu de la peine rompre car c’était un gentil garçon, mais Snape était bien plus satisfaisant. Certes, il n’était pas aussi développé que Ron à un certain niveau, c’était le moins qu’on puisse dire, mais il se servait à merveille de ce qu’il avait.
Hermione commençait à somnoler quand un long pet retentit à ses oreilles, bientôt suivi d’une odeur caractéristique. Elle se tourna vers Snape, toujours endormi. Ah, c’était les inconvénients de la vie de couple.
Snape lâcha un deuxième vent, puis un troisième. Qu’avait-il bien pu manger à dîner ? Soudain, il laissa filer une nouvelle série de pets, secs et bruyants, à un débit de mitraillette. Puis, alors que tout semblait revenu à la normale, une nouvelle salve arriva, grasse, assourdissante, odorante.
Vraiment incommodée à présent, Hermione secoua son amant.
« Que se passe-t-il, grogna-t-il, furieux d’être tiré de son sommeil.
– Severus, je suis désolée de devoir le dire, mais… Vos flatulences devenaient vraiment insupportables.
– Mes… Miss Granger, il se trouve que, comme tout être humain, il m’arrive d’avoir des gaz, mais rien qui vaille la peine de me réveiller pour m’en faire part.
– À ce point c’était vraiment anormal. »
Les narines du large nez de Snape frémirent.
« Il est vrai que cela ne sent pas la rose, mais vous devez exagérer.
– Qu’avez-vous mangé avant de vous coucher ? »
Snape se souvint des chocolats. Une mauvaise plaisanterie ? Mais non, il les avait inspecté lui-même et de plus, Hermione en avait pris aussi. Quant au repas du soir…
« La même chose que vous, ma chère. Maintenant, excusez-moi, j’aimerais me rendormir. »
Le calme revint jusqu’au matin.
La nuit suivante, cela recommença, et Hermione en était certaine, en pire. Elle n’avait pas voulu réveiller Snape cette fois-ci, mais après une demi-heure de pétomanie, elle était aux abois. Le professeur, dormant allongé sur le ventre, était toujours inconscient du problème, mais sa chemise de nuit frémissait au niveau de son postérieur à chaque renvoi explosif.
Il fut encore davantage furieux d’être réveillé une deuxième nuit d’affilée.
« Vraiment c’est insupportable. Je refuse de croire que ce soit aussi… »
Hermione allait répondre, mais un énorme pet le fit à sa place, qui fut suivi d’une série d’autres. Quand la séance prit fin, Snape, cramoisi, poussa un soupir :
« Très bien j’admets peut-être avoir un problème. Je préparerai une potion contre les flatulences et la nuit prochaine sera paisible, je vous l’assure. Heureuse ? »
Hermione acquiesça, rassurée.
Snape prépara docilement sa potion et l’avala alors qu’Hermione le rejoignait. Il mangea ensuite un chocolat pour faire passer le goût âcre. Tout alla bien pendant que Snape et Hermione prenaient leur plaisir, puis, peu après, encore une fois Snape s’endormit. Hermione s’apprêtait à en faire autant, ravie de voir que le problème semblait réglé quand elle fut démentie par un souffle malodorant et détonant. Même Snape fut réveillé en sursaut.
« Ma potion était pourtant parfaitement préparée, » râla-t-il en se levant.
Hermione s’appuya sur les coudes, s’éventant le nez.
« Une simple potion ne doit pas suffire, le problème doit être plus important. Demain matin, je vous ferais un examen de santé complet.
– Je n’en ai certainement pas besoin », protesta Snape.
Il émit alors un gaz si puissant que sa chemise de nuit en fut soulevée. Pis, le gaz avait été accompagné d’un étrange nuage rose.
« Qu’est-ce que… » hoqueta Snape.
Ce fut alors un festival. Ce n’était plus des vents, c’était des feux d’artifice. Snape se retrouva propulsé un mètre au dessus du sol, tentant vainement de rabattre sa chemise de nuit sur ses jambes tendit que de son arrière-train sortait des pets de toutes les couleurs. Chaque fois qu’il était sur le point d’atterrir, un nouveau gaz le renvoyait en hauteur et faisait voler sa chemise de nuit, dévoilant ses parties intimes. Hermione aurait pu trouver la situation comique si l’odeur produite n’avait pas été aussi épouvantable.
Enfin, après un bouquet final aux couleurs appropriées de Serpentard, ce fut finit et Snape s’écroula au sol.
« Vous avez gagné, je me plierai à votre examen », grinça-t-il.
L’examen ne révéla rien. Snape était en bonne santé, son alimentation était normale. Les nuits suivantes, le problème parut d’ailleurs réglé, et aucun n’eut à se plaindre.
Une semaine plus tard, Rogue terminait le premier niveau de la boîte de chocolat. Il entama le deuxième.
OOO
– À ton avis, Fred, où en est le vieux Snape ? Nous n’avons rien entendu du côté d’Hermione.
– Oh, je ne sais pas à quel rythme il avance, mais si mes calculs sont bons, il en sera bientôt au niveau intermédiaire : incontinence.
OOO
Hermione s’étira avec satisfaction sur le matelas, satisfaite. Une semaine auparavant, elle avait presque craint de devoir faire chambre à part avec son amant. Ces étranges flatulences avaient été des plus gênantes, mais ces derniers jours elles avaient heureusement disparues. Elle se blottit contre Snape, endormi, et sombrait petit à petit dans le sommeil quand elle sentit un liquide chaud contre sa hanche. Se levant brusquement elle dut se rendre à l’évidence : Snape avait mouillé son lit.
« Quoi encore », aboya-t-il quand elle le réveilla.
Hermione désigna sans mot dire la flaque au creux du matelas.
« Je ne suis certainement pas responsable, enfin, je n’ai plus douze… je n’ai plus cinq ans !
– En tout cas ce n’est certainement pas moi ! Regardez votre chemise de nuit enfin ! »
La tâche gris sombre à un certain endroit de sa chemise de nuit gris clair ne laissait pas place au doute.
« Il arrive que chez les gens d’un certain âge, commença Hermione d’une voix douce…
– D’un certain âge ! rugit Snape. Non ! Ce n’est qu’un incident embarrassant, rien de plus. »
Il ne voulut rien entendre et Hermione abandonna, le laissant changer les draps et se nettoyer.
L’incident ne fut pas isolé. Les deux jours suivants, précis comme une horloge, Snape se soulagea dans son sommeil. Il promit finalement de prendre une potion contre l’incontinence.
Il sembla au début qu’elle était efficace. Hermione avait enfin réussi à s’endormir, quand cette fois-ci, ce fut elle qui fut réveillée par Snape. Il n’était plus à côté d’elle, et une mare à l’endroit où il s’était couché témoignait de l’inutilité de la potion.
Mais les ennuis de Snape n’étaient pas terminés : le regard incrédule, il urinait dans un pot de chambre qui se remplissait à une vitesse alarmante. Hermione n’eut que le temps d’en convoquer un autre avant que le premier ne déborde. La vessie de Snape paraissait sans fond. Enfin, aux petites heures du matin, alors que le sol était couvert de vases de nuit remplis à ras bord, le flot se tarit.
« Je dois être victime d’un sortilège.
– Le premier examen n’a rien donné, mais j’en ferais un second demain. Severus, je ne veux pas que vous vous vexiez, mais à partir de maintenant, je préférerais que nous fassions chambre à part. Je continuerai de venir le soir, bien sûr, mais je regagnerai mes quartier juste après, vous comprenez ? Temporairement, évidemment. »
À contrecœur, Snape reconnut que c’était préférable. Le second examen ne donna aucun résultat. Seul dans son lit après le départ d’Hermione la nuit suivante, il souilla encore ses draps, mais le phénomène ne se reproduisit plus la nuit suivante, ni celles d’après.
Tout allait rentrer dans l’ordre, se dit Snape alors qu’il parvenait au dernier niveau de cette boîte de sublimes chocolats.
OOO
– Il semblerait, Fred, qu’Hermione soit toujours avec Snape. Soit il n’a pas pris nos chocolats, soit elle est d’une patience à toute épreuve.
– Patience toi-même George. Je suis sûr qu’il prend les chocolats, mais les premiers niveaux sont innocents. Attends donc qu’il arrive au niveau inférieur : l’impuissance !
OOO
Si Hermione s’était montrée aussi persévérante dans sa relation avec Snape malgré leurs déboires récents, c’était, elle devait bien l’avouer, parce que la séance de sexe qui précédait était plus que satisfaisante. Il semblait à présent que même cela lui serait retiré.
« Je vous assure, Hermione, ça va… ça va venir. »
Un rictus sur le visage, Snape polissait son membre sans résultat. De taille déjà modeste, il semblait même se ratatiner un peu plus, et restait désespérément mou.
« Ne vous fatiguez pas, Severus, vous devez être trop tendu, en ce moment. Je repasserai demain, cela ira sans doute mieux.
– Vous pouvez rester, si vous le désirez. Je puis vous assurez que je n’ai plus émis de vent ni uriné dans mon sommeil depuis des jours.
– Merci de l’information mais je préfère quand même rentrer. Nous aurons plus de chance la prochaine fois. »
Ils n’eurent pas plus de chance.
« Vous devriez contacter un spécialiste. Vous savez…
– Ne me dites pas qu’à partir d’un certain âge… siffla Snape, qui s’activait toujours à dresser son membre. Il n’y a pas de raison qu’il me fasse défaut. Non, je connais le remède. Il existe une potion pour ça… »
Hermione était dubitative. Les précédentes potions n’avaient pas eu l’effet escompté, et n’avaient fait qu’aggraver les choses.
Le lendemain soir, juste avant l’arrivée d’Hermione, Snape avala sa potion de virilité. La préparation avait été parfaite, et il commençait à en sentir les résultats. Hermione ne serait pas déçue. Les derniers jours avaient été difficiles pour elle aussi, se dit-il. Peut-être pourrait-il rendre l’occasion un peu spéciale pour se faire pardonner ?
Snape contempla la bosse sous son pantalon. Elle témoignait de la réussite de sa potion, mais ne cachait pas que même au fait de sa puissance, le membre du professeur n’était pas bien impressionnant. Ah, il savait quoi faire. Une petite goutte de potion d’enflure lui donnerait une plus grande envergure, au moins pour cette nuit. Son plan venait à peine d’être exécuté qu’Hermione frappait à la porte.
Une fois dans le chambre, quand Snape se dévêtit, elle ne cacha pas son enthousiasme : le membre imposant et fièrement dressé, son amant s’approcha d’elle. Cette fois, c’était la bonne.
Mais non. À peine avait-il touché Hermione que la verge de Snape se dégonfla et se ramollit. Pire, elle se mit brusquement à pousser. Sa croissance s’arrêta quand elle atteint les genoux du Maître des Potions. Elle aurait pu rester en l’état, mais comme si le ridicule n’était pas encore suffisant, elle vira au vert et se couvrit de petites tâches argentées.
« Je ne comprend pas, cette potion, normalement… Et on peut combiner avec… »
Hermione, l’air furieux, se rhabilla sans un mot et sortit de la chambre.
« Attendez, Hermione, il doit y avoir une solution ! » protesta Snape en la suivant à travers ses quartiers, son membre ballotant entre ses jambes comme un tuyau d’arrosage aux couleurs de sa maison.
La jeune femme ouvrit la porte et lança un regard fatigué à Snape.
« Nous en reparlerons demain. »
Accablé, Snape se laissa tomber derrière son bureau. Heureusement, se dit-il en piochant dans la boîte, il lui restait toujours ses chocolats à finir pour se consoler.
Le lendemain matin, Snape rejoignit Hermione dans l’infirmerie. Vérifiant que personne n’était à portée de voix, il chuchota à son oreille.
« Je pense que tout est arrangé. Il, hum, il a presque regagné son aspect habituel, et il est en bon état de marche, c’est une certitude. La couleur finira également par se dissiper, mais si cela ne vous dérange pas, dès ce soir…
– Non. Je suis navrée Severus, mais j’ai réalisé, ces jours derniers, que notre couple était trop fragile. Ce qui vous est arrivé est dramatique, et je devrais être là à vous soutenir, à m’assurer que vos ennuis sont bien finis, mais je ne le peux pas. Je n’en peux plus, et je sais que si notre relation avait été plus solide, j’aurais eu le courage d’y faire face avec vous. Ce n’est pas le cas et il est préférable dans rester là. Voici la carte d’un médicomage de St-Mungo, il pourra peut-être vous aider là où nous avons échoué. »
OOO
– Eh bien, Fred, je ne doute pas que nous ayons notre part dans ce rabibochage entre Ron et Hermione, n’est-ce pas ?
– Oui, je crois bien qu’elle a compris qu’il était l’homme qu’il lui fallait.
– Et ce bon vieux Snape, dans l’affaire ?
– Oh, il a l’air de s’être bien remis de sa rupture et de ses récentes mésaventures. Les effets des chocolats n’étaient qu’à courte durée.
– Tout est bien qui finit bien, alors.
– On peut le dire, Fred. »
OOO
Les jumeaux Weasley avaient, dans les généralités, vu juste : les relations entre Ron et Hermione, d’abord tendues, s’étaient apaisées et ils recommençaient à se fréquenter de plus près depuis quelques temps.
En ce qui concernait Snape, en apparence, tout était aussi rentré dans l’ordre. La rupture avec Hermione avait blessé sa fierté plus que son cœur, et il l’avait vite oublié. À St-Mungo, on n’avait rien décelé d’anormal chez lui, et les étranges phénomènes ne s’étaient plus reproduits, à quelques exceptions près.
Snape regrettait toujours, au fond de lui, d’avoir si vite fini sa boîte de chocolats. Il ignorait d’où elle venait, et déplorait de ne pouvoir en remanger de la même marque, aussi succulents. Le professeur ne faisait jamais le lien entre le fait que chaque fois que le souvenir de ces merveilles lui revenait en tête, il était pris d’une étrange rechute. Alors qu’il salivait à leur pensée durant un cours, il avait lâché un pet phénoménal devant un parterre de Poufsouffles hilares. Une semaine de retenue avait calmé les rires, mais le bruit s’était répandu dans l’école avant de se dissiper, comme toutes les histoires de ce type. Un élève avait même prétendu avoir vu un nuage vert jaillir de la robe de Snape, mais ça personne ne l’avait cru. Un soir, revenant de la Forêt Interdite les poches remplies de plantes utiles à la décoction de potions, la mémoire des exquis chocolats lui revint, et il passa le quart d’heure suivant à uriner sur les plans de citrouilles de Hagrid, inconscient du fait que le garde-chasse, bouche bée, le regardait faire depuis sa fenêtre. Une autre fois encore, alors qu’une réunion s’éternisait dans la salle des professeurs, Snape avait laissé vagabonder son esprit vers les fameuses friandises. Il avait immédiatement senti son membre pousser, et une fois de retour dans ses quartiers, avait pu constater qu’il arborait à nouveau les couleurs de Serpentard. Personne n’avait pris conscience de ce dernier incident, même si le professeur McGonagall avait trouvé étrange la démarche de son collègue lorsqu’il les avait quitté et son membre avait repris dans la soirée son aspect petit et jaunâtre habituel.
Néanmoins, il mettait cela sur le compte de rechutes aléatoires de son ancienne et mystérieuse maladie. Il aurait plus volontiers vécu avec ses petits embarras s’il avait pu goûter à nouveau, ne fusse qu’une fois, ces mystérieux chocolats.
OOO
FIN
Rating : M
Avertissement : ce oneshot ne tient pas compte de la fin de la série : personnages normalement décédés toujours vivants, etc.
Les chocolats des jumeaux Weasley
« Ceci, George, est sans doute notre chef-d’œuvre, déclara Fred en contemplant la boîte de chocolats de luxe encore ouverte devant eux.
– Tu l’as dit Fred. Dommage que ses effets ne seront visibles que dans la sphère privée et que nous n’y assisterons pas nous-même.
– La satisfaction du travail bien fait devra nous suffire. »
Dans leur petit appartement au-dessus de leur boutique de farces et attrapes, les jumeaux Weasley mettaient la dernière main à leur entreprise la plus ambitieuse, qui n’était pourtant pas destinée au marché.
« Récapitulons pour être bien sûrs d’avoir tout prévu. Commençons par le commencement. Ces chocolats…
– Non, Fred, tu sautes des étapes. Premièrement, notre petit frère adoré Ron entame une relation partie pour durer avec Hermione Granger.
– Tu as raison, j’allais trop vite en besogne. Deuxièmement, Hermione devient assistante de Mme Pomfresh à Hogwarts pour compléter son cursus avant de devenir officiellement médicomage à St-Mungo. Troisièmement, une fois à Hogwarts, elle retrouve ce cher professeur Snape, et quelques semaines plus tard, remercie ce pauvre Ron en lui disant qu’il est trop immature et que sa conversation manque d’intérêt, et s’affiche au bras de Snape.
– Quatrièmement, pour venger notre frère inconsolable et l’honneur d’un Weasley, nous mettons au point ces petites merveilles ! Une fois que le vieux Snape en aura ingéré, on verra si Hermione continuera de le voir comme l’amant idéal.
– Encore faut-il qu’il les ingère. Que fera Snape quand il recevra cette boîte de chocolats d’un admirateur anonyme ? La guerre a beau être finie depuis plusieurs années, c’est un méfiant.
– S’il ne la jette pas directement à la corbeille, il testera un des chocolats et découvrira…
– Qu’ils sont parfaitement inoffensifs. Par chance, si les méthodes pour détecter potions dans la nourriture et sortilèges en tout genre ont progressé, il en est de même pour les moyens de passer ces détections !
– Que se passera-t-il si Snape, dans un élan de générosité improbable, offre certains de ces chocolats à un autre ?
– Absolument rien. Le pauvre innocent les trouvera tout à fait quelconque et les oubliera bien vite. Nous avons eu bien du mal à mettre la main sur un cheveu gras de Snape pour le joindre à la recette, et il sera donc la seule victime.
– Que se passera-t-il si Snape ne mange que quelques chocolats et que notre projet tourne court ?
– Il sera atteint d’une légère dépendance après avoir goûté le premier. Il ne pourra pas s’empêcher d’y revenir. Et c’est là que nous avons été particulièrement brillant, je dois dire.
– Je le reconnais aussi ! Au bout de quelques temps, les chocolats du niveau supérieur ne lui feront plus d’effet et il mangera les derniers sans encombre. Il sera alors mûr pour le niveau intermédiaire, puis enfin, le niveau inférieur. D’ici-là, Hermione aura rendu les armes.
– Attention ! N’oublions pas que Snape est Maître des Potions : que se passera-t-il s’il en absorbe une pour contrer l’effet de nos chocolats ?
– J’attendais que tu me le demandes. Ses potions ne seront pas inefficaces, mais les résultats seront inattendus, avec une nette tendance à renforcer les effets des chocolats.
– Je vois que tout est réglé, alors ! »
D’un geste nonchalant de sa baguette, Fred ferma la boîte. Il ne restait plus qu’à l’envoyer.
OOOOOO
Lorsqu’il pénétra dans ses quartiers le lendemain soir, sa longue cape noire virevoltant derrière lui, la première chose que remarqua Snape fut la boîte de chocolats posée sur son bureau. Sortant sa baguette, il la passa au-dessus de l’objet. Rien ne semblait anormal. Apercevant un petit carton joint, il s’en saisit :
[i]En gage de mon estime au héros de guerre que vous êtes,
Un admirateur discret et dévoué.[/i]
Un mince sourire découvrit les dents jaunâtres du professeur. Il n’était certes pas un imbécile avide de louanges comme Lockhart, mais un minimum de reconnaissance faisait toujours plaisir. Ouvrant la boîte, il retint son souffle : ces chocolats étaient diablement alléchants. Méfiance, toutefois !
Snape en saisit un et le porta à son gros nez. Aucune odeur étrange… Pendant la demi-heure qui suivit, il soumit le chocolat incriminé à un examen rigoureux. À son terme, le chocolat était immangeable, mais il avait prouvé qu’il était anodin. Le jetant dans une corbeille, Snape s’apprêtait à en goûter un autre quand l’on frappa à la porte.
Ce devait être Hermione Granger. Cela faisait plusieurs semaines qu’il avait entamé une liaison avec la jeune sorcière de vingt-cinq ans, et elle le rejoignait tous les soirs dans ses quartiers où, après un accouplement énergique, elle s’endormait à ses côtés. Snape n’espérait pas de cette liaison qu’elle dure éternellement, mais Hermione arrivait à point nommé après une période de longue abstinence. De plus, il était secrètement ravi de savoir qu’elle avait abandonné ce crétin de Weasley pour lui. Il était peut-être moins jeune, d’un physique moins avenant, et il était certainement moins bien pourvu que Weasley (Snape n’avait jamais pu vérifier mais il avait eu l’occasion de constater, dans les douches communes des Serpentards alors qu’il était encore élève, que ses attributs virils étaient de taille plus modeste que ceux de la plupart des hommes) mais il avait de quoi compenser, par Merlin !
En effet, c’était Hermione.
« Bonsoir Severus. La journée s’est bien passée ?
– Avec des élèves pareils ? Ne soyez pas naïve. Un chocolat ? »
Tout en en enfournant un, il tendit la boîte à Hermione qui se servit.
« Ils sont réellement succulents ! » S’extasia-t-il.
Hermione n’avait pas l’air aussi emballé.
« Je ne leur trouve aucun goût, » avoua-t-elle.
Sans l’écouter, Snape en picora encore deux avant de la rejoindre dans la chambre.
OOO
« Quels étaient déjà l’effet de ces chocolats, Fred ? Ce n’était que des mots en –ence…
– Niveau supérieur : flatulences, George.
OOO
Allongée, repue, sur le lit de Snape, Hermione contempla un instant son amant endormi à côté d’elle. Le Maître des Potions n’était pas à première vue l’homme le plus agréable du monde, mais il était venu à point nommé alors qu’il lui fallait quelqu’un de plus mature et de plus stimulant intellectuellement que Ron. Elle avait eu de la peine rompre car c’était un gentil garçon, mais Snape était bien plus satisfaisant. Certes, il n’était pas aussi développé que Ron à un certain niveau, c’était le moins qu’on puisse dire, mais il se servait à merveille de ce qu’il avait.
Hermione commençait à somnoler quand un long pet retentit à ses oreilles, bientôt suivi d’une odeur caractéristique. Elle se tourna vers Snape, toujours endormi. Ah, c’était les inconvénients de la vie de couple.
Snape lâcha un deuxième vent, puis un troisième. Qu’avait-il bien pu manger à dîner ? Soudain, il laissa filer une nouvelle série de pets, secs et bruyants, à un débit de mitraillette. Puis, alors que tout semblait revenu à la normale, une nouvelle salve arriva, grasse, assourdissante, odorante.
Vraiment incommodée à présent, Hermione secoua son amant.
« Que se passe-t-il, grogna-t-il, furieux d’être tiré de son sommeil.
– Severus, je suis désolée de devoir le dire, mais… Vos flatulences devenaient vraiment insupportables.
– Mes… Miss Granger, il se trouve que, comme tout être humain, il m’arrive d’avoir des gaz, mais rien qui vaille la peine de me réveiller pour m’en faire part.
– À ce point c’était vraiment anormal. »
Les narines du large nez de Snape frémirent.
« Il est vrai que cela ne sent pas la rose, mais vous devez exagérer.
– Qu’avez-vous mangé avant de vous coucher ? »
Snape se souvint des chocolats. Une mauvaise plaisanterie ? Mais non, il les avait inspecté lui-même et de plus, Hermione en avait pris aussi. Quant au repas du soir…
« La même chose que vous, ma chère. Maintenant, excusez-moi, j’aimerais me rendormir. »
Le calme revint jusqu’au matin.
La nuit suivante, cela recommença, et Hermione en était certaine, en pire. Elle n’avait pas voulu réveiller Snape cette fois-ci, mais après une demi-heure de pétomanie, elle était aux abois. Le professeur, dormant allongé sur le ventre, était toujours inconscient du problème, mais sa chemise de nuit frémissait au niveau de son postérieur à chaque renvoi explosif.
Il fut encore davantage furieux d’être réveillé une deuxième nuit d’affilée.
« Vraiment c’est insupportable. Je refuse de croire que ce soit aussi… »
Hermione allait répondre, mais un énorme pet le fit à sa place, qui fut suivi d’une série d’autres. Quand la séance prit fin, Snape, cramoisi, poussa un soupir :
« Très bien j’admets peut-être avoir un problème. Je préparerai une potion contre les flatulences et la nuit prochaine sera paisible, je vous l’assure. Heureuse ? »
Hermione acquiesça, rassurée.
Snape prépara docilement sa potion et l’avala alors qu’Hermione le rejoignait. Il mangea ensuite un chocolat pour faire passer le goût âcre. Tout alla bien pendant que Snape et Hermione prenaient leur plaisir, puis, peu après, encore une fois Snape s’endormit. Hermione s’apprêtait à en faire autant, ravie de voir que le problème semblait réglé quand elle fut démentie par un souffle malodorant et détonant. Même Snape fut réveillé en sursaut.
« Ma potion était pourtant parfaitement préparée, » râla-t-il en se levant.
Hermione s’appuya sur les coudes, s’éventant le nez.
« Une simple potion ne doit pas suffire, le problème doit être plus important. Demain matin, je vous ferais un examen de santé complet.
– Je n’en ai certainement pas besoin », protesta Snape.
Il émit alors un gaz si puissant que sa chemise de nuit en fut soulevée. Pis, le gaz avait été accompagné d’un étrange nuage rose.
« Qu’est-ce que… » hoqueta Snape.
Ce fut alors un festival. Ce n’était plus des vents, c’était des feux d’artifice. Snape se retrouva propulsé un mètre au dessus du sol, tentant vainement de rabattre sa chemise de nuit sur ses jambes tendit que de son arrière-train sortait des pets de toutes les couleurs. Chaque fois qu’il était sur le point d’atterrir, un nouveau gaz le renvoyait en hauteur et faisait voler sa chemise de nuit, dévoilant ses parties intimes. Hermione aurait pu trouver la situation comique si l’odeur produite n’avait pas été aussi épouvantable.
Enfin, après un bouquet final aux couleurs appropriées de Serpentard, ce fut finit et Snape s’écroula au sol.
« Vous avez gagné, je me plierai à votre examen », grinça-t-il.
L’examen ne révéla rien. Snape était en bonne santé, son alimentation était normale. Les nuits suivantes, le problème parut d’ailleurs réglé, et aucun n’eut à se plaindre.
Une semaine plus tard, Rogue terminait le premier niveau de la boîte de chocolat. Il entama le deuxième.
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– À ton avis, Fred, où en est le vieux Snape ? Nous n’avons rien entendu du côté d’Hermione.
– Oh, je ne sais pas à quel rythme il avance, mais si mes calculs sont bons, il en sera bientôt au niveau intermédiaire : incontinence.
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Hermione s’étira avec satisfaction sur le matelas, satisfaite. Une semaine auparavant, elle avait presque craint de devoir faire chambre à part avec son amant. Ces étranges flatulences avaient été des plus gênantes, mais ces derniers jours elles avaient heureusement disparues. Elle se blottit contre Snape, endormi, et sombrait petit à petit dans le sommeil quand elle sentit un liquide chaud contre sa hanche. Se levant brusquement elle dut se rendre à l’évidence : Snape avait mouillé son lit.
« Quoi encore », aboya-t-il quand elle le réveilla.
Hermione désigna sans mot dire la flaque au creux du matelas.
« Je ne suis certainement pas responsable, enfin, je n’ai plus douze… je n’ai plus cinq ans !
– En tout cas ce n’est certainement pas moi ! Regardez votre chemise de nuit enfin ! »
La tâche gris sombre à un certain endroit de sa chemise de nuit gris clair ne laissait pas place au doute.
« Il arrive que chez les gens d’un certain âge, commença Hermione d’une voix douce…
– D’un certain âge ! rugit Snape. Non ! Ce n’est qu’un incident embarrassant, rien de plus. »
Il ne voulut rien entendre et Hermione abandonna, le laissant changer les draps et se nettoyer.
L’incident ne fut pas isolé. Les deux jours suivants, précis comme une horloge, Snape se soulagea dans son sommeil. Il promit finalement de prendre une potion contre l’incontinence.
Il sembla au début qu’elle était efficace. Hermione avait enfin réussi à s’endormir, quand cette fois-ci, ce fut elle qui fut réveillée par Snape. Il n’était plus à côté d’elle, et une mare à l’endroit où il s’était couché témoignait de l’inutilité de la potion.
Mais les ennuis de Snape n’étaient pas terminés : le regard incrédule, il urinait dans un pot de chambre qui se remplissait à une vitesse alarmante. Hermione n’eut que le temps d’en convoquer un autre avant que le premier ne déborde. La vessie de Snape paraissait sans fond. Enfin, aux petites heures du matin, alors que le sol était couvert de vases de nuit remplis à ras bord, le flot se tarit.
« Je dois être victime d’un sortilège.
– Le premier examen n’a rien donné, mais j’en ferais un second demain. Severus, je ne veux pas que vous vous vexiez, mais à partir de maintenant, je préférerais que nous fassions chambre à part. Je continuerai de venir le soir, bien sûr, mais je regagnerai mes quartier juste après, vous comprenez ? Temporairement, évidemment. »
À contrecœur, Snape reconnut que c’était préférable. Le second examen ne donna aucun résultat. Seul dans son lit après le départ d’Hermione la nuit suivante, il souilla encore ses draps, mais le phénomène ne se reproduisit plus la nuit suivante, ni celles d’après.
Tout allait rentrer dans l’ordre, se dit Snape alors qu’il parvenait au dernier niveau de cette boîte de sublimes chocolats.
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– Il semblerait, Fred, qu’Hermione soit toujours avec Snape. Soit il n’a pas pris nos chocolats, soit elle est d’une patience à toute épreuve.
– Patience toi-même George. Je suis sûr qu’il prend les chocolats, mais les premiers niveaux sont innocents. Attends donc qu’il arrive au niveau inférieur : l’impuissance !
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Si Hermione s’était montrée aussi persévérante dans sa relation avec Snape malgré leurs déboires récents, c’était, elle devait bien l’avouer, parce que la séance de sexe qui précédait était plus que satisfaisante. Il semblait à présent que même cela lui serait retiré.
« Je vous assure, Hermione, ça va… ça va venir. »
Un rictus sur le visage, Snape polissait son membre sans résultat. De taille déjà modeste, il semblait même se ratatiner un peu plus, et restait désespérément mou.
« Ne vous fatiguez pas, Severus, vous devez être trop tendu, en ce moment. Je repasserai demain, cela ira sans doute mieux.
– Vous pouvez rester, si vous le désirez. Je puis vous assurez que je n’ai plus émis de vent ni uriné dans mon sommeil depuis des jours.
– Merci de l’information mais je préfère quand même rentrer. Nous aurons plus de chance la prochaine fois. »
Ils n’eurent pas plus de chance.
« Vous devriez contacter un spécialiste. Vous savez…
– Ne me dites pas qu’à partir d’un certain âge… siffla Snape, qui s’activait toujours à dresser son membre. Il n’y a pas de raison qu’il me fasse défaut. Non, je connais le remède. Il existe une potion pour ça… »
Hermione était dubitative. Les précédentes potions n’avaient pas eu l’effet escompté, et n’avaient fait qu’aggraver les choses.
Le lendemain soir, juste avant l’arrivée d’Hermione, Snape avala sa potion de virilité. La préparation avait été parfaite, et il commençait à en sentir les résultats. Hermione ne serait pas déçue. Les derniers jours avaient été difficiles pour elle aussi, se dit-il. Peut-être pourrait-il rendre l’occasion un peu spéciale pour se faire pardonner ?
Snape contempla la bosse sous son pantalon. Elle témoignait de la réussite de sa potion, mais ne cachait pas que même au fait de sa puissance, le membre du professeur n’était pas bien impressionnant. Ah, il savait quoi faire. Une petite goutte de potion d’enflure lui donnerait une plus grande envergure, au moins pour cette nuit. Son plan venait à peine d’être exécuté qu’Hermione frappait à la porte.
Une fois dans le chambre, quand Snape se dévêtit, elle ne cacha pas son enthousiasme : le membre imposant et fièrement dressé, son amant s’approcha d’elle. Cette fois, c’était la bonne.
Mais non. À peine avait-il touché Hermione que la verge de Snape se dégonfla et se ramollit. Pire, elle se mit brusquement à pousser. Sa croissance s’arrêta quand elle atteint les genoux du Maître des Potions. Elle aurait pu rester en l’état, mais comme si le ridicule n’était pas encore suffisant, elle vira au vert et se couvrit de petites tâches argentées.
« Je ne comprend pas, cette potion, normalement… Et on peut combiner avec… »
Hermione, l’air furieux, se rhabilla sans un mot et sortit de la chambre.
« Attendez, Hermione, il doit y avoir une solution ! » protesta Snape en la suivant à travers ses quartiers, son membre ballotant entre ses jambes comme un tuyau d’arrosage aux couleurs de sa maison.
La jeune femme ouvrit la porte et lança un regard fatigué à Snape.
« Nous en reparlerons demain. »
Accablé, Snape se laissa tomber derrière son bureau. Heureusement, se dit-il en piochant dans la boîte, il lui restait toujours ses chocolats à finir pour se consoler.
Le lendemain matin, Snape rejoignit Hermione dans l’infirmerie. Vérifiant que personne n’était à portée de voix, il chuchota à son oreille.
« Je pense que tout est arrangé. Il, hum, il a presque regagné son aspect habituel, et il est en bon état de marche, c’est une certitude. La couleur finira également par se dissiper, mais si cela ne vous dérange pas, dès ce soir…
– Non. Je suis navrée Severus, mais j’ai réalisé, ces jours derniers, que notre couple était trop fragile. Ce qui vous est arrivé est dramatique, et je devrais être là à vous soutenir, à m’assurer que vos ennuis sont bien finis, mais je ne le peux pas. Je n’en peux plus, et je sais que si notre relation avait été plus solide, j’aurais eu le courage d’y faire face avec vous. Ce n’est pas le cas et il est préférable dans rester là. Voici la carte d’un médicomage de St-Mungo, il pourra peut-être vous aider là où nous avons échoué. »
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– Eh bien, Fred, je ne doute pas que nous ayons notre part dans ce rabibochage entre Ron et Hermione, n’est-ce pas ?
– Oui, je crois bien qu’elle a compris qu’il était l’homme qu’il lui fallait.
– Et ce bon vieux Snape, dans l’affaire ?
– Oh, il a l’air de s’être bien remis de sa rupture et de ses récentes mésaventures. Les effets des chocolats n’étaient qu’à courte durée.
– Tout est bien qui finit bien, alors.
– On peut le dire, Fred. »
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Les jumeaux Weasley avaient, dans les généralités, vu juste : les relations entre Ron et Hermione, d’abord tendues, s’étaient apaisées et ils recommençaient à se fréquenter de plus près depuis quelques temps.
En ce qui concernait Snape, en apparence, tout était aussi rentré dans l’ordre. La rupture avec Hermione avait blessé sa fierté plus que son cœur, et il l’avait vite oublié. À St-Mungo, on n’avait rien décelé d’anormal chez lui, et les étranges phénomènes ne s’étaient plus reproduits, à quelques exceptions près.
Snape regrettait toujours, au fond de lui, d’avoir si vite fini sa boîte de chocolats. Il ignorait d’où elle venait, et déplorait de ne pouvoir en remanger de la même marque, aussi succulents. Le professeur ne faisait jamais le lien entre le fait que chaque fois que le souvenir de ces merveilles lui revenait en tête, il était pris d’une étrange rechute. Alors qu’il salivait à leur pensée durant un cours, il avait lâché un pet phénoménal devant un parterre de Poufsouffles hilares. Une semaine de retenue avait calmé les rires, mais le bruit s’était répandu dans l’école avant de se dissiper, comme toutes les histoires de ce type. Un élève avait même prétendu avoir vu un nuage vert jaillir de la robe de Snape, mais ça personne ne l’avait cru. Un soir, revenant de la Forêt Interdite les poches remplies de plantes utiles à la décoction de potions, la mémoire des exquis chocolats lui revint, et il passa le quart d’heure suivant à uriner sur les plans de citrouilles de Hagrid, inconscient du fait que le garde-chasse, bouche bée, le regardait faire depuis sa fenêtre. Une autre fois encore, alors qu’une réunion s’éternisait dans la salle des professeurs, Snape avait laissé vagabonder son esprit vers les fameuses friandises. Il avait immédiatement senti son membre pousser, et une fois de retour dans ses quartiers, avait pu constater qu’il arborait à nouveau les couleurs de Serpentard. Personne n’avait pris conscience de ce dernier incident, même si le professeur McGonagall avait trouvé étrange la démarche de son collègue lorsqu’il les avait quitté et son membre avait repris dans la soirée son aspect petit et jaunâtre habituel.
Néanmoins, il mettait cela sur le compte de rechutes aléatoires de son ancienne et mystérieuse maladie. Il aurait plus volontiers vécu avec ses petits embarras s’il avait pu goûter à nouveau, ne fusse qu’une fois, ces mystérieux chocolats.
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FIN